- dandelionVénérable
Ce serait comme aux Etats-Unis des cours de niveau plus avancé qui débouchent sur des examens et donnent droit à des crédits universitaires si l’on obtient une bonne note (les politiques varient selon les universités, il faut normalement avoir au minimum 4 sur un total de 5). C’est lucratif et inégalitaire, mais cela permet de maintenir un certain niveau en mathématiques et en langues pour une partie des élèves. Les universités recrutent bien sûr en priorité les étudiants qui suivent ces cours ou les cours de l’IB, puisque cela garantit à la fois un niveau et une capacité à suivre des cours exigeants.
- chombierNiveau 2
L'article de mariane a achevé de me convaincre d'en parler à mes élèves et de les inciter à s'inscire au TeSciA.mathmax a écrit:Je pense qu’on va très vite voir se généraliser des banques de tests tels TESCIA, qui détermineront l’admission dans les filières du supérieur les plus convoitées. Peut-être un bien ? Nous pourrions retrouver un rôle de préparation des élèves à des épreuves reposant sur la maîtrise des programmes au lieu d’être des distributeurs de notes et appréciations lunaires.
Comme ils le font remarquer dans l'article, nous avons de la chance, le prix est abordable et le fait que cela soit organisé par une association à but non lucratif et reconnue d'utilité publique, est très rassurant.
Le fait que le test ait été créé par des enseignants du supérieur aussi.
Tous les voyants sont aux vert de mon point de vue.
- PrezboGrand Maître
chombier a écrit:L'article de mariane a achevé de me convaincre d'en parler à mes élèves et de les inciter à s'inscire au TeSciA.mathmax a écrit:Je pense qu’on va très vite voir se généraliser des banques de tests tels TESCIA, qui détermineront l’admission dans les filières du supérieur les plus convoitées. Peut-être un bien ? Nous pourrions retrouver un rôle de préparation des élèves à des épreuves reposant sur la maîtrise des programmes au lieu d’être des distributeurs de notes et appréciations lunaires.
Comme ils le font remarquer dans l'article, nous avons de la chance, le prix est abordable et le fait que cela soit organisé par une association à but non lucratif et reconnue d'utilité publique, est très rassurant.
Le fait que le test ait été créé par des enseignants du supérieur aussi.
Tous les voyants sont aux vert de mon point de vue.
Pas tous : l'UPS est contre ce test par exemple, et explique pourquoi :
https://ups-cpge.fr/ups.php?rubrique=101
Je comprends les problèmes de lisibilité des dossiers posés par l'inflation des notes, mais Tescia n'est pas une solution, juste une tentative de contourner la procédure normale portée pas une poignée d'enseignants dans quelques établissements élitistes. Quand à l'argument selon lequel le concours est égalitaire car peu cher et portant sur des éléments évaluant les capacités de réflexion des candidats, il me semble au mieux naïf : ce genre de concours favorise les candidats bien informés, qui en connaissent les règles et sont dans l'idéal spécifiquement entraînés.
- wilfried12Habitué du forum
Sans parler des élèves qui habitent à plusieurs heures d'un centre d'examen.
- chombierNiveau 2
Merci pour vos réponses. J'ai trouvé un topic sur ce sujet : https://www.neoprofs.org/t132761-tescia-2023-un-test-de-maths-en-terminale
Je vais le lire pour avoir davantages d'éléments de réfléxion.
Je vais le lire pour avoir davantages d'éléments de réfléxion.
- TFSFidèle du forum
dandelion a écrit:Ce serait comme aux Etats-Unis des cours de niveau plus avancé qui débouchent sur des examens et donnent droit à des crédits universitaires si l’on obtient une bonne note (les politiques varient selon les universités, il faut normalement avoir au minimum 4 sur un total de 5). C’est lucratif et inégalitaire, mais cela permet de maintenir un certain niveau en mathématiques et en langues pour une partie des élèves. Les universités recrutent bien sûr en priorité les étudiants qui suivent ces cours ou les cours de l’IB, puisque cela garantit à la fois un niveau et une capacité à suivre des cours exigeants.
Ou comme nos cours de sections internationales qui autorisent des coûts d'inscription supplémentaires...
On m'a dit aussi que commencent à fleurir des cours de renforcement (modules en lycée... cours privés...) pour les élèves qui suivent juste l'option en 1ère et veulent prendre l'OMC en Terminale...
- cassiopellaNiveau 9
Europe de l’est: maths et science jusqu’à terminal. La spécialisation peut exister, mais en plus. Bref: pas de maths « facile ». Le programme est beaucoup plus ambitieux que le programme français. Genre: 5 identités remarquables en 4e, équation de second degré en 3e etc. Et ils savent faire réussir les élèves. Ce n’est pas matière à sélection ou pour l’élite. Ce qui marque le plus… ce sont des élèves des lycées littéraires qui participent aux olympiades nationales des maths et gagnent!pirouette a écrit:Supprimer l'ES, ça signifie qu'une grande partie des élèves n'auraient plus aucun enseignement scientifique à partir de la 1ère. A l'heure, entre autres, des intox sur les réseaux sociaux et des enjeux énergétiques, est-ce raisonnable ? Certains d'entre vous possèdent-ils des infos sur les enseignements pour cette classe d'âge dans d'autres pays?
Dans mon pays d’origine, les profs de maths qui enseignent dans les lycées/classes à spécialités littéraires, disent fièrement qu’ils enseignent aussi bien qu’aux lycée maths-physique. Et que aimer plus les humanités, la littératures et les langues n’est pas une excuse pour faire moins de maths. En France c’est tout le contraire: grosse demande pour maths ES (maths faciles) même pour certains profiles qui auront besoin de maths S.
Pour résumer:
- Lycée lambda sans spécialisation: 4h de maths niveau S. Fin de cours vers 13-14h (debut à 8h)
- Lycée spécialisé maths-physique: 5h-6h par semaines et un peu plus de PC, biologie, info. Fin de cours vers 15-16h
- Lycée spécialisé autre: 4h de maths et fin de cours vers 15-16h.
- cassiopellaNiveau 9
Cet article m’a énervé. Jamais lu autant dd mépris et de faux semblant. Avez vous remarqué qu’ils ne parlent pas de la reforme du BAC? Pourtant parlent du méchant Parcoursup qui risque de ruiner leurs entre soi…Honchamp a écrit:Une tribune dans "Marianne" sur la difficulté d'appréhender le niveau réel des lycéens de Terminale.
https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/la-selection-aveugle-imposee-par-parcoursup-met-en-danger-les-classes-prepas-mathematiques
- mathmaxExpert spécialisé
Cleroli a écrit:Peux-tu expliquer ta phrase en gras ?mathmax a écrit:Je pense qu’on va très vite voir se généraliser des banques de tests tels TESCIA, qui détermineront l’admission dans les filières du supérieur les plus convoitées. Peut-être un bien ? Nous pourrions retrouver un rôle de préparation des élèves à des épreuves reposant sur la maîtrise des programmes au lieu d’être des distributeurs de notes et appréciations lunaires.
Tout simplement ce qui se passait avant quand le bac était un véritable examen qui donnait accès aux études supérieures.
_________________
« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- SeismiMineNiveau 5
cassiopella a écrit:Cet article m’a énervé. Jamais lu autant dd mépris et de faux semblant. Avez vous remarqué qu’ils ne parlent pas de la reforme du BAC? Pourtant parlent du méchant Parcoursup qui risque de ruiner leurs entre soi…Honchamp a écrit:Une tribune dans "Marianne" sur la difficulté d'appréhender le niveau réel des lycéens de Terminale.
https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/la-selection-aveugle-imposee-par-parcoursup-met-en-danger-les-classes-prepas-mathematiques
Cela ne m'a pas surpris qu'ils ne parlent pas du nouveau bac, il y a malheureusement trop de dysfonctionnements récents à signaler pour que tout cela tienne dans une tribune cohérente.
Comme aussi les 2 dernières sessions n'ont pas pu se dérouler comme prévu, ils n'ont pas eu les notes de spécialité sur parcoursup donc n'ont rien eu à signaler à cet effet. Ils parlent cependant de l'augmentation à bon train des notes du bac, dont la réforme récente est un maillon (cela dure depuis lurette, quand j'étais moi-même en prépa les enseignants disaient déjà que les bonnes notes au bac ne triaient pas vraiment bien les candidats, ce qui se vérifiait en cours d'année).
A part envers l'institution je n'ai pas relevé de mépris, le propos des collègues synthétise bien je trouve l'augmentation de la difficulté à trier un certain volume d'élèves avec les moyens actuels et les notes/appréciations actuelles.
Les éléments de cette tribune sont développés dans une vidéo de l'Aores introduisant le Tescia : https://www.youtube.com/watch?v=nZTqmD4k1Io
C'est plutôt le fait d'avoir un brouillage trop important des performances d'un élève qui favorise fortement l'entre-soi (on ne fait confiance qu'aux "copains" pour lesquels on a une garantie du niveau des élèves, pour les autres le risque de surgonflage est devenu trop élevé).
Les motivations derrière cette tribune et le Tescia sont plutôt à l'opposé de l'entre-soi je trouve.
- PrezboGrand Maître
mathmax a écrit:Cleroli a écrit:Peux-tu expliquer ta phrase en gras ?mathmax a écrit:Je pense qu’on va très vite voir se généraliser des banques de tests tels TESCIA, qui détermineront l’admission dans les filières du supérieur les plus convoitées. Peut-être un bien ? Nous pourrions retrouver un rôle de préparation des élèves à des épreuves reposant sur la maîtrise des programmes au lieu d’être des distributeurs de notes et appréciations lunaires.
Tout simplement ce qui se passait avant quand le bac était un véritable examen qui donnait accès aux études supérieures.
Quand était le "avant" ? J'ai passé le bac C 90, la majorité des débouchés se faisaient déjà sur dossiers (et les notes du bac n'intervenaient pas), l'examen final était déjà peu sélectif et la petite musique sur son inutilité déjà bien présente dans les médias. Pour ceux qui allaient dans les sélections non sélectives à la fac, le taux d'échec en DEUG permettait d’écrémer brutalement.
A partir du moment où l'enseignement secondaire est massifié, on ne peut pas revenir à un bac sélectif et garantissant la possibilité de réussir dans le supérieur, il faut faire le deuil de ce rêve et assumer que le baccalauréat est essentiellement une validation de fin d'étude secondaire. Reste à trouver des moyens objectifs pour les formations du supérieur d'évaluer le niveau des élèves. Je trouve que Tecia n'est pas une solution acceptable, parce qu'il il contourne le système (d'où probablement l'opposition d'associations professionnelles comme l'UPS) et, parce que, sous des prétentions égalitaires, il favorise les lycées où on pousse les élèves à faire plus que préparer le programme de l'année (et où on a les moyens de le faire, c'est-à-dire pas une trop forte proportion d'élèves à la traîne). J'ai le sentiment que le dispositif ne peut avoir un succès relatif qu'en raison de la panique et du désarroi de certains collègues de maths.
- TFSFidèle du forum
Prezbo a écrit:mathmax a écrit:Cleroli a écrit:Peux-tu expliquer ta phrase en gras ?mathmax a écrit:Je pense qu’on va très vite voir se généraliser des banques de tests tels TESCIA, qui détermineront l’admission dans les filières du supérieur les plus convoitées. Peut-être un bien ? Nous pourrions retrouver un rôle de préparation des élèves à des épreuves reposant sur la maîtrise des programmes au lieu d’être des distributeurs de notes et appréciations lunaires.
Tout simplement ce qui se passait avant quand le bac était un véritable examen qui donnait accès aux études supérieures.
Quand était le "avant" ? J'ai passé le bac C 90, la majorité des débouchés se faisaient déjà sur dossiers (et les notes du bac n'intervenaient pas), l'examen final était déjà peu sélectif et la petite musique sur son inutilité déjà bien présente dans les médias. Pour ceux qui allaient dans les sélections non sélectives à la fac, le taux d'échec en DEUG permettait d’écrémer brutalement.
A partir du moment où l'enseignement secondaire est massifié, on ne peut pas revenir à un bac sélectif et garantissant la possibilité de réussir dans le supérieur, il faut faire le deuil de ce rêve et assumer que le baccalauréat est essentiellement une validation de fin d'étude secondaire. Reste à trouver des moyens objectifs pour les formations du supérieur d'évaluer le niveau des élèves. Je trouve que Tecia n'est pas une solution acceptable, parce qu'il il contourne le système (d'où probablement l'opposition d'associations professionnelles comme l'UPS) et, parce que, sous des prétentions égalitaires, il favorise les lycées où on pousse les élèves à faire plus que préparer le programme de l'année (et où on a les moyens de le faire, c'est-à-dire pas une trop forte proportion d'élèves à la traîne). J'ai le sentiment que le dispositif ne peut avoir un succès relatif qu'en raison de la panique et du désarroi de certains collègues de maths.
Si les épreuves de spécialités de mars pouvaient être réellement certifiantes, il n'y aurait moins besoin du controle continu biaisé, malheureusement,l l'article fait le constat du contraire
Cela dit, aucune épreuve "normale" n'a été réalisée avant celle qui vient en mars. Il est peut-être encore temps ?
- mathmaxExpert spécialisé
Prezbo : Mais si le système est mauvais et générateur d’inégalité je trouve raisonnable de le contourner. Je n’ai pas examiné les questions de Tescia, je pensais qu’elles restaient dans le cadre du programme, ce n’est pas le cas ? Et cet article évoque l’utilisation des résultats des Olympiades et autres concours, ce qui clairement favorise les élèves des lycées ou on pousse les élèves à faire plus que le programme de l’année comme tu le déplores.
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- VoltaireNiveau 10
L'obtention du Bac signifie qu'on a passé un certain nombre d'années dans un établissement du secondaire (a priori 7 ans, puisqu'on ne redouble plus) mais ne garantit aucun niveau de connaissances ni de savoir faire, même avec mention. Si on admet que la réussite de la poursuite d'études post bac reste subordonnée à un niveau de connaissances préalable minimal (en particulier en prépa, mais pas que), que reste-t-il pur admettre dans ces formations des étudiants qui y ont leur place ? Et ne pas les remplir d'étudiants inaptes à poursuivre ce type d'études au détriment de ceux qui pourraient le faire ?
- PrezboGrand Maître
mathmax a écrit:Prezbo : Mais si le système est mauvais et générateur d’inégalité je trouve raisonnable de le contourner. Je n’ai pas examiné les questions de Tescia, je pensais qu’elles restaient dans le cadre du programme, ce n’est pas le cas ?
C'est un peu là qu'est à mon sens la naïveté (au mieux) ou l'escroquerie intellectuelle (au pire). Je n'ai pas fait une analyse poussée des sujets, mais après rapide survol : officiellement, rien n'est hors programme, dans les faits il y a beaucoup de capacités sur lesquelles les élèves ne sont plus suffisamment entraînés, et pour lesquelles on ne peut pas se remettre simplement à l'astuce des candidats.
- SeismiMineNiveau 5
Prezbo a écrit:. Je trouve que Tecia n'est pas une solution acceptable, parce qu'il il contourne le système (d'où probablement l'opposition d'associations professionnelles comme l'UPS) et, parce que, sous des prétentions égalitaires, il favorise les lycées où on pousse les élèves à faire plus que préparer le programme de l'année (et où on a les moyens de le faire, c'est-à-dire pas une trop forte proportion d'élèves à la traîne). J'ai le sentiment que le dispositif ne peut avoir un succès relatif qu'en raison de la panique et du désarroi de certains collègues de maths.
J'avoue ne pas comprendre cet argument que je lis souvent auprès des détracteurs du Tescia. En quoi le fait que des lycées élitistes puissent s'en servir pour entraîner durement leurs élèves et leur fournir des dossiers solides est-il un indicateur de la mauvaise foi de la chose ?
Peu importe le système d'évaluation qui serait en place en terminale, les formations élitistes concentreront leurs efforts pour que leurs élèves aient le maximum de clés de compréhension et de travail pour les réussir, c'est un peu l'un des aspects de leur marque de fabrique..
Le vrai problème (pour lequel les critiques que je lis passent à côté) c'est celui de l'accessibilité. Si un test (disons) est peu relayé au niveau des établissements et repose principalement sur une maîtrise très poussée des mathématiques du lycée (et plus encore), où une préparation est nécessaire pour réussir un petit peu le sujet, là effectivement on avantage les établissements qui ont les moyens (élèves, temps, finances) pour faire ces dites préparations.
Le Tescia n'est justement clairement pas dans cet aspect, il n'a rien à voir dans les idées avec le concours général ou les olympiades internationales, et cherche justement à minimiser les effets de bachotage et de sur-preparation.
L'Aores est très transparente sur tous les aspects du test, c'est pratique pour voir ce qu'il en est vraiment et faire son avis (davantage que "oh, l'UPS est contre alors cela ne doit pas être bon").
La tribune de l'UPS reprend aussi ce mauvais argument, en statuant que cela inciterait les grands lycées à bachoter l'épreuve. Leur argumentaire n'est pas convaincant (ex : "c'est mauvais car initiative privée" - bah oui mais sinon on attend que le ministère reagisse et cela n'arrivera jamais, "les résultats ne peuvent pas apparaître sur Parcoursup donc c'est inutile" - c'est 100% mensonger)
J'ai beau la lire plusieurs fois, à part refuser pour le principe de ne pas cautionner d'initiative prise par le ministère, je ne vois pas ce qu'ils opposent de pertinent à un tel test.
Je m'arrêterai ici sur ce sujet, cela fait dévier le fil il me semble.
- MoonchildSage
cassiopella a écrit:Cet article m’a énervé. Jamais lu autant dd mépris et de faux semblant. Avez vous remarqué qu’ils ne parlent pas de la reforme du BAC? Pourtant parlent du méchant Parcoursup qui risque de ruiner leurs entre soi…Honchamp a écrit:Une tribune dans "Marianne" sur la difficulté d'appréhender le niveau réel des lycéens de Terminale.
https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/la-selection-aveugle-imposee-par-parcoursup-met-en-danger-les-classes-prepas-mathematiques
On peut certes l'interpréter comme une volonté de préserver leur entre-soi, mais peut-être sont-ils tous simplement animés par la crainte qu'une sélection faite à l'aveugle ne fasse monter en CPGE les problèmes qui ont ruiné l'enseignement des maths dans l'ensemble du secondaire avec, à l'arrivée, le même résultat.
SeismiMine a écrit:Prezbo a écrit:. Je trouve que Tecia n'est pas une solution acceptable, parce qu'il il contourne le système (d'où probablement l'opposition d'associations professionnelles comme l'UPS) et, parce que, sous des prétentions égalitaires, il favorise les lycées où on pousse les élèves à faire plus que préparer le programme de l'année (et où on a les moyens de le faire, c'est-à-dire pas une trop forte proportion d'élèves à la traîne). J'ai le sentiment que le dispositif ne peut avoir un succès relatif qu'en raison de la panique et du désarroi de certains collègues de maths.
J'avoue ne pas comprendre cet argument que je lis souvent auprès des détracteurs du Tescia. En quoi le fait que des lycées élitistes puissent s'en servir pour entraîner durement leurs élèves et leur fournir des dossiers solides est-il un indicateur de la mauvaise foi de la chose ?
Peu importe le système d'évaluation qui serait en place en terminale, les formations élitistes concentreront leurs efforts pour que leurs élèves aient le maximum de clés de compréhension et de travail pour les réussir, c'est un peu l'un des aspects de leur marque de fabrique..
Le vrai problème (pour lequel les critiques que je lis passent à côté) c'est celui de l'accessibilité. Si un test (disons) est peu relayé au niveau des établissements et repose principalement sur une maîtrise très poussée des mathématiques du lycée (et plus encore), où une préparation est nécessaire pour réussir un petit peu le sujet, là effectivement on avantage les établissements qui ont les moyens (élèves, temps, finances) pour faire ces dites préparations.
Le Tescia n'est justement clairement pas dans cet aspect, il n'a rien à voir dans les idées avec le concours général ou les olympiades internationales, et cherche justement à minimiser les effets de bachotage et de sur-preparation.
L'Aores est très transparente sur tous les aspects du test, c'est pratique pour voir ce qu'il en est vraiment et faire son avis (davantage que "oh, l'UPS est contre alors cela ne doit pas être bon").
La tribune de l'UPS reprend aussi ce mauvais argument, en statuant que cela inciterait les grands lycées à bachoter l'épreuve. Leur argumentaire n'est pas convaincant (ex : "c'est mauvais car initiative privée" - bah oui mais sinon on attend que le ministère reagisse et cela n'arrivera jamais, "les résultats ne peuvent pas apparaître sur Parcoursup donc c'est inutile" - c'est 100% mensonger)
J'ai beau la lire plusieurs fois, à part refuser pour le principe de ne pas cautionner d'initiative prise par le ministère, je ne vois pas ce qu'ils opposent de pertinent à un tel test.
Je m'arrêterai ici sur ce sujet, cela fait dévier le fil il me semble.
Je pense que les concepteurs du Tescia sont de bonne foi mais qu'il ne se rendent pas vraiment compte des conditions d'enseignement dans un lycée lambda et à plus forte raison dans un lycée moins-que-lambda : les exercices qu'ils proposent, sans pour autant atteindre un niveau stratosphérique comme par exemple pour le concours général, dépassent largement les exigences qu'on peut avoir avec une classe de terminale au mieux "ordinaire" et, comme l'a dit Prezbo quelques messages auparavant, nous ne sommes pas partout en mesure de fournir un entraînement spécifique à ce type de questions donc, de fait, le test est en partie biaisé et sélectionne indirectement sur le lycée d'origine.
- PrezboGrand Maître
SeismiMine a écrit:
Le vrai problème (pour lequel les critiques que je lis passent à côté) c'est celui de l'accessibilité. Si un test (disons) est peu relayé au niveau des établissements et repose principalement sur une maîtrise très poussée des mathématiques du lycée (et plus encore), où une préparation est nécessaire pour réussir un petit peu le sujet, là effectivement on avantage les établissements qui ont les moyens (élèves, temps, finances) pour faire ces dites préparations.
Le Tescia n'est justement clairement pas dans cet aspect, il n'a rien à voir dans les idées avec le concours général ou les olympiades internationales, et cherche justement à minimiser les effets de bachotage et de sur-preparation.
Je pense justement que le type de sujet favorise ces effets, et que penser le contraire relève d'une méconnaissance de ce qui se fait dans le plupart des lycées, ou d'une manière de penser comme acquis, ou pire intuitif, ce qui doit s'apprendre et s'entraîner. On peut regretter que les élèves ne sortent plus du lycée sans les bases nécessaires en science pour réussir dans le supérieur, mais pas forcément leur reprocher.
Par ailleurs, le fait que le système contourne le système normal d'admission pose quand même me semble-t-il un léger problème de fidélité à l'employeur pour les enseignants du public qui s'y impliqueraient.
- Avatar des AbyssesNiveau 8
Prezbo a écrit:SeismiMine a écrit:
Le vrai problème (pour lequel les critiques que je lis passent à côté) c'est celui de l'accessibilité. Si un test (disons) est peu relayé au niveau des établissements et repose principalement sur une maîtrise très poussée des mathématiques du lycée (et plus encore), où une préparation est nécessaire pour réussir un petit peu le sujet, là effectivement on avantage les établissements qui ont les moyens (élèves, temps, finances) pour faire ces dites préparations.
Le Tescia n'est justement clairement pas dans cet aspect, il n'a rien à voir dans les idées avec le concours général ou les olympiades internationales, et cherche justement à minimiser les effets de bachotage et de sur-preparation.
Je pense justement que le type de sujet favorise ces effets, et que penser le contraire relève d'une méconnaissance de ce qui se fait dans le plupart des lycées, ou d'une manière de penser comme acquis, ou pire intuitif, ce qui doit s'apprendre et s'entraîner. On peut regretter que les élèves ne sortent plus du lycée sans les bases nécessaires en science pour réussir dans le supérieur, mais pas forcément leur reprocher.
Par ailleurs, le fait que le système contourne le système normal d'admission pose quand même me semble-t-il un léger problème de fidélité à l'employeur pour les enseignants du public qui s'y impliqueraient.
Et bien, j'avoue que je suis partagé sur la partie graissée:
dans ma classe de 1ère EDS maths cette année, 90% des élèves se refusent à la curiosité/ le raisonnement/ le travail régulier et approfondis / les exercices plus difficiles ( via des devoirs maisons facultatifs ) .
J'ai signifié à mes élèves, que, vu la lourdeur du programme, il faudrait travailler beaucoup à la maison cette année. Je suis désolé, mais quand, en moyenne, ils ne travaillent que 8h par semaine à la maison la totalité des matières, dont maxi 2h les mathématiques, là, oui , je leur reproche de ne pas assez en faire.
Ce n'est pas faute de les prévenir, mais ils ne veulent pas entendre ce que je leur dis, soit par effet de groupe, soit par bêtise ou d'autres raisons... Le résultat après parcoursup sera le même...
_________________
Il y a 10 catégories de personnes ceux qui connaissent le binaire, ceux qui connaissent le ternaire... et les autres.
N'écoutez pas les bruits du monde, mais le silence de l'âme. ( JCVD )
"if you think education is expensive, try ignorance", Abraham Lincoln
Au 01/08/2022 : 2,2 SMIC = 2923,91 euros NET...
Au 01/01/2023 : 2,2 SMIC = 2976,75 euros NET...
Au 01/05/2023 : 2,2 SMIC = 3036,24 euros NET...
Au 01/09/2024 : 2,2 SMIC = 3077,14 euros NET...
Pour info 2,2 SMIC était le salaire des professeurs débutants en 1980.
- nc33Niveau 10
La France a quand même besoin d'un certain nombre de têtes bien faites, le but est de les repérer, pas forcément de donner leur chance à tous les élèves qui auraient pu devenir plus intelligents dans un meilleur contexte/lycée. En évitant les erreurs de casting : entre X qui a fait ses preuves, et Y qui a le potentiel mais moins de chances de le développer/prouver, il faut choisir X.
- eolyenNiveau 8
Avatar des Abysses a écrit:
dans ma classe de 1ère EDS maths cette année, 90% des élèves se refusent à la curiosité/ le raisonnement/ le travail régulier et approfondis / les exercices plus difficiles ( via des devoirs maisons facultatifs ) .
J'ai signifié à mes élèves, que, vu la lourdeur du programme, il faudrait travailler beaucoup à la maison cette année. Je suis désolé, mais quand, en moyenne, ils ne travaillent que 8h par semaine à la maison la totalité des matières, dont maxi 2h les mathématiques, là, oui , je leur reproche de ne pas assez en faire.
Ce n'est pas faute de les prévenir, mais ils ne veulent pas entendre ce que je leur dis, soit par effet de groupe, soit par bêtise ou d'autres raisons... Le résultat après parcoursup sera le même...
L'année dernière, au collège, j'aurais été (presque) content si tous travaillaient au moins 30 minutes par semaine dans ma matière, car je pense que temps de travail moyen était en dessous (et même pour mon groupe de 3ème)... C'est quelquechose que j'aurais beaucoup aimé savoir : le temps réel de travail de chaque élève passé chaque semaine chez lui. A mon avis une grande partie est loin de fournir le minimum requis...
- Avatar des AbyssesNiveau 8
La petite différence entre le collège et les 1ères EDS maths, c'est que les élèves ont choisit leur option et quand je dis 2h de travail, c'est vraiment grand max... Je n'ose dire que, au moins la moitié des élèves ne travaillent pas plus que 30 minutes dans la semaine les mathématiques. Je trouve cela triste pour un choix d'option.
_________________
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N'écoutez pas les bruits du monde, mais le silence de l'âme. ( JCVD )
"if you think education is expensive, try ignorance", Abraham Lincoln
Au 01/08/2022 : 2,2 SMIC = 2923,91 euros NET...
Au 01/01/2023 : 2,2 SMIC = 2976,75 euros NET...
Au 01/05/2023 : 2,2 SMIC = 3036,24 euros NET...
Au 01/09/2024 : 2,2 SMIC = 3077,14 euros NET...
Pour info 2,2 SMIC était le salaire des professeurs débutants en 1980.
- mathmaxExpert spécialisé
Prezbo a écrit:SeismiMine a écrit:
Le vrai problème (pour lequel les critiques que je lis passent à côté) c'est celui de l'accessibilité. Si un test (disons) est peu relayé au niveau des établissements et repose principalement sur une maîtrise très poussée des mathématiques du lycée (et plus encore), où une préparation est nécessaire pour réussir un petit peu le sujet, là effectivement on avantage les établissements qui ont les moyens (élèves, temps, finances) pour faire ces dites préparations.
Le Tescia n'est justement clairement pas dans cet aspect, il n'a rien à voir dans les idées avec le concours général ou les olympiades internationales, et cherche justement à minimiser les effets de bachotage et de sur-preparation.
Je pense justement que le type de sujet favorise ces effets, et que penser le contraire relève d'une méconnaissance de ce qui se fait dans le plupart des lycées, ou d'une manière de penser comme acquis, ou pire intuitif, ce qui doit s'apprendre et s'entraîner. On peut regretter que les élèves ne sortent plus du lycée sans les bases nécessaires en science pour réussir dans le supérieur, mais pas forcément leur reprocher.
Par ailleurs, le fait que le système contourne le système normal d'admission pose quand même me semble-t-il un léger problème de fidélité à l'employeur pour les enseignants du public qui s'y impliqueraient.
Personne ne songe à le leur reprocher, mais on s’interroge sur les moyens pour les formations dont le nombre de places est limité de choisir parmi les bacheliers ceux qui ont le plus de chances de réussir le cursus entrepris. Est-ce vraiment mieux de sélectionner en fonction du lycée d'origine, alors que certains élèves de lycées plus défavorisés ont néanmoins très bon niveau ? Ou alors s’en remettre au hasard ?
_________________
« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- MathadorEmpereur
Si on pourrait… rien n'oblige à ce que le bac soit l'unique débouché du secondaire. Cela ne fait d'ailleurs que 15 ans, soit bien après la massification du secondaire, qu'il l'est (presque) devenu avec la marginalisation du CAP et la disparation du BEP comme filières à part entière.Prezbo a écrit:A partir du moment où l'enseignement secondaire est massifié, on ne peut pas revenir à un bac sélectif et garantissant la possibilité de réussir dans le supérieur, il faut faire le deuil de ce rêve et assumer que le baccalauréat est essentiellement une validation de fin d'étude secondaire.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- nc33Niveau 10
On pourrait avoir des épreuves nationales avec des moyennes imposées et fixées définitivement, assumer de donner le diplôme à tous (hors absentéistes) mais inscrire les notes sur le diplôme pour les futurs employeurs / les fournir à PS : chacun ferait son marché en fonction.
- PrezboGrand Maître
nc33 a écrit:On pourrait avoir des épreuves nationales avec des moyennes imposées et fixées définitivement, assumer de donner le diplôme à tous (hors absentéistes) mais inscrire les notes sur le diplôme pour les futurs employeurs / les fournir à PS : chacun ferait son marché en fonction.
Je ne serais pas opposé à une épreuve standard nationale harmonisée pour l'orientation (type épreuve avec questions de difficulté croissante) et épreuve finale de validation portant sur tout le programme mais avec consigne de bienveillance pour les jurys, par exemple remplacer le grand oral par un oral disciplinaire du type des anciens oraux de rattrapage. C'est effectivement ce que propose Tescia, même si concernant Tescia je conserve les réserves exprimées ci-dessus.
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