- JennyMédiateur
zigmag17 a écrit:Jenny a écrit:Zigmag : Je ne comprends pas ta réponse.
« Fléché en amont », comment ça ?
Eh bien si on te dit que ton établissement accueille des classes avec un public dit " mixé ", ce n'est pas un jugement de valeur, c'est un constat. En pratique ensuite, tu constates sur quels points ça fonctionne et sur quels points ça ne fonctionne pas. Et c'est valable pour tous les mixages. Par exemple dans ma classe de Bac pro j'ai 2 apprentis, dits appartenant à un public de mixité. Je peux te dire tout de suite qu'avec un ça fonctionne et l'autre pas, et je sais pourquoi. Cela tient à plusieurs facteurs. Ici il est question de problèmes de comportement, liés à une absence d'intégration des codes par exemple de politesse ou de rapport à l'adulte( un Neo plus haut l'a très bien expliqué) au départ. Et je ne vois pas pourquoi ce serait discriminant. C'est juste un fait.
Je ne comprends toujours pas pourquoi il faudrait l'indiquer sur les listes.
Et l'exemple que tu citais ne fonctionne pas comme ça, je suis bien placée pour le savoir. (C'est d'ailleurs une stratégie de certaines familles CSP+).
- corisandianeNiveau 9
l'expression "gamins de la mixité" ne vient pas de nous mais des officiels. Je précise, ce n'est pas du tout un mot inventé en SDP.Elaïna a écrit:Quand on prétend à un peu d'exactitude on n'emploie pas ce genre d'expression qui ne veut rien dire, et on se souvient que les impressions au doigt mouillé ne font pas une vérité générale.
- corisandianeNiveau 9
il n'est pas indiqué sur les listes, mais tu vois les écoles d'origine des gosses qui arrivent, donc quand tu vois "école X" qui est celle du secteur de la cité, on sait trés bien que le gosse vient de la mixité, point. Et l'intervenant qui vient exprés pour eux a les listes de ceux dont il doit s'occuper donc on sait trés bien qui dans nos classes viennent de la mixité. C'est clair ou pas?Jenny a écrit:zigmag17 a écrit:Jenny a écrit:Zigmag : Je ne comprends pas ta réponse.
« Fléché en amont », comment ça ?
Eh bien si on te dit que ton établissement accueille des classes avec un public dit " mixé ", ce n'est pas un jugement de valeur, c'est un constat. En pratique ensuite, tu constates sur quels points ça fonctionne et sur quels points ça ne fonctionne pas. Et c'est valable pour tous les mixages. Par exemple dans ma classe de Bac pro j'ai 2 apprentis, dits appartenant à un public de mixité. Je peux te dire tout de suite qu'avec un ça fonctionne et l'autre pas, et je sais pourquoi. Cela tient à plusieurs facteurs. Ici il est question de problèmes de comportement, liés à une absence d'intégration des codes par exemple de politesse ou de rapport à l'adulte( un Neo plus haut l'a très bien expliqué) au départ. Et je ne vois pas pourquoi ce serait discriminant. C'est juste un fait.
Je ne comprends toujours pas pourquoi il faudrait l'indiquer sur les listes.
Et l'exemple que tu citais ne fonctionne pas comme ça, je suis bien placée pour le savoir. (C'est d'ailleurs une stratégie de certaines familles CSP+).
- JennyMédiateur
Mais pourquoi indiquer les écoles ?
Est ce que l'intervenant ne pourrait pas aider simplement les élèves qui en font besoin ?
Et on pourrait aussi imaginer que les enseignants s'en fichent comme de leur première chaussette et fasse cours à tous leurs élèves sans se poser la question.
Rappel juridique :
Partir du principe que telle catégorie d'élèves serait plus problématique parce qu'ils viennent de tel quartier, c'est quand même sacrément limite et encore plus dans un service public.
Est ce que l'intervenant ne pourrait pas aider simplement les élèves qui en font besoin ?
Et on pourrait aussi imaginer que les enseignants s'en fichent comme de leur première chaussette et fasse cours à tous leurs élèves sans se poser la question.
Rappel juridique :
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006070719/LEGISCTA000006165298/Constitue également une discrimination toute distinction opérée entre les personnes morales sur le fondement de l'origine, du sexe, de la situation de famille, de la grossesse, de l'apparence physique, de la particulière vulnérabilité résultant de la situation économique, apparente ou connue de son auteur, du patronyme, du lieu de résidence, de l'état de santé, de la perte d'autonomie, du handicap, des caractéristiques génétiques, des mœurs, de l'orientation sexuelle, de l'identité de genre, de l'âge, des opinions politiques, des activités syndicales, de la qualité de lanceur d'alerte, de facilitateur ou de personne en lien avec un lanceur d'alerte, au sens, respectivement, du I de l'article 6 et des 1° et 2° de l'article 6-1 de la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 précitée, de la capacité à s'exprimer dans une langue autre que le français, de l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une Nation, une prétendue race ou une religion déterminée des membres ou de certains membres de ces personnes morales.
Partir du principe que telle catégorie d'élèves serait plus problématique parce qu'ils viennent de tel quartier, c'est quand même sacrément limite et encore plus dans un service public.
- mafalda16Modérateur
Non.
Pourquoi venir d’un quartier c’est forcément appartenir à ta mixité sociale ?
Pourquoi venir d’un quartier c’est forcément appartenir à ta mixité sociale ?
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- ElaïnaDevin
corisandiane a écrit:l'expression "gamins de la mixité" ne vient pas de nous mais des officiels. Je précise, ce n'est pas du tout un mot inventé en SDP.Elaïna a écrit:Quand on prétend à un peu d'exactitude on n'emploie pas ce genre d'expression qui ne veut rien dire, et on se souvient que les impressions au doigt mouillé ne font pas une vérité générale.
Et ça ne veut toujours rien dire. Mais enfin bon.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- corisandianeNiveau 9
le quartier d'ou ils viennent est un quartier problématique assez connu, alors oui c'est évident que ces élèves cumulent souvent beaucoup de difficultés sociales, familiales ou autre, et sont donc plus succeptibles de rencontrer des problèmes, ou est le souci de le dire?Jenny a écrit:Mais pourquoi indiquer les écoles ? ce n'est pas à moi qu'il faut dire ça, je constate qu'on a les listes des écoles d'origine, point.
Est ce que l'intervenant ne pourrait pas aider simplement les élèves qui en font besoin ?l'enseignant de la mixité suit ses élèves depuis le primaire et vient justement pour les aider à s'intégrer et à surnager en début d'année et pendant quelques mois. Oui ponctuellement il peut aider d'autres qui en ont besoin, mais enfin il a déja fort à faire avec 5 par classe. Il peut éventuellement le faire oui.
Et on pourrait aussi imaginer que les enseignants s'en fichent comme de leur première chaussette et fasse cours à tous leurs élèves sans se poser la question. mais on ne se pose pas la question de qui ou qui, on le sait parce qu'une personne vient les aider, c'est tout.
Rappel juridique :
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006070719/LEGISCTA000006165298/Constitue également une discrimination toute distinction opérée entre les personnes morales sur le fondement de l'origine, du sexe, de la situation de famille, de la grossesse, de l'apparence physique, de la particulière vulnérabilité résultant de la situation économique, apparente ou connue de son auteur, du patronyme, du lieu de résidence, de l'état de santé, de la perte d'autonomie, du handicap, des caractéristiques génétiques, des mœurs, de l'orientation sexuelle, de l'identité de genre, de l'âge, des opinions politiques, des activités syndicales, de la qualité de lanceur d'alerte, de facilitateur ou de personne en lien avec un lanceur d'alerte, au sens, respectivement, du I de l'article 6 et des 1° et 2° de l'article 6-1 de la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 précitée, de la capacité à s'exprimer dans une langue autre que le français, de l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une Nation, une prétendue race ou une religion déterminée des membres ou de certains membres de ces personnes morales.
Partir du principe que telle catégorie d'élèves serait plus problématique parce qu'ils viennent de tel quartier, c'est quand même sacrément limite et encore plus dans un service public.
- corisandianeNiveau 9
et bien, il faut aller demander au rectorat de toulouse. Je n'ai pas inventé le terme.Elaïna a écrit:corisandiane a écrit:l'expression "gamins de la mixité" ne vient pas de nous mais des officiels. Je précise, ce n'est pas du tout un mot inventé en SDP.Elaïna a écrit:Quand on prétend à un peu d'exactitude on n'emploie pas ce genre d'expression qui ne veut rien dire, et on se souvient que les impressions au doigt mouillé ne font pas une vérité générale.
Et ça ne veut toujours rien dire. Mais enfin bon.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
corisandiane a écrit:
précisemement le but de la politique de mixité sociale mise en place dans notre région depuis 6 ans, et les problèmes commencent vraiment à s'accumuler, on le constate. Alors je veux bien qu'on se dise que c'est en continuant à diluer qu'on aura moins de souci, mais il faudrait aussi se rendre à l'évidence que ça ne fonctionne pas. Ou alors il faut vraiment une politique de fermeté autre, des structures, des adultes formés, et aussi des parents qui jouent le jeu, sinon on ne peut pas faire grand chose.
Doit-on en conclure que tu choisis l'autre terme de l'alternative : les laisser entre eux ? Et comparativement, tu as la certitude que les dégâts — en comptant tout, y compris le coût social, pénal, juridique et économique (etc.) d'un certain nombre de personnes qui sortent du système sans rien de probant — sont, au total, moins élevés dans ce cas que dans l'autre ? Ou seulement moins élevés pour certains et le même ou à peine pire que ce qu'on fait généralement, à l'heure actuelle, pour les autres ?
Qui plus, ça ne répond pas non plus à l'autre question relative à cette option : ceux qui, dans cet “ensemble”, ayant les “bases” pourraient être scolarisés avec d'autres que ceux de leur milieu, on les détecte comment ? On leur fait passer un examen vérifiant qu'ils ont les “bases” ? Ou on les laisse avec les autres ?
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Si tu vales valeo.
- corisandianeNiveau 9
quel est le but de cette question? Tu veux dire quoi?mafalda16 a écrit:Non.
Pourquoi venir d’un quartier c’est forcément appartenir à ta mixité sociale ?
- epekeina.tes.ousiasModérateur
corisandiane a écrit:
le quartier d'ou ils viennent est un quartier problématique assez connu, alors oui c'est évident que ces élèves cumulent souvent beaucoup de difficultés sociales, familiales ou autre, et sont donc plus succeptibles de rencontrer des problèmes, ou est le souci de le dire?
S'il est avéré qu'ils viennent d'un quartier où le taux d'échec est plus haut, le niveau scolaire (mettons “mesuré en PISA”) plus bas, le taux de délinquance plus haut, le taux de chômage plus élevé, les revenus plus bas, etc. — il n'y a pas de souci à le dire. On peut même le dire sans le mettre en gras.
En revanche, il y a comme qui dirait un point qui reste obscur : il faudrait donc que les élèves qui en viennent, qui vient dans un tel quartier y restent ? Qu'ils soient scolarisés entre eux ? Ce serait le meilleur moyen pour scolariser tout le monde ?
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Si tu vales valeo.
- JennyMédiateur
La question que je me pose aussi, c'est qu'il peut très bien y avoir des résultats en baisse, plus de CD dans le collège de corisandiane mais ça ne dit rien du bilan global. Si sur l'ensemble de la ville, les résultats augmentent et qu'il y a moins d'incidents, est-ce que le fait que certains établissements autrefois peu concernés par certaines problématiques, gèrent un peu plus de difficultés, doit conduire à tout arrêter ?
Il faut un bilan sur l'ensemble des établissements pour avoir un avis.
Il faut un bilan sur l'ensemble des établissements pour avoir un avis.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Jenny a écrit:La question que je me pose aussi, c'est qu'il peut très bien y avoir des résultats en baisse, plus de CD dans le collège de corisandiane mais ça ne dit rien du bilan global. Si sur l'ensemble de la ville, les résultats augmentent et qu'il y a moins d'incidents, est-ce que le fait que certains établissements autrefois peu concernés par certaines problématiques, gèrent un peu plus de difficultés, doit conduire à tout arrêter ?
Il faut un bilan sur l'ensemble des établissements pour avoir un avis.
C'est aussi ce que je me dis — et le sens de la question que j'ai posée.
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Si tu vales valeo.
- corisandianeNiveau 9
je n'ai jamais dit ça non plus...epekeina.tes.ousias a écrit:corisandiane a écrit:
le quartier d'ou ils viennent est un quartier problématique assez connu, alors oui c'est évident que ces élèves cumulent souvent beaucoup de difficultés sociales, familiales ou autre, et sont donc plus succeptibles de rencontrer des problèmes, ou est le souci de le dire?
S'il est avéré qu'ils viennent d'un quartier où le taux d'échec est plus haut, le niveau scolaire (mettons “mesuré en PISA”) plus bas, le taux de délinquance plus haut, le taux de chômage plus élevé, les revenus plus bas, etc. — il n'y a pas de souci à le dire. On peut même le dire sans le mettre en gras.
En revanche, il y a comme qui dirait un point qui reste obscur : il faudrait donc que les élèves qui en viennent, qui vient dans un tel quartier y restent ? Qu'ils soient scolarisés entre eux ? Ce serait le meilleur moyen pour scolariser tout le monde ?
- corisandianeNiveau 9
je parle juste de mon collège et des deux autres dont parlait l'article, ou la je sais que ça ne fonctionne pas du tout car fuite en masse vers le privé qui est juste à côté donc la mixité n'est plus respectée et il y a beaucoup d'incidents parfois graves. Après il faudrait voir en effet un bilan global.Jenny a écrit:La question que je me pose aussi, c'est qu'il peut très bien y avoir des résultats en baisse, plus de CD dans le collège de corisandiane mais ça ne dit rien du bilan global. Si sur l'ensemble de la ville, les résultats augmentent et qu'il y a moins d'incidents, est-ce que le fait que certains établissements autrefois peu concernés par certaines problématiques, gèrent un peu plus de difficultés, doit conduire à tout arrêter ?
Il faut un bilan sur l'ensemble des établissements pour avoir un avis.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
En d'autres termes, ce n'est pas la mixité sociale qui ne fonctionne pas : c'est le refus de cette mixité qui est cause du problème…
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Si tu vales valeo.
- corisandianeNiveau 9
non pas uniquement. Mais j'imagine que si je raconte les soucis que nous pouvons rencontrer au quotidien, je vais encore faire des polémiques. Dans le collège en question par exemple, une élève a été menacée de mort par des élèves qui l'accusaient à tort de racisme. Cette élève a du être descolarisee pour sa sécurité. Alors il est évident que ce genre d'incident n'incite pas les parents à y mettre leurs enfants. En fait des la première année il y a eu énormément d'incidents graves. Et donc fuite dans le privé ou ailleurs. Il faut oser regarder les problèmes en face et arrêter l'angélisme. Oui il y en a. Et pas des moindres.epekeina.tes.ousias a écrit:En d'autres termes, ce n'est pas la mixité sociale qui ne fonctionne pas : c'est le refus de cette mixité qui est cause du problème…
- epekeina.tes.ousiasModérateur
corisandiane a écrit:non pas uniquement. Mais j'imagine que si je raconte les soucis que nous pouvons rencontrer au quotidien, je vais encore faire des polémiques. Dans le collège en question par exemple, une élève a été menacée de mort par des élèves qui l'accusaient à tort de racisme. Cette élève a du être descolarisee pour sa sécurité. Alors il est évident que ce genre d'incident n'incite pas les parents à y mettre leurs enfants. En fait des la première année il y a eu énormément d'incidents graves. Et donc fuite dans le privé ou ailleurs. Il faut oser regarder les problèmes en face et arrêter l'angélisme. Oui il y en a. Et pas des moindres.epekeina.tes.ousias a écrit:En d'autres termes, ce n'est pas la mixité sociale qui ne fonctionne pas : c'est le refus de cette mixité qui est cause du problème…
Mais personne, en tout cas pas moi, ne dit le contraire ni ne fait de l'angélisme.
Reste que tu ne sembles pas vouloir assumer les conséquences de ce que tu dis (car si ce n'est pas la mixité qui l'emporte, c'est son contraire : et son contraire, si l'on accepte de regarder les choses en face et de ne pas faire de l'angélisme, c'est la ségrégation) — ni d'ailleurs accepter de te poser certaines questions :
- est-ce parce qu'il y a des problèmes que les gens “fuient”, ou est-ce que c'est parce que les gens fuient qu'il y a des problèmes ?
- est-ce que les problèmes en question impliquent la totalité des élèves de cette provenance, ou seulement quelques-uns ? Et si c'est quelques-uns, les conséquences valent-elles pour tous ?
- tu indiques qu'une élève a été déscolarisée à cause de quelques élèves : mais n'est-ce pas là que réside une bonne partie du problème, dans le fait de ne pas assumer de sanctionner ceux qu'il faudrait sanctionner ? ou bien est-il à ce point impossible de les sanctionner qu'il vaut mieux laisser faire ? Mais si tel est le cas, cela ne revient-il pas à poser qu'ils doivent rester “entre eux” ?
- pourquoi ne pas dire qu'il faut maintenir cette mixité en se donnant les moyens de réprimer les transgressions graves au lieu de dire que c'est un échec et qu'il vaut donc mieux en revenir à la pratique d'une ségrégation ?
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Si tu vales valeo.
- AurevillyHabitué du forum
On n'est pas en train de parler de "mixité sociale" mais de "mixité scolaire".epekeina.tes.ousias a écrit:En d'autres termes, ce n'est pas la mixité sociale qui ne fonctionne pas : c'est le refus de cette mixité qui est cause du problème…
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Aurevilly a écrit:On n'est pas en train de parler de "mixité sociale" mais de "mixité scolaire".epekeina.tes.ousias a écrit:En d'autres termes, ce n'est pas la mixité sociale qui ne fonctionne pas : c'est le refus de cette mixité qui est cause du problème…
Et ce qu'on appelle mixité scolaire c'est quoi ? Ce n'est pas le fait de mettre des gosses de pauvres avec des gosses de classes moyennes et des gosses de riches dans les mêmes établissements ? C'est quoi sinon la “mixité” ?
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Si tu vales valeo.
- zigmag17Guide spirituel
epekeina.tes.ousias a écrit:Aurevilly a écrit:On n'est pas en train de parler de "mixité sociale" mais de "mixité scolaire".epekeina.tes.ousias a écrit:En d'autres termes, ce n'est pas la mixité sociale qui ne fonctionne pas : c'est le refus de cette mixité qui est cause du problème…
Et ce qu'on appelle mixité scolaire c'est quoi ? Ce n'est pas le fait de mettre des gosses de pauvres avec des gosses de classes moyennes et des gosses de riches dans les mêmes établissements ? C'est quoi sinon la “mixité” ?
Pas forcément.
- corisandianeNiveau 9
se donner les moyens oui, mais alors il faut que l'EN soit nettement plus sévère avec les élèves perturbateurs, or ce n'est pas le cas. Et je termine en disant que je croirai à la politique de la mixité sociale quand les ministres mettront leurs enfants dans ces établissements, or ce n'est absolument cas, ils la fuient pour leurs gosses...hypocrisie totaleepekeina.tes.ousias a écrit:corisandiane a écrit:non pas uniquement. Mais j'imagine que si je raconte les soucis que nous pouvons rencontrer au quotidien, je vais encore faire des polémiques. Dans le collège en question par exemple, une élève a été menacée de mort par des élèves qui l'accusaient à tort de racisme. Cette élève a du être descolarisee pour sa sécurité. Alors il est évident que ce genre d'incident n'incite pas les parents à y mettre leurs enfants. En fait des la première année il y a eu énormément d'incidents graves. Et donc fuite dans le privé ou ailleurs. Il faut oser regarder les problèmes en face et arrêter l'angélisme. Oui il y en a. Et pas des moindres.epekeina.tes.ousias a écrit:En d'autres termes, ce n'est pas la mixité sociale qui ne fonctionne pas : c'est le refus de cette mixité qui est cause du problème…
Mais personne, en tout cas pas moi, ne dit le contraire ni ne fait de l'angélisme.
Reste que tu ne sembles pas vouloir assumer les conséquences de ce que tu dis (car si ce n'est pas la mixité qui l'emporte, c'est son contraire : et son contraire, si l'on accepte de regarder les choses en face et de ne pas faire de l'angélisme, c'est la ségrégation) — ni d'ailleurs accepter de te poser certaines questions :
- est-ce parce qu'il y a des problèmes que les gens “fuient”, ou est-ce que c'est parce que les gens fuient qu'il y a des problèmes ?les deux en fait. Pour le collège en question, fuite dés la première année car incidents trés graves et pourtant personnels triés sur le volet. J'imagine qu'en effet, l'histoire de la gamine obligée de fuir n'a fait qu'amplifier les choses
- est-ce que les problèmes en question impliquent la totalité des élèves de cette provenance, ou seulement quelques-uns ? Et si c'est quelques-uns, les conséquences valent-elles pour tous ?c'est toujours une minorité qui pose les plus gros soucis, seulement ils dépassent de trés loin ce que ces établissements étaient habitués à gérer dans l'intensité
- tu indiques qu'une élève a été déscolarisée à cause de quelques élèves : mais n'est-ce pas là que réside une bonne partie du problème, dans le fait de ne pas assumer de sanctionner ceux qu'il faudrait sanctionner ? ou bien est-il à ce point impossible de les sanctionner qu'il vaut mieux laisser faire ? Mais si tel est le cas, cela ne revient-il pas à poser qu'ils doivent rester “entre eux” ? ce n'était pas quelques élèves mais énormément car son nom avait été mis sur les RS donc elle était vraiment menacée tous les jours. Et sanctionner dans l'EN, pardon mais on sait depuis longtemps que les perturbateurs sont bien souvent dans la quasi impunité, ce n'est pas nouveau puisque faire un CD implique de devoir rescolariser, et la on parle de gamins qui n'ont aucune limite et dont les parents sont dépassés
- pourquoi ne pas dire qu'il faut maintenir cette mixité en se donnant les moyens de réprimer les transgressions graves au lieu de dire que c'est un échec et qu'il vaut donc mieux en revenir à la pratique d'une ségrégation ?
- mafalda16Modérateur
Mais encore un fois, personne ne dit qu'il faut laisser les perturbateurs dans l'impunité. On te dit simplement que ta corrélation "élèves perturbateurs" = "élèves issus de ta mixité sociale" n'est pas un bon critère.
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- PonocratesExpert spécialisé
Si vous voulez me faire dire que les conditions de vie au 19e, avec le travail des enfants, celui des adultes 10 à 12 heures par jour, la misogynie et la minoration des droits des femmes et la violence pour tous n'est pas une époque bénie, en effet. Mais ce n'est pas ce que je regarde: ce que je regarde c'est l'efficacité du système scolaire et il me semble que grâce à la troisième République l'alphabétisation a poursuivi (soyons honnête cela avait commencé avant la Révolution) une alphabétisation de la population, une uniformisation de la langue et de la la culture (que l'on soit pour ou contre, je n'ignore par les coups reçus par les Bretons et autres "minorités" patoisantes), une éducation de la population que, nous peinons aujourd'hui à atteindre pour certaines "compétences" (au hasard comprendre ce que l'on lit, écrire de façon correcte, maîtriser les quatre opérations) garantes de la possibilité pour les individus de se former "tout au long de la vie" (le fameux mantra qui n'a jamais été aussi faux, parce que sans les bases que je viens de citer, les réussites d'autodidactes sont limitées).epekeina.tes.ousias a écrit:Ponocrates a écrit:(je me réattribue la citation, puisque c'est mon propos)
Les enfants ne sont pas stupides et les collègues qui les ont eus en tant qu'élèves ne peuvent pas tous avoir été incompétents. Les bases, les codes, les collègues de primaire ont tenté de les transmettre. Sauf que lorsque l'on a face à soi un nombre trop important d'élèves (quel que soit la CSP de leurs parents) à qui les parents n'ont pas inculqué le respect de la parole de l'adulte et en particulier celle de l'enseignant, cela ne marche pas.
Si je viens d'une famille violente, et que l'on m'a élevée à coups de triques, les "sanctions" de l'école me semblent ridicules. Si je viens d'une famille "éducation positive" et que j'en ai tiré la leçon que je suis la reine du monde, cela ne marche pas. Si je viens d'une famille où l'enseignant est méprisé parce que "petit fonctionnaire mal payé" ou parce que "femme" (et même pas mère de l'élève), je ne me conformerai pas à un code que rien ne m'oblige à respecter.
Mouaih… les instits sous la IIIè République : des faignants incapables de travailler vraiment, qu'on case là pour pouvoir dire qu'on ne divisera pas l'héritage… Et quand les mioches sortaient du système à 13, puis à 14 ans, pour rejoindre les champs, ou l'usine, le petit commerce, leur éducation continuait à coup de torgnoles et de répression (ou à coup de viols pour les filles) : mais bon, comme on ne le voyait pas, ce n'était pas grave. Comme tu dis, il faudrait réellement ne pas idéaliser cette période, je crois (et même encore sous la IVè, et sous la Vè, si mes souvenirs sont exacts)…
Évidemment que l'on ne fait rien exprès, pas seulement parce que cela coûterait un "pognon de dingue", mais surtout parce que former l'ensemble de la population, lui donner des chances égales, en cette période de diminution des emplois qualifiés (coucou les gains de productivité et leur nouvelle amie l'IA), c'est mettre en danger les rejetons des plus puissants, en les mettant dans une insupportable compétition avec les "sans-dents". Alors, pour bien pourrir le système on ne fait rien pour diminuer la multiplication des trublions (et je reste polie). Mais ce n'est pas une simple question d'argent. La solution que je propose ne coûterait pas bien cher : les élèves inadaptés au système n'auraient "que" deux heures de prise en charge présentielle par semaine, une heure de thérapie, et une prise en charge par le CNED qui permet de mutualiser les ressources. Ajoutons une heure d'assistance sociale pour la famille. Oui, ce sont des moyens, mais cela coûterait tellement moins cher que la gabegie actuelle, les arrêts de travail des collègues épuisés, l'impossibilité pour de nombreux élèves d'être formés dans de bonnes conditions (et encore une fois, ce n'est pas du fait de leurs enseignants). Laisser ces mômes-là subir un climat d'incivilité (pas ponctuelle, mais permanente), qui vient renforcer les problèmes de loyauté (comment s'autoriser à faire des études quand les parents se sont arrêtés très tôt eux-mêmes ?), c'est de la maltraitance. Laisser des vauriens des beaux quartiers harceler camarades et enseignants, c'est nourrir le ressentiment qu'auront adultes, ces anciens élèves qui auront souffert au nom de la "bienveillance", de la "seconde chance", et entretenir le mépris pour une Institution qui ne les aura pas protégés. Ressentiment et mépris qui se traduiront dans les urnes. Pardon, qui se traduisent dès maintenant, dans les urnes. Continuez à dire qu'il ne faut rien faire parce que cela coûterait trop d'argent, continuez à dire qu'il faut laisser saboteurs (et idiots utiles d'un sabotage qui se joue à plus grande échelle, j'en ai bien conscience) et victimes sur les mêmes bancs: mais ne venez pas vous étonnez ensuite, si nous ne faisons plus société. Ce sont les vrais faibles qu'il faut protéger.epekeina.tes.ousias a écrit:
Mais en fait, si je regarde la suite de ton propos, dont je vois fort bien la pertinence, ça ne voudrait pas dire qu'il faudrait à la fois plus de main d'œuvre, voire plus de personnel, voire plus de personnel spécialisé dans les écoles et les établissements ? Et plus de capacités à la fois d'aide et de contrainte (les deux) à assumer ses obligations — y compris, voire d'abord pour les parents ? Et qu'en fait, on ne le ferait pas, parce que ça coûterait cher, et que dépenser plus pour des gosses de pauvres, qui en plus sont mal élevés, ce n'est pas à la mode, voire ça la fiche mal par temps d'élection ?
_________________
"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- epekeina.tes.ousiasModérateur
“quand les ministres mettront leurs enfants dans ces établissements” = donc jamais (on s'en doutait).
Ben alors, c'est quoi ? Un indice de position sociale bas, c'est une zone au niveau de la mer ? au fond d'une mine ? Ce sont des élèves qui sont mixtes parce qu'ils sont habillés avec des vêtements de plein de couleurs ? Honnêtement, c'est quoi si c'est pas des pauvres ? Des non réellement favorisés ?
Notre époque abonde en tournure qui servent à désigner des choses flous par des termes obscurs de façon à ne rien éclairer du tout…
zigmag17 a écrit:Pas forcément.
Ben alors, c'est quoi ? Un indice de position sociale bas, c'est une zone au niveau de la mer ? au fond d'une mine ? Ce sont des élèves qui sont mixtes parce qu'ils sont habillés avec des vêtements de plein de couleurs ? Honnêtement, c'est quoi si c'est pas des pauvres ? Des non réellement favorisés ?
Notre époque abonde en tournure qui servent à désigner des choses flous par des termes obscurs de façon à ne rien éclairer du tout…
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Si tu vales valeo.
- corisandianeNiveau 9
Mais où j'ai dit ca?mafalda16 a écrit:Mais encore un fois, personne ne dit qu'il faut laisser les perturbateurs dans l'impunité. On te dit simplement que ta corrélation "élèves perturbateurs" = "élèves issus de ta mixité sociale" n'est pas un bon critère.
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