Évaluation diagnostique à l'entrée en 5ème, 4ème, 3ème

Bonjour,

Je suis nouvellement affectée dans un établissement en qualité de professeure stagiaire en allemand. La professeure de l'année précédente ne me répond pas donc je ne connais pas le nom du manuel et ne sais pas non plus ce qu'ont fait les élèves dernièrement…

Je me disais donc qu'il serait peut-être mieux de préparer des évaluations diagnostiques pour les élèves de 5^ème, 4^ème, 3^ème. Auriez-vous des conseils à me donner ?

J'ai pensé à faire un exercice d'expression écrite où ils devraient se présenter en utilisant le maximum d'informations possibles et ajouter des exercices de grammaire. Est-ce que ça semble avoir du sens ? Combien de temps devrait durer cette évaluation ? 1 heure, ou moins ?

Merci par avance.

AudeM a écrit:Bonjour,

Je suis nouvellement affectée dans un établissement en qualité de professeure stagiaire en allemand. La professeure de l'année précédente ne me répond pas donc je ne connais pas le nom du manuel et ne sais pas non plus ce qu'ont fait les élèves dernièrement…

Nous sommes en vacances. C’est bien normal que la collègue ne te réponde pas.

Euh... Oui, ma collègue tutrice a été contactée par son stagiaire début août pour qu'ils se voient pour la préparation des premiers cours, elle lui a répondu qu'elle ne serait pas disponible avant la fin du mois.
Pour répondre brièvement à votre question (mais je n'enseigne pas en collège), je pense que ce serait plutôt une perte de temps. Vous allez faire vos évaluations et après ? Vous aurez bien du mal à les exploiter, vous aurez perdu du temps pour rien. Vous vous rendrez compte très vite des besoins de vos élèves après 3 ou 4h de cours.

Je comprends qu'un stagiaire angoisse un peu à l'idée de commencer sans avoir assuré ses arrières.
Le secrétariat de l'établissement sera ouvert, sinon dès cette semaine, au moins la semaine prochaine et pourra indiquer quel est le manuel utilisé (ne pas se laisser impressionner par une réponse négative, ils ont forcément l'info, au moins à l'intendance qui fait les commandes !).

Bonjour,
Je suis presque dans le même cas que toi AudeM, avec pour l'instant pas de coordonnées de mon tuteur, mais j'ai décidé de commencer quand même de préparer les premières séances en m'aidant des ressources sur les sites académiques.
J'espère que j'ai bien fait...cela m'a demandé pas mal de temps...
C'est vrai que pour nous stagiaires, la rentrée est un peu angoissante, tandis que les tuteurs sont en vacances bien méritées après une année scolaire complète.
Sur ce forum jai trouvé aussi de bons conseils pour le tout 1er cours, ce qui laisse le temps de rencontrer les collègues et les élèves. En LVB les 5ème seront débutants donc tu peux travailler sur le thème de l'école peut-être ?
Bon courage !

Je suis professeur de lettres.  Évite l'évaluation diagnostique (Cette mode est passée. Elle est inutile pour le professeur,  stressante pour les élèves).  Préfère un court chapitre ou une courte séquence avec l'évaluation qui suit après quelques heures  de cours. Cela suffira amplement pour avoir très vite le niveau (temporaire) de tes élèves et d'adapter ensuite tes prochaines séances.

Pour ton premier cours, n'oublie pas de vérifier l'emploi du temps, de rappeler les fournitures qu'ils doivent utiliser et celles qu'ils ne doivent pas utiliser (pour ma part, j'interdis le stylo quatre couleurs,  le blanco ou le ruban et le surligneur), le rythme de travail hebdomadaire. Prépare éventuellement un papier à  faire signer par les parents.
Tu annonces très très brièvement le programme (5 minutes)  et tu commences ta première leçon.

Pour les premiers cours, utilise un manuel, tant pis si ce n'est pas celui du collège. Ne crée  pas tout ex nihilo.
Ensuite, pour les prochains cours tu verras avec ta tutrice.

Une chose à la fois. 

Bon courage pour cette année et bienvenue dans le métier.

Je rejoins ce qui est dit. Moi aussi (en lettres) je faisais une évaluation dès le début, dans l'idée de savoir quel était le niveau de mes classes. Mais beaucoup d'élèves stressaient...ce qui m'amenait à dire que la note ne compterait pas, mais que mon objectif était de mieux adapter mes cours à leur niveau.
De ce fait, beaucoup s'en fichaient.
Résultat: difficile de tabler sur ces productions car peu révélatrices. Mais beaucoup de temps passé pour moi, sans résultat intéressant.
Bon, c'était il y a longtemps. Depuis, j'ai compris l'inutilité de ma pratique. A présent, je commence assez vite la première activité.

Trompette, pourquoi interdire le stylo à quatre couleurs? Pardon, mais c'est une vraie question, rien d'ironique.

Même si j'enseigne dans une autre discipline, j'ai le même avis que les derniers posts sur "l'évaluation diagnostique" qui pourrait être faite en début d'année. Autant commencer tout de suite !
Concernant le crayon 4 couleurs, j'en viens à me poser aussi la question de l'interdiction pour essentiellement deux raisons :
- bien trop gros pour écrire correctement avec. Nos élèves sont de moins en moins doués pour écrire (je parle du geste d'écrire ici) et ce crayon ne les y aide pas il me semble ;
- d'un point de vue utilisation du plastique, il suffit qu'une couleur soit épuisée pour mettre ce crayon à la poubelle alors que les autres couleurs sont encore utilisables : peut donc mieux faire sur ce point.

On pourrait ajouter ce fameux petit "clic" qui peut pousser certains à s'en amuser, voir à "cliqueter" un cours ;o).

Le clic et les crises de nerfs : "on m'a volé mon 4 couleurs !"

Quelle plaie les 4 couleurs...

Mais les parents ne râlent pas contre cette interdiction des 4 couleurs ? Je comprends l'idée, et je serais bien d'avis également de faire en sorte qu'ils s'en passent, mais je pense que ça râlerait par chez moi.
Même question Trompette pour les surligneurs : c'est tout de même pratique non ? On en fait une grande utilisation dans les études de texte. Je confisque juste quand je vois qu'ils en profitent pour surligner l'intégralité du texte ou ses contours, mais c'est à la marge.

Tu leur dis que ces stylos sont systématiquement volés ou presque et que cela leur revient finalement plus cher.


Pour le professeur, le clic est insupportable. 

Enfin  quel que soit le stylo, ne pas oublier l'imagination sans bornes des élèves à démonter leurs stylos, tordre leurs règles souples, etc. Mais c'est un autre sujet.

Je n'ai pas besoin du surligneur au collège. Ils soulignent à la règle si nécessaire.  Au lycée,  c'est différent. 
 Bien sûr, il faut leur  réapprendre à bien la manier pour souligner droit.

J'ai des élèves qui étalaient une dizaine de surligneurs en arc-en-ciel sur la table. Bien évidemment, la moitié tombaient par terre.

En fait, je ne supporte plus le bruit.

Je me suis alignée sur la pratique de mes collègues qui utilisent le classeur et qui fait partie de la liste des fournitures. Et rien que les clacs m'agacent.

C'est bien vrai: le bruit clac-clac des stylos, classeurs ou autres m'agace aussi.
Mais en effet, les surligneurs ou quatre couleurs sont utiles... et tellement utilisés dans d'autres matières que je suis certaine de devoir fliquer et y passer trop de temps si j'interdis leur usage.
Bouhhh c'est difficile...

Quand on fait des évaluations diagnostiques dès les premières heures et bien cela fait un boulot énorme dès la rentrée car on va évaluer toutes ses classes en même temps. On risque surtout de se fatiguer inutilement pour avoir une idée vague du niveau des élèves alors qu'en faisant un cours classique et bien on aura déjà une vision plus claire. Quand j'étais en sixième je trouvais toujours ridicule d'avoir des résultats des évaluations nationales au bout de plusieurs semaines pour nous donner des infos qu'on a déjà depuis les deux premières semaines de cours.

À vous lire, je constate avec satisfaction qu'il y a encore des gens raisonnables dans le secondaire, qui comprennent que ces fameuses "évaluations diagnostiques" ne servent à rien. Parce qu'en primaire...

En LP nous avons eu ces évaluations pendant quelques années, puis la période covid a envoyé dans les limbes quelques décideurs et on n'en a plus entendu parler.
Je me rappelle avec effroi des tests dits " de numératie " ( sic) et de "littératie" ( re-sic) que nous devions infliger à des élèves entrants en CAP. CAP bon sang, pas Polytechnique hein. Tout ça pour savoir si par hasard ils savaient un peu lire et compter.
Bref un gros blabla dont plus personne ne parle car tout le monde semble l'avoir oublié, parfaitement inutile, qui n'a servi qu'à nous faire perdre notre temps.
Vive les idées de génie.

Pour ce qui est du matériel, je ne peux rien dire sur le collège.  Ma contribution consistera en ceci: je ne supporte pas le bruit non plus, alors au lycée je demande des classeurs par commodité ( je distribue beaucoup de polycops) mais les "clac-clac" des anneaux m'exaspèrent aussi.

zigmag17 a écrit:En LP nous avons eu ces évaluations pendant quelques années, puis la période covid a envoyé dans les limbes quelques décideurs et on n'en a plus entendu parler.
Je me rappelle avec effroi des tests dits " de numératie " ( sic) et de "littératie" ( re-sic) que nous devions infliger à des élèves entrants en CAP. CAP bon sang, pas Polytechnique hein. Tout ça pour savoir si par hasard ils savaient un peu lire et compter.
Bref un gros blabla dont plus personne ne parle car tout le monde semble l'avoir oublié, parfaitement inutile, qui n'a servi qu'à nous faire perdre notre temps.
Vive les idées de génie.

Pour ce qui est du matériel, je ne peux rien dire sur le collège.  Ma contribution consistera en ceci: je ne supporte pas le bruit non plus, alors au lycée je demande des classeurs par commodité ( je distribue beaucoup de polycops) mais les "clac-clac" des anneaux m'exaspèrent aussi.

Au Maf, des évaluations qui ont disparu aussi. En fait elle ne servaient à rien car il n'y avait aucun soutien ou remediation derrière ou alors pour le faire en cours. Donc du temps perdu pour tout le monde.

Ajonc35 a écrit:

zigmag17 a écrit:En LP nous avons eu ces évaluations pendant quelques années, puis la période covid a envoyé dans les limbes quelques décideurs et on n'en a plus entendu parler.
Je me rappelle avec effroi des tests dits " de numératie " ( sic) et de "littératie" ( re-sic) que nous devions infliger à des élèves entrants en CAP. CAP bon sang, pas Polytechnique hein. Tout ça pour savoir si par hasard ils savaient un peu lire et compter.
Bref un gros blabla dont plus personne ne parle car tout le monde semble l'avoir oublié, parfaitement inutile, qui n'a servi qu'à nous faire perdre notre temps.
Vive les idées de génie.

Pour ce qui est du matériel, je ne peux rien dire sur le collège.  Ma contribution consistera en ceci: je ne supporte pas le bruit non plus, alors au lycée je demande des classeurs par commodité ( je distribue beaucoup de polycops) mais les "clac-clac" des anneaux m'exaspèrent aussi.

Au Maf, des évaluations qui ont disparu aussi. En fait elle ne servaient à rien car il n'y avait aucun soutien ou remediation derrière ou alors pour le faire en cours. Donc du temps perdu pour tout le monde.

Et pourtant pendant des années on nous a mis une pression d'enfer pour qu'ils aient lieu, ces tests. A grand renfort de chambardements, changements de salles et d' edt parce que cela nécessitait du matériel ( ordinateurs, casques) et du temps, à  grand renfort de dates butoir pour rendre les résultats considérés comme le Graal sans lequel les élèves ne pourraient pas réussir leur année scolaire ... Ne pas vouloir faire passer ces tests ou juste émettre des doutes sur leur pertinence et leur fiabilité était considéré comme de la rébellion caractérisée et j'ai eu des collègues plus royalistes que le roi comme d'habitude qui se sont mis en quatre pour que ces tests se déroulent dans toutes les classes de seconde et toutes les classes de CAP dans des conditions optimales comme si leur vie en dépendait. Tout ça pour rien bien sûr : à l'arrivée comme d'hab, compétence éolienne validée ( brassage de vent ++), et les élèves pour certains faisaient n'importe quoi ( j 'ai déjà raconté comment de joyeux lurons répondaient au pif ou bien cliquaient sur la flèche à toute berzingue pour changer de page sans rien remplir tandis que des sérieux se tapaient des crises de nerfs parce qu'ils n'avaient pas eu le temps de terminer), bref de l'argent distribué aux concepteurs de ces tests alors qu'il aurait été mieux employé ailleurs, de la perte de temps et d'énergie, et l'impression exacerbée d'être des exécutants à la solde de donneurs d'ordres inutiles et néfastes.
Colère.