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- MathadorEmpereur
Il n'y a pas de grille nationale, contrairement au cas des titulaires et des MA (qu'on ne recrute plus que dans le privé sous contrat).Proton a écrit:Mais il n'y a pas une grille pour les salaires des contractuels ?
Les quelques éléments nationaux de la politique de rémunération sont mentionnés par le décret n°2016-1171: https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000033076257
- UntitledNiveau 8
Jacq a écrit:Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit : bien sûr la situation est totalement déplorable et la méthode interroge... mais ont-ils le choix avec la politique de suppression de postes menée depuis des décennies, la chute du niveau des diplômés dans de nombreux secteurs et l'attractivité du métier.
Mais c'est clairement un choix ! Il n'y a que nous pour juger la situation "déplorable". Du point de vue du gouvernement, l'opération de casse du service public d'éducation (objectif ultime) est en très bonne voie.
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« Los pájaros nacidos en jaula creen que volar es una enfermedad. »
- JacqGuide spirituel
Untitled a écrit:Jacq a écrit:Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit : bien sûr la situation est totalement déplorable et la méthode interroge... mais ont-ils le choix avec la politique de suppression de postes menée depuis des décennies, la chute du niveau des diplômés dans de nombreux secteurs et l'attractivité du métier.
Mais c'est clairement un choix ! Il n'y a que nous pour juger la situation "déplorable". Du point de vue du gouvernement, l'opération de casse du service public d'éducation (objectif ultime) est en très bonne voie.
Par "on" je parle de ces académies déficitaires... les gouvernements successifs avaient le choix et ils ont fait le choix de la casse du service public, de l'effondrement du niveau des diplômes et les recteurs n'ont jamais condamné ces choix, de mêmes que nos inspecteurs et CDE (du moins visiblement).
Notons que nous n'avons jamais entendu la PEEP, à une époque si virulente contre les prof, déplorer la baisse des postes aux concours. Elle devrait se poser quelques questions maintenant au lieu d'avoir soutenu la politique, notamment, sous Nicolas Sarkozy (je vous invite d'ailleurs à aller voir les propositions de la PEEP à E. Macron : http://peep.asso.fr/peep/assets/File/Communiques%20de%20Presse/PROPOSITIONS-PEEP-PRF-MARS2022.pdf)
Maintenant il leur faut du monde et le vivier est asséché surtout à Créteil et Versailles.
Ces politiques dévastatrices (qui ont bien été des choix) sont encore plus visibles pour les PE (je viens de voir les chiffres des recrutements selon les catégories, postés plus haut, et celui des PE est le plus important). C'est d'autant plus parlant pour les PE que nous sommes sur du recrutement académique. Ce qui m'effare c'est qu'on ne s'improvise pas enseignant et encore moins professeur des écoles ! Apprendre la 2e G-Mondiale à des 1ere Bac pro (ce que je fais, c'est pour cela que je mentionne ce type de classe) ce n'est pas la même que d'apprendre à lire (ou compter, ou tout ce que vous voulez) à des élèves du primaire.
- IphigénieProphète
Je suppose que les médecins aussi c’est niveau licence et trois semaines de tutorat?LadKlima a écrit:marjo a écrit:Untitled a écrit:Il va falloir qu'on m'explique comment la maison va continuer de tourner avec des hordes de collègues qui ne connaîtront strictement rien des aspects très techniques du métier, notamment en lycée pro (CCF, PFMP etc.). Personnellement, je ne donnerai plus une minute de mon temps pour former bénévolement ces contractuels recrutés à la volée.
Bonne question.
Sait-on combien de personnes on doit recruter par l'intermédiaire de ce job dating (rien que le nom me crispe) ?
On parle de ça :
- UntitledNiveau 8
Jacq a écrit:Par "on" je parle de ces académies déficitaires... les gouvernements successifs avaient le choix et ils ont fait le choix de la casse du service public, de l'effondrement du niveau des diplômes et les recteurs n'ont jamais condamné ces choix, de mêmes que nos inspecteurs et CDE (du moins visiblement).
Yes je comprends. Perso je n'ai jamais rencontré que des inspecteurs/CDE à la botte des gouvernements et j'imagine qu'il en va de même pour les recteurs. C'est pourquoi je les intègre dans "le gouvernement"
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- berzekoNiveau 8
Untitled a écrit:Il faudra refuser en masse ces missions de tutorat ! On a déjà suffisamment à faire en début d'année pour se coltiner des néophytes contre 20 balles et un mars...Ajonc35 a écrit:Je viens d'écouter une personne de l'académie et elle assure que les heureux élus seront tutores par des titulaires pendant 3 mois. ( on est dans la comm'). Je pense qu'il y en a qui ne vont pas tenir 3 mois et je pense bien sûr grasse rémunération pour ces tuteurs , pardon petite prime, pardon volontariat.Untitled a écrit:Il va falloir qu'on m'explique comment la maison va continuer de tourner avec des hordes de collègues qui ne connaîtront strictement rien des aspects très techniques du métier, notamment en lycée pro (CCF, PFMP etc.). Personnellement, je ne donnerai plus une minute de mon temps pour former bénévolement ces contractuels recrutés à la volée.
Oui, en lycée pro c'est compliqué mais avec les aller-retours au lycée général, je ne pense pas que ce soit mieux + tout le reste et la liste de ce reste est longue
Quand j'ai débuté sans rien personne ne m'a aidé. Par la suite j'ai demandé à une collègue beaucoup plus expérimentée (que j'admirais par son savoir faire), mais je ne me suis jamais plains non plus. Je suis d'accord avec l'idée de laisser l'EN se débrouiller avec leur politique.
- Ajonc35Sage
Je viens d'écouter une femme qui a postulé pour être PE et qui " veut apporter sa pierre à l'edifice".
Plp retraitée et surtout grand- mère de 4 petits écoliers, j'ai des inquiétudes car pe est un métier et bien plus technique que tout- à- chacun peut le penser.
Plp retraitée et surtout grand- mère de 4 petits écoliers, j'ai des inquiétudes car pe est un métier et bien plus technique que tout- à- chacun peut le penser.
- InvitéInvité
Ce reportage de France 2 a réussi l'exploit de concentrer tous les poncifs sur l'enseignement : le père de famille qui fait des maths à la maison et se dit qu'il peut en faire son métier, le rythme différent que celui de cadre, plus cool bien sûr, celle qui pense qu'elle ferait une bonne enseignante par le seul miracle de la pensée. Moi aussi j'ai commencé comme contractuelle mais j'avais un master de lettres pour enseigner le français. C'est ce qui me choque ici, pas un n'a fait d'études en rapport avec la matière enseignée.
- berzekoNiveau 8
corailc a écrit:Ce reportage de France 2 a réussi l'exploit de concentrer tous les poncifs sur l'enseignement : le père de famille qui fait des maths à la maison et se dit qu'il peut en faire son métier, le rythme différent que celui de cadre, plus cool bien sûr, celle qui pense qu'elle ferait une bonne enseignante par le seul miracle de la pensée. Moi aussi j'ai commencé comme contractuelle mais j'avais un master de lettres pour enseigner le français. C'est ce qui me choque ici, pas un n'a fait d'études en rapport avec la matière enseignée.
S'ils font ça c'est la pénurie assurée
- InvitéInvité
berzeko a écrit:corailc a écrit:Ce reportage de France 2 a réussi l'exploit de concentrer tous les poncifs sur l'enseignement : le père de famille qui fait des maths à la maison et se dit qu'il peut en faire son métier, le rythme différent que celui de cadre, plus cool bien sûr, celle qui pense qu'elle ferait une bonne enseignante par le seul miracle de la pensée. Moi aussi j'ai commencé comme contractuelle mais j'avais un master de lettres pour enseigner le français. C'est ce qui me choque ici, pas un n'a fait d'études en rapport avec la matière enseignée.
S'ils font ça c'est la pénurie assurée
Oui mais c'est pour moi la seule façon d'assurer un minimum de niveau en lien avec la matière, sans dire qu'il faudrait un master mais au moins ça.
- PonocratesExpert spécialisé
À ceci près qu'en 1964 on était entre les 10% ( 1959) et les 20% ( 1968) d'une génération à avoir le baccalauréat et qu'à la même époque les relativement rares bacheliers maîtrisaient suffisamment la langue française et les mathématiques pour pouvoir se former tout au long de leur vie et ne pas enseigner des âneries dès le primaire.Delia a écrit:Vieux souvenir...
Quand à l'été 1964 l'Administration m'a fait parvenir mon attestation provisoire de succès au Baccalauréat, elle avait glissé dans l'enveloppe un papier me recrutant comme institutrice... si je voulais !
C'est donc avec ce vieux que l'on fait du neuf...
Je connais une mère de trois enfants non diplômée ( rien pas même le brevet) : elle a passé l'an dernier en dilettante le CRPE qu'elle a manqué...Parce qu'elle s'était inscrite dans l'Académie de Paris et a eu "seulement" 8 de moyenne à l'écrit. Dans celle de Versailles ou celle de Créteil, elle était bonne pour l'oral. Elle vient d'ailleurs obtenu l'année suivante le CRPE dans une "académie déficitaire". Elle est pleine de bonne volonté, mais son niveau en expression écrite, en orthographe, en grammaire, sa maîtrise de l'arithmétique laissent à désirer. Comment pourra-t-elle enseigner ce qu'elle ne maîtrise pas ? Vous me direz que la possibilité de passer les concours avec trois enfants existe de longue date: certes, mais jusque dans les années 80, la scolarité obligatoire donnait des bases plus solides...
C'est cela la réalité d'un certain nombre de recrutements à l'heure actuelle et le "speed dating" est juste l'ultime étape vers la casse du métier.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- berzekoNiveau 8
corailc a écrit:berzeko a écrit:corailc a écrit:Ce reportage de France 2 a réussi l'exploit de concentrer tous les poncifs sur l'enseignement : le père de famille qui fait des maths à la maison et se dit qu'il peut en faire son métier, le rythme différent que celui de cadre, plus cool bien sûr, celle qui pense qu'elle ferait une bonne enseignante par le seul miracle de la pensée. Moi aussi j'ai commencé comme contractuelle mais j'avais un master de lettres pour enseigner le français. C'est ce qui me choque ici, pas un n'a fait d'études en rapport avec la matière enseignée.
S'ils font ça c'est la pénurie assurée
Oui mais c'est pour moi la seule façon d'assurer un minimum de niveau en lien avec la matière, sans dire qu'il faudrait un master mais au moins ça.
Ah, mais entièrement d'accord avec vous un M2 c'est très bien (et encore il faut revoir des notions depuis longtemps oubliées). En dessous, c'est déjà plus problématique surtout pour enseigner en BTS où on a le même niveau ou presque que les élèves en face ce qui est risible.
- jammeNeoprof expérimenté
Jacq a écrit:jamme a écrit:Mon ancienne agent immobilier (qui vient de démissionner) m'a dit qu'elle allait participer à ce job-dating parce qu'être payée au SMIC n'était plus possible. J'ai douché un peu ses espérances en lui expliquant qu'il ne fallait pas qu'elle s'attende à beaucoup plus!!
Elle veut postuler pour quel type d'enseignement ?
Par contre, ouais, elle ne va pas être déçue : à moins d'enquiller les heures supp elle sera grossièrement au niveau du SMIC.
Elle travaillait dans le management avant d'essayer agent immobilier donc je suppose qu'elle veut l'enseigner. J'ai eu un sourire intérieur quand j'ai pensé à mes STMG. Elle plane à 1000m sur les réalités du métier (et son ex-mari est prof (elle m'a raconté sa vie au lieu de vendre mon appart!))
- berzekoNiveau 8
jamme a écrit:Jacq a écrit:jamme a écrit:Mon ancienne agent immobilier (qui vient de démissionner) m'a dit qu'elle allait participer à ce job-dating parce qu'être payée au SMIC n'était plus possible. J'ai douché un peu ses espérances en lui expliquant qu'il ne fallait pas qu'elle s'attende à beaucoup plus!!
Elle veut postuler pour quel type d'enseignement ?
Par contre, ouais, elle ne va pas être déçue : à moins d'enquiller les heures supp elle sera grossièrement au niveau du SMIC.
Elle travaillait dans le management avant d'essayer agent immobilier donc je suppose qu'elle veut l'enseigner. J'ai eu un sourire intérieur quand j'ai pensé à mes STMG. Elle plane à 1000m sur les réalités du métier (et son ex-mari est prof (elle m'a raconté sa vie au lieu de vendre mon appart!))
Pour avoir que des STMG ou presque j'imagine très bien votre sourire
- MathadorEmpereur
Et le CRPE ne s'obtenait peut-être pas non plus en fouillant dans des paquets de lessive.Ponocrates a écrit:Vous me direz que la possibilité de passer les concours avec trois enfants existe de longue date: certes, mais jusque dans les années 80, la scolarité obligatoire donnait des bases plus solides...
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- valleExpert spécialisé
C'est là, pour moi, le problème, plutôt que la dispense de diplôme pour quelques cas précis. En tout cas, comme pour la plupart des concours externes de la fonction publique, on ne peut pas compter sur le diplôme du candidat puisqu'il peut avoir fait des études dans un domaine très éloigné de celui du concours.Mathador a écrit:Et le CRPE ne s'obtenait peut-être pas non plus en fouillant dans des paquets de lessive.Ponocrates a écrit:Vous me direz que la possibilité de passer les concours avec trois enfants existe de longue date: certes, mais jusque dans les années 80, la scolarité obligatoire donnait des bases plus solides...
Je crains vraiment ce discours quant au diplôme parce que la marche suivante sera lire un tweet "s'étonneant" qu'on puisse passer le CAPES de maths sans avoir un diplôme en maths et, par la suite, le ministre d'annoncer que, pour accroître la formation des enseignants, la condition de diplôme ne pourra se satisfaire qu'avec des parcours précis.
(Et, de là, l'obligatoriété du MEEF pour s'inscrire aux concours sera immédiate).
Tout ce qui "ferme" le vivier de candidats (parcours particuliers, régionalisation) n'a qu'un impact négatif sur la qualité du recrutement et de l'enseignement.
- JacqGuide spirituel
Ajonc35 a écrit:Je viens d'écouter une femme qui a postulé pour être PE et qui " veut apporter sa pierre à l'edifice".
Plp retraitée et surtout grand- mère de 4 petits écoliers, j'ai des inquiétudes car pe est un métier et bien plus technique que tout- à- chacun peut le penser.
Depuis des années ce sont des pierres tombales que l'on ajoute à l'édifice.
- Ajonc35Sage
Ta remarque me fait pleurer de rire ou rire à en pleurer. Je ne sais pas. Pour l'instant tout va bien pour mes schtroumpfs en terme de professionnels malgré des inquiétudes pour la suite et à l'avenir.Jacq a écrit:Ajonc35 a écrit:Je viens d'écouter une femme qui a postulé pour être PE et qui " veut apporter sa pierre à l'edifice".
Plp retraitée et surtout grand- mère de 4 petits écoliers, j'ai des inquiétudes car pe est un métier et bien plus technique que tout- à- chacun peut le penser.
Depuis des années ce sont des pierres tombales que l'on ajoute à l'édifice.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
corailc a écrit:berzeko a écrit:corailc a écrit:Ce reportage de France 2 a réussi l'exploit de concentrer tous les poncifs sur l'enseignement : le père de famille qui fait des maths à la maison et se dit qu'il peut en faire son métier, le rythme différent que celui de cadre, plus cool bien sûr, celle qui pense qu'elle ferait une bonne enseignante par le seul miracle de la pensée. Moi aussi j'ai commencé comme contractuelle mais j'avais un master de lettres pour enseigner le français. C'est ce qui me choque ici, pas un n'a fait d'études en rapport avec la matière enseignée.
S'ils font ça c'est la pénurie assurée
Oui mais c'est pour moi la seule façon d'assurer un minimum de niveau en lien avec la matière, sans dire qu'il faudrait un master mais au moins ça.
Il faut se rappeler un autre poncif, très ancré : celui du professeur très savant, souvent perché, et incapable de transmettre son savoir. C'est à cette idée que se réfère implicitement la femme disant qu'elle sait pouvoir être une très bonne enseignante même si elle n'a pas fait cinq années d'études. On entend presque, parfois, qu'il vaut mieux ne pas trop en savoir si l'on veut rester proche des élèves et comprendre leurs difficultés.
Les réformes ont d'ailleurs bien préparé le terrain, avec ces compétences devant "transcender les connaissances" : le niveau disciplinaire importe donc moins qu'une plus obscure aptitude à la pédagogie, qu'un entretien d'embauche se chargera de déceler.
- Fesseur ProGuide spirituel
- JacqGuide spirituel
Ventre-Saint-Gris a écrit:corailc a écrit:berzeko a écrit:corailc a écrit:Ce reportage de France 2 a réussi l'exploit de concentrer tous les poncifs sur l'enseignement : le père de famille qui fait des maths à la maison et se dit qu'il peut en faire son métier, le rythme différent que celui de cadre, plus cool bien sûr, celle qui pense qu'elle ferait une bonne enseignante par le seul miracle de la pensée. Moi aussi j'ai commencé comme contractuelle mais j'avais un master de lettres pour enseigner le français. C'est ce qui me choque ici, pas un n'a fait d'études en rapport avec la matière enseignée.
S'ils font ça c'est la pénurie assurée
Oui mais c'est pour moi la seule façon d'assurer un minimum de niveau en lien avec la matière, sans dire qu'il faudrait un master mais au moins ça.
Il faut se rappeler un autre poncif, très ancré : celui du professeur très savant, souvent perché, et incapable de transmettre son savoir. C'est à cette idée que se réfère implicitement la femme disant qu'elle sait pouvoir être une très bonne enseignante même si elle n'a pas fait cinq années d'études. On entend presque, parfois, qu'il vaut mieux ne pas trop en savoir si l'on veut rester proche des élèves et comprendre leurs difficultés.
Les réformes ont d'ailleurs bien préparé le terrain, avec ces compétences devant "transcender les connaissances" : le niveau disciplinaire importe donc moins qu'une plus obscure aptitude à la pédagogie, qu'un entretien d'embauche se chargera de déceler.
Pour les deux premiers éléments graissés.
Mais la réforme Blanquer c'est cela. L'alibi du document d'origine était Régis Marcon avec cet encart légendaire : "j'ai compris à quoi servait le français lorsque j'ai rédigé une recette de cuisine avec mon professeur de français". Alors, M. Régis Marcon, parce qu'il a été élève est capable de mieux savoir qu'un enseignant comment enseigner. C'est la même chose avec Papa qui fait faire des exercices de math à ces enfants et maman qui a suivi les devoirs de ses enfants en primaire. C'est bien réduire notre rôle, notamment celui des PE que l'on prend pour des ... avec cette histoire.
Pour les compétences et les savoirs, oui c'est la littérature des bobos pédago depuis des années mais aussi des Fédé de parents d'élèves. Il suffit d'ajouter les entretiens d'embauche à la Sarko ou à la Start Up Nation et tout va bien.
Je me marre en plus en imaginant la "compétence" de ceux qui font passer ces entretiens d'embauche. Il suffit de voir la communication de la rectrice ainsi que son CV pour comprendre que nous avons face à nous des gens très au courant de la réalité du terrain. Et les postulants pourront rencontrer des contractuels pour parler de leur expérience. Des contractuels ? Et pourquoi pas des titulaires ? Ah non, pas les titulaires !
- InvitéInvité
Je me souviens encore avec émotion d'une formatrice espe nous expliquant qu'il suffisait d'avoir une leçon d'avance sur nos élèves. Sans rire. Le mythe du maître ignorant a la dent dure...Ventre-Saint-Gris a écrit:corailc a écrit:berzeko a écrit:corailc a écrit:Ce reportage de France 2 a réussi l'exploit de concentrer tous les poncifs sur l'enseignement : le père de famille qui fait des maths à la maison et se dit qu'il peut en faire son métier, le rythme différent que celui de cadre, plus cool bien sûr, celle qui pense qu'elle ferait une bonne enseignante par le seul miracle de la pensée. Moi aussi j'ai commencé comme contractuelle mais j'avais un master de lettres pour enseigner le français. C'est ce qui me choque ici, pas un n'a fait d'études en rapport avec la matière enseignée.
S'ils font ça c'est la pénurie assurée
Oui mais c'est pour moi la seule façon d'assurer un minimum de niveau en lien avec la matière, sans dire qu'il faudrait un master mais au moins ça.
Il faut se rappeler un autre poncif, très ancré : celui du professeur très savant, souvent perché, et incapable de transmettre son savoir. C'est à cette idée que se réfère implicitement la femme disant qu'elle sait pouvoir être une très bonne enseignante même si elle n'a pas fait cinq années d'études. On entend presque, parfois, qu'il vaut mieux ne pas trop en savoir si l'on veut rester proche des élèves et comprendre leurs difficultés.
Les réformes ont d'ailleurs bien préparé le terrain, avec ces compétences devant "transcender les connaissances" : le niveau disciplinaire importe donc moins qu'une plus obscure aptitude à la pédagogie, qu'un entretien d'embauche se chargera de déceler.
- Clecle78Bon génie
C'était le cas d'une amie de ma mère à qui on avait demandé d'enseigner le latin qu'elle ne connaissait pas ....
- TivinouDoyen
+ 1000.Iphigénie a écrit:Je suppose que les médecins aussi c’est niveau licence et trois semaines de tutorat?LadKlima a écrit:marjo a écrit:Untitled a écrit:Il va falloir qu'on m'explique comment la maison va continuer de tourner avec des hordes de collègues qui ne connaîtront strictement rien des aspects très techniques du métier, notamment en lycée pro (CCF, PFMP etc.). Personnellement, je ne donnerai plus une minute de mon temps pour former bénévolement ces contractuels recrutés à la volée.
Bonne question.
Sait-on combien de personnes on doit recruter par l'intermédiaire de ce job dating (rien que le nom me crispe) ?
On parle de ça :
Mais non, suis-je bête : médecin ou infirmier c'est un vrai métier.
- Isis39Enchanteur
Ayons une pensée émue pour le monsieur de 4 enfants qui veut changer de rythme.
"Job dating" - 30 minutes pour devenir professeur
— Info France 2 (@infofrance2) May 30, 2022
#JT13h pic.twitter.com/PJZbGgbOvF
- InvitéInvité
Isis39 a écrit:Ayons une pensée émue pour le monsieur de 4 enfants qui veut changer de rythme."Job dating" - 30 minutes pour devenir professeur
— Info France 2 (@infofrance2) May 30, 2022
#JT13h pic.twitter.com/PJZbGgbOvF
Punaise, il va vite déchanter le pauvre...
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