- GaliNéoFidèle du forum
On est d'accord, la suppression de l'heure de techno en 6e est tombée comme un cheveu sur la soupe, rien n'avait été annoncé ?
- MatteoNiveau 10
Personnellement je me méfie de ceux qui utilisent le mot totalitaire n'importe comment pour se donner un genre. Non nous ne sommes pas sous Staline ou sous Hitler. En plus d'être insultant pour les victimes c'est un relativisme extrêmement dangereux pour la démocratie.
- Clecle78Bon génie
C'est à dire ? Tu peux expliquer ?Tangleding a écrit:Je crois me souvenir que l'Afef avait soutenu la réforme des programmes de français de collège 2016, ce que je n'ai pas digéré. A l'époque j'avais adhéré à l'APL (que j'ai trouvée finalement trop momifiée à mon goût).
Mais je suis plutôt d'accord avec l'analyse de Bucheton. Si ce n'est que je pense tout ce cirque à destination des lecteurs du Figaro dont les brillantes analyses sur le système éducatif impressionnent, mais qui votent.
C'est la poursuite de la stratégie de Blanquer qui avait déjà dégainé sa dictée quotidienne pour les mêmes raisons.
Un habillage réactionnaire pour faire passer à la tronçonneuse des réformes budgétaires.
Espérons surtout que cela n'endorme pas les collègues. J'ai entendu le président du snalc commenter tout cela d'une façon consternante sur les ondes.
Ça promet.
- PrezboGrand Maître
Leclochard a écrit:Baldred a écrit:Bon moi j'ai un vice, j'aime Bucheton, un billet de sa main dans le Café pédagogique du jour :
https://www.cafepedagogique.net/2023/01/13/le-nouveau-comite-theodule-du-ministre-en-rire-ou-en-pleurer/
l'intro :
Je n’apprécie pas du tout certains passages. Cette dame considère avec mépris l’apprentissage de la langue pour la langue, conception que j’ai trop entendue déjà à l’IUFM. Quand on critique le Bled qui n’est plus guère employé en classe d’ailleurs, ce n’est franchement pas bon signe.
En effet.
Dominique Bucheton a écrit:Les savoirs fondamentaux : parlons-en !
Lire, écrire, compter sont des outils de la pensée est-il écrit. Certes ! Mais la formule est creuse, digne du café du commerce. Car il faut d’abord et avant tout penser pour apprendre à lire et en continuer les apprentissages jusqu’à l’âge adulte. Il faut avoir des choses compliquées, difficiles à expliquer, à communiquer pour s’aventurer dans une syntaxe complexe, des emplois compliqués des temps verbaux, des lexiques spécifiques. Les exercices de Bled n’ont jamais développé la créativité ! Probablement l’ont-ils en partie chosifiée.
Autrement dit, cette conception des « savoirs dits fondamentaux » est mortifère, mécaniste pour le développement de l’intelligence, de l’envie d’apprendre. L’obsession des fondamentaux est tout aussi délétère pour le développement sensible, corporel, social de l’enfant. Elle obère la perception et compréhension du monde qui entoure l’élève. Celle-ci nécessite l’ouverture à la biologie, la littérature, la géographie, la musique, la technologie, etc. Il faut laisser toute leur place à ces disciplines même si leur apprentissage est beaucoup plus difficile à évaluer. Leur enseignement risque dangereusement d’être minoré.
Remarque d’humeur : Non les mathématiques ne sont pas l’alpa et l’Omega de la pensée critique, de la pensée scientifique comme il est affirmé de façon péremptoire dans un des documents.
Tant que le discours sur la pédagogie sera monopolisé par ces spécialistes cooptés et ces discours mystico-philosophiques, il sera difficile de parler concrètement d'enseignement.
Et je passe sur la légèreté avec lequel on lance des termes outranciers comme "totalitaire", et la posture qui consiste à se placer dans une position autoproclamée de résistance pour refuser tout débat critique.
S'il y a des raisons de critiquer le projet du MEN, elles sont ailleurs, par exemple dans la poursuite d'un fonctionnement qui accable les PE d'injonctions contradictoires et sous-entend que les enseignants seraient par leurs pratiques responsables de la situation actuelle tout en prétendant les soutenir.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
GaliNéo a écrit:On est d'accord, la suppression de l'heure de techno en 6e est tombée comme un cheveu sur la soupe, rien n'avait été annoncé ?
Rien ne figure dans le BO d'hier, ce sont les medias qui obt communiqué sur la suppression de la techno.
Oui pour le cheveu sur la soupe (les deux assos de profs de techno ont demandé à avoir une entrevue au Ministère depuis au moins la rentrée 2022 (suite aussi à l'annonce sur la 5éme et l'orientation etc)... le MEN n'a pas répondu).
- LemmyKHabitué du forum
Ce texte de Bucheton(connais pas et pas envie de connaître) est une horreur.Prezbo a écrit:Leclochard a écrit:Baldred a écrit:Bon moi j'ai un vice, j'aime Bucheton, un billet de sa main dans le Café pédagogique du jour :
https://www.cafepedagogique.net/2023/01/13/le-nouveau-comite-theodule-du-ministre-en-rire-ou-en-pleurer/
l'intro :
Je n’apprécie pas du tout certains passages. Cette dame considère avec mépris l’apprentissage de la langue pour la langue, conception que j’ai trop entendue déjà à l’IUFM. Quand on critique le Bled qui n’est plus guère employé en classe d’ailleurs, ce n’est franchement pas bon signe.
En effet.Dominique Bucheton a écrit:Les savoirs fondamentaux : parlons-en !
Lire, écrire, compter sont des outils de la pensée est-il écrit. Certes ! Mais la formule est creuse, digne du café du commerce. Car il faut d’abord et avant tout penser pour apprendre à lire et en continuer les apprentissages jusqu’à l’âge adulte. Il faut avoir des choses compliquées, difficiles à expliquer, à communiquer pour s’aventurer dans une syntaxe complexe, des emplois compliqués des temps verbaux, des lexiques spécifiques. Les exercices de Bled n’ont jamais développé la créativité ! Probablement l’ont-ils en partie chosifiée.
Autrement dit, cette conception des « savoirs dits fondamentaux » est mortifère, mécaniste pour le développement de l’intelligence, de l’envie d’apprendre. L’obsession des fondamentaux est tout aussi délétère pour le développement sensible, corporel, social de l’enfant. Elle obère la perception et compréhension du monde qui entoure l’élève. Celle-ci nécessite l’ouverture à la biologie, la littérature, la géographie, la musique, la technologie, etc. Il faut laisser toute leur place à ces disciplines même si leur apprentissage est beaucoup plus difficile à évaluer. Leur enseignement risque dangereusement d’être minoré.
Remarque d’humeur : Non les mathématiques ne sont pas l’alpa et l’Omega de la pensée critique, de la pensée scientifique comme il est affirmé de façon péremptoire dans un des documents.
Tant que le discours sur la pédagogie sera monopolisé par ces spécialistes cooptés et ces discours mystico-philosophiques, il sera difficile de parler concrètement d'enseignement.
Et je passe sur la légèreté avec lequel on lance des termes outranciers comme "totalitaire", et la posture qui consiste à se placer dans une position autoproclamée de résistance pour refuser tout débat critique.
S'il y a des raisons de critiquer le projet du MEN, elles sont ailleurs, par exemple dans la poursuite d'un fonctionnement qui accable les PE d'injonctions contradictoires et sous-entend que les enseignants seraient par leurs pratiques responsables de la situation actuelle tout en prétendant les soutenir.
Si on lit difficilement comment apprécier un poème ou étudier un document dans quelques matières que ce soit.
Si on a du mal en calcul, que va-t-on pouvoir faire en SVT, physique, chimie, informatique, géographie, SES.
Mais demander qu'un élève maîtrise la lecture et le calcul(sans parler de l'orthographe qui bien sûr n'apprend pas à réfléchir), c'est mécaniste et mortifère!
- LouisBarthasExpert
Dominique Bucheton est proche de Philippe Meirieu, le berger de cette génération à qui le Noël de l'arrivée de la gauche au pouvoir, en 1981, a offert les pleins pouvoirs sur l'école. Ils ont régné sans partage sur elle durant quarante ans, faisant d'elle un système kolkhozien, promettant l'émancipation et le bonheur aux bienheureux enfants en quête d'Épiphanie, sous l'étoile du Café pédagogique pour les croyants, et la protection du SNUipp pour les brebis. La descente aux Enfers de l'école, c'est à eux qu'on la doit.Prezbo a écrit:Tant que le discours sur la pédagogie sera monopolisé par ces spécialistes cooptés et ces discours mystico-philosophiques, il sera difficile de parler concrètement d'enseignement.Leclochard a écrit:Je n’apprécie pas du tout certains passages. Cette dame considère avec mépris l’apprentissage de la langue pour la langue, conception que j’ai trop entendue déjà à l’IUFM. Quand on critique le Bled qui n’est plus guère employé en classe d’ailleurs, ce n’est franchement pas bon signe.Baldred a écrit:Bon moi j'ai un vice, j'aime Bucheton, un billet de sa main dans le Café pédagogique du jour :
https://www.cafepedagogique.net/2023/01/13/le-nouveau-comite-theodule-du-ministre-en-rire-ou-en-pleurer/
l'intro :
Et puis, toutes les bonnes choses ayant une fin - fonctionnariat, prestige, cooptation, mainmise - les néo-libéraux sont arrivés, et leur mépris de l'État, du soviétisme, leur obsession de la performance, de la quantification, du rendement, du résultat, leur dogme de la concurrence, de l'initiative individuelle.
Le troupeau en marche qui, durant un demi-siècle, avait avancé sans encombre à travers une plaine bien dégagée, sans nuages, obstacles ni tempêtes, où tous s'inclinaient pour le laisser passer, se retournant de temps en temps pour accabler ceux qui n'avaient pas voulu le suivre vers la Terre promise, sentit souffler sur lui le vent de deux anges envoyés par le roi des Cieux. Blanquer d'abord, Ndiaye ensuite ont menacé leurs positions, et mettent en péril la Longue Marche. L'anticyclone libéral s'engouffre dans la dépression collectiviste. Jupiter aura-t-il besoin d'envoyer ses deux autres anges du vent, avant d'entraîner tout le monde dans l'Apocalypse ?
Ceux qui comme moi ont, durant toute leur carrière, persisté à utiliser le Bled en classe, savent qu'ils n'ont rien attendre ni des uns ni des autres.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- marjoDoyen
freche a écrit:A rebours a écrit:La dgh nous promet en effet de belles surprises... Je croise les doigts pour toi Marjo, parce que, comme cela a été dit plus haut, avec 1h par semaine, on ne fait pas grand chose dans une matière...
Bienvenue au club des matières pas importantes.
HS : notre coordo a eu un entretien avec les chefs ce matin et non, non, il n'a jamais été question d'augmenter l'horaire de latin en 5e. Donc ma collègue, qui en a parlé avec le CDE en novembre, est folle. Bon, cela dit, je ne suis guère étonnée. Fin du HS.
- maikreeeesseGrand sage
Je ne sais pas trop ce qu'on entend par injonctions contradictoires pour les PE, en tout cas ce n'est pas ce que je ressens. C'est plutôt très clair avec un guide (le livre orange en CP par exemple), des dictées, du calcul mental et des résolution de problème quotidiens...depuis plusieurs années. Le contradictoire je le place plutôt sur l'onjonction d'être à la fois enseignant d'une classe et de pratiquer un enseignement personnalisé et individuel.
Bucheton je pense s'adresse plutôt au premier degré. Enfin je le comprends comme cela. En effet si on lit difficilement on n'appréciera pas un poème et si on a du mal en calcul, ce sera difficile en SVT, chimie, informatique, géographie, SES. Mais pour mes jeunes élèves, il y a la sensibilité et la curiosité au monde qui doivent se construire. Par l'école ? Par l'éducation ? les 2 certainement. Le bled ne va pas nécroser la curiosité enfin je ne l'ai pas constaté mais si mes élèves n'ont pas envie de se questionner, n'ont pas l'esprit d'observation, ne cherchent pas le rapport cause/conséquence, on n'aura pas non plus de chercheurs ni de grands savants.
Bucheton je pense s'adresse plutôt au premier degré. Enfin je le comprends comme cela. En effet si on lit difficilement on n'appréciera pas un poème et si on a du mal en calcul, ce sera difficile en SVT, chimie, informatique, géographie, SES. Mais pour mes jeunes élèves, il y a la sensibilité et la curiosité au monde qui doivent se construire. Par l'école ? Par l'éducation ? les 2 certainement. Le bled ne va pas nécroser la curiosité enfin je ne l'ai pas constaté mais si mes élèves n'ont pas envie de se questionner, n'ont pas l'esprit d'observation, ne cherchent pas le rapport cause/conséquence, on n'aura pas non plus de chercheurs ni de grands savants.
- Marie LaetitiaBon génie
Bucheton a écrit:Il faut avoir des choses compliquées, difficiles à expliquer, à communiquer pour s’aventurer dans une syntaxe complexe, des emplois compliqués des temps verbaux, des lexiques spécifiques.
Quelle imbécilité. J'ignore si cette personne a été enseignante. Ah si PU en sciences du langage et de l'éducation. Elle devrait descendre de son échelle et venir faire cours à des 6e-5e.
On n'a pas besoin d'une syntaxe complexe pour parler de choses compliquées (même pour une thèse). C'est même tout le contraire... Consternant.
Quant aux heures supplémentaires, regroupements divers, en 6° en Français et maths, elles ont été déjà largement pratiquées sans grand succès. Des « fondamentaux » non-inscrits dans un projet, avec des heures souvent de 4 à 5H à rabâcher des exercices, hors contexte, n’ont ni sens ni intérêt pour les élèves., Un soupçon de culture didactique et pédagogique éviterait ces gâchis prévisibles.
Une fois de plus, le constat est juste et la conclusion foireuse. Ce n'est pas en collège qu'il faut mettre d'abord ces heures, mais EN PRIMAIRE. En faisant passer ça avant toutes les autres activités et projets. C'est si compliqué à comprendre?
C'est navrant de bêtise.
Les savoirs » fondamentaux » ainsi présentés ressemblent à des astres morts, dénervés, démusclés. Pas étonnant que les élèves les évitent, les contournent, s’ennuient.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- BussyNiveau 10
En réunion plénière avec le DASEN ce matin, pour évoquer les grandes orientations qui doivent guider la préparation de la rentrée 2023 et l'utilisation de la DHG, la suppression de la technologie en 6e (SVT + physique chimie en 6e = 3h à répartir) a été confirmée à ma CDE et à tous les principaux du département. Texte à venir. Quand ?
C'est d'une incroyable violence pour les collègues directement concernés et pour nous tous, toutes matières confondues. Aucune discipline n'est à l'abri. Cela mérite à mon sens que dans chaque établissement, une fiche soit remplie dans le RSST pour signaler cette violence institutionnelle.
C'est d'une incroyable violence pour les collègues directement concernés et pour nous tous, toutes matières confondues. Aucune discipline n'est à l'abri. Cela mérite à mon sens que dans chaque établissement, une fiche soit remplie dans le RSST pour signaler cette violence institutionnelle.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
France Telecom...Bussy a écrit:En réunion plénière avec le DASEN ce matin, pour évoquer les grandes orientations qui doivent guider la préparation de la rentrée 2023 et l'utilisation de la DHG, la suppression de la technologie en 6e (SVT + physique chimie en 6e = 3h à répartir) a été confirmée à ma CDE et à tous les principaux du département. Texte à venir. Quand ?
C'est d'une incroyable violence pour les collègues directement concernés et pour nous tous, toutes matières confondues. Aucune discipline n'est à l'abri. Cela mérite à mon sens que dans chaque établissement, une fiche soit remplie dans le RSST pour signaler cette violence institutionnelle.
- PrCosinusNiveau 7
Violence ? les mots sont forts ! Je n'ai aucune empathie pour la réforme de notre ministre à priori, mais il ne faut pas autant s'émouvoir qu'une réforme ait un impact sur les structures (sans quoi il n' y a pas de réforme). N'oublions pas qu'en tant qu'agent de la fonction publique, nous sommes un moyen et pas une fin.
_________________
"Quand les gens sont d'accord avec moi, j'ai toujours le sentiment que je dois me tromper." O.Wilde
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Parce que ce mot ne convient pas ?!?PrCosinus a écrit:Violence ? les mots sont forts ! Je n'ai aucune empathie pour la réforme de notre ministre à priori, mais il ne faut pas autant s'émouvoir qu'une réforme ait un impact sur les structures (sans quoi il n' y a pas de réforme). N'oublions pas qu'en tant qu'agent de la fonction publique, nous sommes un moyen et pas une fin.
Autant sur le fond (disparition pure et simple des postes pour dans 6 mois - et on ne peut pas nous envoyer au lycée) que sur la forme (par voie de presse) il y a violence.
- PrCosinusNiveau 7
La disparition (supposée ) de postes, ce n'est pas la violence sociale d'une usine qui ferme tout de même, nous sommes fonctionnaires.
Et la voie de presse est à mon avis la meilleure façon de communiquer en amont des décrêts et circulaires. Pas de raison à priori d'être prévenus avant les autre citoyens, si ce n'est pour ménager les sensibilités.
Et la voie de presse est à mon avis la meilleure façon de communiquer en amont des décrêts et circulaires. Pas de raison à priori d'être prévenus avant les autre citoyens, si ce n'est pour ménager les sensibilités.
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- ZybulkaHabitué du forum
Perso, je m'émeus de savoir que des collègues ont appris le matin, en partant au boulot, par les médias, que leur poste allait peut-être être supprimé, ou qu'ils et elles allaient devoir partir en complément de service, le tout parfois fort loin dans une discipline déjà sinistrée. Cela génère une angoisse liée à ses conditions de travail, à sa rémunération, à son lieu de travail, qui est inacceptable.PrCosinus a écrit:Violence ? les mots sont forts ! Je n'ai aucune empathie pour la réforme de notre ministre à priori, mais il ne faut pas autant s'émouvoir qu'une réforme ait un impact sur les structures (sans quoi il n' y a pas de réforme).
Et je n'hésite pas à employer les mots justes, en qualifiant effectivement de violence ce qui est reconnu comme tel par tous les travaux (y compris institutionnels) sur les "risques psychosociaux", où, depuis le rapport Gollac, on s'entend à dire que l'insécurité dans la situation de travail (ce qui est typiquement le cas ici) est un des principaux risques organisationnels, qui est susceptible d'avoir un impact fort sur la santé des personnels, et ce, d'autant plus lorsqu'il se combine à d'autres éléments (comme par exemple, au hasard, l'absence d'autonomie dans son travail où l'on est réduit à un exécutant, ou encore les conflits de valeur, avec la qualité du travail empêchée).
(par exemple : https://www.inrs.fr/risques/psychosociaux/facteurs-risques.html )
- ZybulkaHabitué du forum
Toi peut-être, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Et par ailleurs, même fonctionnaire titulaire, ne pas savoir où on travaillera dans quelquues mois, voir tout ce qu'on a bâti balayé d'un revers de main, c'est extrêmement violent.PrCosinus a écrit:La disparition (supposée ) de postes, ce n'est pas la violence sociale d'une usine qui ferme tout de même, nous sommes fonctionnaires.
Je me permets de souligner que c'est simplement la loi, que l'employeur "ménage les sensibilités", comme tu dis.PrCosinus a écrit:Et la voie de presse est à mon avis la meilleure façon de communiquer en amont des décrêts et circulaires. Pas de raison à priori d'être prévenus avant les autre citoyens, si ce n'est pour ménager les sensibilités.
- emmalice92Niveau 2
Ce matin, un collègue m'a parlé de son frère PE. L'équipe de PE a été réunie par son inspecteur. Objectif : leur faire comprendre que seuls les PE peuvent faire du soutien en 6ème car les profs de collège ne savent pas faire... Créneaux évoqués : 17 h / 18 ou mercredi.
- PrCosinusNiveau 7
ça sent bon le nouveau pacte de Macro, ça !emmalice92 a écrit:Ce matin, un collègue m'a parlé de son frère PE. L'équipe de PE a été réunie par son inspecteur. Objectif : leur faire comprendre que seuls les PE peuvent faire du soutien en 6ème car les profs de collège ne savent pas faire... Créneaux évoqués : 17 h / 18 ou mercredi.
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"Quand les gens sont d'accord avec moi, j'ai toujours le sentiment que je dois me tromper." O.Wilde
- EdithWGrand sage
Il y a de la marge sur les heures de documentation aussi. Dans mon académie, dans le privé du moins, les heures de doc sont intégrées dans la DHG maintenant : résultat, 5 fermetures de postes l'an dernier et encore certainement quelques autres cette année (on a des quart de temps maintenant, 9h/semaine, soit une journée, sur les petits établissements). Le privé étant souvent un laboratoire pour les expérimentations qui font faire des économies, ça pend au nez aussi du public. Et je suis prête à parier que pas grand monde ne montera au créneau, les collègues (d'autres disciplines) qui ont râlé quand ils/elles ont su que la doc perdait des heures, voire que le CDI fermait, se sont vu répondre par leur chef que c'était ça ou la fin des dédoublements, des options (ce qui nous ramène aux LC), des heures de demi-groupe...etc. Diviser pour mieux régner.
Par chez nous, la techno est totalement sinistrée, très peu de profs titulaires et parmi eux, plusieurs n'enseignent que peu la techno. Pour avoir tout leur service sur un seul établissement, ils complètent en SPC ou maths, (avec l'aval des IPR qui les ont validés à un moment où on manquait de profs de maths et SPC) au grand dam des collèges du coin où on ne trouve pas de prof de techno, et des profs de maths ou SPC qui eux, doivent donc bouger alors qu'il y aurait suffisamment d'heures sur place.
Par chez nous, la techno est totalement sinistrée, très peu de profs titulaires et parmi eux, plusieurs n'enseignent que peu la techno. Pour avoir tout leur service sur un seul établissement, ils complètent en SPC ou maths, (avec l'aval des IPR qui les ont validés à un moment où on manquait de profs de maths et SPC) au grand dam des collèges du coin où on ne trouve pas de prof de techno, et des profs de maths ou SPC qui eux, doivent donc bouger alors qu'il y aurait suffisamment d'heures sur place.
- mgb35Érudit
Attention, avec notre système particulier de retraite, passer du public au privé coûte beaucoup en montant de retraite. On doit donc aller là où l'etat nous le dira y compris à une centaine de km.PrCosinus a écrit:La disparition (supposée ) de postes, ce n'est pas la violence sociale d'une usine qui ferme tout de même, nous sommes fonctionnaires.
Et la voie de presse est à mon avis la meilleure façon de communiquer en amont des décrêts et circulaires. Pas de raison à priori d'être prévenus avant les autre citoyens, si ce n'est pour ménager les sensibilités.
Quand une usine ferme, il y a des indemnités, des allocations chômage et une possibilité de retravailler dans la même ville.
Je ne suis pas sûr qu'on soit gagnant.
- PrCosinusNiveau 7
Ce que je veux dire, c'est qu'une réforme ou même une réformette c'est à minima mettre un peu plus de ceci, et un peu moins de cela, et que ça impacte forcément les postes, sinon c'est du trompe l'oeil.
Et c'est intrinsèque à notre statut de fonctionnaire que de devoir subir cela sans pouvoir de négociation.
Et pour ceux qui ne sont pas fonctionnaires parmi nous, la précarité est aussi intrinsèque à leur statut.
Ce n'est drôle pour personne, certes.
Et c'est intrinsèque à notre statut de fonctionnaire que de devoir subir cela sans pouvoir de négociation.
Et pour ceux qui ne sont pas fonctionnaires parmi nous, la précarité est aussi intrinsèque à leur statut.
Ce n'est drôle pour personne, certes.
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"Quand les gens sont d'accord avec moi, j'ai toujours le sentiment que je dois me tromper." O.Wilde
- Clecle78Bon génie
Sans pouvoir de négociation ? Eh bien on dirait que tu n'as pas connu le temps où on l'avait ce pouvoir. Mais bien sûr il fallait se battre un minimum au lieu de subir.PrCosinus a écrit:Ce que je veux dire, c'est qu'une réforme ou même une réformette c'est à minima mettre un peu plus de ceci, et un peu moins de cela, et que ça impacte forcément les postes, sinon c'est du trompe l'oeil.
Et c'est intrinsèque à notre statut de fonctionnaire que de devoir subir cela sans pouvoir de négociation.
Et pour ceux qui ne sont pas fonctionnaires parmi nous, la précarité est aussi intrinsèque à leur statut.
Ce n'est drôle pour personne, certes.
- BaldredSage
Bon, la mention du nom de Bucheton (tonner contre) a entrainé des réactions qui m'obligent à nuancer mon message qui donnait le lien vers sa tribune du Café pédagogique. Je disais : "j'aime Bucheton". Après avoir lu quelques remarques fort justes, je dirai " j'aime beaucoup " Bucheton et je prends son texte comme une attaque raisonnable contre la réforme du statut et du collège. Je comprends que le mot "totalitaire" puisse choquer : la convocation des PE au collège, la disparition de la techno en 6e ont donc sans doute été longuement discutées, négociées et expliquées sans que je le sache et témoignent d'un exercice parfaitement démocratique et non-violent, soit. J'utilise le Bled comme réservoir d'exercices, mais ça va m'ennuyer que mes élèves suivent des "cours de rattrapage" déconnectés de mon cours, dernière sortie ministérielle ici visée par cette référence au Bled. Par ailleurs j'entends bien que le pédagogisme disqualifie pour encore longtemps la pédagogie mais je lis avec intérêt les travaux de la dame.
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- EnaecoVénérable
PrCosinus a écrit:Ce que je veux dire, c'est qu'une réforme ou même une réformette c'est à minima mettre un peu plus de ceci, et un peu moins de cela, et que ça impacte forcément les postes, sinon c'est du trompe l'oeil.
Et c'est intrinsèque à notre statut de fonctionnaire que de devoir subir cela sans pouvoir de négociation.
Et pour ceux qui ne sont pas fonctionnaires parmi nous, la précarité est aussi intrinsèque à leur statut.
Ce n'est drôle pour personne, certes.
Sur ce point je te rejoins.
Pour prendre un exemple concret, le jour où on mettra fin à l'enseignement scientifique, ça coûtera des postes de Physique et de SVT en lycée. Devrait-t-on se battre pour le maintien de cet enseignement tel qu'il est conçu actuellement ?
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