#PasDeRentréeEnSeptembre [sondage]

À la rentrée même cela semble en effet difficile de faire en amont tout le travail de mobilisation. Mais pourquoi pas juste après ?

Balthamos a écrit:

zigmag17 a écrit:Moi je me fiche de savoir d'où sort ce sondage ( qui émane d'un néo je pense).
Je veux/ j'attends/ j'espère  un mot d'ordre fort des syndicats unitaires pour une grève massive à la rentrée, à prolonger s'il le faut.
S'il n'y a pas ça maintenant, alors tout est fini et qu'on ne compte pas sur moi pour que je dise du bien des syndicats ( pourtant je suis syndiquée).
Marre.

Alors si tu es syndiqué, il en dit quoi ton syndicat ? Tes camarades syndiqués ? Et tes collègues, tu penses que ça serait un mouvement suivi et massif dans ton établissement ?
Ce n'est pas une centaine de néo et deux pages de discussion qui vont faire un mouvement massif et suivi. Syndicats ou non.

Mon syndicat n'en dit rien pour l'instant et je le déplore. Mes collègues ( parmi eux les représentants syndicaux) sont frileux quand il s'agit d'envisager des moyens d'action autres que des manifestations car gêner les élèves c'est embêtant ( c'est le discours en gros). Mais en sdp depuis quelques mois le mécontentement se fait entendre à bas bruit chez certains, et la colère monte chez d'autres. Et je suis certaine que si un mouvement de grande ampleur était amorcé par les syndicats( mais tous), les gens suivraient car toutes les conditions sont réunies pour qu'il soit suivi.
Je m'exprime sur neo, je sais bien que ce n'est pas représentatif de toutes les sdp de France.
Néanmoins je déplore le fait qu'en dépit de la force numérique que nous représentons, les représentants syndicaux, qui dont censés défendre nos droits, se montrent complaisants avec les mesures gouvernementales ( dans le sens où ils se contentent de clopinettes) et ne prennent pas appui sur cette force pour monter au créneau.

Balthamos a écrit:

zigmag17 a écrit:

Balthamos a écrit:Non, je ne pense pas qu'une grève à la rentrée soit la meilleure des dates.
En septembre, pourquoi pas suivant le mot d'ordre des syndicats et de la mobilisation des collègues.
Je crois toujours en l'action collective par les syndicats représentatifs et la grève, mais le problème vient plus de la mobilisation des collègues et leur politisation...

Pourquoi ne penses-tu pas qu'une grève à la rentrée soit la meilleure des dates?

C'est un moment important d'accueil des élèves qui en général met le tempo du début d'année, fixe les règles et permet une bonne intégration des élèves.
Je ne vois pas l'intérêt de laisser sur le parvis les nouveaux 6e découvrant le collège, son bâtiment, ses règles et ses figures.

Le but d'une grève est justement de désorganiser les services afin de créer de la visibilité et des effets politiques.
Si on refuse de caler les grèves aux moments les plus utiles, c'est-à-dire ceux qui produisent le plus d'effets, ça ne peut pas fonctionner.

Mais vous pensez vraiment que des collègues qui ne travaillent pas ce jour là vont venir soutenir les PP grévistes ?
J'ai franchement peur que ça soit une grève totalement invisible.

Jenny a écrit:Mais vous pensez vraiment que des collègues qui ne travaillent pas ce jour là vont venir soutenir les PP grévistes ?

Oui. Si le message est fort, si le but cette fois est de lancer des revendications qui tiennent dans la durée jusqu'à ce que des avancées réelles soient obtenues, je crois que oui.
Je ne suis pas PP, mais je suis prof. Donc concernée au premier chef par ce qui nous arrive. Et j'espère ne pas être là seule à le penser.
D'ailleurs pour cette histoire d'accueil, il nous arrive d'assister le PP sur certaines heures le jour de la rentrée alors venir pour faire nombre et protester ne devrait pas être si difficile.
Mais ce ne sont que désirs et supputations bien sûr... Sur le terrain, on ne sait pas.

Jenny a écrit:Mais vous pensez vraiment que des collègues qui ne travaillent pas ce jour là vont venir soutenir les PP grévistes ?
J'ai franchement peur que ça soit une grève totalement invisible.

Le premier jour, seuls les 6e sont au collège. 3 profs concernés le matin...

Je ne sais pas non plus si les professeurs qui ne sont pas PP viendraient soutenir les collègues. Moi, non par exemple. J'ai 5 enfants. Soit tous les professeurs sont grévistes et je garde mes enfants. Soit certains font la rentrée et le premier septembre est une journée compliquée. Rentrée échelonnée le matin. Pas de cantine. Pas d'école l'après midi pour l'un. Bref. Nous sommes nombreux à être nous -même impactés par la grève. Mais je suis pour une grève qui dure plus d'une journée

Isis39 a écrit:

Jenny a écrit:Mais vous pensez vraiment que des collègues qui ne travaillent pas ce jour là vont venir soutenir les PP grévistes ?
J'ai franchement peur que ça soit une grève totalement invisible.

Le premier jour, seuls les 6e sont au collège. 3 profs concernés le matin...

Donc 1 ou 2 grévistes à tout casser. Efficace...

Effectivement, les premiers jours, il y a les collègues qui accompagnent leurs enfants à l'école, ceux qui les gardent pour cause de rentrée échelonnée, les stagiaires et les TZR qui préparent leurs cours à l'arrache quand l'affectation est tardive, ceux qui habitent loin de l'établissement... ceux qui ne seront pas au courant qu'il y a grève.

Mais je pars du principe que le hashtag ne parle pas de faire une journée de grève le premier septembre, mais plutôt de ne pas faire de rentrée avant d'avoir eu satisfaction.

valle a écrit:Mais je pars du principe que le hashtag ne parle pas de faire une journée de grève le premier septembre, mais plutôt de ne pas faire de rentrée avant d'avoir eu satisfaction.

Ah oui, c'est possible aussi.

Ça serait déjà plus motivant pour faire grève.

Jenny a écrit:

Isis39 a écrit:

Jenny a écrit:Mais vous pensez vraiment que des collègues qui ne travaillent pas ce jour là vont venir soutenir les PP grévistes ?
J'ai franchement peur que ça soit une grève totalement invisible.

Le premier jour, seuls les 6e sont au collège. 3 profs concernés le matin...

Donc 1 ou 2 grévistes à tout casser. Efficace...

Effectivement, les premiers jours, il y a les collègues qui accompagnent leurs enfants à l'école, ceux qui les gardent pour cause de rentrée échelonnée, les stagiaires et les TZR qui préparent leurs cours à l'arrache quand l'affectation est tardive, ceux qui habitent loin de l'établissement... ceux qui ne seront pas au courant qu'il y a grève.

Justement oui, et à moindre frais. Pas de rentrée de sixième c'est visible et ça coûte moins cher qu'une grève générale. Bon je n'y crois pas un instant, les profs n'oseront jamais faire grève un jour où ça dérange ...

valle a écrit:Mais je pars du principe que le hashtag ne parle pas de faire une journée de grève le premier septembre, mais plutôt de ne pas faire de rentrée avant d'avoir eu satisfaction.

Ça paraît assez évident que, si on veut produire des effets, c'est le mode minimal de mobilisation à adopter.

Il y a pas mal de profs qui ne font pas grève ou filent des polys à leurs élèves pour qu'ils ne soient pas lésés par la grève alors louper ce temps fort (pour tout le monde) qu'est la rentrée, je suis curieux de voir.

Concernant le hashtag et ce qu'il suggère, il faudrait savoir qui l'a lancé.

angelxxx a écrit:

Jenny a écrit:

Isis39 a écrit:

Jenny a écrit:Mais vous pensez vraiment que des collègues qui ne travaillent pas ce jour là vont venir soutenir les PP grévistes ?
J'ai franchement peur que ça soit une grève totalement invisible.

Le premier jour, seuls les 6e sont au collège. 3 profs concernés le matin...

Donc 1 ou 2 grévistes à tout casser. Efficace...

Effectivement, les premiers jours, il y a les collègues qui accompagnent leurs enfants à l'école, ceux qui les gardent pour cause de rentrée échelonnée, les stagiaires et les TZR qui préparent leurs cours à l'arrache quand l'affectation est tardive, ceux qui habitent loin de l'établissement... ceux qui ne seront pas au courant qu'il y a grève.

Justement oui, et à moindre frais. Pas de rentrée de sixième c'est visible et ça coûte moins cher qu'une grève générale. Bon je n'y crois pas un instant, les profs n'oseront jamais faire grève un jour où ça dérange ...

Oui , il ne faut déranger ni les élèves ni les parents.
Bon tant pis.
C'est pas grave: continuons à être sous-payés, maltraités, corvéables à merci, remplaçables par des volontaires en visio ou en job-dating, soyons fiers de ce que nous sommes devenus: des livreurs de simili-culture honnis par le tout-venant et remercions encore les décideurs de nous laisser respirer .
Si l'expression "Faire son propre malheur" ne correspond à aucun verbe, il faudrait l'inventer.

Enaeco a écrit:Il y a pas mal de profs qui ne font pas grève ou filent des polys à leurs élèves pour qu'ils ne soient pas lésés par la grève alors louper ce temps fort (pour tout le monde) qu'est la rentrée, je suis curieux de voir.

Concernant le hashtag et ce qu'il suggère, il faudrait savoir qui l'a lancé.

Et ça je ne comprends pas: ces collègues font-ils la même chose pour que les élèves ne soient pas lésés par ( au choix): les sorties de toutes sortes, les actions de toutes sortes, les réunions de toutes sortes, pas toujours essentielles,... qui sur une année font certainement perdre davantage d'heures de cours qu'une grève ( légitime) d'une journée?

zigmag17 a écrit:

Enaeco a écrit:Il y a pas mal de profs qui ne font pas grève ou filent des polys à leurs élèves pour qu'ils ne soient pas lésés par la grève alors louper ce temps fort (pour tout le monde) qu'est la rentrée, je suis curieux de voir.

Concernant le hashtag et ce qu'il suggère, il faudrait savoir qui l'a lancé.

Et ça je ne comprends pas: ces collègues font-ils la même chose pour que les élèves ne soient pas lésés par ( au choix): les sorties de toutes sortes, les actions de toutes sortes, les réunions de toutes sortes, pas toujours essentielles,... qui sur une année font certainement perdre davantage d'heures de cours qu'une grève ( légitime) d'une journée?

On est peut être plusieurs à faire une distinction entre une grève, un mouvement social (plus que légitime) et saboter son travail.

Balthamos a écrit:

zigmag17 a écrit:

Enaeco a écrit:Il y a pas mal de profs qui ne font pas grève ou filent des polys à leurs élèves pour qu'ils ne soient pas lésés par la grève alors louper ce temps fort (pour tout le monde) qu'est la rentrée, je suis curieux de voir.

Concernant le hashtag et ce qu'il suggère, il faudrait savoir qui l'a lancé.

Et ça je ne comprends pas: ces collègues font-ils la même chose pour que les élèves ne soient pas lésés par ( au choix): les sorties de toutes sortes, les actions de toutes sortes, les réunions de toutes sortes, pas toujours essentielles,... qui sur une année font certainement perdre davantage d'heures de cours qu'une grève ( légitime) d'une journée?

On est peut être plusieurs à faire une distinction entre une grève, un mouvement social (plus que légitime) et saboter son travail.

Faire grève ce n'est pas saboter son travail. C'est faire grève.

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Si une grève nationale est lancée à la rentrée, en serez-vous ?

Une grève ça se prépare longtemps à l'avance et ne se déclenche que lorsque les autres moyens (négo, actions de visibilité) ont échoué.Par préparation j'entends :

• Enquête de terrain sur les questions à améliorer
  
• Choix de 2 à 3 revendications claires et simples
  
• Sensibilisation et éducation des profs sur l'état réel de la  profession quant à ces revendications, passant par des rapports (historique des salaires, évolution des conditions de travail, etc.)
  
• Tentatives de négo avec le MEN. Si ça marche tant mieux ;  si ça marche pas on a la munition de dire qu'on a essayé (donc c'est le MEN qui bloque)
  
• Si ça avance pas alors grêve.
  

Pour bien faire tout ça doit prendre de 6 à 12 mois, avec retour d'info aux profs régulièrement. Si tout ça est fait sérieusement je fais grêve. Sinon, non.

zigmag17 a écrit:

Balthamos a écrit:

zigmag17 a écrit:

Enaeco a écrit:Il y a pas mal de profs qui ne font pas grève ou filent des polys à leurs élèves pour qu'ils ne soient pas lésés par la grève alors louper ce temps fort (pour tout le monde) qu'est la rentrée, je suis curieux de voir.

Concernant le hashtag et ce qu'il suggère, il faudrait savoir qui l'a lancé.

Et ça je ne comprends pas: ces collègues font-ils la même chose pour que les élèves ne soient pas lésés par ( au choix): les sorties de toutes sortes, les actions de toutes sortes, les réunions de toutes sortes, pas toujours essentielles,... qui sur une année font certainement perdre davantage d'heures de cours qu'une grève ( légitime) d'une journée?

On est peut être plusieurs à faire une distinction entre une grève, un mouvement social (plus que légitime) et saboter son travail.

Faire grève ce n'est pas saboter son travail. C'est faire grève.

Je suis entièrement d'accord.
Je réagissais surtout sur les actions de toutes sortes, les photocopies ou même plus loin la grève le jour de la rentrée (et non au sujet de la grève en septembre).

Prof Nazaire a écrit:

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Si une grève nationale est lancée à la rentrée, en serez-vous ?

Une grève ça se prépare longtemps à l'avance et ne se déclenche que lorsque les autres moyens (négo, actions de visibilité) ont échoué.Par préparation j'entends :

• Enquête de terrain sur les questions à améliorer
  
• Choix de 2 à 3 revendications claires et simples
  
• Sensibilisation et éducation des profs sur l'état réel de la  profession quant à ces revendications, passant par des rapports (historique des salaires, évolution des conditions de travail, etc.)
  
• Tentatives de négo avec le MEN. Si ça marche tant mieux ;  si ça marche pas on a la munition de dire qu'on a essayé (donc c'est le MEN qui bloque)
  
• Si ça avance pas alors grêve.
  

Pour bien faire tout ça doit prendre de 6 à 12 mois, avec retour d'info aux profs régulièrement. Si tout ça est fait sérieusement je fais grêve. Sinon, non.

Bof, on est 800 000 enseignants. Il est impossible qu'on mette chacun nos conditions personnelles (quid d'une grève avec 1 ou 4 revendications ?) comme condition sine qua non.

Quand les routiers bloquent tout. Ils obtiennent ce qu'ils veulent. Ils ont un pouvoir d'emmerdement que nous n'avons pas.
Une grève de prof = des économies pour le gouvernement et l'occasion pour les journalistes de faire du profbashing. Un grève à la rentrée? Après 2 mois à la maison, vous n'avez pas eux assez de vacances bande de fainéants?

Idem pour les pétitions :

B. Studer. Commission des affaires culturelles et de l’éducation le 15/12/2021 a écrit:    “Une seule pétition a dépasser les 10 000 signatures, c’est celle portée par le collectif des Stylos Rouges (…) donc je vous propose que nous classions cette pétition (…) je pense qu’un débat supplémentaire sur le sujet n’apporterait rien de plus, les positions des uns et des autres étant parfaitement connues”
   

Il faudrait commencer par mettre les parents d'élèves de notre côté.
A chaque conseils de classe, ils faut réexpliquer pourquoi c'est impossible de trouver des remplaçants et pourquoi leurs enfants n'auront pas certaines matières ce trimestre.
Il faudrait expliquer pourquoi ce sera de pire en pire (cf les chiffres du CAPES) et que si ils veulent pour leurs enfants une "scolarité sereine", ils devront sortir le chéquier et les inscrire dans le privé ou alors, se mettre de notre côté et contacter les rectorats, envoyer des courriers, défiler avec nous. Ma boite mail académique est inondée de messages des syndic pour nous le rabâcher mais ce n'est pas a nous qu'il faut le dire...

"Il faudrait mettre les parents d'élèves de notre côté" : je pense sincèrement qu'ils le sont déjà mais que peuvent-ils réellement faire ? Je le dis d'autant plus que lorsque j'ai été confrontée à l'absence longue (et prévue de longue date, je l'ai appris par la suite) du prof de SVT de ma gamine, alors en Term scientifique. Je n'ai pas réussi à faire bouger le lycée (qui n'y pouvait rien) et le rectorat et j'avais tous les parents avec moi. Enfin, si, le rectorat a fini par trouver un remplaçant au bout de plusieurs mois mais je ne pense pas que ce soit grave à mes actions.

Tant que nos ministres, à commencer par le premier d'entre eux, le ministre de l'EN, scolariseront leurs enfants dans des établissements protégés et bien dotés, rien ne changera vraiment.

On a un pouvoir largement supérieur à celui des routiers. La différence c'est qu'il ne sont pas 5% à faire grève, et qu'il ne s'arrêtent pas au bout d'un jour.

Une grève massive et sans date de fin, avec des parents qui doivent emmener les enfants au travail ou ne pas travailler, ça a des répercussions énormes.

Cleroli a écrit:"Il faudrait mettre les parents d'élèves de notre côté" : je pense sincèrement qu'ils le sont déjà mais que peuvent-ils réellement faire ? Je le dis d'autant plus que lorsque j'ai été confrontée à l'absence longue (et prévue de longue date, je l'ai appris par la suite) du prof de SVT de ma gamine, alors en Term scientifique. Je n'ai pas réussi à faire bouger le lycée (qui n'y pouvait rien) et le rectorat et j'avais tous les parents avec moi. Enfin, si, le rectorat a fini par trouver un remplaçant au bout de plusieurs mois mais je ne pense pas que ce soit grave à mes actions.

Tant que nos ministres, à commencer par le premier d'entre eux, le ministre de l'EN, scolariseront leurs enfants dans des établissements protégés et bien dotés, rien ne changera vraiment.

Non. Les parents n'ont pas une connaissance interne de l'école (il suffit de voir qu'ici même chacun généralise le fonctionnement de son établissement, on a du mal à imaginer comment ça se passe dans un autre niveau / département / académie voire matière).
Ils n'imaginent pas les contradictions entre l'ampleur des programmes et les injonctions pour faire des sorties ; ni le travail supplémentaire que peut supposer une "simple" heure perdue pour une intervention externe non communiquée que la veille (genre "j'ai deux demi-groupes et là une séance a sauté, il faudra que je voie comment je prends le groupe complet demain"). Ils ne comprennent pas non plus qu'on n'ait pas forcément envie de remplacer nos collègues absents (ce n'est qu'une heure...).
Les messages officiels et des médias étant tellement contradictoires, ils ne savent pas non plus à quoi nous servons (à éduquer ? enseigner ? pourquoi mon enfant à eu rouge alors qu'il n'a pas de devoirs ? pourquoi il s'est fait coller : ça ne vous arrive, vous aussi, d'avoir oublié quelque chose ?).

valle a écrit:

Cleroli a écrit:"Il faudrait mettre les parents d'élèves de notre côté" : je pense sincèrement qu'ils le sont déjà mais que peuvent-ils réellement faire ? Je le dis d'autant plus que lorsque j'ai été confrontée à l'absence longue (et prévue de longue date, je l'ai appris par la suite) du prof de SVT de ma gamine, alors en Term scientifique. Je n'ai pas réussi à faire bouger le lycée (qui n'y pouvait rien) et le rectorat et j'avais tous les parents avec moi. Enfin, si, le rectorat a fini par trouver un remplaçant au bout de plusieurs mois mais je ne pense pas que ce soit grave à mes actions.

Tant que nos ministres, à commencer par le premier d'entre eux, le ministre de l'EN, scolariseront leurs enfants dans des établissements protégés et bien dotés, rien ne changera vraiment.

Non. Les parents n'ont pas une connaissance interne de l'école (il suffit de voir qu'ici même chacun généralise le fonctionnement de son établissement, on a du mal à imaginer comment ça se passe dans un autre niveau / département / académie voire matière).
Ils n'imaginent pas les contradictions entre l'ampleur des programmes et les injonctions pour faire des sorties ; ni le travail supplémentaire que peut supposer une "simple" heure perdue pour une intervention externe non communiquée que la veille (genre "j'ai deux demi-groupes et là une séance a sauté, il faudra que je voie comment je prends le groupe complet demain"). Ils ne comprennent pas non plus qu'on n'ait pas forcément envie de remplacer nos collègues absents (ce n'est qu'une heure...).
Les messages officiels et des médias étant tellement contradictoires, ils ne savent pas non plus à quoi nous servons (à éduquer ? enseigner ? pourquoi mon enfant à eu rouge alors qu'il n'a pas de devoirs ? pourquoi il s'est fait coller : ça ne vous arrive, vous aussi, d'avoir oublié quelque chose ?).

La question n'est pas celle des injonctions contradictoires que nous vivons mais des remplacements non assurés et les parents en ont parfaitement conscience pour le vivre au quotidien.
Je n'en connais aucun qui ne soit pas à nos côtés sur ce sujet (à part les 2 ou 3 cas désespérés qui pensent qu'un prof peut être dans deux classes en même temps mais pour ceux-là, il n'y a pas d'espoir).