Participeriez-vous à un mouvement de grève à la rentrée ?
- ProflambdadaHabitué du forum
beaverforever a écrit:En même temps, il ne faut pas se mentir : il n'y aura pas 75% d'enseignants grévistes le 1er septembre 2022, ni même 9%, sauf événement majeur.
Par contre, nous sommes, en tant que groupe professionnel, confronté à trois problèmes cruciaux :
- nous avons perdu, au moins, 25% de pouvoir d'achat et l'inflation actuelle va finir de nous essorer financièrement;
- le gouvernement actuel veut changer les statuts pour imposer des lubies ("autonomie des établissement" ou "salaire au mérite"), obsessions dont on sait déjà qu'elles sont sans effet sur l'apprentissage des élèves et qu'elles risquent de désorganiser le système;
- la baisse de niveau des élèves, qui est maintenant manifeste, et que seuls les enseignants peuvent stopper.
Ces trois problèmes sont en mesure de nous broyer : "Pour améliorer le niveau des élèves, je change le statut des enseignants et je ne revalorise que ceux qui changent de statut." Dans cette configuration, les enseignants sont divisés, seule une minorité est revalorisée et la baisse de niveau des élèves continue. Nous sommes triplement perdants.
Ces trois problèmes peuvent aussi nous tirer de l'embarras : "Le revenu des enseignants est revalorisé et ils s'emparent de la question du niveau des élèves pour proposer une réorganisation des enseignements."
Mais pour cela, il faudrait, à mon humble opinion, s'attaquer à la question de la baisse du niveau des élèves, sans se limiter aux demandes classiques (plus de moyens, moins d'élèves par classe...) mais aussi en abordant des questions plus structurelles comme l'adéquation entre le temps de cours et les programmes, ou encore l'adéquation entre les objectifs d'apprentissage et les évaluations certificatives, voire en parlant d'objectifs explicites d'apprentissage à long terme.
Tous ces enjeux devraient nous pousser à nous syndiquer (il n'y a plus le temps, à mon sens, pour créer un nouveau syndicat), à militer dans notre syndicat et à diffuser des informations aux collègues, notamment sur leur perte de pouvoir d'achat.
Pas faux... Ce point parle aux parents aussi. Aujourd'hui, pour beaucoup, c'est : "les enfants sont nuls car les profs sont nuls"... Si on insistait sur le fait que ce sont les programmes (+ la notation, bienveillance) qui en sont à l'origine, donc le ministère, on aurait du monde (non profs) avec nous peut être.
La revalorisation est nécessaire mais un corollaire peut-être (quoique bon, il ne faut pas non plus mettre la question du salaire au second, c'est quand même devenu une urgence..)
- CathEnchanteur
L'urgence, c'est le salaire. Sinon, on n'aura rien.
- angelxxxÉrudit
Le niveau des élèves c'est le problème de toute la société, pas celui des enseignants.
Le problème des enseignants c'est le salaire. D'abord le salaire. D'ailleurs ça aura inévitablement une incidence sur le reste.
Le problème des enseignants c'est le salaire. D'abord le salaire. D'ailleurs ça aura inévitablement une incidence sur le reste.
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- BalthazaardVénérable
Cath a écrit:L'urgence, c'est le salaire. Sinon, on n'aura rien.
On aura rien c'est clair....même un mot d'ordre aussi clair n'est pas fédérateur sans que l'un ou l'autre vienne y ajouter un bémol.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Nan mais je suis d'accord. Le problème, c'est que la baisse du niveau des élèves est attribuée par la société... aux enseignants (trop feignants, trop de vacances, pas assez de travail, pas assez sérieux, travaillent pas pour de vrai, connaissent pas la vraie vie, etc.).angelxxx a écrit:Le niveau des élèves c'est le problème de toute la société, pas celui des enseignants.
Le problème des enseignants c'est le salaire. D'abord le salaire. D'ailleurs ça aura inévitablement une incidence sur le reste.
Cette question de la baisse du niveau est pour l'instant un obstacle à notre revalorisation. Et c'est exactement le coin que le gouvernement veut enfoncer : "d'accord pour augmenter les enseignants, mais seulement ceux qui travaillent vraiment." Cette réponse doit paraître très acceptable pour l'essentiel de la population. On est coincé, d'un point de vue de l'argumentation et de la rhétorique.
Alors, on a deux solutions principales. Soit, on passe en force, on fait une grève massive, jusqu'à ce que le gouvernement craque. C'est parfaitement possible : deux semaines avec 75% de grévistes dans le primaire et occupation des écoles et des bâtiments municipaux pour empêcher les élus locaux de briser la grève avec un accueil par le périscolaire, voilà qui ferait trembler n'importe quel gouvernement. Simplement, c'est improbable.
Soit, on brise la stratégie du gouvernement en retournant l'argumentaire de la baisse du niveau contre lui, sur le mode "Les enseignants ont des solutions efficaces et peu coûteuses contre la baisse du niveau des élèves, mais le gouvernement, par idéologie et ignorance, nous empêche de les mettre en place." Mais cela demanderait des "discussions difficiles" entre collègues, donc ce serait aussi difficile à mettre en œuvre.
Pour moi, la baisse du niveau des élèves n'est pas un élément de revendication, c'est un obstacle à la revalorisation qu'il va falloir briser ou contourner.
- BalthazaardVénérable
Plus de95% de réussite au bac...et on est pas efficaces? Au contraire cela mérite récompense.
- CathEnchanteur
C'est surtout que personne ne nous écouterait sur ce 2è point. Et que le lien avec un rattrapage de nos salaire est très indirect : demande-t-on aux autres fonctionnaires de se justifier pour les augmenter ? et que dans le meilleur des cas prendrait des années.
- valleExpert spécialisé
Je ne suis même pas d'accord avec le principe : le discours "les enseignants sont les responsables du mauvais niveau des élèves" peut être ponctuellement utilisée (pas si souvent que ça, je dirais), mais il y en a d'autres : on ne travaille que quelques heures par semaine, on a un travail à vie, on a des vacances à rallonge, on est absentéiste à volonté, on ne comprend pas les besoins de la société, on est peu flexibles, on est mal formés, etc.
S'il fallait nous prémunir contre toutes ces attaques éventuelles avant de demander quoi que ce soit...
S'il fallait nous prémunir contre toutes ces attaques éventuelles avant de demander quoi que ce soit...
- CathEnchanteur
Voilà, c'est pourquoi il ne faut pas s’engager dans cette voie : il y aura toujours un "oui mais".
- Graisse-BoulonsNiveau 10
Balthamos a écrit:Graisse-Boulons a écrit:Balthamos a écrit:Balthazaard a écrit:
Aucune chance....ce sera: Point d'indice...conditions de travail...et égalité des chances pour les eleves!!!
Du velours pour le(s) gouvernement(s)
Surtout révélateur de l'image des collègues.
A choisir entre une véritable revalorisation et des classes à 20, je ne suis pas sûr que le premier choix ait le plus de succès.
Classe a 20, classe à 35, ce n'est plus mon problème. Ça devrait être le problème des parents et des élèves majeurs. Les collègues qui donnent la priorité à ce point s'accrochent à la qualité de l'enseignement, c'est a dire a l'intérêt de l'usager...moi aussi avant...mais maintenant on est passé dans une logique de marché. On peut pas aller contre donc il faut y aller totalement : notre principale revendication doit être d'être payés.
C'est ton point de vue non partagé.
Déjà oui, je suis attaché à la qualité du service public d'éducation.
Puis ce n'st pas uniquement l'intérêt des "usagers" mais aussi mes conditions de travail (préparation, correction, fatigue, etc.) Et les conditions de travail doivent faire parties des revendications.
Effectivement nous n'avons pas le même point de vue. Passer du temps à corriger 35 copies au lieu de 25 c'est pas grave, par contre être 35 ou 25 en classe quand on est élève, c'est sûr que ça aide pas. Le nombre, pour moi, impacte plus l'élève a qui on doit un service que le prof qui, en plus est là pour travailler, pas pour que ce soit plus facile. Par contre, vu l'image que nous renvoie la société, vu le prof Bashing continuel, il faut plus nous demander de tout sacrifier aux gens qui nous urinent copieusement sur les chaussures : on bosse du mieux qu'on peu, on nous paye pour ça, c'est tout. Y'a pas de " plus beau métier du monde" blablablabla...
- Graisse-BoulonsNiveau 10
[quote="Balthamos"][quote="Graisse-Boulons"][quote="Balthamos"][quote="Balthazaard"][quote="Graisse-Boulons"]Oui, si le mot d'ordre n'est pas parasité par des revendications qui ne concernent pas les profs. En gros je suis très basique : si c'est pas " les profs veulent le même salaire moyen que les autres catégories A " j'y vais pas.[/quote]
Aucune chance....ce sera: Point d'indice...conditions de travail...et égalité des chances pour les eleves!!!
Du velours pour le(s) gouvernement(s)[/quote]
Surtout révélateur de l'image des collègues.
A choisir entre une véritable revalorisation et des classes à 20, je ne suis pas sûr que le premier choix ait le plus de succès. [/quote]
Classe a 20, classe à 35, ce n'est plus mon problème. Ça devrait être le problème des parents et des élèves majeurs. Les collègues qui donnent la priorité à ce point s'accrochent à la qualité de l'enseignement, c'est a dire a l'intérêt de l'usager...moi aussi avant...mais maintenant on est passé dans une logique de marché. On peut pas aller contre donc il faut y aller totalement : notre principale revendication doit être d'être payés.[/quote]
C'est ton point de vue non partagé.
Déjà oui, je suis attaché à la qualité du service public d'éducation.
Puis ce n'st pas uniquement l'intérêt des "usagers" mais aussi mes conditions de travail (préparation, correction, fatigue, etc.) Et les conditions de travail doivent faire parties des revendications. [/quote]
Effectivement nous n'avons pas le même point de vue. Passer du temps à corriger 35 copies au lieu de 25 c'est pas grave, par contre être 35 ou 25 en classe quand on est élève, c'est sûr que ça aide pas. Le nombre, pour moi, impacte plus l'élève a qui on doit un service que le prof qui, en plus est là pour travailler, pas pour que ce soit plus facile. Par contre, vu l'image que nous renvoie la société, vu le prof Bashing continuel, il faut plus nous demander de tout sacrifier aux gens qui nous urinent copieusement sur les chaussures : on bosse du mieux qu'on peu, on nous paye pour ça, c'est tout. Y'a pas de " plus beau métier du monde" blablablabla...
Aucune chance....ce sera: Point d'indice...conditions de travail...et égalité des chances pour les eleves!!!
Du velours pour le(s) gouvernement(s)[/quote]
Surtout révélateur de l'image des collègues.
A choisir entre une véritable revalorisation et des classes à 20, je ne suis pas sûr que le premier choix ait le plus de succès. [/quote]
Classe a 20, classe à 35, ce n'est plus mon problème. Ça devrait être le problème des parents et des élèves majeurs. Les collègues qui donnent la priorité à ce point s'accrochent à la qualité de l'enseignement, c'est a dire a l'intérêt de l'usager...moi aussi avant...mais maintenant on est passé dans une logique de marché. On peut pas aller contre donc il faut y aller totalement : notre principale revendication doit être d'être payés.[/quote]
C'est ton point de vue non partagé.
Déjà oui, je suis attaché à la qualité du service public d'éducation.
Puis ce n'st pas uniquement l'intérêt des "usagers" mais aussi mes conditions de travail (préparation, correction, fatigue, etc.) Et les conditions de travail doivent faire parties des revendications. [/quote]
Effectivement nous n'avons pas le même point de vue. Passer du temps à corriger 35 copies au lieu de 25 c'est pas grave, par contre être 35 ou 25 en classe quand on est élève, c'est sûr que ça aide pas. Le nombre, pour moi, impacte plus l'élève a qui on doit un service que le prof qui, en plus est là pour travailler, pas pour que ce soit plus facile. Par contre, vu l'image que nous renvoie la société, vu le prof Bashing continuel, il faut plus nous demander de tout sacrifier aux gens qui nous urinent copieusement sur les chaussures : on bosse du mieux qu'on peu, on nous paye pour ça, c'est tout. Y'a pas de " plus beau métier du monde" blablablabla...
- MoyenCrocoNiveau 10
C'est pas pour le professeur qu'il est difficile de faire cours, c'est pour les élèves qu'il est difficile de mettre en réussite quand ils sont trop hétérogènes.Graisse-Boulons a écrit:
Effectivement nous n'avons pas le même point de vue. Passer du temps à corriger 35 copies au lieu de 25 c'est pas grave, par contre être 35 ou 25 en classe quand on est élève, c'est sûr que ça aide pas. Le nombre, pour moi, impacte plus l'élève a qui on doit un service que le prof qui, en plus est là pour travailler, pas pour que ce soit plus facile. Par contre, vu l'image que nous renvoie la société, vu le prof Bashing continuel, il faut plus nous demander de tout sacrifier aux gens qui nous urinent copieusement sur les chaussures : on bosse du mieux qu'on peu, on nous paye pour ça, c'est tout. Y'a pas de " plus beau métier du monde" blablablabla...
En rep+, ils sont 25, mais c'est déjà trop.
Avant de parler de conditions de travail, pour le professeur, comme pour les élèves, il faut attendre être augmenté de 1000e net.
Après on pourra s'intéresser au reste
- CathEnchanteur
Exactement. la SNCF fait grève ces jours-ci pour les salaires, pas pour que les voyageurs aient des fauteuils plus moelleux. Pourtant ça mettrait les voyageurs de meilleure humeur, d'avoir des conditions de transport plus confortables.
- Arlon75Niveau 3
Mais enfin...
La priorité n°1, c'est de nous donner des salaires de cadres...
Futur pays = éducation -> valeur ajoutée = déjà réelle car sans éducation, pas de société -> augmentation
Il ne faut surtout pas rentrer dans les oui mais et dans les arguments sacrificiels.
Salaires de cadres !!! Rendez-nous le pognon du déclassement social, de la honte, de l'humiliation, de la maltraitance, du mépris.
Et tous ces gens qui font du excel dans des entreprises ? Vous croyez vraiment qu'ils sont indispensables et ont une valeur ajoutée immense ?
Non, pourtant beaucoup n'ont pas de scrupules à réclamer des augmentations.
Il faut sortir de ces vues victimaires. Nous sommes bien plus utiles et rentables que 99 % des cadres. Des études montrent que nous sommes les plus rentables pour le PIB. Point barre !
Si seulement notre corps pouvait prendre conscience de son pouvoir et de sa valeur, si seulement la rage guerrière de nous faire retrouver dignité, de mettre fin à cet engrenage sans fin de démantèlement et d'humiliation pouvait jaillir et jaillir et jaillir...
Bref, il faut changer de mentalité. Arrêter toutes ces plaintes intellectuelles, ces torsions académiques ; commencer la demande et la négociation pure et simple d'augmentations.
La priorité n°1, c'est de nous donner des salaires de cadres...
Futur pays = éducation -> valeur ajoutée = déjà réelle car sans éducation, pas de société -> augmentation
Il ne faut surtout pas rentrer dans les oui mais et dans les arguments sacrificiels.
Salaires de cadres !!! Rendez-nous le pognon du déclassement social, de la honte, de l'humiliation, de la maltraitance, du mépris.
Et tous ces gens qui font du excel dans des entreprises ? Vous croyez vraiment qu'ils sont indispensables et ont une valeur ajoutée immense ?
Non, pourtant beaucoup n'ont pas de scrupules à réclamer des augmentations.
Il faut sortir de ces vues victimaires. Nous sommes bien plus utiles et rentables que 99 % des cadres. Des études montrent que nous sommes les plus rentables pour le PIB. Point barre !
Si seulement notre corps pouvait prendre conscience de son pouvoir et de sa valeur, si seulement la rage guerrière de nous faire retrouver dignité, de mettre fin à cet engrenage sans fin de démantèlement et d'humiliation pouvait jaillir et jaillir et jaillir...
Bref, il faut changer de mentalité. Arrêter toutes ces plaintes intellectuelles, ces torsions académiques ; commencer la demande et la négociation pure et simple d'augmentations.
- BalthazaardVénérable
L'élève à qui on doit un service!!!
Le ver est dans le fruit.
Ce ne sera JAMAIS ma conception de l'enseignement.
Je suis fier d'une vision républicaine de l'école où je suis au service de la nation...du célibataire sans enfant au retraité...
Je travaille pour eux, pas pour que Pierre, Paul ou Jacques fasse de belles études pour s'acheter une villa avec piscine ou rouler en Tesla
Désolé
Et navré de lire cela...
Le ver est dans le fruit.
Ce ne sera JAMAIS ma conception de l'enseignement.
Je suis fier d'une vision républicaine de l'école où je suis au service de la nation...du célibataire sans enfant au retraité...
Je travaille pour eux, pas pour que Pierre, Paul ou Jacques fasse de belles études pour s'acheter une villa avec piscine ou rouler en Tesla
Désolé
Et navré de lire cela...
- pseudo-intelloSage
Le professeur ne doit rien à l'élève.
La République doit apporter de l’instruction aux élèves, et on est professeurs fonctionnaires de la République parce que c'est à nous que la République confie cette tâche, contre rétribution et statut - et on lui doit de faire le travail qu'elle nous paie et nous a recrutés pour faire, avec loyauté (non avec servitude).
On ne doit rien aux élèves directement. L'intermédiaire est important ; si la République ne te donne pas les conditions d'accomplir ta mission, c'est la faute de ceux qui en tiennent les rênes.
La République doit apporter de l’instruction aux élèves, et on est professeurs fonctionnaires de la République parce que c'est à nous que la République confie cette tâche, contre rétribution et statut - et on lui doit de faire le travail qu'elle nous paie et nous a recrutés pour faire, avec loyauté (non avec servitude).
On ne doit rien aux élèves directement. L'intermédiaire est important ; si la République ne te donne pas les conditions d'accomplir ta mission, c'est la faute de ceux qui en tiennent les rênes.
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- Arlon75Niveau 3
La nation se moque de vous. L'état a une stratégie claire à long-terme pour faire le maximum d'économies sur votre dos et pour démanteler votre institution.
La rentabilité économique se projette sur les services que vous rendez aux élèves. Je ne vois pas la contradiction avec une vision républicaine.
Nous devrions permettre l'élévation aux élèves, une élévation cognitive, intellectuelle et développementale, qui leur permet de prendre place dans la société et d'y contribuer.
Dans notre monde, ces contributions se traduisent financièrement.
Ces élèves peuvent fournir des découvertes scientifiques, des entreprises qui rendent des services utiles, un artisanat de valeur, des techniciens hors-pair, des intellectuels brillants etc...
Il ne s'agit pas de produire des Pierre, contrôleur de gestion chez Decathlon, avec villa et Tesla.
Pour avoir des infrastructures, des médecins etc..., il faut l'école.
Nous rendons le service qui dans notre monde rend possible quasiment tous les autres services possibles. Nous sommes la clé de voûte.
Nous sommes la clé de voûte.
Pas les victimes collatérales.
C'est en cela que nous sommes rentables économiquement, puisque sans ce service, l'économie s'effondrerait.
Exemple - plus d'ouvriers qualifiés, de techniciens, d'ingénieurs -> plus de capacité à faire tourner les services énergétiques essentiels -> effondrement.
J'ai l'impression d'avoir été lue comme une macroniste sarkozyste.
Je ne vois pas ce qu'il y a de Rolex, millions, villa, Tesla dans mon message précédent.
Quant à nous, et bien, l'argent n'a rien de mal en soi.. J'ai l'impression que c'est un sentiment sous-jacent au message précédent.
Il permet d'acheter une maison, de s'offrir des loisirs, de préparer son avenir, d'assurer celui des siens, de voyager etc...
Si les enseignants étaient mieux payés, je parierai que leur consommation ne s'approcherait toujours pas de symboles ostentatoires. Le salaire leur permettrait simplement de pouvoir bien vivre : s'offrir une maison agréable dans un quartier agréable, aller au restaurant, partir en weekend, offrir des loisirs à ses enfants, mettre de côté pour la retraite etc...
C'est avec ce sentiment anti-argent qu'on en est arrivés là .... Mais bon, quand on ne peut plus se payer de maison ni une vie confortable à ses enfants, les beaux discours anti-argent se calment.
Peu d'entre nous dans la jeune génération épousons votre masochisme saint, soi-disant saint car les conditions matérielles ne nous permettent plus d'oublier, relativement, l'argent, contrairement à une génération beaucoup plus ancienne.
La rentabilité économique se projette sur les services que vous rendez aux élèves. Je ne vois pas la contradiction avec une vision républicaine.
Nous devrions permettre l'élévation aux élèves, une élévation cognitive, intellectuelle et développementale, qui leur permet de prendre place dans la société et d'y contribuer.
Dans notre monde, ces contributions se traduisent financièrement.
Ces élèves peuvent fournir des découvertes scientifiques, des entreprises qui rendent des services utiles, un artisanat de valeur, des techniciens hors-pair, des intellectuels brillants etc...
Il ne s'agit pas de produire des Pierre, contrôleur de gestion chez Decathlon, avec villa et Tesla.
Pour avoir des infrastructures, des médecins etc..., il faut l'école.
Nous rendons le service qui dans notre monde rend possible quasiment tous les autres services possibles. Nous sommes la clé de voûte.
Nous sommes la clé de voûte.
Pas les victimes collatérales.
C'est en cela que nous sommes rentables économiquement, puisque sans ce service, l'économie s'effondrerait.
Exemple - plus d'ouvriers qualifiés, de techniciens, d'ingénieurs -> plus de capacité à faire tourner les services énergétiques essentiels -> effondrement.
J'ai l'impression d'avoir été lue comme une macroniste sarkozyste.
Je ne vois pas ce qu'il y a de Rolex, millions, villa, Tesla dans mon message précédent.
Quant à nous, et bien, l'argent n'a rien de mal en soi.. J'ai l'impression que c'est un sentiment sous-jacent au message précédent.
Il permet d'acheter une maison, de s'offrir des loisirs, de préparer son avenir, d'assurer celui des siens, de voyager etc...
Si les enseignants étaient mieux payés, je parierai que leur consommation ne s'approcherait toujours pas de symboles ostentatoires. Le salaire leur permettrait simplement de pouvoir bien vivre : s'offrir une maison agréable dans un quartier agréable, aller au restaurant, partir en weekend, offrir des loisirs à ses enfants, mettre de côté pour la retraite etc...
C'est avec ce sentiment anti-argent qu'on en est arrivés là .... Mais bon, quand on ne peut plus se payer de maison ni une vie confortable à ses enfants, les beaux discours anti-argent se calment.
Peu d'entre nous dans la jeune génération épousons votre masochisme saint, soi-disant saint car les conditions matérielles ne nous permettent plus d'oublier, relativement, l'argent, contrairement à une génération beaucoup plus ancienne.
- BalthazaardVénérable
Je crois que c'est graisse-boulons qui avait écrit cela...
Long message....peu clair d'après moi et effectivement, pour moi, pas loin du discours libéral qui mélange quand il le veut l'individuel et le collectif.
L'école est au service de tous, inutile d'en dire plus. L'élève n'est pas un usager. Et il profitera de l'école comme d'autres tout au long de sa vie...ne serait ce que le jour où il franchira la porte d'un médecin.
Long message....peu clair d'après moi et effectivement, pour moi, pas loin du discours libéral qui mélange quand il le veut l'individuel et le collectif.
L'école est au service de tous, inutile d'en dire plus. L'élève n'est pas un usager. Et il profitera de l'école comme d'autres tout au long de sa vie...ne serait ce que le jour où il franchira la porte d'un médecin.
- Mrs HobieGrand sage
Si, le respect. Le respect de sa personne, et du travail bien fait.pseudo-intello a écrit:Le professeur ne doit rien à l'élève.
_________________
Plus tu pédales moins vite, moins t'avances plus vite.
Et même que la marmotte, elle met les stylos-plumes dans les jolis rouleaux
Tutylatyrée Ewok aux Doigts Agiles, Celle qui Abrite les Plumes aux Écrits Sagaces, Rapide Chevalier sur son Coursier Mécanique
- TFSFidèle du forum
Balthazaard a écrit:Je crois que c'est graisse-boulons qui avait écrit cela...
Long message....peu clair d'après moi et effectivement, pour moi, pas loin du discours libéral qui mélange quand il le veut l'individuel et le collectif.
L'école est au service de tous, inutile d'en dire plus. L'élève n'est pas un usager. Et il profitera de l'école comme d'autres tout au long de sa vie...ne serait ce que le jour où il franchira la porte d'un médecin.
Je plussoie... et trouve qu'on se rapproche aussi du point "boomer"...
Je pense que c'est dans les urnes que la bataille se jouait... et qu'elle n'a pas été gagnée.
Le "projet" du gouvernement ne laissera aucune faille pour qu'une revalorisation aussi importante puisse s'insérer... et je doute qu'elle soit un jour audible pour la majorité de la société.
Bien entendu, je trouverais toujours justifié de rétablir notre pouvoir d'achat en rattrapant sensiblement l'inflation passée et à venir... mais la fenêtre économique du "quoi qu'il en coûte" est en train de se refermer... et les problèmes vont s'accumuler et se multiplier à un niveau tel que nous allons avoir l'air d'enfants gatés trépignants si nous ne nous focalisons que sur la hausse des salaires ( et alors qu'il y a surement moyen d'obtenir aussi des éléments tangibles sur les conditions de travail).
Pour avancer, il faudra agir avec fermeté et raison... pas sous le conseil de la colère, même justifiée... sinon, on aura un autre 13 janvier dès le 1er septembre et alors tout sera définitivement plié.
- MathadorEmpereur
Cette formulation me dérange, elle me semble pré-supposer que ce serait prioritairement aux enseignants de fournir le travail nécessaire aux apprentissages des élèves alors que c'est en réalité aux élèves de le fournir.Arlon75 a écrit:La rentabilité économique se projette sur les services que vous rendez aux élèves.
Et concernant le fait d'« avoir l'air d'enfants gâtés trépignants »… je ne suis plus directement concerné mais je me rends compte qu'il faudrait une augmentation vraiment conséquente avant que j'envisage de repasser l'agrégation pour revenir dans l'EN. Même les 1000 euros nets mensuels récemment évoqués sur le forum ne suffiraient peut-être pas.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Le travail des enseignants consiste à organiser le travail des élèves. Sans enseignant, le travail des élèves et leur progression seraient bien plus faibles. Donc, en faisant travailler les élèves, les enseignants leur fournissent un service, un dispositif extraordinaire, qui les rends plus intelligents, plus cultivés, plus méthodiques et plus socialisés.
- pseudo-intelloSage
Mrs Hobie a écrit:Si, le respect. Le respect de sa personne, et du travail bien fait.pseudo-intello a écrit:Le professeur ne doit rien à l'élève.
Le respect, on le doit à tout un chacun.
Le respect du travail bien fait, on le doit à la république française, puisque c'est notre employeur. Le fait est, bien sûr, qu'elle nous emploie à travailler avec les élèves.
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- CathEnchanteur
Craindre de passer pour des enfants gâtés ? Peu m'importe. Qu'on nous paye ce qu'on nous doit.
- TFSFidèle du forum
Cath a écrit:Craindre de passer pour des enfants gâtés ? Peu m'importe. Qu'on nous paye ce qu'on nous doit.
Quand on assume une mission de service publique, on ne peut pas faire fi du reste de la société, même avec les meilleures raisons du monde.
On vit pas dans une tour d'ivoire.
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