- NoukaExpert
Bonjour à tous !
J'aimerais poser une question assez générale à ceux qui ont une formation ou une expérience en FLE/FLS en "plus" ou en parallèle, je ne sais pas quelle expression est la plus adéquate ! Bref, j'aimerais savoir ce que le FLE vous apporte dans votre enseignement au quotidien, que ce soit en primaire, en français ou en LV, hormis le fait de pouvoir/savoir aider des enfants étrangers bien sûr. Je pense plutôt à ce que ça apporte dans l'enseignement "classique".
Merci
Nouka
J'aimerais poser une question assez générale à ceux qui ont une formation ou une expérience en FLE/FLS en "plus" ou en parallèle, je ne sais pas quelle expression est la plus adéquate ! Bref, j'aimerais savoir ce que le FLE vous apporte dans votre enseignement au quotidien, que ce soit en primaire, en français ou en LV, hormis le fait de pouvoir/savoir aider des enfants étrangers bien sûr. Je pense plutôt à ce que ça apporte dans l'enseignement "classique".
Merci
Nouka
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- DorineHabitué du forum
Dans l'enseignement au lycée, pas grand chose.
En revanche, au collège, ça peut être utile pour aider les élèves en grande difficulté.
Quand on est face à des élèves qui ne parlent pas du tout français, on est amené à développer des stratégies diverses et variées pour leur faire comprendre certaines règles qui sont enseignées de façon "mécanique". Exemple : comment faire la différence entre un verbe du 2ème et un verbe du 3ème groupe lorsque tous les deux se terminent par "ir"? Dire à un étranger qu'il faut utiliser le participe présent (ou la 1ère personne du pluriel) n'est d'aucune utilité puisque pour quelqu'un qui découvre la langue, le fait de dire "nous partissons" (ou "en partissant") au lieu de nous partons, ne pose aucun problème . Donc, toutes les stratégies qu'on va développer pour transmettre certaines notions peuvent être réutilisées pour venir en aide aux élèves en difficulté qui sont parfois comme des étrangers face à la langue française.
Je ne sais pas si ces explications sont claires d'autant plus que mon expérience du collège et du FLE remonte à quelques années, je n'ose parler de décennies.
Je me rappelle avoir eu une question de ce genre lors d'un entretien avec une IPR à l'époque où j'enseignais le FLE. Je parle toujours "d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître".
En revanche, au collège, ça peut être utile pour aider les élèves en grande difficulté.
Quand on est face à des élèves qui ne parlent pas du tout français, on est amené à développer des stratégies diverses et variées pour leur faire comprendre certaines règles qui sont enseignées de façon "mécanique". Exemple : comment faire la différence entre un verbe du 2ème et un verbe du 3ème groupe lorsque tous les deux se terminent par "ir"? Dire à un étranger qu'il faut utiliser le participe présent (ou la 1ère personne du pluriel) n'est d'aucune utilité puisque pour quelqu'un qui découvre la langue, le fait de dire "nous partissons" (ou "en partissant") au lieu de nous partons, ne pose aucun problème . Donc, toutes les stratégies qu'on va développer pour transmettre certaines notions peuvent être réutilisées pour venir en aide aux élèves en difficulté qui sont parfois comme des étrangers face à la langue française.
Je ne sais pas si ces explications sont claires d'autant plus que mon expérience du collège et du FLE remonte à quelques années, je n'ose parler de décennies.
Je me rappelle avoir eu une question de ce genre lors d'un entretien avec une IPR à l'époque où j'enseignais le FLE. Je parle toujours "d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître".
- freakfeatherfallNiveau 5
Ça ne me sert à rien. En tout cas, je ne vois rien qui soit spécifique au FLE. J'ai passé des années à l'enseigner à l'étranger après ma maîtrise, mais jamais dans des établissements scolaires (sauf université) et j'ai vraiment l'impression d'avoir changé de métier.
- lougntaJe viens de m'inscrire !
Ce qui me sert le plus dans mon master de FLE, c'est le fait d'avoir été observer une collègue d'UPE2A pendant des heures. Passionnant et transposable, le reste... ^^
- AnguaGrand sage
Tiens, je n'avais pas vu ce fil à l'époque où il avait été lancé ! Est-il toujours d'actualité ? J'ai bien envie de répondre car j'en parlais avec des collègues il y a peu, et ce fut un des sujets développé lors de mon RDV de carrière il n'y a pas si longtemps.
J'enseigne un UPE2A depuis une dizaine d'années, d'abord 3-4h par semaine, puis 9h (et la coordination) depuis l'an dernier. J'ai vu un basculement à ce moment-là, mes "réflexes FLE" se sont en quelques sortes aiguisés... j'ajoute que mon UPE2A est NSA (élèves peu ou pas scolarisés antérieurement : peu ou pas lecteur et scripteur en langue d'origine, ignorance parfois totale du monde de l'école), ce n'est pas anodin. Concrètement ? Je dis des évidences à mes élèves de classe banale que je ne prenais pas le temps de dire avant, sans forcément m'en apercevoir. Passer la moitié de mes journées avec des mômes qui découvrent absolument tout, à qui il faut tout expliquer, fait que dès que ça coince, j'arrive tout de suite sur la base de la base (quitte à me voir répondre une moue qui signifie "mais ça le sais", ok, tu le sais, mais visiblement, ce n'est pas bien intégré...).
Je ne sais pas si c'est lié au FLE ou aux années qui passent, mais je ne me désole plus des niveaux catastrophiques des élèves. Pourtant, j'en ai, des gamins qui savent à peine écrire en 5e... pour les plus paumés, comme en UPE2A, je leur fixe parfois des objectifs personnels. Pour reprendre l'exemple des groupes verbaux, non, on ne peut passer par le participe présent quand on l'ignore, par contre, on peut apprendre par cœur une liste de quelques verbes.
Sinon... ça appuie ma conviction que les élèves ont besoin de cours bien carrés, guidés, où ce qu'il faut apprendre est bien encadré en rouge. Oust, le ludique, la construction du savoir pour l'élève et ainsi de suite.
Et je suis devenue indifférente aux perles... je ne les vois plus.
J'enseigne un UPE2A depuis une dizaine d'années, d'abord 3-4h par semaine, puis 9h (et la coordination) depuis l'an dernier. J'ai vu un basculement à ce moment-là, mes "réflexes FLE" se sont en quelques sortes aiguisés... j'ajoute que mon UPE2A est NSA (élèves peu ou pas scolarisés antérieurement : peu ou pas lecteur et scripteur en langue d'origine, ignorance parfois totale du monde de l'école), ce n'est pas anodin. Concrètement ? Je dis des évidences à mes élèves de classe banale que je ne prenais pas le temps de dire avant, sans forcément m'en apercevoir. Passer la moitié de mes journées avec des mômes qui découvrent absolument tout, à qui il faut tout expliquer, fait que dès que ça coince, j'arrive tout de suite sur la base de la base (quitte à me voir répondre une moue qui signifie "mais ça le sais", ok, tu le sais, mais visiblement, ce n'est pas bien intégré...).
Je ne sais pas si c'est lié au FLE ou aux années qui passent, mais je ne me désole plus des niveaux catastrophiques des élèves. Pourtant, j'en ai, des gamins qui savent à peine écrire en 5e... pour les plus paumés, comme en UPE2A, je leur fixe parfois des objectifs personnels. Pour reprendre l'exemple des groupes verbaux, non, on ne peut passer par le participe présent quand on l'ignore, par contre, on peut apprendre par cœur une liste de quelques verbes.
Sinon... ça appuie ma conviction que les élèves ont besoin de cours bien carrés, guidés, où ce qu'il faut apprendre est bien encadré en rouge. Oust, le ludique, la construction du savoir pour l'élève et ainsi de suite.
Et je suis devenue indifférente aux perles... je ne les vois plus.
- NoukaExpert
Dorine a écrit:Dans l'enseignement au lycée, pas grand chose.
En revanche, au collège, ça peut être utile pour aider les élèves en grande difficulté.
Quand on est face à des élèves qui ne parlent pas du tout français, on est amené à développer des stratégies diverses et variées pour leur faire comprendre certaines règles qui sont enseignées de façon "mécanique". Exemple : comment faire la différence entre un verbe du 2ème et un verbe du 3ème groupe lorsque tous les deux se terminent par "ir"? Dire à un étranger qu'il faut utiliser le participe présent (ou la 1ère personne du pluriel) n'est d'aucune utilité puisque pour quelqu'un qui découvre la langue, le fait de dire "nous partissons" (ou "en partissant") au lieu de nous partons, ne pose aucun problème . Donc, toutes les stratégies qu'on va développer pour transmettre certaines notions peuvent être réutilisées pour venir en aide aux élèves en difficulté qui sont parfois comme des étrangers face à la langue française.
Je ne sais pas si ces explications sont claires d'autant plus que mon expérience du collège et du FLE remonte à quelques années, je n'ose parler de décennies.
Je me rappelle avoir eu une question de ce genre lors d'un entretien avec une IPR à l'époque où j'enseignais le FLE. Je parle toujours "d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître".
Je sais que c'est vieux mais je tente...
Quelles sont ces stratégies justement ? Puisqu'on ne peut pas s'appuyer sur l'acquis par la langue maternelle ou l'oreille je dirais.
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- NoukaExpert
Angua a écrit:Tiens, je n'avais pas vu ce fil à l'époque où il avait été lancé ! Est-il toujours d'actualité ? J'ai bien envie de répondre car j'en parlais avec des collègues il y a peu, et ce fut un des sujets développé lors de mon RDV de carrière il n'y a pas si longtemps.
J'enseigne un UPE2A depuis une dizaine d'années, d'abord 3-4h par semaine, puis 9h (et la coordination) depuis l'an dernier. J'ai vu un basculement à ce moment-là, mes "réflexes FLE" se sont en quelques sortes aiguisés... j'ajoute que mon UPE2A est NSA (élèves peu ou pas scolarisés antérieurement : peu ou pas lecteur et scripteur en langue d'origine, ignorance parfois totale du monde de l'école), ce n'est pas anodin. Concrètement ? Je dis des évidences à mes élèves de classe banale que je ne prenais pas le temps de dire avant, sans forcément m'en apercevoir. Passer la moitié de mes journées avec des mômes qui découvrent absolument tout, à qui il faut tout expliquer, fait que dès que ça coince, j'arrive tout de suite sur la base de la base (quitte à me voir répondre une moue qui signifie "mais ça le sais", ok, tu le sais, mais visiblement, ce n'est pas bien intégré...).
Je ne sais pas si c'est lié au FLE ou aux années qui passent, mais je ne me désole plus des niveaux catastrophiques des élèves. Pourtant, j'en ai, des gamins qui savent à peine écrire en 5e... pour les plus paumés, comme en UPE2A, je leur fixe parfois des objectifs personnels. Pour reprendre l'exemple des groupes verbaux, non, on ne peut passer par le participe présent quand on l'ignore, par contre, on peut apprendre par cœur une liste de quelques verbes.
Sinon... ça appuie ma conviction que les élèves ont besoin de cours bien carrés, guidés, où ce qu'il faut apprendre est bien encadré en rouge. Oust, le ludique, la construction du savoir pour l'élève et ainsi de suite.
Et je suis devenue indifférente aux perles... je ne les vois plus.
Angua, comment travailles-tu la syntaxe par exemple ? Comment les amènes-tu à rédiger une phrase correcte ?
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- SphinxProphète
Je ne sais pas si la question s'adresse à moi Je fais techniquement du FLE mais dans une entreprise privée, pour des adultes plutôt favorisés, en petits groupes, à l'étranger, et non pas en France pour des enfants primo-arrivants.
Je ne sais pas si on peut dire que j'aie eu une formation, non plus, malgré une inspection + débrief deux fois par an (qui se limite généralement à dire que je devrais les faire lire comme ci plutôt que comme ça pour que ce soit plus funky) et une après-midi de formation "facultative" deux fois par an aussi (où je n'apprends pas grand chose non plus en général). Je m'étais aussi inscrite à une formation PAF des académies d'Île-de-France, en 2018-19 je crois, qui s'est en fait transformée en chambre d'enregistrement des expériences déjà acquises pour délivrer des certifications et qui m'a donc fait une belle jambe (ce que j'y ai appris : le système UPE2A et j'ai pu observer une collègue).
Ce qui risque d'impacter mon enseignement si je reviens dans le système normal : je ne prends plus rien pour acquis, je reprends tout à la base (la place des pronoms compléments ou des adverbes dans une phrase par exemple). J'essaie de faire passer un maximum de grammaire en me contorsionnant pour employer le moins de termes grammaticaux possible (les adultes c'est comme les enfants, ça dit "han nan pas la grammaire", et le mantra de mon entreprise est bien sûr de satisfaire le client, en attendant il faut apprendre à conjuguer le conditionnel). Je passe par un maximum d'exemples à faire formuler et répéter à l'oral pour assurer la correction de la forme et de la syntaxe (ex. faire formuler une phrase et demander de la répéter en changeant chaque fois un élément).
Ce qui ne me servira à rien : à peu près tout le reste et en particulier le fait que maintenant j'ai des groupes de 4 ou 5, voire de 1, et que ce qu'on peut faire en petit groupe à l'oral, évidemment en classe entière ce n'est pas la même... Et je ne sais toujours pas quoi faire face à un apprenant qui rame, ne comprend rien ET refuse de bosser à la maison (eh oui j'en ai aussi).
Je ne sais pas si on peut dire que j'aie eu une formation, non plus, malgré une inspection + débrief deux fois par an (qui se limite généralement à dire que je devrais les faire lire comme ci plutôt que comme ça pour que ce soit plus funky) et une après-midi de formation "facultative" deux fois par an aussi (où je n'apprends pas grand chose non plus en général). Je m'étais aussi inscrite à une formation PAF des académies d'Île-de-France, en 2018-19 je crois, qui s'est en fait transformée en chambre d'enregistrement des expériences déjà acquises pour délivrer des certifications et qui m'a donc fait une belle jambe (ce que j'y ai appris : le système UPE2A et j'ai pu observer une collègue).
Ce qui risque d'impacter mon enseignement si je reviens dans le système normal : je ne prends plus rien pour acquis, je reprends tout à la base (la place des pronoms compléments ou des adverbes dans une phrase par exemple). J'essaie de faire passer un maximum de grammaire en me contorsionnant pour employer le moins de termes grammaticaux possible (les adultes c'est comme les enfants, ça dit "han nan pas la grammaire", et le mantra de mon entreprise est bien sûr de satisfaire le client, en attendant il faut apprendre à conjuguer le conditionnel). Je passe par un maximum d'exemples à faire formuler et répéter à l'oral pour assurer la correction de la forme et de la syntaxe (ex. faire formuler une phrase et demander de la répéter en changeant chaque fois un élément).
Ce qui ne me servira à rien : à peu près tout le reste et en particulier le fait que maintenant j'ai des groupes de 4 ou 5, voire de 1, et que ce qu'on peut faire en petit groupe à l'oral, évidemment en classe entière ce n'est pas la même... Et je ne sais toujours pas quoi faire face à un apprenant qui rame, ne comprend rien ET refuse de bosser à la maison (eh oui j'en ai aussi).
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- AnguaGrand sage
Nouka a écrit:Angua a écrit:Tiens, je n'avais pas vu ce fil à l'époque où il avait été lancé ! Est-il toujours d'actualité ? J'ai bien envie de répondre car j'en parlais avec des collègues il y a peu, et ce fut un des sujets développé lors de mon RDV de carrière il n'y a pas si longtemps.
J'enseigne un UPE2A depuis une dizaine d'années, d'abord 3-4h par semaine, puis 9h (et la coordination) depuis l'an dernier. J'ai vu un basculement à ce moment-là, mes "réflexes FLE" se sont en quelques sortes aiguisés... j'ajoute que mon UPE2A est NSA (élèves peu ou pas scolarisés antérieurement : peu ou pas lecteur et scripteur en langue d'origine, ignorance parfois totale du monde de l'école), ce n'est pas anodin. Concrètement ? Je dis des évidences à mes élèves de classe banale que je ne prenais pas le temps de dire avant, sans forcément m'en apercevoir. Passer la moitié de mes journées avec des mômes qui découvrent absolument tout, à qui il faut tout expliquer, fait que dès que ça coince, j'arrive tout de suite sur la base de la base (quitte à me voir répondre une moue qui signifie "mais ça le sais", ok, tu le sais, mais visiblement, ce n'est pas bien intégré...).
Je ne sais pas si c'est lié au FLE ou aux années qui passent, mais je ne me désole plus des niveaux catastrophiques des élèves. Pourtant, j'en ai, des gamins qui savent à peine écrire en 5e... pour les plus paumés, comme en UPE2A, je leur fixe parfois des objectifs personnels. Pour reprendre l'exemple des groupes verbaux, non, on ne peut passer par le participe présent quand on l'ignore, par contre, on peut apprendre par cœur une liste de quelques verbes.
Sinon... ça appuie ma conviction que les élèves ont besoin de cours bien carrés, guidés, où ce qu'il faut apprendre est bien encadré en rouge. Oust, le ludique, la construction du savoir pour l'élève et ainsi de suite.
Et je suis devenue indifférente aux perles... je ne les vois plus.
Angua, comment travailles-tu la syntaxe par exemple ? Comment les amènes-tu à rédiger une phrase correcte ?
En UPE2A ou en classe ordinaire ?
En UPE2A, début absolu de la rédaction de phrase, comme en cours de LV :
- des phrases types à apprendre, à modifier, pour avoir des structures sur lesquelles s'appuyer (par exemple hier, GROS travail de production d'écrit après écoute, lecture, explication d'un dialogue au marché. On a repéré dans les textes les éléments à garder "bonjour Monsieur/Madame", "je voudrais des tomates s'il vous plait",... on remplace les tomates par des oranges, j'explique une 4e fois au rétif que "je voudrais" est la version polie de "tu donnes à moi" - ne riez pas, c'est une question sérieuse.)
- je reprends systématiquement à l'oral la construction des phrases avant exercice de production d'écrit, la gymnastique consistant à se souvenir que le métalangage n'a pas de sens pour eux et que dire "sujet" ou "verbe" ne parle qu'aux plus avancés. J'utilise donc ces mots pour qu'ils les entendent MAIS je sais qu'il ne faut pas compter dessus. Je commence par leur faire se demander de qui/quoi on parle, je l'écris au tableau ("sujet", ça s'appelle LE SUJET), et ce qu'il fait, et on écrit le mot "qui dit ce qu'on fait" (ça s'appelle le VERBE), et éventuel complément. Et hop, à leur tour avec vocabulaire du jour.
A ce stade de l'année, avec les plus avancés (2, 3 élèves et éventuellement mes ukrainiennes - qui n'ont rien à faire en NSA mais ont besoin d'apprendre le français), nous en sommes à ajouter un CC simple en début ou fin de phrase (hier, demain, à la cantine...)
En classe ordinaire... désolée, je n'ai pas encore de méthode miracle !
Juste des trucs comme interdire aux plus en difficulté d'utiliser plus de deux verbes par phrases (quand ils les identifient), je ramasse, je corrige, je conseille, je tente de leur faire corriger... comme plein de collègues, je pense, mais je cours après le temps, ils sont 28, je ne peux matériellement pas prendre 5 minutes individuelles par élève à chaque heure.
Par contre, comme je l'écrivais plus haut, je fais des cours très "réac" : j'alterne lecture/langue, les leçons sont encadrées, exercices systématiques le plus souvent possibles, leçons à apprendre (et conjugaisons par cœur)... c'est pas fun, mais ils savent ce qu'ils ont à faire, ce qu'il vont faire, et à peu près où on va.
PS : Pour l'apport du FLE/FLS, de mignonnes 4e m'ont fait observer récemment que j'ai tendance à mimer beaucoup... oups.
- SphinxProphète
Mais c'est super utile de savoir mimer n'importe quel mot. J'espère bien défoncer tout le monde à Time's up ce Noël
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- AnguaGrand sage
Sphinx a écrit:Mais c'est super utile de savoir mimer n'importe quel mot. J'espère bien défoncer tout le monde à Time's up ce Noël
Je suis encore très mauvaise en prépositions...
- NoukaExpert
Merci beaucoup pour ces détails, ça me parle ! Ce que je retiens c'est surtout la répétition. Avec mes adultes qui ont appris sur le tas, ce que je remarque c'est la difficulté à leur faire abandonner la structure mal apprise (du style, tu donnes à moi) pour la correcte quand elle a été si souvent répétée sans être corrigée...
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En disponibilité
- CochonouNiveau 9
freakfeatherfall a écrit:Ça ne me sert à rien. En tout cas, je ne vois rien qui soit spécifique au FLE. J'ai passé des années à l'enseigner à l'étranger après ma maîtrise, mais jamais dans des établissements scolaires (sauf université) et j'ai vraiment l'impression d'avoir changé de métier.
Je partage ce point de vue. Je peine moi aussi à percevoir l'intérêt des études de FLE dès lors que l'on a étudié le français et que l'on a un peu de bon sens. A titre personnel, je n'ai absolument rien appris d'utile dans le DU de FLE que j'ai passé ni dans les formations consacrées au FLE.
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- Formation des enseignants : Des modules de formation sur l'accueil des enfants handicapés seront obligatoires dans les ESPE dès la rentrée 2014.
- Vincent Peillon à l'Assemblée nationale : il y a "ceux qui sont du côté du progrès", et "ceux qui sont du côté de la conservation, quand ce n'est pas la conservation des privilèges".
- Congé formation : quelle formation demander ?
- Réforme de la formation des enseignants et évaluation de la formation
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