Page 1 sur 2 • 1, 2
- TomcalletJe viens de m'inscrire !
Bonjour à tous et à toutes
J'aimerais savoir comment devenir professeur d'anglais en secondaire à partir de ma situation actuelle.
Ma situation actuelle : je suis en Master 2 du Programme grande école de la Toulouse Business School
Au niveau de la langue je dispose du niveau C1 depuis 4 ans et je pense m'être amélioré depuis docn ça ne me soucie pas trop même si il faudra bien sûr que je mette les bouchées doubles
C'est plus au niveau des étapes à effectuer, des diplômes à avoir que je me pose des questions.
J'ai cru comprendre que le capes était le seul diplôme obligatoire ? Peut on donc le passer en candidat libre et espérer l'avoir ? Ou ya til des formations spéciales à viser
Voilà, toute aide sera la bienvenue ! Pour résumer j'aimerais donc savoir comment devenir professeur d'anglais à partir de mon Master en école de commerce sans avoir à passer des années de plus à la fac ou dans une école ( ou le moins possible)
Merci à vous !
J'aimerais savoir comment devenir professeur d'anglais en secondaire à partir de ma situation actuelle.
Ma situation actuelle : je suis en Master 2 du Programme grande école de la Toulouse Business School
Au niveau de la langue je dispose du niveau C1 depuis 4 ans et je pense m'être amélioré depuis docn ça ne me soucie pas trop même si il faudra bien sûr que je mette les bouchées doubles
C'est plus au niveau des étapes à effectuer, des diplômes à avoir que je me pose des questions.
J'ai cru comprendre que le capes était le seul diplôme obligatoire ? Peut on donc le passer en candidat libre et espérer l'avoir ? Ou ya til des formations spéciales à viser
Voilà, toute aide sera la bienvenue ! Pour résumer j'aimerais donc savoir comment devenir professeur d'anglais à partir de mon Master en école de commerce sans avoir à passer des années de plus à la fac ou dans une école ( ou le moins possible)
Merci à vous !
- kai002Niveau 9
fuyez l'ami, voilà mon conseil
- frecheGrand sage
Le Capes n'est pas un diplôme, c'est un concours, . Pour le passer il faut un master 2, ce que tu auras en sortant de ton école. En revanche, enseigner l'anglais, ce n'est pas simplement le parler, même très bien, et les épreuves du concours ne sont pas de la simple communication. Tu dois te pencher sur leur contenu et préparer ce concours. Je laisse les collègues de langues en parler, car ce n'est pas ma discipline.
- Origame-iNiveau 5
J'ajoute que le passage du concours est sans doute la partie la plus simple du parcours.
Si tu obtiens le concours, les choses sérieuses commencent : mutations (bien se renseigner pour savoir si tu es prêt à être envoyé loin de chez toi plusieurs années, mon petit doigt me dit que ta région d'origine n'est pas facile à obtenir), l'année de stage qui peut être assez éprouvante de tout point de vue, le métier qui n'est pas facile et qui peut être assez différent de l'image qu'on a...
D'un point de vue pratique, avec ton master 2 en poche, tu peux passer le concours en candidat libre. Si tu l'obtiens, le master te permet d'avoir un parcours un peu plus allégé au niveau de la formation l'année de stage puisque tu auras déjà un grade de master 2.
Je précise juste ce que la collègue a dit juste au dessus : master 2 n'est pas exigible pour le passage du concours du CAPES mais il est exigible à la fin de l'année de stage. Aussi, même si tu n'obtiens pas ton master 2 à la fin de cette année, tu peux te présenter au concours, il faudra alors suivre le parcours de stage avec formation master MEEF et valider le dit master en fin d'année de stage pour pouvoir être titularisé.
Mais réfléchis bien aux contraintes du métier avant de te lancer tête baissée.
Si tu obtiens le concours, les choses sérieuses commencent : mutations (bien se renseigner pour savoir si tu es prêt à être envoyé loin de chez toi plusieurs années, mon petit doigt me dit que ta région d'origine n'est pas facile à obtenir), l'année de stage qui peut être assez éprouvante de tout point de vue, le métier qui n'est pas facile et qui peut être assez différent de l'image qu'on a...
D'un point de vue pratique, avec ton master 2 en poche, tu peux passer le concours en candidat libre. Si tu l'obtiens, le master te permet d'avoir un parcours un peu plus allégé au niveau de la formation l'année de stage puisque tu auras déjà un grade de master 2.
Je précise juste ce que la collègue a dit juste au dessus : master 2 n'est pas exigible pour le passage du concours du CAPES mais il est exigible à la fin de l'année de stage. Aussi, même si tu n'obtiens pas ton master 2 à la fin de cette année, tu peux te présenter au concours, il faudra alors suivre le parcours de stage avec formation master MEEF et valider le dit master en fin d'année de stage pour pouvoir être titularisé.
Mais réfléchis bien aux contraintes du métier avant de te lancer tête baissée.
- doubledeckerSage
Pour se faire une petite idée il y a le sujet zéro disponible ici.
Il faut vraiment être au point sur les programmes du lycée pour aborder les documents.
C’est HS mais je ne me remets vraiment pas qu’il n’y ait plus d’épreuve académique de littérature et de civilisation. Bref.
Il faut vraiment être au point sur les programmes du lycée pour aborder les documents.
C’est HS mais je ne me remets vraiment pas qu’il n’y ait plus d’épreuve académique de littérature et de civilisation. Bref.
_________________
If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- RuthvenGuide spirituel
Origame-i a écrit:
Je précise juste ce que la collègue a dit juste au dessus : master 2 n'est pas exigible pour le passage du concours du CAPES mais il est exigible à la fin de l'année de stage. Aussi, même si tu n'obtiens pas ton master 2 à la fin de cette année, tu peux te présenter au concours, il faudra alors suivre le parcours de stage avec formation master MEEF et valider le dit master en fin d'année de stage pour pouvoir être titularisé.
Non ! Il faut le master 2 avant de commencer le stage désormais. Le Capes a été réformé cette année.
- gnafron2004Grand sage
Je suis larguée par tous ces changements....il y a un fil sur la question?
edit: plein d'infos ont été données ici : https://www.neoprofs.org/t134452-reforme-capes-2022?highlight=capes
et là https://www.neoprofs.org/t133082-capes-externe-anglais-2022-mon-programme-de-revision-est-il-satisfaisant?highlight=capes
edit: plein d'infos ont été données ici : https://www.neoprofs.org/t134452-reforme-capes-2022?highlight=capes
et là https://www.neoprofs.org/t133082-capes-externe-anglais-2022-mon-programme-de-revision-est-il-satisfaisant?highlight=capes
- pseudo-intelloSage
Réfléchis bien.
Perso, 15 ans de boîte et :
- traitement (c'est comme ça qu'on appelle le salaire pour les fonctionnaires) à 2000 euros
- conditions de travail qui se détériorent graduellement (élèves, chef d'établissement, IPR, ministres, tous sont de plus en plus relous)
- cas de conscience croissant quant au fait de rester dans cette machine à mal enseigner, dysfonctionner, donc accroître les inégalités sociales et intellectuelles.
Après, c'est toujours mieux que trader, en terme d'éthique, d'horaire, de qualité de vie, mais bon.
Perso, 15 ans de boîte et :
- traitement (c'est comme ça qu'on appelle le salaire pour les fonctionnaires) à 2000 euros
- conditions de travail qui se détériorent graduellement (élèves, chef d'établissement, IPR, ministres, tous sont de plus en plus relous)
- cas de conscience croissant quant au fait de rester dans cette machine à mal enseigner, dysfonctionner, donc accroître les inégalités sociales et intellectuelles.
Après, c'est toujours mieux que trader, en terme d'éthique, d'horaire, de qualité de vie, mais bon.
_________________
- Publicité:
Mots croisés d'apprentissage - lecture et orthographe
Mamusique sur Bandcamp
Ecoutez mes chansons sur Soundcloud
- Origame-iNiveau 5
Au temps pour moi, je n'ai pas vu que cela a été autant bousculé.
Du coup, que se passe-t-il pour un lauréat du CAPES externe en M2 mais qui n'aurait pas réussi à valider son M2 l'année où il obtient son CAPES ? Il perd le bénéfice du concours ou il peut reporter son stage d'un an pour valider son M2 ?
Du coup, que se passe-t-il pour un lauréat du CAPES externe en M2 mais qui n'aurait pas réussi à valider son M2 l'année où il obtient son CAPES ? Il perd le bénéfice du concours ou il peut reporter son stage d'un an pour valider son M2 ?
- CasparProphète
pseudo-intello a écrit:Réfléchis bien.
Perso, 15 ans de boîte et :
- traitement (c'est comme ça qu'on appelle le salaire pour les fonctionnaires) à 2000 euros
- conditions de travail qui se détériorent graduellement (élèves, chef d'établissement, IPR, ministres, tous sont de plus en plus relous)
- cas de conscience croissant quant au fait de rester dans cette machine à mal enseigner, dysfonctionner, donc accroître les inégalités sociales et intellectuelles.
Après, c'est toujours mieux que trader, en terme d'éthique, d'horaire, de qualité de vie, mais bon.
Dans la liste des relous tu oublies les parents d'élèves.
- Fleche69Niveau 1
pseudo-intello a écrit:Réfléchis bien.
Perso, 15 ans de boîte et :
- traitement (c'est comme ça qu'on appelle le salaire pour les fonctionnaires) à 2000 euros
- conditions de travail qui se détériorent graduellement (élèves, chef d'établissement, IPR, ministres, tous sont de plus en plus relous)
- cas de conscience croissant quant au fait de rester dans cette machine à mal enseigner, dysfonctionner, donc accroître les inégalités sociales et intellectuelles.
Après, c'est toujours mieux que trader, en terme d'éthique, d'horaire, de qualité de vie, mais bon.
"Mais bon". Mais bon, quoi ? Ce genre de commentaires sérieusement... J'ai été responsable commercial, puis directeur commercial, 8 ans. Salaire net: 7000 euros, sans les primes. Voiture de fonction: Mercedes Classe E ou Audi A6. Temps de travail: au bas mot 70h par semaine. Vie sociale: zéro. Stress: au plafond. 35 ans, pas marié, pas d'enfant.
J'ai échangé cette situation contre un poste de contractuel à temps plein il y a peu. Salaire: 1800 euros net par mois (master + expérience comprise). Tu n'imagines pas mon bonheur de pouvoir enseigner en BTS. Tu n'imagines pas mon bonheur de transmettre. Tu n'imagines pas mon bonheur de pouvoir ENFIN avoir une vie sociale. Tu n'imagines pas mon bonheur de pouvoir envisager une vie avec ma compagne. Tu n'imagines pas mon bonheur de pouvoir avoir un contact aussi frais avec des élèves aussi alertes.
Je note qu'au tarif de l'heure, je suis payé exactement le même tarif que dans mon ex boîte (7000/70= 100 vs. 1800/18=100).
J'ai bien entendu la chance d'avoir pu cumuler plusieurs biens immobiliers durant mes années dans le privé (pas de vie sociale, donc investissement de 90% de mes salaires) qui facilitent le fait de me contenter du salaire de l'EN. Je ne suis que contractuel, certains diront que je suis précaire... j'ai moi-même embauché des contrats de 15 jours dans le privé ou par projet (payé au lance-pierre); donc en terme de précarité j'ai vu pire. Globalement c'est un vrai plaisir. Je goutte au bonheur. Le simple sourire des gosses en rentrant au sein de l'établissement me fait sourire. Je viens de commencer et je suis heureux, cool, à l'aise, frais, zéro pression, zen, la "vida pura".
Ceux qui se plaignent comme toi me font tellement rire et font tellement de mal à cette institution (n'es-tu pas le problème, finalement ?). Bosser dans le privé à niveau cadre n'a RIEN à voir avec ce que l'EN propose (même si on ajoute la préparation de cours et la correction des copies). La qualité de vie proposée par l'EN n'a rien à voir avec ce qui se trouve dans le privé. La pression exercée dans l'EN n'a rien à voir avec la pression exercée dans le privé. Et franchement, mon choix est fait: deuxième partie de carrière dans l'éducation nationale.
Je t'en prie, retourne dans le privé (tu ne le feras jamais, toi et moi le savons pertinemment, tu es trop bien). Je ne suis pas certain qu'après un passage dans l'EN le privé voudra de toi par ailleurs. Tu es devenu inemployable pour le privé (en tant qu'ex-recruteur dans mon domaine il y a quelques mois, j'en sais quelque chose... on n'embauche pas un mec reconverti comme prof ayant fait cela plus de 6 mois). Cette acrimonie de la part de certains profs ici me semble tout à fait déplacée vu la question posée.
- mgb35Érudit
Y'a du lourd la !Fleche69 a écrit:pseudo-intello a écrit:Réfléchis bien.
Perso, 15 ans de boîte et :
- traitement (c'est comme ça qu'on appelle le salaire pour les fonctionnaires) à 2000 euros
- conditions de travail qui se détériorent graduellement (élèves, chef d'établissement, IPR, ministres, tous sont de plus en plus relous)
- cas de conscience croissant quant au fait de rester dans cette machine à mal enseigner, dysfonctionner, donc accroître les inégalités sociales et intellectuelles.
Après, c'est toujours mieux que trader, en terme d'éthique, d'horaire, de qualité de vie, mais bon.
"Mais bon". Mais bon, quoi ? Ce genre de commentaires sérieusement... J'ai été responsable commercial, puis directeur commercial, 8 ans. Salaire net: 7000 euros, sans les primes. Voiture de fonction: Mercedes Classe E ou Audi A6. Temps de travail: au bas mot 70h par semaine. Vie sociale: zéro. Stress: au plafond. 35 ans, pas marié, pas d'enfant.
J'ai échangé cette situation contre un poste de contractuel à temps plein il y a peu. Salaire: 1800 euros net par mois (master + expérience comprise). Tu n'imagines pas mon bonheur de pouvoir enseigner en BTS. Tu n'imagines pas mon bonheur de transmettre. Tu n'imagines pas mon bonheur de pouvoir ENFIN avoir une vie sociale. Tu n'imagines pas mon bonheur de pouvoir envisager une vie avec ma compagne. Tu n'imagines pas mon bonheur de pouvoir avoir un contact aussi frais avec des élèves aussi alertes.
Je note qu'au tarif de l'heure, je suis payé exactement le même tarif que dans mon ex boîte (7000/70= 100 vs. 1800/18=100).
J'ai bien entendu la chance d'avoir pu cumuler plusieurs biens immobiliers durant mes années dans le privé (pas de vie sociale, donc investissement de 90% de mes salaires) qui facilitent le fait de me contenter du salaire de l'EN. Je ne suis que contractuel, certains diront que je suis précaire... j'ai moi-même embauché des contrats de 15 jours dans le privé ou par projet (payé au lance-pierre); donc en terme de précarité j'ai vu pire. Globalement c'est un vrai plaisir. Je goutte au bonheur. Le simple sourire des gosses en rentrant au sein de l'établissement me fait sourire. Je viens de commencer et je suis heureux, cool, à l'aise, frais, zéro pression, zen, la "vida pura".
Ceux qui se plaignent comme toi me font tellement rire et font tellement de mal à cette institution (n'es-tu pas le problème, finalement ?). Bosser dans le privé à niveau cadre n'a RIEN à voir avec ce que l'EN propose (même si on ajoute la préparation de cours et la correction des copies). La qualité de vie proposée par l'EN n'a rien à voir avec ce qui se trouve dans le privé. La pression exercée dans l'EN n'a rien à voir avec la pression exercée dans le privé. Et franchement, mon choix est fait: deuxième partie de carrière dans l'éducation nationale.
Je t'en prie, retourne dans le privé (tu ne le feras jamais, toi et moi le savons pertinemment, tu es trop bien). Je ne suis pas certain qu'après un passage dans l'EN le privé voudra de toi par ailleurs. Tu es devenu inemployable pour le privé (en tant qu'ex-recruteur dans mon domaine il y a quelques mois, j'en sais quelque chose... on n'embauche pas un mec reconverti comme prof ayant fait cela plus de 6 mois). Cette acrimonie de la part de certains profs ici me semble tout à fait déplacée vu la question posée.
Tu as plus gagné d'argent dans tes 10 premières années de carrière qu'un contractuel sur toute la sienne ! Évidemment, quand il n'y a pas le problème du salaire, prof est un beau métier...
On ajoute à cela le fait de bosser avec un public adulte et volontaire...
Quand au temps de travail... J'en ris encore. Tu bossais sérieusement de 8h à 20h du lundi au samedi en ne mangeant que durant 25 min à peine ? Sans aucune, je dis bien aucune autre pause ? Même pas un café, hein...
Et quant au 18h de travail pour un prof.. Sans commentaire.
Je pense que ce message ne devrait pas tarder à virer pour trollage...
- Fleche69Niveau 1
Oui, j'ai bossé 70h par semaine. 8h/2h du mat' + week-end en fonction des besoins, puisque je travaillais mes dossiers chez moi. J'étais directeur commercial, c'est une charge classique et normale dans mon métier. Apparemment, vous ne vivez pas dans le même monde que les gens du privé...
Viré pour trollage ? En quoi et pourquoi ? Cette personne a visiblement envie de changer d'air et un nabab titulaire inemployable dans le privé vient lui faire la leçon plutôt que de lui donner des conseils pertinent. J'y réponds sans intention de troller.
Allez, je vais enseigner.
PS: J'oubliais, oui 18h de travail. Faut arrêter 3 secondes avec la fiction de la préparation des cours et la gestion de la correction des copies. J'ai un petit aperçu de la réalité... certains (tous en fait...) cherchent déjà à en faire le moins possible.
Viré pour trollage ? En quoi et pourquoi ? Cette personne a visiblement envie de changer d'air et un nabab titulaire inemployable dans le privé vient lui faire la leçon plutôt que de lui donner des conseils pertinent. J'y réponds sans intention de troller.
Allez, je vais enseigner.
PS: J'oubliais, oui 18h de travail. Faut arrêter 3 secondes avec la fiction de la préparation des cours et la gestion de la correction des copies. J'ai un petit aperçu de la réalité... certains (tous en fait...) cherchent déjà à en faire le moins possible.
- Ajonc35Sage
J'ai terminé ma carrière et préparer des cours , cela prend du temps. Chercher des doc exploitables par des élèves, cela prend du temps. Corriger des copies de plus en plus médiocres, tellement médiocres qu'il faut faire des évaluations intermédiaires et donc multiplier les corrections. Être en réunion cela prend du temps et des réunions, tu peux en faire sans compter les rencontres de fin de trimestre ( pas en bts), sans compter celles , de plus en plus nombreuses pour des projets. 40 ans de métier et je n'ai jamais eu le sentiment de "glander".
J'oublie le fait de s'autoformer de plus en plus, de lire les pap, pai, et autres papiers. Et j'en oublie plein d'autres car chaque niveau, chaque établissement, chaque discipline a ses sujets.
40 ans de métier et j'ai vu la charge s'alourdir chaque année davantage ( surtout depuis 10 ans).
Tu dis 1800 nets avec reprise de ton ancienneté, c'est plus qu'un collègue qui a bossé plus de 20 ans dans la grande distribution avec un poste à responsabilité.
Ma belle fille assure des cours en École pour quelques heures par mois et je vous assure qu' elle les prépare en ce moment et cela lui demande du temps. Elle, aussi, a un poste à responsabilité et elle a connu mon fils pendant leurs études.
40 ans de métier et je n'ai que rarement connu des week- end complets, sauf quand j'étais à temps partiel.
Bon, tu viens de commencer.....
J'oublie le fait de s'autoformer de plus en plus, de lire les pap, pai, et autres papiers. Et j'en oublie plein d'autres car chaque niveau, chaque établissement, chaque discipline a ses sujets.
40 ans de métier et j'ai vu la charge s'alourdir chaque année davantage ( surtout depuis 10 ans).
Tu dis 1800 nets avec reprise de ton ancienneté, c'est plus qu'un collègue qui a bossé plus de 20 ans dans la grande distribution avec un poste à responsabilité.
Ma belle fille assure des cours en École pour quelques heures par mois et je vous assure qu' elle les prépare en ce moment et cela lui demande du temps. Elle, aussi, a un poste à responsabilité et elle a connu mon fils pendant leurs études.
40 ans de métier et je n'ai que rarement connu des week- end complets, sauf quand j'étais à temps partiel.
Bon, tu viens de commencer.....
- henrietteMédiateur
Dis celui qui enseigne depuis 10 jours, et qui raconte ailleurs qu'il s'est fait refiler la totalité des cours par une copine... en effet, on voit des gens comme ça, sans vergogne. Mais tu ferais bien de ne pas prendre ton cas pour une généralité : heureusement que la majorité des enseignants ne sont pas comme ça.Fleche69 a écrit:Oui, j'ai bossé 70h par semaine. 8h/2h du mat' + week-end en fonction des besoins, puisque je travaillais mes dossiers chez moi. J'étais directeur commercial, c'est une charge classique et normale dans mon métier. Apparemment, vous ne vivez pas dans le même monde que les gens du privé...
Viré pour trollage ? En quoi et pourquoi ? Cette personne a visiblement envie de changer d'air et un nabab titulaire inemployable dans le privé vient lui faire la leçon plutôt que de lui donner des conseils pertinent. J'y réponds sans intention de troller.
Allez, je vais enseigner.
PS: J'oubliais, oui 18h de travail. Faut arrêter 3 secondes avec la fiction de la préparation des cours et la gestion de la correction des copies. J'ai un petit aperçu de la réalité... certains (tous en fait...) cherchent déjà à en faire le moins possible.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- pseudo-intelloSage
Fleche69 a écrit:pseudo-intello a écrit:Réfléchis bien.
Perso, 15 ans de boîte et :
- traitement (c'est comme ça qu'on appelle le salaire pour les fonctionnaires) à 2000 euros
- conditions de travail qui se détériorent graduellement (élèves, chef d'établissement, IPR, ministres, tous sont de plus en plus relous)
- cas de conscience croissant quant au fait de rester dans cette machine à mal enseigner, dysfonctionner, donc accroître les inégalités sociales et intellectuelles.
Après, c'est toujours mieux que trader, en terme d'éthique, d'horaire, de qualité de vie, mais bon.
"Mais bon". Mais bon, quoi ? Ce genre de commentaires sérieusement... J'ai été responsable commercial, puis directeur commercial, 8 ans. Salaire net: 7000 euros, sans les primes. Voiture de fonction: Mercedes Classe E ou Audi A6. Temps de travail: au bas mot 70h par semaine. Vie sociale: zéro. Stress: au plafond. 35 ans, pas marié, pas d'enfant.
J'ai échangé cette situation contre un poste de contractuel à temps plein il y a peu. Salaire: 1800 euros net par mois (master + expérience comprise). Tu n'imagines pas mon bonheur de pouvoir enseigner en BTS. Tu n'imagines pas mon bonheur de transmettre. Tu n'imagines pas mon bonheur de pouvoir ENFIN avoir une vie sociale. Tu n'imagines pas mon bonheur de pouvoir envisager une vie avec ma compagne. Tu n'imagines pas mon bonheur de pouvoir avoir un contact aussi frais avec des élèves aussi alertes.
Je note qu'au tarif de l'heure, je suis payé exactement le même tarif que dans mon ex boîte (7000/70= 100 vs. 1800/18=100).
J'ai bien entendu la chance d'avoir pu cumuler plusieurs biens immobiliers durant mes années dans le privé (pas de vie sociale, donc investissement de 90% de mes salaires) qui facilitent le fait de me contenter du salaire de l'EN. Je ne suis que contractuel, certains diront que je suis précaire... j'ai moi-même embauché des contrats de 15 jours dans le privé ou par projet (payé au lance-pierre); donc en terme de précarité j'ai vu pire. Globalement c'est un vrai plaisir. Je goutte au bonheur. Le simple sourire des gosses en rentrant au sein de l'établissement me fait sourire. Je viens de commencer et je suis heureux, cool, à l'aise, frais, zéro pression, zen, la "vida pura".
Ceux qui se plaignent comme toi me font tellement rire et font tellement de mal à cette institution (n'es-tu pas le problème, finalement ?). Bosser dans le privé à niveau cadre n'a RIEN à voir avec ce que l'EN propose (même si on ajoute la préparation de cours et la correction des copies). La qualité de vie proposée par l'EN n'a rien à voir avec ce qui se trouve dans le privé. La pression exercée dans l'EN n'a rien à voir avec la pression exercée dans le privé. Et franchement, mon choix est fait: deuxième partie de carrière dans l'éducation nationale.
Je t'en prie, retourne dans le privé (tu ne le feras jamais, toi et moi le savons pertinemment, tu es trop bien). Je ne suis pas certain qu'après un passage dans l'EN le privé voudra de toi par ailleurs. Tu es devenu inemployable pour le privé (en tant qu'ex-recruteur dans mon domaine il y a quelques mois, j'en sais quelque chose... on n'embauche pas un mec reconverti comme prof ayant fait cela plus de 6 mois). Cette acrimonie de la part de certains profs ici me semble tout à fait déplacée vu la question posée.
C'est bien :
- tu te contentes du salaire de prof parce que tu as eu une autre carrière avant, mieux rémunérée ? Je suis contente pour toi, mais ça fausse la donne et ta vision de la vie d'un prof qui vit avec son salaire (comme la plupart des gens de ce pays). Note que ce n'est pas inintéressant ; on peut ne pas déconseiller le métier à quelqu'un à condition qu'il ait déjà emmagasiner de quoi compléter son salaire avant de se lancer.
- tu enseignes à des BTS, pas à des collégiens d'un établissement lambda d’académie déficitaire (par lambda, j'entends que selon les années / les classes / des facteurs mystérieux, certaines classes sont presque agréables malgré quelques gros relous, d'autres sont fatigantes, et il faut traîner le élèves pour qu'ils travaillent toujours au minimum). J'ai beau avoir démarré prof directement après mes études, j'ai fait quelques jobs l'été, très différents les uns des autres, et je côtoie même des gens qui ne sont pas enseignants, donc je sais de quoi je parle quand je compare une heure avec des 4e bien relous et une heure de diverses autres tâches.
- sire que "je suis le problème", c'est un peu facile, mais si tous les profs aussi "problématiques" que moi quittaient l'EN, il n'y aurait plus d'EN. Note que nous finirions par nous y retrouver, parce que quoi que tu en dises, nous ne sommes pas inemployables que ça par rapport à ce que vont devenir la plupart des élèves que je vois passer, même les "bons" ; faut pas croire, quand on se plaint de nos conditions de travail, on se plaine pour notre pomme, mais aussi pour celle des élèves qui de programmes débiles en injonctions débiles, d'usines à gaz foireuses en classes trop chargées par rapport à ce que les élèves sont devenues, sont les premières victimes de la dérive de l'école (mais nos propres enfants beaucoup moins, car justement, la pédagogique et les savoirs, on maîtrise, donc on peut faire le nécessaire chez nous, même si on préférerait que ce ne soit pas nécessaire).
Au fait, la fin de ton message montre bien que tu ne sais pas ce que tu dis. Des reconversions, il y en a, et elles fonctionnent bien. Ce n'est pas le moment pour moi (encore que, je me renseigne, mine de rien), car je suis dans lé décennie de ma vie où les enfants petits amènent un de nos derniers avantages (les vacances !) à compter particulièrement, mais on verra. Ne serait-ce que dans la vraie catégorie A de la fonction publique, celle qui a un vrai traitement de catégorie A (donc moins qu'un cadre du privé, mais dans un ration plus équilibré, si on compte, effectivement, la qualité de vie). Ou autre chose ? Pourquoi pas.
Certes, pas pour travailler 70 heures par semaine. D'ailleurs, ton raisonnement me paraît étrange. Tu sembles considérer normal que d'un côté des mecs gagnent bien mais au prix de semaines de 70 heures avec une vie complètement sacrifiée, et que de l'autre, les vacances solaires se paient au prix très fort de salaire pourri et sans rapport avec les qualification, de déconsidération, de pénibilité (et de réformes qui amènent les CDE à nous cassier les pieds de plus en plus, sans compter les usines à gaz successives). Si on n'est pas content, on le quitte et on est remplacé par quelqu'un d'autre qui ne sera pas mieux traité. Euh, certes, mais si tout le monde se barrait tout le temps au lieu d'essayer de faire bouger les choses, on aurait encore le travail des enfants, pas de smic (mais la semaine de 70 heures quand même), et ni sécu ni retraite. L'option "je me barre" n'est pas à blâmer, aprce que parfois, elle es salutaire, mais elle n'empêche pas un minimum de solidarité et de considération, et si possible un soutien à ceux qui restent. Quoi qu'en pensent certains, une société n'est pas qu'une addition d'individus.
_________________
- Publicité:
Mots croisés d'apprentissage - lecture et orthographe
Mamusique sur Bandcamp
Ecoutez mes chansons sur Soundcloud
- DanskaProphète
Fleche69 a écrit:
PS: J'oubliais, oui 18h de travail. Faut arrêter 3 secondes avec la fiction de la préparation des cours et la gestion de la correction des copies. J'ai un petit aperçu de la réalité... certains (tous en fait...) cherchent déjà à en faire le moins possible.
Oui, c'est comme dans toutes les professions : il y a des gens consciencieux et des parfaits fumistes qui en feront toujours le moins possible. De toute évidence, toi tu fais partie de la seconde catégorie.
Édit : tout de même, je suis curieuse... C'est quoi l'astuce pour que la "gestion de la correction des copies" prenne très exactement zéro seconde en plus des cours, sans même parler des obligations diverses type réunions, bulletins ou conseils de classe à côté ? Ça m'intéresse drôlement si ça marche !
- doubledeckerSage
henriette a écrit:Dis celui qui enseigne depuis 10 jours, et qui raconte ailleurs qu'il s'est fait refiler la totalité des cours par une copine... en effet, on voit des gens comme ça, sans vergogne. Mais tu ferais bien de ne pas prendre ton cas pour une généralité : heureusement que la majorité des enseignants ne sont pas comme ça.Fleche69 a écrit:Oui, j'ai bossé 70h par semaine. 8h/2h du mat' + week-end en fonction des besoins, puisque je travaillais mes dossiers chez moi. J'étais directeur commercial, c'est une charge classique et normale dans mon métier. Apparemment, vous ne vivez pas dans le même monde que les gens du privé...
Viré pour trollage ? En quoi et pourquoi ? Cette personne a visiblement envie de changer d'air et un nabab titulaire inemployable dans le privé vient lui faire la leçon plutôt que de lui donner des conseils pertinent. J'y réponds sans intention de troller.
Allez, je vais enseigner.
PS: J'oubliais, oui 18h de travail. Faut arrêter 3 secondes avec la fiction de la préparation des cours et la gestion de la correction des copies. J'ai un petit aperçu de la réalité... certains (tous en fait...) cherchent déjà à en faire le moins possible.
D’ailleurs sur un autre fil ce n’est plus 70heures hebdo mais 60…bref…
_________________
If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- henrietteMédiateur
Que veux-tu, quand on aime, on ne compte pas.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- ZetitcheurHabitué du forum
C'est dommage que tout çà nous ait fait perdre le fil en question.
Il y a eu quelques cas de reconversions dans la grande école où j'enseigne - des élèves sont effectivement devenus profs d'anglais ! Malheureusement c'était il y a un moment, mais cela prouve que ce n'est pas impossible. J'ai eu aussi il y a quelques années, un étudiant qui a abandonné son cursus ingénieur pour partir en fac de maths et devenir professeur. Il ne se voyait pas dans le monde de l'entreprise, avec un statut prestigieux et ce qui va avec (en bien comme en mal)... Cela ne cadrait pas avec sa philosophie. Par contre, il a donc été obligé de retourner à la fac, ce qui n'est pas l'objectif ici d'après ce que j'ai compris.
Après, ce sont deux mondes clairement différents et les contraintes et avantages ne sont pas les mêmes, il faut tout peser (sans caricaturer facilement comme on le voit trop souvent malheureusement). Pourquoi vouloir à tout prix comparer et critiquer ? Chacun son rôle en ce bas monde !
Il y a eu quelques cas de reconversions dans la grande école où j'enseigne - des élèves sont effectivement devenus profs d'anglais ! Malheureusement c'était il y a un moment, mais cela prouve que ce n'est pas impossible. J'ai eu aussi il y a quelques années, un étudiant qui a abandonné son cursus ingénieur pour partir en fac de maths et devenir professeur. Il ne se voyait pas dans le monde de l'entreprise, avec un statut prestigieux et ce qui va avec (en bien comme en mal)... Cela ne cadrait pas avec sa philosophie. Par contre, il a donc été obligé de retourner à la fac, ce qui n'est pas l'objectif ici d'après ce que j'ai compris.
Après, ce sont deux mondes clairement différents et les contraintes et avantages ne sont pas les mêmes, il faut tout peser (sans caricaturer facilement comme on le voit trop souvent malheureusement). Pourquoi vouloir à tout prix comparer et critiquer ? Chacun son rôle en ce bas monde !
- piescoModérateur
Tomcallet a écrit:Bonjour à tous et à toutes
J'aimerais savoir comment devenir professeur d'anglais en secondaire à partir de ma situation actuelle.
Ma situation actuelle : je suis en Master 2 du Programme grande école de la Toulouse Business School
Au niveau de la langue je dispose du niveau C1 depuis 4 ans et je pense m'être amélioré depuis docn ça ne me soucie pas trop même si il faudra bien sûr que je mette les bouchées doubles
C'est plus au niveau des étapes à effectuer, des diplômes à avoir que je me pose des questions.
J'ai cru comprendre que le capes était le seul diplôme obligatoire ? Peut on donc le passer en candidat libre et espérer l'avoir ? Ou ya til des formations spéciales à viser
Voilà, toute aide sera la bienvenue ! Pour résumer j'aimerais donc savoir comment devenir professeur d'anglais à partir de mon Master en école de commerce sans avoir à passer des années de plus à la fac ou dans une école ( ou le moins possible)
Merci à vous !
Pour revenir au sujet, je te conseillerais de visiter des établissements scolaires pour voir à quoi ressemble un cours d'anglais en collège et en lycée.
Après l'obtention de ton M2 tu pourras passer le capes en candidat libre.
- henrietteMédiateur
Fil rouvert après suppression des propos injurieux de fleche69. Inutile de chercher à lui répondre, il n'est plus membre de ce forum.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- hariaNiveau 5
Bonjour, je me permets d'apporter mon témoignage , qui est forcément partiel . J'ai fait une grande école commerce, puis ai été cadre dans le privé, puis agrégation à 35 ans, à côté des responsabilités dans des structures à but non lucratif, et aujourd'hui juge prud'homale à l'encadrement à Paris (donc je vois passer des tas de dossiers de cadres, ce qui me donne une vision plus large des conditions de travail et de rémunération).
Mon avis :
- travaille d'abord dans le privé , tu auras un meilleur salaire, des possibilités de mobilité et de changement
- ensuite tu pourras éventuellement devenir prof. C'est possible dans ce sens là , plus difficile dans l'autre sens, un CV de prof étant (malheureusement) difficile à vendre vu notre image et aussi les lourdeurs du système
- les cadres sont globalement bien mieux payés , surtout avec un bon diplôme : l'écart de salaire sur une carrière est énorme, même en intégrant des périodes de chômage (et qu'on nous en bassine pas avec le risque de chômage : celui des cadres est très faible quand même) . Je vois aux prud'hommes des salaires de l'ordre de 5000€ minimum , souvent plus, pour des postes qui ne sont pas des postes de dirigeants. Rajouter à cela des avantages dans les grosses boîtes que tu n'auras pas à l'EN : mutuelle en partie payée par l'employeur, 13° mois, intéressement, comité d'entreprise,etc. Ce n'est pas rien ...
- attends toi à une grosse déconvenue sur le plan intellectuel, même en BTS : l'enseignement aujourd'hui c'est plus de l'éducation que de la transmission de connaissances, sauf si tu es dans un lycée d'élite genre Louis le Grand. Si tu n'aimes pas le travail avec des jeunes, l'aspect relationnel (limite affectif souvent), le côté éducatif, passes ton chemin. Et les gamins sont de plus en plus difficiles...
- l'EN est une machine lourde où presque aucune mobilité n'est possible, où les affectations se font en fonction des points et absolument pas en fonction des désirs et profils, et où tu risques de passer 20 ans au même endroit sans grand espoir de changement. C'est la bureaucratie à l'état pur, alors que dans beaucoup d'administrations on a introduit de la mobilité et des possibilités de changement. Faire 20 ans le même job ,ça peut plaire, mais c'est quand même aussi très ennuyeux pour beaucoup de gens. Si tu as envie de pouvoir bouger, changer de job, surtout va ailleurs ! Car pas ou peu de passerelles vers d'autres ministères ou autres organisations. Et aucune prise en compte du parcours des gens.
- par contre les avantages : la sécurité de l'emploi bien sûr, un rythme régulier avec des horaires stables, peu voire pas de déplacements, une autonomie presque totale (un prof fait à peu près ce qu'il veut dans sa classe du moment qu'il respecte programmes et consignes officielles ), pas de hiérarchie qui va venir t'évaluer en permanence et décider de ta carrière.
Mon avis :
- travaille d'abord dans le privé , tu auras un meilleur salaire, des possibilités de mobilité et de changement
- ensuite tu pourras éventuellement devenir prof. C'est possible dans ce sens là , plus difficile dans l'autre sens, un CV de prof étant (malheureusement) difficile à vendre vu notre image et aussi les lourdeurs du système
- les cadres sont globalement bien mieux payés , surtout avec un bon diplôme : l'écart de salaire sur une carrière est énorme, même en intégrant des périodes de chômage (et qu'on nous en bassine pas avec le risque de chômage : celui des cadres est très faible quand même) . Je vois aux prud'hommes des salaires de l'ordre de 5000€ minimum , souvent plus, pour des postes qui ne sont pas des postes de dirigeants. Rajouter à cela des avantages dans les grosses boîtes que tu n'auras pas à l'EN : mutuelle en partie payée par l'employeur, 13° mois, intéressement, comité d'entreprise,etc. Ce n'est pas rien ...
- attends toi à une grosse déconvenue sur le plan intellectuel, même en BTS : l'enseignement aujourd'hui c'est plus de l'éducation que de la transmission de connaissances, sauf si tu es dans un lycée d'élite genre Louis le Grand. Si tu n'aimes pas le travail avec des jeunes, l'aspect relationnel (limite affectif souvent), le côté éducatif, passes ton chemin. Et les gamins sont de plus en plus difficiles...
- l'EN est une machine lourde où presque aucune mobilité n'est possible, où les affectations se font en fonction des points et absolument pas en fonction des désirs et profils, et où tu risques de passer 20 ans au même endroit sans grand espoir de changement. C'est la bureaucratie à l'état pur, alors que dans beaucoup d'administrations on a introduit de la mobilité et des possibilités de changement. Faire 20 ans le même job ,ça peut plaire, mais c'est quand même aussi très ennuyeux pour beaucoup de gens. Si tu as envie de pouvoir bouger, changer de job, surtout va ailleurs ! Car pas ou peu de passerelles vers d'autres ministères ou autres organisations. Et aucune prise en compte du parcours des gens.
- par contre les avantages : la sécurité de l'emploi bien sûr, un rythme régulier avec des horaires stables, peu voire pas de déplacements, une autonomie presque totale (un prof fait à peu près ce qu'il veut dans sa classe du moment qu'il respecte programmes et consignes officielles ), pas de hiérarchie qui va venir t'évaluer en permanence et décider de ta carrière.
- cagouilleJe viens de m'inscrire !
Hello, j'arrive un peu tard mais je peux t'apporter une réponse puisque c'est exactement ce que j'ai fait.
Pour faire court : j'ai obtenu un M2 en Commerce International, et j'ai réalisé que ce n'était pas ma voie. Je me suis donc reconverti dans l'enseignement, vocation que j'avais ignorée pendant longtemps. Evidemment, je maîtrisais l'anglais grâce à mon parcours, et je me disais que ce serait simple d'obtenir le concours. Je me suis inscrit en Master MEEF, et j'ai débuté la formation.
Rapidement, je me suis aperçu que la préparation du CAPES (qui est un concours, et non un diplôme. Le Master MEEF est un diplôme) exigeait des connaissances en littérature (américaine, britannique, post-coloniale), en civilisation (US et UK), en linguistique, en didactique, que je n'avais absolument pas. Mais je me suis mis au boulot, j'ai bien bossé (malgré le covid et le distanciel), et je peux donc te dire que préparer le CAPES est plus compliqué que ce que l'on pense, mais très loin d'être infaisable si on est motivé. Perso, j'ai aussi découvert ce que c'était que des "vraies" études, et pas la m**** qu'on nous sert en école de commerce (bon ça c'est mon avis). C'était très enrichissant d'étudier des textes, de me plonger dans l'étude d'une langue, j'ai beaucoup aimé.
J'ai eu la "chance" de passer le CAPES en 2021, et donc d'échapper de justesse à la réforme de Blanquer, qui vient tout foutre en l'air. C'est un point important à évoquer si tu souhaites te lancer là dedans. Cela veut dire que concrètement, j'ai passé le concours à la fin du M1, que j'ai obtenu, et que je suis donc maintenant "fonctionnaire stagiaire". Fonctionnaire stagiaire = j'ai un mi-temps (9heures) de cours à donner dans un collège, et le reste du temps je poursuis ma formation en DU (une version allégée du M2 MEEF, puisque j'ai déjà validé un Master par le passé). Un peu le principe d'une alternance, puisque je suis payé avec mon salaire de professeur débutant à temps plein (1400 net et des brouettes). A la fin de cette année, je serai (si tout va bien) titularisé, et je deviendrai professeur à plein temps.
En revanche, Blanquer est passé par là avec sa réforme du Master MEEF et c'est venu tout changer. Ce qui change :
- La préparation au CAPES s'effectue sur deux ans et le concours se passe en M2 (et non en M1)
- L'étudiant en M2 est placé en alternance, en établissement. En gros, tu enseignes comme moi à des collégiens/lycéens sur la base d'un mi-temps, sauf que tu n'as pas encore passé le concours et que tu es payé un mi-temps et non un temps plein (700 et quelques au lieu de 1400.......lol).
- En M2, tu n'as plus le statut de fonctionnaire, mais celui de contractuel. En tant que fonctionnaire, tu travailles au service de tes élèves. En tant que contractuel, tu travailles au services de tes chefs. Et ça c'est bien pourri.
- En M2, tu dois donc accumuler heures de formation à la fac/INSPE, heures de travail en établissement, préparation des cours/correction des copies/etc (ce qu'on sous-estime beaucoup), préparation du CAPES, et mémoire. Bonjour l'absence de vie sociale.
- Le contenu du CAPES a changé aussi, pour laisser place à un truc plus en mode recrutement d'entreprise. Il y a un peu moins de discipline pure et plus d' "entretien d'embauche".
Il faut aussi savoir qu'une fois titularisé, tu es soumis au mouvement inter-académique. Tu est donc parachuté par l'Education Nationale potentiellement n'importe où en France (---> académie de Créteil ou Versailles si tu es célibataire sans enfants) via un système de points qui valorise les gens en couple avec des gosses. Ce n'est pas comme dans le privé où tu peux postuler pour du taf là où tu veux.
Je t'ai dressé un portrait pas très glorieux, mais il y a aussi des points positifs :
- Tu n'as plus l'impression de travailler pour devoir faire du chiffre et enrichir les gens au-dessus de toi.
- Tu n'as plus constamment quelqu'un derrière ton épaule pour surveiller si tu atteins bien tes objectifs.
- Tu prépares tes cours, tu as une liberté pédagogique, c'est chronophage mais c'est passionnant, surtout dans une matière comme l'anglais.
- Tu rencontres beaucoup des collègues, il y a de l'entraide, des gens soudés.
- Tu as les vacances scolaires (certes tu bosses quand même un minimum pendant, mais bon)
- Une fois titularisé, tu as une sécurité dans ton emploi. Pas comme dans le privé (et surtout dans le commerce), où tu dois sans cesse te vendre pour trouver un poste. Bye bye Linkedin.
- Et surtout : tu te sens vraiment utile, et perso quand je vois mes élèves contents de venir dans mes cours et quand je vois leurs progrès déjà en deux mois ça compense tout ce que j'ai cité plus haut. C'est un métier humain et vraiment passionnant (j'y suis que depuis 2 mois mais bon je sais que c'est ce que je veux faire. Rien à voir avec un poste d'assistant marketing dans une start-up quelconque).
Pour résumer, si c'est ce que tu veux faire, je te conseille de passer par un Master MEEF, qui te préparera au concours et t'apportera beaucoup de compétences en anglais. Et surtout, tu es formé à la méthode des épreuves, qui est limite tout aussi importante que le contenu. Sans le Master, j'aurais bieeen plus galéré pour le concours.
Il faut être conscient que c'est un taf qui demande beaucoup de travail, on est loin des 18heures en présentiel dans la salle de classe. C'est aussi un taf qui se précarise de plus en plus à cause des réformes qui cherchent à caler l'Education Nationale sur un modèle d'entreprise. Mais c'est passionnant, et si tu te sens bien, les élèves te le rendent bien. Perso, je regrette absolument pas.
Désolé pour la longueur, mais j'ai essayé de te donner le plus d'éléments possible!
Bonne continuation à toi
Pour faire court : j'ai obtenu un M2 en Commerce International, et j'ai réalisé que ce n'était pas ma voie. Je me suis donc reconverti dans l'enseignement, vocation que j'avais ignorée pendant longtemps. Evidemment, je maîtrisais l'anglais grâce à mon parcours, et je me disais que ce serait simple d'obtenir le concours. Je me suis inscrit en Master MEEF, et j'ai débuté la formation.
Rapidement, je me suis aperçu que la préparation du CAPES (qui est un concours, et non un diplôme. Le Master MEEF est un diplôme) exigeait des connaissances en littérature (américaine, britannique, post-coloniale), en civilisation (US et UK), en linguistique, en didactique, que je n'avais absolument pas. Mais je me suis mis au boulot, j'ai bien bossé (malgré le covid et le distanciel), et je peux donc te dire que préparer le CAPES est plus compliqué que ce que l'on pense, mais très loin d'être infaisable si on est motivé. Perso, j'ai aussi découvert ce que c'était que des "vraies" études, et pas la m**** qu'on nous sert en école de commerce (bon ça c'est mon avis). C'était très enrichissant d'étudier des textes, de me plonger dans l'étude d'une langue, j'ai beaucoup aimé.
J'ai eu la "chance" de passer le CAPES en 2021, et donc d'échapper de justesse à la réforme de Blanquer, qui vient tout foutre en l'air. C'est un point important à évoquer si tu souhaites te lancer là dedans. Cela veut dire que concrètement, j'ai passé le concours à la fin du M1, que j'ai obtenu, et que je suis donc maintenant "fonctionnaire stagiaire". Fonctionnaire stagiaire = j'ai un mi-temps (9heures) de cours à donner dans un collège, et le reste du temps je poursuis ma formation en DU (une version allégée du M2 MEEF, puisque j'ai déjà validé un Master par le passé). Un peu le principe d'une alternance, puisque je suis payé avec mon salaire de professeur débutant à temps plein (1400 net et des brouettes). A la fin de cette année, je serai (si tout va bien) titularisé, et je deviendrai professeur à plein temps.
En revanche, Blanquer est passé par là avec sa réforme du Master MEEF et c'est venu tout changer. Ce qui change :
- La préparation au CAPES s'effectue sur deux ans et le concours se passe en M2 (et non en M1)
- L'étudiant en M2 est placé en alternance, en établissement. En gros, tu enseignes comme moi à des collégiens/lycéens sur la base d'un mi-temps, sauf que tu n'as pas encore passé le concours et que tu es payé un mi-temps et non un temps plein (700 et quelques au lieu de 1400.......lol).
- En M2, tu n'as plus le statut de fonctionnaire, mais celui de contractuel. En tant que fonctionnaire, tu travailles au service de tes élèves. En tant que contractuel, tu travailles au services de tes chefs. Et ça c'est bien pourri.
- En M2, tu dois donc accumuler heures de formation à la fac/INSPE, heures de travail en établissement, préparation des cours/correction des copies/etc (ce qu'on sous-estime beaucoup), préparation du CAPES, et mémoire. Bonjour l'absence de vie sociale.
- Le contenu du CAPES a changé aussi, pour laisser place à un truc plus en mode recrutement d'entreprise. Il y a un peu moins de discipline pure et plus d' "entretien d'embauche".
Il faut aussi savoir qu'une fois titularisé, tu es soumis au mouvement inter-académique. Tu est donc parachuté par l'Education Nationale potentiellement n'importe où en France (---> académie de Créteil ou Versailles si tu es célibataire sans enfants) via un système de points qui valorise les gens en couple avec des gosses. Ce n'est pas comme dans le privé où tu peux postuler pour du taf là où tu veux.
Je t'ai dressé un portrait pas très glorieux, mais il y a aussi des points positifs :
- Tu n'as plus l'impression de travailler pour devoir faire du chiffre et enrichir les gens au-dessus de toi.
- Tu n'as plus constamment quelqu'un derrière ton épaule pour surveiller si tu atteins bien tes objectifs.
- Tu prépares tes cours, tu as une liberté pédagogique, c'est chronophage mais c'est passionnant, surtout dans une matière comme l'anglais.
- Tu rencontres beaucoup des collègues, il y a de l'entraide, des gens soudés.
- Tu as les vacances scolaires (certes tu bosses quand même un minimum pendant, mais bon)
- Une fois titularisé, tu as une sécurité dans ton emploi. Pas comme dans le privé (et surtout dans le commerce), où tu dois sans cesse te vendre pour trouver un poste. Bye bye Linkedin.
- Et surtout : tu te sens vraiment utile, et perso quand je vois mes élèves contents de venir dans mes cours et quand je vois leurs progrès déjà en deux mois ça compense tout ce que j'ai cité plus haut. C'est un métier humain et vraiment passionnant (j'y suis que depuis 2 mois mais bon je sais que c'est ce que je veux faire. Rien à voir avec un poste d'assistant marketing dans une start-up quelconque).
Pour résumer, si c'est ce que tu veux faire, je te conseille de passer par un Master MEEF, qui te préparera au concours et t'apportera beaucoup de compétences en anglais. Et surtout, tu es formé à la méthode des épreuves, qui est limite tout aussi importante que le contenu. Sans le Master, j'aurais bieeen plus galéré pour le concours.
Il faut être conscient que c'est un taf qui demande beaucoup de travail, on est loin des 18heures en présentiel dans la salle de classe. C'est aussi un taf qui se précarise de plus en plus à cause des réformes qui cherchent à caler l'Education Nationale sur un modèle d'entreprise. Mais c'est passionnant, et si tu te sens bien, les élèves te le rendent bien. Perso, je regrette absolument pas.
Désolé pour la longueur, mais j'ai essayé de te donner le plus d'éléments possible!
Bonne continuation à toi
- TailleventFidèle du forum
C'est intéressant de lire les témoignages ici. J'y apprends avec étonnement qu'on peut devenir enseignant en étant pas diplômé dans la branche qu'on va enseigner (impossible chez moi ça). J'imagine effectivement que ça doit être un sacré boulot de se mettre à niveau sur les aspects qu'on a pas étudié.
Page 1 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum