Élèves avec une mentalité "d'expat"

J'hésite un peu parce que je sens que le sujet est potentiellement miné mais j'aimerais bien entendre des avis et des expériences.

J'enseigne dans une région (pas en France) où il y a une population très "internationale", à savoir beaucoup de gens d'origines diverses d'un profil particulier : très diplômés, à gros revenus, travaillant souvent pour des entreprises ou des organisations internationales.

Cela produit une situation particulière pour certains de mes élèves : quoique nés ici et y ayant fait toute leur scolarité, ils baignent au quotidien dans un monde très isolé de la société en général, en particulier au plan linguistique.
Pour beaucoup d'entre eux, c'est essentiellement une force, leur permettant de passer aisément d'un monde à l'autre. Mais pour certains, c 'est plus compliqué : ils ont cette mentalité "d'expatrié" (J'ai conscience du caractère parfaitement réducteur de cette expression mais elle me permet de résumer facilement ma difficulté.) qui le conduit à vivre ici de manière quasi-provisoire, quoiqu'ils y soient depuis plus de quinze ans et ne prévoient pas nécessairement de partir.

En soi, je m'en fiche, mais ça conduit à des difficultés, avec des élèves qui peinent dans leur parcours, entre-autre pour de simples raisons de faible maîtrise de la langue (logique quand on ne la parle pas du tout en dehors des cours).
J'aimerais pouvoir les aider.

Est-ce que quelqu'un connaît ce genre de situation ?

Edit : Je n'a pas pensé à préciser, je travaille dans un lycée public, qui ne vise pas ce public en particulier, ils sont simplement là à cause de la démographie de la région.

Salut,
Je n'ai jamais vécu ce genre de problème, mais quand on a des élèves allophones qui arrivent, on constate souvent qu'ils progressent mieux en langue quand ils s'intègrent socialement.
Tu pourrais ouvrir un club ou des activités entre midi et deux ou le soir (jeux de société, sports, randos, jeu de rôle, etc.)

Ce sont des idées intéressantes, merci.
Néanmoins, je ne suis pas certain que ça donne grand chose dans ce cas : ce ne sont pas des nouveaux arrivants, ils sont intégrés socialement, c'est juste qu'ils le sont dans des cercles largement "à part" et c'est bien une partie de la difficulté.