- CathEnchanteur
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045940484
"Notice : le décret ouvre la possibilité aux professeurs des écoles d'exercer leurs fonctions dans un établissement d'enseignement supérieur ; il permet aux professeurs de lycée professionnel d'exercer leurs fonctions en lycée d'enseignement général et technologique et en collège ainsi que d'assurer certains enseignements dans des établissements d'enseignement supérieur."
« [Les PLP] peuvent exercer, avec leur accord, dans les lycées d'enseignement général et technologique ou dans les collèges, dans les disciplines correspondant à leur qualification.
« Ils peuvent assurer certains enseignements dans des établissements d'enseignement supérieur dans les conditions prévues par le décret n° 93-461 du 25 mars 1993 relatif aux obligations de service des personnels enseignants du second degré affectés dans les établissements d'enseignement supérieur. »
Je suppose que ça ne changera pas grand chose pour les PE (affectation en ESPE déjà possible, je crois, comme pour les PLP) mais pour les PLP, c'est le début de la fin : ils iront boucher les trous de ci de là pour compenser le manque de candidats au capes.
"Notice : le décret ouvre la possibilité aux professeurs des écoles d'exercer leurs fonctions dans un établissement d'enseignement supérieur ; il permet aux professeurs de lycée professionnel d'exercer leurs fonctions en lycée d'enseignement général et technologique et en collège ainsi que d'assurer certains enseignements dans des établissements d'enseignement supérieur."
« [Les PLP] peuvent exercer, avec leur accord, dans les lycées d'enseignement général et technologique ou dans les collèges, dans les disciplines correspondant à leur qualification.
« Ils peuvent assurer certains enseignements dans des établissements d'enseignement supérieur dans les conditions prévues par le décret n° 93-461 du 25 mars 1993 relatif aux obligations de service des personnels enseignants du second degré affectés dans les établissements d'enseignement supérieur. »
Je suppose que ça ne changera pas grand chose pour les PE (affectation en ESPE déjà possible, je crois, comme pour les PLP) mais pour les PLP, c'est le début de la fin : ils iront boucher les trous de ci de là pour compenser le manque de candidats au capes.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Début de la fin pour les PLP, oui... c'est vraiment honteux ; et aussi ça permet de masquer le manque de profs du secondaire plus facilement, puisqu'on bouchera les trous.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- CathEnchanteur
Voilà, c'est exactement ça.
A noter : cette ouverture vers le collège/LGT n'est pas offerte aux PE ; j'imagine qu'on manque encore plus de candidats au CRPE, donc on maintient les PE dans leurs établissements...
A noter : cette ouverture vers le collège/LGT n'est pas offerte aux PE ; j'imagine qu'on manque encore plus de candidats au CRPE, donc on maintient les PE dans leurs établissements...
- marjoDoyen
Moi je ne comprends pas l'intérêt de ce type d'affectation : quelqu'un peut-il éclairer ma lanterne ? A quelle nécessité cela répond-il ?
- HirondelleNiveau 8
marjo a écrit:Moi je ne comprends pas l'intérêt de ce type d'affectation : quelqu'un peut-il éclairer ma lanterne ? A quelle nécessité cela répond-il ?
C'est du cache-misère.
- HalybelÉrudit
marjo a écrit:Moi je ne comprends pas l'intérêt de ce type d'affectation : quelqu'un peut-il éclairer ma lanterne ? A quelle nécessité cela répond-il ?
Avec la baisse d’heures en LP et la volonté du président de faire un long cycle 3 jusqu’à la 5è ça fait sens. Les PE vont prendre en charge les 6 et 5. Les PLP boucheront le secondaire et on saura où les mettre. Quand aux profs de collège, ils seront évacués petit à petit vers le lycée.
Les PE qui pourraient se réjouir d’aller en collège et enfin, accéder aux HSA et HSE, je pense que ça va se calquer sur le statut des PE en FLE ou Ulis … donc ils feront, de facto, plus d’heures…
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
marjo a écrit:Moi je ne comprends pas l'intérêt de ce type d'affectation : quelqu'un peut-il éclairer ma lanterne ? A quelle nécessité cela répond-il ?
On n'a plus assez de professeurs pour assurer les heures. Hop, un PLP peut venir compléter son service en collège.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- MC311Niveau 10
Il est question de fusion de LP et de LGT dans certaines cités scolaires avec moins de moyens au final et une mutualisation des moyens.marjo a écrit:Moi je ne comprends pas l'intérêt de ce type d'affectation : quelqu'un peut-il éclairer ma lanterne ? A quelle nécessité cela répond-il ?
- marjoDoyen
Il y a donc pléthore de professeurs des écoles et de professeurs en LP ? C'est cela qui m'étonne dans cette histoire.
- MC311Niveau 10
En LP, il me semble que la réforme a réduit le nombre d'heures d'enseignement des matières générales. Dans ma cité scolaire, il y a des inquiétudes sur la pérennité de certaines sections. Donc je suppose que les collègues PLP ont perdu ou vont perdre des heures.marjo a écrit:Il y a donc pléthore de professeurs des écoles et de professeurs en LP ? C'est cela qui m'étonne dans cette histoire.
- CasparProphète
marjo a écrit:Il y a donc pléthore de professeurs des écoles et de professeurs en LP ? C'est cela qui m'étonne dans cette histoire.
Un seul corps ou des corps interchangeables, ça donne beaucoup de souplesse, sans oublier la bivalence des PLP et la polyvalence des PE: tout bénef.
- TivinouDoyen
On n'est pas sortis des ronces.
- MoyenCrocoNiveau 10
Non mais qui regarde ce qui se passe dans les LP ?
Déshabiller Pierre pour habiller Paul ...
Déshabiller Pierre pour habiller Paul ...
- Fires of PompeiiGuide spirituel
MC311 a écrit:En LP, il me semble que la réforme a réduit le nombre d'heures d'enseignement des matières générales. Dans ma cité scolaire, il y a des inquiétudes sur la pérennité de certaines sections. Donc je suppose que les collègues PLP ont perdu ou vont perdre des heures.marjo a écrit:Il y a donc pléthore de professeurs des écoles et de professeurs en LP ? C'est cela qui m'étonne dans cette histoire.
C'est ça : et pouvoir les affecter en collège donnera de la souplesse, et permettra de masquer le fait qu'on ne recrute pas assez, tout en maximisant la "ressource prof LP" qui aura perdu des heures d'enseignement général.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- zigmag17Guide spirituel
En LP depuis l'instauration du Bac pro 3 ans ( au lieu de 4) nous avons perdu des postes. Puis avec la nouvelle réforme nous avons perdu des heures , le tout étant lié ( nous rappelons sans cesse ici l'indigence des volumes horaires hebdomadaires en enseignement général : 45 minutes de francais par semaine en CAP, 1h30 en term bac pro. Par exemple.) Les LP se transforment en "Lycees des métiers "assujettis aux demandes des entreprises locales. Des filières sont regroupées dans certains LP, d'autres disparaissent. Enfin nous sommes ambivalents, Lettres-Histoire, Lettres-Anglais etc.
Énormément de bonnes raisons pour établir des semblants de passerelles qui ne seront en effet que des cache-misère au cas où tel ou tel collège, manquant de certifiés ou d'agrégés, aurait "besoin" de faire appel à des PLP manquant d'heures dans leur propre LP et pouvant effectuer 2 ou 3h par-ci par-là de français ou autre matière...
L'EN dans toute sa splendeur...
Énormément de bonnes raisons pour établir des semblants de passerelles qui ne seront en effet que des cache-misère au cas où tel ou tel collège, manquant de certifiés ou d'agrégés, aurait "besoin" de faire appel à des PLP manquant d'heures dans leur propre LP et pouvant effectuer 2 ou 3h par-ci par-là de français ou autre matière...
L'EN dans toute sa splendeur...
- Fires of PompeiiGuide spirituel
C'est révoltant.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- gauvain31Empereur
Décret absolument pas étonnant : Jean Claude Milner l'avait prédit dans son livre De l'Ecole en 1984 , à savoir création d'un seul corps d'enseignant de Mat(ernelle) sup à Maths sup. La crise de recrutement des enseignants y a joué pour beaucoup, le MEN a bien compris qu'il ne pourrait pas mettre les élèves en face d'un enseignant à ce rythme. En langage entrepreneurial, on appelle ceci un plan de restructuration ou un plan de redéploiement. C'est la conséquence au fond d'un politique de 20-30 ans qui consiste à ne pas remplacer tous les départs à la retraite conjugué à ceci, la récente maltraitance institutionnelle sous JM Blanquer (Bac 2019, COVID, etc.) qui a accentué le problème. Le point commun des PLP et des PE : leur polyvalence et c'est sur ça que joue logiquement le MEN.
Le métier d'enseignant tel qu'on l'a connu en France est voué à disparaître dans les 5 prochaines années.
Le métier d'enseignant tel qu'on l'a connu en France est voué à disparaître dans les 5 prochaines années.
- zigmag17Guide spirituel
Fires of Pompeii a écrit:C'est révoltant.
On ne cesse de le clamer. Mais le LP est le parent pauvre de l'EN: pas vraiment entendu, méconnu...
Ce que l'on sait hélas c'est que bien souvent il sert d'antichambre expérimentale à tout ce qui se fait de pire dans l'éducation, et ce que nous vivons à bas bruit trouve un écho tonitruant quelques années plus tard en LG. Les gens réagissent alors, mais il est trop tard.
J'observe quand je lis des témoignages ici la même souffrance en ce qui concerne le niveau des élèves, les injonctions contradictoires entre les programmes à tenir et les volumes horaires ridicules, le grand écart permanent entre les objectifs de réussite à l'examen et la valeur réelle de cet examen, les tâches toujours plus ingrates et chronophages qui nous sont imposées hors enseignement pur...
Notre souci en LP est le manque de connaissance des parents du système éducatif. Les CSP++++ 50 étoiles ne toléraient pas 30 secondes que leurs enfants "bénéficient" royalement d'1h30 par semaine de francais pour préparer leur bac, et le feraient savoir.
Nous manquons de visibilité, et de relais.
- zigmag17Guide spirituel
gauvain31 a écrit:Décret absolument pas étonnant : Jean Claude Milner l'avait prédit dans son livre De l'Ecole en 1984 , à savoir création d'un seul corps d'enseignant de Mat(ernelle) sup à Maths sup. La crise de recrutement des enseignants y a joué pour beaucoup, le MEN a bien compris qu'il ne pourrait pas mettre les élèves en face enseignant à ce rythme. En langage entrepreneurial, on appelle ceci un plan de restructuration ou un plan de redéploiement. C'est la conséquence au fond d'un politique de 20-30 ans qui consiste à ne pas remplacer tous les départs à la retraite conjugué à ceci, la récente maltraitance institutionnelle sous JM Blanquer (Bac 2019, COVID, etc.) qui a accentué le problème. Le point commun des PLP et des PE : leur polyvalence et c'est sur ça que joue logiquement le MEN.
Le métier d'enseignant tel qu'on l'a connu en France est voué à disparaître dans les 5 prochaines années.
Oui c'est ça.
- gauvain31Empereur
Le décret par contre oublie une chose : on peut être ministre et se créer un poste à la fac . L'université d'Assas va créer un poste sur mesure pour JM Blanquer :
https://www.mediapart.fr/journal/france/210622/apres-sa-deroute-electorale-blanquer-beneficie-de-la-creation-express-d-un-poste-l-universite-assas?M_BT=355417657893&utm_campaign=ALERTE&utm_content=&utm_medium=email&utm_source=20220621&utm_term=&xtor=EREC-83-%5BALERTE%5D-20220621?at_medium=custom3&at_campaign=67
Médiapart a écrit:L’enseignement supérieur ne manque visiblement pas toujours de moyens. L’université Paris 2 (Panthéon-Assas) a exceptionnellement décidé d’ouvrir un poste sur mesure au sein de son département de droit public pour accueillir l’ancien ministre Jean-Michel Blanquer, tout juste défait aux élections législatives, selon des informations de Mediapart.
La possibilité de créer ce poste ad hoc, à l’heure où les universités affrontent depuis des années une lourde pénurie de personnels, s’est concrétisée vendredi 17 juin, cinq jours après le premier tour des élections. Elle doit être finalisée prochainement, à l’occasion d’une réunion du département de droit public.
https://www.mediapart.fr/journal/france/210622/apres-sa-deroute-electorale-blanquer-beneficie-de-la-creation-express-d-un-poste-l-universite-assas?M_BT=355417657893&utm_campaign=ALERTE&utm_content=&utm_medium=email&utm_source=20220621&utm_term=&xtor=EREC-83-%5BALERTE%5D-20220621?at_medium=custom3&at_campaign=67
- zigmag17Guide spirituel
Je n'ai pas accès à l'article entier mais pour ce que j'en lis et ce que je lis de ton résumé je n'aurai qu'un mot: scandaleux.
( par ailleurs ça ne m'étonne pas)
( par ailleurs ça ne m'étonne pas)
- JacqGuide spirituel
Cath a écrit:https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045940484
"[...] [Les PLP] peuvent exercer, avec leur accord, dans les lycées d'enseignement général et technologique ou dans les collèges, dans les disciplines correspondant à leur qualification.
[...]»
Avec leur accord, c'est déjà pas mal, parce que sans cela... Le problème étant : jusqu'à quel point va-on demander notre accord si notre poste est supprimé ? L'école de la confiance, cela fait bien longtemps que plus personne n'y croit.
Cath a écrit:Voilà, c'est exactement ça.
A noter : cette ouverture vers le collège/LGT n'est pas offerte aux PE ; j'imagine qu'on manque encore plus de candidats au CRPE, donc on maintient les PE dans leurs établissements...
Ah ?
Halybel a écrit:marjo a écrit:Moi je ne comprends pas l'intérêt de ce type d'affectation : quelqu'un peut-il éclairer ma lanterne ? A quelle nécessité cela répond-il ?
Avec la baisse d’heures en LP et la volonté du président de faire un long cycle 3 jusqu’à la 5è ça fait sens. Les PE vont prendre en charge les 6 et 5. Les PLP boucheront le secondaire et on saura où les mettre. Quand aux profs de collège, ils seront évacués petit à petit vers le lycée.
Les PE qui pourraient se réjouir d’aller en collège et enfin, accéder aux HSA et HSE, je pense que ça va se calquer sur le statut des PE en FLE ou Ulis … donc ils feront, de facto, plus d’heures…
Leur long cycle 3, pour moi c'est de la stupidité et infantilisante. Et puis, et il ne faut voir aucune critique dans mes propos, mais ce n'est pas la même chose d'enseigner l'histoire antique en primaire et en 6e. L'inverse est valable, ce n'est pas parce que j'enseigne l'histoire-géo et les lettres en LP que je serai capable de l'enseigner au collège (encore moins en primaire).
Pour ta question première question, Marjo, il pourrait être intéressant pour un PLP en zone rurale qui n'aurait pas tout son service dans son établissement ou dont le poste serait supprimé d'aller donner un complément de service en collège pour rester sur son secteur. Il y a plus de collèges que de LP et certains LP sont très isolés. Il y a trois LP dans mon département où si tu perds ton poste tu pleures parce que tu pourrais te retrouver affecté à plus de 100 km. Je pense aussi à certaines vallées des Alpes, l'AC Grenoble ou Nice. Là j'ai un ancien collègue qui est dans l'AC Nice dont le LP est totalement restructuré, dont une partie des sections partent dans un autre lycée qui n'est pas vraiment accessible là où ils (couple) ont acheté une maison. Peut-être qu'il préférerait rester sur sa ville mais en collège. Le problème c'est l'aspect bouche-trou, effectivement parce qu'un prof de lettres-histoire pourrait se retrouver sur du français comme sur de l'histoire-géo.
MC311 a écrit:En LP, il me semble que la réforme a réduit le nombre d'heures d'enseignement des matières générales. Dans ma cité scolaire, il y a des inquiétudes sur la pérennité de certaines sections. Donc je suppose que les collègues PLP ont perdu ou vont perdre des heures.marjo a écrit:Il y a donc pléthore de professeurs des écoles et de professeurs en LP ? C'est cela qui m'étonne dans cette histoire.
@marjo
Non, il n'y a pas pléthore de professeurs en LP surtout que ce sont les PLP qui ont encaissé (en pourcentage) la plus grande purge dans la suppression des postes sur Sarko-Chatel-Blanquer (oui oui, il était déjà là, rappelez-vous). Un ami PLP maintenant certifié en Alsace m'avait donné les chiffres pour l'académie de Strasbourg. Plus de 50% des postes supprimés dans le secondaire dans son académie l'étaient sur le PLP alors que nous sommes bien loin de représenter 50% des enseignants du secondaire. Et les postes au concours n'ont jamais remonté, l'appel aux contractuels est massif chez nous aussi. Juste dans mon département il y avait 8 postes de lettres histoire sur trois établissements (ceux isolés dont je parlais plus haut) et il n'y avait que 8 entrants sur toute l'académie (sachant que sur les trois départements nous étions celui où il y avait le moins de postes). Donc, non, on manque aussi de prof (je ne vais même pas parler de la situation des math-sciences dont le recrutement est encore pire que pour les certifiés collèges-lycées).
@MC311.
Oui et non.
Oui, les heures ont baissé mais pas seulement en enseignement général, en pro aussi. Nous parlons surtout du général car ce sont des horaires qui sont bien inférieurs à l'origine qu'en professionnel.
Certains collègues de général sont très inquiets, notamment les collègues d'Arts Appliqués parce là on ne voit plus ce qu'on pourrait encore leur retirer, sauf à supprimer les Arts Appliqués ou les rendre optionnels ce qui signeraient leur mort assurée.
Mais certains collègues de pro peuvent l'être aussi selon la section dans laquelle ils enseignent. Ils pourraient servir de bouche-trous dans un collège car, vous me direz les collègues de collège, mais je me demande si on ne manque pas aussi de prof de techno ??? Question ?
Si la réforme Blanquer est catastrophique, je dois par contre reconnaître sur sur certains points il a tenu ses promesses. Les pertes d'heures sont compensées pour l'instant par des ouvertures de sections dans des secteurs d'activité. Au début, premières années de son triste ministère, dans mon académie, il n'a crée quasiment aucune place pour les élèves. J'avais obtenu des syndicats le bilan détaillé des ouvertures, fermetures, sur tout l'académie il y avait 25 places élèves créées (donc une misère). Il fait aussi du surbooking en regroupant les sections en matières générales, en augmentant au maximum le nombre d'élèves par classe, en regroupant les filières à petits effectifs voire en en supprimant.
Par contre il crée des sections, comme il en supprime. Les sections les plus menacées sont les Gestion Administration (AGORA actuellement, hein, c'est merveilleusement parlant, AGORA...) parce qu'elles sont trop nombreuses (à une époque, quand on voulait créer une section qui ne coûte pas grand-chose on créait du GA, il faut une salle informatique, c'est moins coûteux que les plateaux techniques industriels). Donc, selon les LP, il y a des menaces claires de fermetures pour certaines sections.
Par contre, dans les secteurs porteurs, il y a des ouvertures. Dans mon petit LP (500 élèves environs) ils nous ont ouvert 2 classes de CAP (dont un qui va faire très mal à la boite à bac privée hors contrat qui est dans la même rue que nous... on a déjà coulé leur filière bac pro en ouvrant le même il y a dix ans environ), et deux 1/2 classes de bac pro (ils cherchent tout de même à rentabiliser c'est à dire en les adossant en matières générales). On n'arrête pas de créer des postes, math-sciences, en sections ASSP/AEPE (je ne comprends rien à leurs statuts, plusieurs types de concours interviennent sur ces classes) et nous en lettres histoire nous allons aussi être obligés de créer un poste l'année prochaine car nous sommes tous à 20h minimum et cela va encore augmenter l'année prochaine (BMP de 12h actuellement). Les situations sont très différentes donc selon les établissement. C'est clair qu'un LP où j'ai des collègues et où ils ont beaucoup de GA-AGORA, la situation n'est pas la même et la menace des fermetures pèse lourdement.
Comme j'en ai déjà fait une tartine, je m'arrête là, mais il me reste tout de même des interrogations notamment pour les PE en collège. Ce sera pour une autre fois.
- JacqGuide spirituel
zigmag17 a écrit:En LP depuis l'instauration du Bac pro 3 ans ( au lieu de 4) nous avons perdu des postes. Puis avec la nouvelle réforme nous avons perdu des heures , le tout étant lié ( nous rappelons sans cesse ici l'indigence des volumes horaires hebdomadaires en enseignement général : 45 minutes de francais par semaine en CAP, 1h30 en term bac pro. Par exemple.) Les LP se transforment en "Lycees des métiers "assujettis aux demandes des entreprises locales. Des filières sont regroupées dans certains LP, d'autres disparaissent. Enfin nous sommes ambivalents, Lettres-Histoire, Lettres-Anglais etc.
Énormément de bonnes raisons pour établir des semblants de passerelles qui ne seront en effet que des cache-misère au cas où tel ou tel collège, manquant de certifiés ou d'agrégés, aurait "besoin" de faire appel à des PLP manquant d'heures dans leur propre LP et pouvant effectuer 2 ou 3h par-ci par-là de français ou autre matière...
L'EN dans toute sa splendeur...
Normalement on ne poste pas deux messages de suite mais là, c'est rigolo.
Non, Zigmag17, nous ne sommes pas ambivalents mais bivalents (et parfois bi, mais c'est un tout autre sujet).
- MariekeNiveau 7
Article qui explique comment Blanquer n'a eu que la rue à traverser.zigmag17 a écrit:Je n'ai pas accès à l'article entier mais pour ce que j'en lis et ce que je lis de ton résumé je n'aurai qu'un mot: scandaleux.
( par ailleurs ça ne m'étonne pas)
Après sa déroute électorale, Blanquer bénéficie de la création express d’un poste à l’université Assas
Le président de l’université Panthéon-Assas a été saisi d’une demande « exceptionnelle » : ouvrir un poste sur mesure pour accueillir l’ancien ministre Jean-Michel Blanquer, défait aux législatives.
Sarah Brethes et Antton Rouget
21 juin 2022 à 12h28
L’enseignement supérieur ne manque visiblement pas toujours de moyens. L’université Paris 2 (Panthéon-Assas) a exceptionnellement décidé d’ouvrir un poste sur mesure au sein de son département de droit public pour accueillir l’ancien ministre Jean-Michel Blanquer, tout juste défait aux élections législatives, selon des informations de Mediapart.
La possibilité de créer ce poste ad hoc, à l’heure où les universités affrontent depuis des années une lourde pénurie de personnels, s’est concrétisée vendredi 17 juin, cinq jours après le premier tour des élections. Elle doit être finalisée prochainement, à l’occasion d’une réunion du département de droit public.
Première incongruité : elle a été annoncée par le président de l’université Stéphane Braconnier lui-même, et non par le directeur du département. Deuxième source de questionnement : le calendrier de l’annonce, intervenue quelques jours seulement après l’élimination, le dimanche 12 juin, de Jean-Michel Blanquer au 1er tour dans la 4e circonscription du Loiret et alors qu’aucun poste n’avait été envisagé jusque-là. Troisième interrogation : les raisons de ce recrutement express.
Dans un message adressé à ses équipes, le président Stéphane Braconnier n’a pas caché le « caractère inhabituel, voire exceptionnel, de la demande », dont il dit avoir été « saisi ». « Il m’a été demandé, en effet, d’envisager la possibilité d’accueillir au sein de notre université l’ancien ministre Jean-Michel Blanquer, agrégé de droit public en 1996 et spécialiste de droit constitutionnel et de droit public comparé », poursuit Stéphane Braconnier, lui-même professeur en droit public.
Interrogé, le président de l’université n’a pas répondu à nos questions sur l’origine de cette sollicitation. « L’université n’a aucun commentaire à faire sur une question académique qui, à ce stade, demeure strictement interne, puisque les instances de l’université sont en cours de consultation », nous a-t-il déclaré.
Habituellement, les recrutements, décidés par les enseignants du département concerné en fonction des besoins, sont soumis à une mise en concurrence des candidatures. Qu’en est-il ici ? « Si le processus de recrutement devait se poursuivre, les procédures réglementaires en vigueur seront évidemment mises en œuvre et suivies », évacue Stéphane Braconnier. Également questionné, Jean-Michel Blanquer n’a pas répondu à notre demande d’entretien.
Au lendemain de sa défaite aux législatives, l’ancien ministre avait déclaré, lundi 13 juin sur BFMTV, qu’il était devenu « l’ennemi public numéro un ». « Regardez ce que des journaux comme Mediapart font avec moi... », ajoutait-il alors, faisant implicitement référence à nos révélations sur l’affaire Avenir Lycéen, sur son vrai-faux colloque sur le « wokisme » , ou encore sur son protocole sanitaire annoncé depuis Ibiza.
Dans son message, Stéphane Braconnier développe ensuite les raisons pour lesquelles le recrutement de Jean-Michel Blanquer, auquel il se dit « favorable », représenterait une bonne nouvelle pour l’université.
D’abord, « son arrivée éventuelle » se ferait sur un « emploi dédié et nouvellement créé », qui resterait donc « acquis de manière définitive à notre université », se félicite le président. Avant d’insister sur ce point : « Cette mutation, si elle devait se réaliser, permettrait à notre département d’obtenir de manière pérenne un poste supplémentaire de professeur, ce qui nous donnerait les moyens d’envisager des réductions d’effectifs [d’étudiants – ndlr] dans des cours ou séminaires pour lesquels cela peut s’avérer utile. »
Ensuite, estime le président de l’université, « l’arrivée d’un ancien ministre dans nos effectifs [de professeurs – ndlr] contribue, de manière générale, au prestige et donc à l’attractivité de notre établissement ». « Même si cela n’est pas déterminant, ajoute Stéphane Braconnier, nous ne pouvons y être indifférents à un moment où la concurrence entre les établissements d’enseignement supérieur devient plus vive que jamais. » Et de considérer que sa « présidence pourrait bénéficier des contacts et de l’expertise institutionnelle de M. Blanquer » : « Cela serait particulièrement précieux dans une période où plusieurs projets d’envergure sont lancés, qui nécessitent, pour certains, de nombreux appuis. »
Vient ensuite un argument scientifique : « M. Blanquer pourrait apporter une contribution importante à la consolidation du droit public comparé, notamment dans sa dimension sud-américaine », mesure le président de l’université. Ancien directeur de l’Institut des hautes études de l’Amérique latine (IHEAL) de l’université Paris 3 Sorbonne-Nouvelle, à laquelle il est toujours rattaché à ce jour, Jean-Michel Blanquer a un temps enseigné le droit constitutionnel et le droit communautaire, avant de développer sa carrière loin des bancs de l’université à partir de 2004, année où il est nommé recteur de l’académie de Guyane.
L’universitaire grimpe ensuite un à un les échelons du ministère : cabinet du ministre Gilles de Robien en 2006, recteur de l’académie de Créteil en 2007, directeur de l’enseignement scolaire (Dgesco) en 2009. Il devient ministre en 2017, après une parenthèse à la direction de l’Essec (École supérieure des sciences économiques et commerciales), pendant le quinquennat de François Hollande.
Le retour – contraint par sa défaite électorale – de Jean-Michel Blanquer à ses premières amours universitaires devrait permettre de « participer au développement d’un des champs disciplinaires de référence de l’université », se réjouit dans son message Stéphane Braconnier.
Les conditions du recrutement de Jean-Michel Blanquer ne manqueront pas de surprendre tous les acteurs qui vivent, ces dernières années, la dégradation des conditions d’enseignement et de recherche au sein des universités françaises. En janvier 2022, les syndicats de l’enseignement supérieur étaient en grève pour dénoncer le sous-financement de l’université et le recours excessif aux vacataires et contractuels, faute de crédits pour ouvrir des postes.
« Comment peut-on imaginer que les deux tiers des cours d’une année soient faits par des gens qui ne sont pas titulaires ? », interrogeait alors, dans les colonnes de Libération, Anne Roger, secrétaire générale du syndicat SNESUP-FSU. « Ce n’est pas possible, c’est ingérable… » Impossible, sauf quand le candidat pour un nouveau poste est un ancien ministre.
- HalybelÉrudit
Jacq a écrit:Cath a écrit:https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045940484
"[...] [Les PLP] peuvent exercer, avec leur accord, dans les lycées d'enseignement général et technologique ou dans les collèges, dans les disciplines correspondant à leur qualification.
[...]»
Avec leur accord, c'est déjà pas mal, parce que sans cela... Le problème étant : jusqu'à quel point va-on demander notre accord si notre poste est supprimé ? L'école de la confiance, cela fait bien longtemps que plus personne n'y croit.Cath a écrit:Voilà, c'est exactement ça.
A noter : cette ouverture vers le collège/LGT n'est pas offerte aux PE ; j'imagine qu'on manque encore plus de candidats au CRPE, donc on maintient les PE dans leurs établissements...
Ah ?Halybel a écrit:marjo a écrit:Moi je ne comprends pas l'intérêt de ce type d'affectation : quelqu'un peut-il éclairer ma lanterne ? A quelle nécessité cela répond-il ?
Avec la baisse d’heures en LP et la volonté du président de faire un long cycle 3 jusqu’à la 5è ça fait sens. Les PE vont prendre en charge les 6 et 5. Les PLP boucheront le secondaire et on saura où les mettre. Quand aux profs de collège, ils seront évacués petit à petit vers le lycée.
Les PE qui pourraient se réjouir d’aller en collège et enfin, accéder aux HSA et HSE, je pense que ça va se calquer sur le statut des PE en FLE ou Ulis … donc ils feront, de facto, plus d’heures…
Leur long cycle 3, pour moi c'est de la stupidité et infantilisante. Et puis, et il ne faut voir aucune critique dans mes propos, mais ce n'est pas la même chose d'enseigner l'histoire antique en primaire et en 6e. L'inverse est valable, ce n'est pas parce que j'enseigne l'histoire-géo et les lettres en LP que je serai capable de l'enseigner au collège (encore moins en primaire).
Pour ta question première question, Marjo, il pourrait être intéressant pour un PLP en zone rurale qui n'aurait pas tout son service dans son établissement ou dont le poste serait supprimé d'aller donner un complément de service en collège pour rester sur son secteur. Il y a plus de collèges que de LP et certains LP sont très isolés. Il y a trois LP dans mon département où si tu perds ton poste tu pleures parce que tu pourrais te retrouver affecté à plus de 100 km. Je pense aussi à certaines vallées des Alpes, l'AC Grenoble ou Nice. Là j'ai un ancien collègue qui est dans l'AC Nice dont le LP est totalement restructuré, dont une partie des sections partent dans un autre lycée qui n'est pas vraiment accessible là où ils (couple) ont acheté une maison. Peut-être qu'il préférerait rester sur sa ville mais en collège. Le problème c'est l'aspect bouche-trou, effectivement parce qu'un prof de lettres-histoire pourrait se retrouver sur du français comme sur de l'histoire-géo.MC311 a écrit:En LP, il me semble que la réforme a réduit le nombre d'heures d'enseignement des matières générales. Dans ma cité scolaire, il y a des inquiétudes sur la pérennité de certaines sections. Donc je suppose que les collègues PLP ont perdu ou vont perdre des heures.marjo a écrit:Il y a donc pléthore de professeurs des écoles et de professeurs en LP ? C'est cela qui m'étonne dans cette histoire.
@marjo
Non, il n'y a pas pléthore de professeurs en LP surtout que ce sont les PLP qui ont encaissé (en pourcentage) la plus grande purge dans la suppression des postes sur Sarko-Chatel-Blanquer (oui oui, il était déjà là, rappelez-vous). Un ami PLP maintenant certifié en Alsace m'avait donné les chiffres pour l'académie de Strasbourg. Plus de 50% des postes supprimés dans le secondaire dans son académie l'étaient sur le PLP alors que nous sommes bien loin de représenter 50% des enseignants du secondaire. Et les postes au concours n'ont jamais remonté, l'appel aux contractuels est massif chez nous aussi. Juste dans mon département il y avait 8 postes de lettres histoire sur trois établissements (ceux isolés dont je parlais plus haut) et il n'y avait que 8 entrants sur toute l'académie (sachant que sur les trois départements nous étions celui où il y avait le moins de postes). Donc, non, on manque aussi de prof (je ne vais même pas parler de la situation des math-sciences dont le recrutement est encore pire que pour les certifiés collèges-lycées).
@MC311.
Oui et non.
Oui, les heures ont baissé mais pas seulement en enseignement général, en pro aussi. Nous parlons surtout du général car ce sont des horaires qui sont bien inférieurs à l'origine qu'en professionnel.
Certains collègues de général sont très inquiets, notamment les collègues d'Arts Appliqués parce là on ne voit plus ce qu'on pourrait encore leur retirer, sauf à supprimer les Arts Appliqués ou les rendre optionnels ce qui signeraient leur mort assurée.
Mais certains collègues de pro peuvent l'être aussi selon la section dans laquelle ils enseignent. Ils pourraient servir de bouche-trous dans un collège car, vous me direz les collègues de collège, mais je me demande si on ne manque pas aussi de prof de techno ??? Question ?
Si la réforme Blanquer est catastrophique, je dois par contre reconnaître sur sur certains points il a tenu ses promesses. Les pertes d'heures sont compensées pour l'instant par des ouvertures de sections dans des secteurs d'activité. Au début, premières années de son triste ministère, dans mon académie, il n'a crée quasiment aucune place pour les élèves. J'avais obtenu des syndicats le bilan détaillé des ouvertures, fermetures, sur tout l'académie il y avait 25 places élèves créées (donc une misère). Il fait aussi du surbooking en regroupant les sections en matières générales, en augmentant au maximum le nombre d'élèves par classe, en regroupant les filières à petits effectifs voire en en supprimant.
Par contre il crée des sections, comme il en supprime. Les sections les plus menacées sont les Gestion Administration (AGORA actuellement, hein, c'est merveilleusement parlant, AGORA...) parce qu'elles sont trop nombreuses (à une époque, quand on voulait créer une section qui ne coûte pas grand-chose on créait du GA, il faut une salle informatique, c'est moins coûteux que les plateaux techniques industriels). Donc, selon les LP, il y a des menaces claires de fermetures pour certaines sections.
Par contre, dans les secteurs porteurs, il y a des ouvertures. Dans mon petit LP (500 élèves environs) ils nous ont ouvert 2 classes de CAP (dont un qui va faire très mal à la boite à bac privée hors contrat qui est dans la même rue que nous... on a déjà coulé leur filière bac pro en ouvrant le même il y a dix ans environ), et deux 1/2 classes de bac pro (ils cherchent tout de même à rentabiliser c'est à dire en les adossant en matières générales). On n'arrête pas de créer des postes, math-sciences, en sections ASSP/AEPE (je ne comprends rien à leurs statuts, plusieurs types de concours interviennent sur ces classes) et nous en lettres histoire nous allons aussi être obligés de créer un poste l'année prochaine car nous sommes tous à 20h minimum et cela va encore augmenter l'année prochaine (BMP de 12h actuellement). Les situations sont très différentes donc selon les établissement. C'est clair qu'un LP où j'ai des collègues et où ils ont beaucoup de GA-AGORA, la situation n'est pas la même et la menace des fermetures pèse lourdement.
Comme j'en ai déjà fait une tartine, je m'arrête là, mais il me reste tout de même des interrogations notamment pour les PE en collège. Ce sera pour une autre fois.
Je suis complétement d'accord. Le projet étant là, à nous de nous y opposer.
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
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