Participeriez-vous à un mouvement de grève à la rentrée ?
- MoyenCrocoNiveau 10
Tu rajoutes les heures supplémentaires qui ne sont pas majorées, et revalorisées , tu arrives facilement aux 1000ebeaverforever a écrit:Mais... le rattrapage de la perte de pouvoir d'achat depuis 2002, demande une augmentation de 25% du traitement ! C'est déjà 700€ par mois supplémentaires !TFS a écrit:Je suis assez d'accord... demander le rattrapage de l'inflation consécutif aux multiples années de gel des salaires, sera bien mieux accueilli car personne ne peut en remettre en cause la justice...
Faut arrêter de se mentir, il faut ouvrir les yeux ! Il faut sortir du déni.
Édit : mise en page
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Je suggérais une forme d'activisme local (mais sans vandalisme : certains autocollants se décollent facilement).angelxxx a écrit:Je peux faire une affiche propre.
Il faudrait trouver un syndicat pour imprimer les affiches et les distribuer et coller. Ou créer un syndicat.
Là, en 2 mois, c'est impossible.
Mais bien sûr, une communication plus claire des syndicats sur la question serait la bienvenue. Déjà en exigeant une hausse minimale de 500€.
- TFSFidèle du forum
Si 1000 euros net correspondait à 25 % du traitement, nous n'aurions pas de problème de salaire...
Lorsqu'on explique en long et en large qu'il faut attendre 14 ans de carrière pour parvenir à 2000 euros net, cela manque de cohérence.
Et pour les HS, demander qu'elles suivent les même règlea que le reste de la FP serait plus simple.
Par ailleurs, en plus d'un rattrapage, demander un mécanisme pérenne de suivi de l'inflation est essentiel, car cette dernière n'est malheureusement pas prête de s'arréter...
Lorsqu'on explique en long et en large qu'il faut attendre 14 ans de carrière pour parvenir à 2000 euros net, cela manque de cohérence.
Et pour les HS, demander qu'elles suivent les même règlea que le reste de la FP serait plus simple.
Par ailleurs, en plus d'un rattrapage, demander un mécanisme pérenne de suivi de l'inflation est essentiel, car cette dernière n'est malheureusement pas prête de s'arréter...
- LefterisEsprit sacré
La première des choses est le salaire, car ce n'est pas subjectif. Tous les enseignants sont catégorie A ou A+. Il faut leur restituer leur statut, ne serait-ce que pour avoir des candidats. Ensuite, il faut négocier les conditions de travail : nombre d'élèves, discipline. Mais c'est beaucoup plus subjectif, chacun y va de son expérience, de ses attentes. Il est certain que 35 élèves dans un collège ou lycée difficile, ou en LP, ce n'est pas comme avec des élèves motivés et bien élevés, et là il y a une énorme part de responsabilité de ceux qui impulsent ou gèrent les politiques scolaires, qui laissent faire. Les enseignants ont profondément intégré ce paramètre, jusqu'à culpabiliser eux-mêmes de leurs conditions de travail, mais quand on y réfléchit bien c'est très conjoncturel, subjectif. Ca dépend souvent des niveaux, des établissements, de la ville. Ca vaut d'ailleurs dans pas mal de boulots, la différence de conditions de travail. Mais le regard porté par la société sur la valeur du travail, des qualifications, il passe par la fiche de paie, partout.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- beaverforeverNeoprof expérimenté
25%, c'est la perte de pouvoir d'achat. C'est pas moi qui le dit, c'est le Sénat ou l'OCDE, sûrement un repère de crypto-bolchéviques.TFS a écrit:Si 1000 euros net correspondait à 25 % du traitement, nous n'aurions pas de problème de salaire...
Pour compenser une perte de pouvoir d'achat de 25%, il faut une hausse de 33% des revenus. Comme le salaire moyen des enseignants à temps complet est de 2 600€, il faut une hausse de 860€ pour compenser.
J'arrondis à 1 000€, parce que c'est plus simple et que le calcul précédent ne consiste que dans un rattrapage et ne prend pas en compte l'augmentation des revenus dans la population.
Ben, non. Le collègue, au lieu de commencer à 1 600€, il commence à 2 600€. Et l'agrégé termine à 5 500€/mois, soit le salaire moyen allemand si je ne m'abuse.Lorsqu'on explique en long et en large qu'il faut attendre 14 ans de carrière pour parvenir à 2000 euros net, cela manque de cohérence.
Entièrement d'accord.Par ailleurs, en plus d'un rattrapage, demander un mécanisme pérenne de suivi de l'inflation est essentiel, car cette dernière n'est malheureusement pas prête de s'arréter...
- pseudo-intelloSage
En effet. Mes comparses et moi étions 36 lycéens par classe (moins en langues), et les professeurs ne semblaient pas en souffrir (lycée de centre ville, au tournant des années 2000).
27 par classe au collège, là, selon les discipline, ça se plaignait un peu de bavardage et de très rares enseignants avaient le dawa, mais ça semblait malgré tout plus gérable que 27 élèves dans la plupart des bahuts aujourd'hui.
27 par classe au collège, là, selon les discipline, ça se plaignait un peu de bavardage et de très rares enseignants avaient le dawa, mais ça semblait malgré tout plus gérable que 27 élèves dans la plupart des bahuts aujourd'hui.
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- angelxxxÉrudit
beaverforever a écrit:Je suggérais une forme d'activisme local (mais sans vandalisme : certains autocollants se décollent facilement).angelxxx a écrit:Je peux faire une affiche propre.
Il faudrait trouver un syndicat pour imprimer les affiches et les distribuer et coller. Ou créer un syndicat.
Là, en 2 mois, c'est impossible.
Mais bien sûr, une communication plus claire des syndicats sur la question serait la bienvenue. Déjà en exigeant une hausse minimale de 500€.
Aucun d'entre nous ici n'a de quoi réaliser un collage sur l'ensemble du territoire. Seuls les syndicats le peuvent.
Devant tant d'inaction, je me dit qu'il serait très utile de créer un syndicat, dans le but de faire le pas de rentrée dans un an ou deux. Un syndicat n'ayant qu'une seule revendication sur les salaires attirerait déjà une grande partie des stylos rouges, de quoi être déjà représentatif.
J'ai envoyé un mail à mon syndicat, mais pour le moment, aucune réponse. De bonnes interventions à la TV, certes, mais si rien ne se prépare sur le terrain, aucun intérêt. Bon, là avec les vacances c'est trop tard, il faut au minimum un bon mois pour mobiliser. Mais rien ne nous empêche de le faire après des petites vacances.
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- TFSFidèle du forum
beaverforever a écrit:25%, c'est la perte de pouvoir d'achat. C'est pas moi qui le dit, c'est le Sénat ou l'OCDE, sûrement un repère de crypto-bolchéviques.TFS a écrit:Si 1000 euros net correspondait à 25 % du traitement, nous n'aurions pas de problème de salaire...
Pour compenser une perte de pouvoir d'achat de 25%, il faut une hausse de 33% des revenus. Comme le salaire moyen des enseignants à temps complet est de 2 600€, il faut une hausse de 860€ pour compenser.
J'arrondis à 1 000€, parce que c'est plus simple et que le calcul précédent ne consiste que dans un rattrapage et ne prend pas en compte l'augmentation des revenus dans la population.
Ben, non. Le collègue, au lieu de commencer à 1 600€, il commence à 2 600€. Et l'agrégé termine à 5 500€/mois, soit le salaire moyen allemand si je ne m'abuse.Lorsqu'on explique en long et en large qu'il faut attendre 14 ans de carrière pour parvenir à 2000 euros net, cela manque de cohérence.
Entièrement d'accord.Par ailleurs, en plus d'un rattrapage, demander un mécanisme pérenne de suivi de l'inflation est essentiel, car cette dernière n'est malheureusement pas prête de s'arréter...
J'avais bien compris tes calculs... mais justement, il me semble que revendiquer un rattrapage de 33 % pour tous (ou 30, en défalquant celui que l'on vient de recevoir... et pour faire simple ), cela me parait plus juste et acceptable pour tout le monde...
- beaverforeverNeoprof expérimenté
J'entends bien, mais les collègues ne visualisent pas que 30% supplémentaire cela fait 1 000€ (à deux vaches près). Et du coup, ils ne voient pas l'intérêt de se mobiliser. Alors que 12 000€ supplémentaires pas an, ça fait 120 jours de grèves...
Donc, il faut leur amener toutes les infos : c'est éthique et ça rapporte.
Donc, il faut leur amener toutes les infos : c'est éthique et ça rapporte.
- CathEnchanteur
Et de plus @Angelxxx, on a besoin d'un syndicat pour un préavis de grève.
- TFSFidèle du forum
Cath a écrit:Et de plus @Angelxxx, on a besoin d'un syndicat pour un préavis de grève.
Le snes vient d'annoncer à tous ses syndiqués qu'il le fera...
https://www.snes.edu/article/pour-une-rentree-combative-et-victorieuse
- TFSFidèle du forum
Il déposera un préavis de grève... voir en fin de l'article ci-dessus...Cath a écrit:Fera quoi ?
- CathEnchanteur
Trop de mots d'ordre..et "y compris par la grève " : et par quoi d'autre sinon ?
- MathadorEmpereur
Pour le reste de la FPE de catégorie A, la règle est simple: les HS n'existent pas.TFS a écrit:Et pour les HS, demander qu'elles suivent les même règlea que le reste de la FP serait plus simple.
Et pour les IHTS qui existent pour les B et C, ainsi que certains A des autres fonctions publiques, reprendre la formule telle quelle ne serait pas satisfaisant puisqu'elle se base sur un temps de travail de 1820 h annuelles.
Par exemple, pour un agrégé échelon 7, le montant brut de l'HS serait de 25,65 EUR…
Par contre, si on faisait une majoration du montant réel de l'heure-poste (traitement+ISOE+IR+prime info+prime Grenelle) le résultat serait pour le coup bien plus avantageux que les montants actuels.
J'avais fait les calculs en 2019, sans prime Grenelle et sans IR:
Lien: https://www.neoprofs.org/t122040p25-desintox-sur-l-education-nationale#4629596
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- angelxxxÉrudit
Et on a besoin des syndicats pour négocier à la fin, c'est eux qui seront invités. Il faudrait qu'ils s'entraînent d'ailleurs, parce que la dernière fois ...
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- choup78Habitué du forum
beaverforever a écrit:J'entends bien, mais les collègues ne visualisent pas que 30% supplémentaire cela fait 1 000€ (à deux vaches près). Et du coup, ils ne voient pas l'intérêt de se mobiliser. Alors que 12 000€ supplémentaires pas an, ça fait 120 jours de grèves...
Donc, il faut leur amener toutes les infos : c'est éthique et ça rapporte.
Seulement si le gouvernement plie, sinon c'est 120 jours non payés...
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Bien sûr, tu as raison. C'est un dilemme classique. Ceci dit, il me paraît hautement improbable qu'un gouvernement ne cède pas un minimum de choses après 120 jours de grève (deux tiers d'une année scolaire, faut-il le rappeler).choup78 a écrit:Seulement si le gouvernement plie, sinon c'est 120 jours non payés...
Par contre, ce qui est le plus probable, c'est que sans mobilisation de notre part, notre pouvoir d'achat va continuer à baisser.
La mobilisation du 13 janvier a fait peur au gouvernement et a caramélisé Blanquer. Certes des éléments contextuels ont joué : élections prochaines, Ibiza, FCPE en colère... Certes, syndicalement, le résultat n'est pas extraordinaire. Mais cela montre notre puissance potentielle sur une journée de grève suivie : 75% et pas 11%.
Nous ne sommes pas si faibles que nous le croyons, le gouvernement n'est pas si fort qu'il veut le faire croire, surtout aujourd'hui.
- BaldredSage
beaverforever a écrit:Bien sûr, tu as raison. C'est un dilemme classique. Ceci dit, il me paraît hautement improbable qu'un gouvernement ne cède pas un minimum de choses après 120 jours de grève (deux tiers d'une année scolaire, faut-il le rappeler).choup78 a écrit:Seulement si le gouvernement plie, sinon c'est 120 jours non payés...
Par contre, ce qui est le plus probable, c'est que sans mobilisation de notre part, notre pouvoir d'achat va continuer à baisser.
La mobilisation du 13 janvier a fait peur au gouvernement et a caramélisé Blanquer. Certes des éléments contextuels ont joué : élections prochaines, Ibiza, FCPE en colère... Certes, syndicalement, le résultat n'est pas extraordinaire. Mais cela montre notre puissance potentielle sur une journée de grève suivie : 75% et pas 11%.
Nous ne sommes pas si faibles que nous le croyons, le gouvernement n'est pas si fort qu'il veut le faire croire, surtout aujourd'hui.
+1
- DjogorNiveau 5
choup78 a écrit:beaverforever a écrit:J'entends bien, mais les collègues ne visualisent pas que 30% supplémentaire cela fait 1 000€ (à deux vaches près). Et du coup, ils ne voient pas l'intérêt de se mobiliser. Alors que 12 000€ supplémentaires pas an, ça fait 120 jours de grèves...
Donc, il faut leur amener toutes les infos : c'est éthique et ça rapporte.
Seulement si le gouvernement plie, sinon c'est 120 jours non payés...
C'est pas comme si j'avais proposé un système pour ne perdre qu'un tiers des jours de grève... On applique le système de la jachère !
- EnnaNiveau 10
Bonjour,
Aujourd'hui jury de bac pour moi: court( 2ous nous sommes.mis d'accord pour ne relever, après examen du.livret,que les.moyennes entre 0,95 et le pt supérieur.
Nous avons aussi écrit et signé une courte motion pour exprimer notre désaccord profond sur l'harmonisation illicite des notes de spe. Mais je voulais préciser qu'en évoquant une grève possible début septembre, je me suis rendue compte que personne n'y songeait . Ils ne sont pas contre mais a priori la feraient tout de suite dès le 1 sept.
Aujourd'hui jury de bac pour moi: court( 2ous nous sommes.mis d'accord pour ne relever, après examen du.livret,que les.moyennes entre 0,95 et le pt supérieur.
Nous avons aussi écrit et signé une courte motion pour exprimer notre désaccord profond sur l'harmonisation illicite des notes de spe. Mais je voulais préciser qu'en évoquant une grève possible début septembre, je me suis rendue compte que personne n'y songeait . Ils ne sont pas contre mais a priori la feraient tout de suite dès le 1 sept.
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Enna
- valleExpert spécialisé
Enna a écrit:Bonjour,
Aujourd'hui jury de bac pour moi: court( 2ous nous sommes.mis d'accord pour ne relever, après examen du.livret,que les.moyennes entre 0,95 et le pt supérieur.
Nous avons aussi écrit et signé une courte motion pour exprimer notre désaccord profond sur l'harmonisation illicite des notes de spe. Mais je voulais préciser qu'en évoquant une grève possible début septembre, je me suis rendue compte que personne n'y songeait . Ils ne sont pas contre mais a priori la feraient tout de suite dès le 1 sept.
Moi je ne suis pas contre me mettre au sport, pas demain mais tout de suite dès la semaine prochaine.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
En même temps, il ne faut pas se mentir : il n'y aura pas 75% d'enseignants grévistes le 1er septembre 2022, ni même 9%, sauf événement majeur.
Par contre, nous sommes, en tant que groupe professionnel, confronté à trois problèmes cruciaux :
- nous avons perdu, au moins, 25% de pouvoir d'achat et l'inflation actuelle va finir de nous essorer financièrement;
- le gouvernement actuel veut changer les statuts pour imposer des lubies ("autonomie des établissement" ou "salaire au mérite"), obsessions dont on sait déjà qu'elles sont sans effet sur l'apprentissage des élèves et qu'elles risquent de désorganiser le système;
- la baisse de niveau des élèves, qui est maintenant manifeste, et que seuls les enseignants peuvent stopper.
Ces trois problèmes sont en mesure de nous broyer : "Pour améliorer le niveau des élèves, je change le statut des enseignants et je ne revalorise que ceux qui changent de statut." Dans cette configuration, les enseignants sont divisés, seule une minorité est revalorisée et la baisse de niveau des élèves continue. Nous sommes triplement perdants.
Ces trois problèmes peuvent aussi nous tirer de l'embarras : "Le revenu des enseignants est revalorisé et ils s'emparent de la question du niveau des élèves pour proposer une réorganisation des enseignements."
Mais pour cela, il faudrait, à mon humble opinion, s'attaquer à la question de la baisse du niveau des élèves, sans se limiter aux demandes classiques (plus de moyens, moins d'élèves par classe...) mais aussi en abordant des questions plus structurelles comme l'adéquation entre le temps de cours et les programmes, ou encore l'adéquation entre les objectifs d'apprentissage et les évaluations certificatives, voire en parlant d'objectifs explicites d'apprentissage à long terme.
Tous ces enjeux devraient nous pousser à nous syndiquer (il n'y a plus le temps, à mon sens, pour créer un nouveau syndicat), à militer dans notre syndicat et à diffuser des informations aux collègues, notamment sur leur perte de pouvoir d'achat.
Par contre, nous sommes, en tant que groupe professionnel, confronté à trois problèmes cruciaux :
- nous avons perdu, au moins, 25% de pouvoir d'achat et l'inflation actuelle va finir de nous essorer financièrement;
- le gouvernement actuel veut changer les statuts pour imposer des lubies ("autonomie des établissement" ou "salaire au mérite"), obsessions dont on sait déjà qu'elles sont sans effet sur l'apprentissage des élèves et qu'elles risquent de désorganiser le système;
- la baisse de niveau des élèves, qui est maintenant manifeste, et que seuls les enseignants peuvent stopper.
Ces trois problèmes sont en mesure de nous broyer : "Pour améliorer le niveau des élèves, je change le statut des enseignants et je ne revalorise que ceux qui changent de statut." Dans cette configuration, les enseignants sont divisés, seule une minorité est revalorisée et la baisse de niveau des élèves continue. Nous sommes triplement perdants.
Ces trois problèmes peuvent aussi nous tirer de l'embarras : "Le revenu des enseignants est revalorisé et ils s'emparent de la question du niveau des élèves pour proposer une réorganisation des enseignements."
Mais pour cela, il faudrait, à mon humble opinion, s'attaquer à la question de la baisse du niveau des élèves, sans se limiter aux demandes classiques (plus de moyens, moins d'élèves par classe...) mais aussi en abordant des questions plus structurelles comme l'adéquation entre le temps de cours et les programmes, ou encore l'adéquation entre les objectifs d'apprentissage et les évaluations certificatives, voire en parlant d'objectifs explicites d'apprentissage à long terme.
Tous ces enjeux devraient nous pousser à nous syndiquer (il n'y a plus le temps, à mon sens, pour créer un nouveau syndicat), à militer dans notre syndicat et à diffuser des informations aux collègues, notamment sur leur perte de pouvoir d'achat.
- JennyMédiateur
C'est minable non, un passage à 2000 euros en début de carrière pour changer de statut ?
- ProflambdadaHabitué du forum
Jenny a écrit:C'est minable non, un passage à 2000 euros en début de carrière pour changer de statut ?
...Surtout si au bout de 15 ans de carrière, tu es à 2100....
Tu montes d'un échelon, oh mince tu perds ta prime Grenelle ! Du coup, ton augmentation est moindre...
- ProflambdadaHabitué du forum
beaverforever a écrit:En même temps, il ne faut pas se mentir : il n'y aura pas 75% d'enseignants grévistes le 1er septembre 2022, ni même 9%, sauf événement majeur.
Par contre, nous sommes, en tant que groupe professionnel, confronté à trois problèmes cruciaux :
- nous avons perdu, au moins, 25% de pouvoir d'achat et l'inflation actuelle va finir de nous essorer financièrement;
- le gouvernement actuel veut changer les statuts pour imposer des lubies ("autonomie des établissement" ou "salaire au mérite"), obsessions dont on sait déjà qu'elles sont sans effet sur l'apprentissage des élèves et qu'elles risquent de désorganiser le système;
- la baisse de niveau des élèves, qui est maintenant manifeste, et que seuls les enseignants peuvent stopper.
Ces trois problèmes sont en mesure de nous broyer : "Pour améliorer le niveau des élèves, je change le statut des enseignants et je ne revalorise que ceux qui changent de statut." Dans cette configuration, les enseignants sont divisés, seule une minorité est revalorisée et la baisse de niveau des élèves continue. Nous sommes triplement perdants.
Ces trois problèmes peuvent aussi nous tirer de l'embarras : "Le revenu des enseignants est revalorisé et ils s'emparent de la question du niveau des élèves pour proposer une réorganisation des enseignements."
Mais pour cela, il faudrait, à mon humble opinion, s'attaquer à la question de la baisse du niveau des élèves, sans se limiter aux demandes classiques (plus de moyens, moins d'élèves par classe...) mais aussi en abordant des questions plus structurelles comme l'adéquation entre le temps de cours et les programmes, ou encore l'adéquation entre les objectifs d'apprentissage et les évaluations certificatives, voire en parlant d'objectifs explicites d'apprentissage à long terme.
Tous ces enjeux devraient nous pousser à nous syndiquer (il n'y a plus le temps, à mon sens, pour créer un nouveau syndicat), à militer dans notre syndicat et à diffuser des informations aux collègues, notamment sur leur perte de pouvoir d'achat.
Pas faux... Ce point parle aux parents aussi. Aujourd'hui, pour beaucoup, c'est : "les enfants sont nuls car les profs sont nuls"... Si on insistait sur le fait que ce sont les programmes (+ la notation, bienveillance) qui en sont à l'origine, donc le ministère, on aurait du monde (non profs) avec nous peut être.
La revalorisation est nécessaire mais un corollaire peut-être (quoique bon, il ne faut pas non plus mettre la question du salaire au second, c'est quand même devenu une urgence..)
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