Pratique de la respiration dans le secondaire

Bonjour, néo-prof en collège à la rentrée, j'envisage de faire commencer les cours, ou certains cours (après la récré, du sport...) par un peu de respiration. Je précise qu'il ne s'agit pas de séances de méditation, mais juste d'un bref temps d'1 ou 2 mn max où les élèves prêtent attention à leur souffle ou sensations afin d'instaurer une sorte de coupure avec le moment d'avant, et les aider à se reconcentrer pour le cours.
Qu'en pensez-vous ? Certains d'entre-vous pratiquent-ils cela ? Ou vais-je être regardé comme un prof bizarre ?!

L'année dernière dans mon collège, on a testé une semaine complète, tous profs confondus, 5 min de respiration après les récréations du matin et de l'après-midi. 5 minutes, c'est un peu long, mais après le cours se passait mieux, les élèves étaient moins agités et on gagnait du temps par rapport aux autres heures. Je recommencerai pour ma part.

De toute façon si tu es nouveau les élèves te trouveront toujours bizarre. Donc, tant qu'à faire... fais comme tu le sens. Si tu restes, tu verras l'an prochain qu'ils auront adopté ta façon de faire et ce seront les nouveaux profs de qu'ils trouveront bizarres.

Tu peux essayer. En lycée pro nous pratiquons ce type d'exercice avec une collègue en co-inter avec une classe de CAP. Il faut dire que deux choses s'y prêtent : ce sont des élèves qu'il faut absolument canaliser d'entrée sans quoi aucun cours n'est possible, et puis dans leur cursus ils peuvent obtenir un diplôme pour apprendre à porter des objets lourds, des cartons... (ils seront amenés à installer des produits en rayons dans les magasins, à manipuler des marchandises lourdes...; je ne sais plus comment s'appelle ce diplôme, bref). Ils doivent donc , avant d'entamer entre autres ce genre d'exercice en classe pour s'entraîner à l'examen, faire des exercices de détente et d'assouplissement.
J'y vois plusieurs avantages : pour le petit groupe (15 élèves) cela crée puis renforce la cohésion de classe. Ensuite, à partir d'un certain temps, on peut demander à un élève de guider les autres, ce qui là aussi permet une participation plus active. Enfin tout le monde est beaucoup plus détendu.

Mais j'ai bien compris que tu voulais les faire travailler sur la respiration et pas sur des exercices d'assouplissement!

Je rapporte cette expérience car je suis toujours pour les essais, formateurs dans tous les cas ; là , je pense que ce qui peut fonctionner, c'est qu'ils n'ont pas nécessairement l'habitude de se voir proposer cela d'entrée.
L'effet de surprise plus la curiosité, font que cela peut être un bon départ pour l'année! Et si cela ne fonctionne pas tu pourras arrêter, c'est aussi simple que ça!

Edit : ce message est fouillis, désolée!

Merci pour vos retours positifs qui me confortent donc dans l'idée de tenter ça. J'en parlerai tout de même à ma tutrice à la rentrée.

Voilà ce qui se pratique en Chine populaire: exercices de respiration et gymnastique des yeux après les récréations du matin et de l'après-midi de la primaire au lycée

J'ai toujours voulu essayer de mettre en place ce petit rituel de respiration en début d'heure mais j'ai aussi toujours appréhendé la possible réaction négative de certains élèves (possibles refus de participer, moqueries, émotions négatives qui peuvent remonter, etc.). Étant tzr et le plus souvent en remplacements courts je n'ai peut-être pas trouvé le contexte qui s'y prêtait.
Je suis curieuse de lire les retours de ceux qui le pratique. Comment avez-vous mis en place ce rituel? Quelles difficultés avez-vous rencontrées? Quels conseils donneriez-vous?
...

Guillermo a écrit:Merci pour vos retours positifs qui me confortent donc dans l'idée de tenter ça. J'en parlerai tout de même à ma tutrice à la rentrée.

Si tu es stagiaire, je te conseille quand même de prendre un peu de bouteille avant de te lancer dans ce genre d'idées. Les réactions des élèves peuvent être déroutantes quand on commence, et la gestion du temps est souvent un point compliqué. Mieux vaut assurer déjà la base : les mettre au travail, dans le silence, avant d'expérimenter des choses plus originales quand tu seras un peu plus rassis.

La mise en garde de Shajar me semble trés pertinente en effet.

Je pense que l'idée est très bonne, mais qu'il faut peut être attendre un petit peu, et prendre d'abord le temps de poser les bases de fonctionnement de ta classe, d'assurer la mise au travail etc...
Comme le dit Shajar, les élèves réagissent parfois fortement lorsqu'on met en place quelque chose qui les surprend ou les déstabilise. Si tu as déjà mis en place un lien avec eux, ils te feront confiance et te suivront plus facilement dans ce que tu leur proposes.

Bonjour :-) je suis d’accord avec les précédents messages. Par ailleurs, si c’est quelque chose qui te tente toujours après quelques semaines de cours, pourquoi ne pas proposer de le faire dans le cadre de ton mémoire (si tu es stagiaire à mi-temps et dois valider ledit mémoire ;-))

Shajar a écrit:

Guillermo a écrit:Merci pour vos retours positifs qui me confortent donc dans l'idée de tenter ça. J'en parlerai tout de même à ma tutrice à la rentrée.

Si tu es stagiaire, je te conseille quand même de prendre un peu de bouteille avant de te lancer dans ce genre d'idées. Les réactions des élèves peuvent être déroutantes quand on commence, et la gestion du temps est souvent un point compliqué. Mieux vaut assurer déjà la base : les mettre au travail, dans le silence, avant d'expérimenter des choses plus originales quand tu seras un peu plus rassis.

Tout dépend du profil de Guillermo : j’ai mis ce rituel en place dès mon année de stage. Je me suis autorisée à le faire parce que j’étais titulaire du BAFA et que j’avais pratiqué des exercices de retour au calme avec des ados lorsque j’étais animatrice.

J’ai mis en place quelque chose de semblable en milieu d’année, suite à une formation. Les élèves ont pour certains été surpris voire réticents ; mais d’une part j’ai bien explicité l’enjeu – relaxation puis re-concentration pour que l’heure soit plus sereine et plus efficace – et d’autre part, j’ai précisé que si cela leur était difficile (c’est parfois normal au début, certain·es sont tellement oppressé·es que respirer consciemment est source d’angoisse) ils essaient simplement, et en tout état de cause respectent ce temps de calme. Le fait de le ritualiser fait que l’étonnement disparaît (voire qu’on te le réclame quand tu étais prête à le squizzer !), et parfois que ceux (surtout celles) qui n’arrivaient pas à se détendre au début finissent par y parvenir un peu mieux.

Pour que ce soit efficace comme rituel de mise au travail, je fais d’abord sortir les affaires, et on se lance quand tout est prêt. Quand on revient de ces quelques minutes, je conclus en disant : on peut rouvrir les yeux, s’étirer si nécessaire… et nous voilà prêts et prêtes pour travailler efficacement !

uneodyssée a écrit:J’ai mis en place quelque chose de semblable en milieu d’année, suite à une formation. Les élèves ont pour certains été surpris voire réticents ; mais d’une part j’ai bien explicité l’enjeu – relaxation puis re-concentration pour que l’heure soit plus sereine et plus efficace – et d’autre part, j’ai précisé que si cela leur était difficile (c’est parfois normal au début, certain·es sont tellement oppressé·es que respirer consciemment est source d’angoisse) ils essaient simplement, et en tout état de cause respectent ce temps de calme. Le fait de le ritualiser fait que l’étonnement disparaît (voire qu’on te le réclame quand tu étais prête à le squizzer !), et parfois que ceux (surtout celles) qui n’arrivaient pas à se détendre au début finissent par y parvenir un peu mieux.

Pour que ce soit efficace comme rituel de mise au travail, je fais d’abord sortir les affaires, et on se lance quand tout est prêt. Quand on revient de ces quelques minutes, je conclus en disant : on peut rouvrir les yeux, s’étirer si nécessaire… et nous voilà prêts et prêtes pour travailler efficacement !

Ce que tu dis m'intéresse, quel genre de respiration ou quels genres d'exercice font-ils ? Et gardent-ils les yeux fermés ?
Est-ce que la formation suivie était de l'EN ?
Voilà beaucoup de questions!
Sinon, pour répondre à  @Guillermo, je pense que l'année de stage c'est aussi une année pour expérimenter, alors, à adapter évidemment selon le contexte, si tu sens que certains veulent saboter ton initiative, ça sera très pénible mais je dirais que ça n'est pas forcément à exclure parce que tu débutes, si tu maîtrises les exercices et si tu sais expliciter leurs motifs.

Merci à toutes et tous pour vos réponses. Je verrai ce que dit ma tutrice et comment je "sens" les classes lors de la rentrée. Il y aussi la possibilité de faire des temps de "pauses", au début de l'heure par exemple, leur faire fermer les yeux et se concentrer sur ce qui a été dit au dernier cours, avant d'interroger un ou deux élèves pour résumer. Ou après un apprentissage, pour qu'ils intègrent ce qui a été dit en visualisant les termes, dates ou idées importantes. Cela peut constituer un entre-deux.