- PhyliaNiveau 9
Je vais tenter de lever l'implicite, afin de clarifier mon propos (je voulais éviter de pondre un pavé ! ).
Par "être au clair avec la relation d'autorité", j'entendais de s'être posé les questions suivantes :
- Quelle est ma vision de l'autorité envers les élèves ? La vois-je comme quelque chose d'aliénant, de castrateur, de structurant, de constructif, un peu tout ça ? Auquel cas, n'ai-je pas une relation ambivalente à l'autorité qu'il me faudrait clarifier ?
- Cela me pose-t-il un problème de faire preuve d'autorité envers les élèves ? Quels sont les freins qui m'empêchent d'adopter une attitude d'autorité plus affirmée ?
- Est-ce que je trouve qu'il est légitime que j'aie une position d'autorité ou bien me sens-je prisonnier du syndrome de l'imposteur ?
Il ne s'agit surtout pas de se culpabiliser, ni de remettre tout en question, mais juste d'élucider (au sens de "mettre en lumière") ce que représente l'autorité dont je veux et dois faire preuve envers les élèves.
Il me semble que ce sont des questions qui sont inévitables dans notre métier et que plus les réponses que nous y apporteront seront claires, plus notre rapport à l'autorité et notre pratique de celle-ci deviendra aisée et coulant de source, pour ainsi dire. Mais encore une fois, cela ne se fait pas en un jour ! C'est une réflexion et un approfondissement personnel qui se fait au long des années (enfin, moi, il m'a fallu des années ! je suis pas une rapide ni une douée !) et qui, même quand les choses sont relativement installées, sont à remettre sur la table de temps en temps, au décours d'un incident pas très bien géré, par exemple !
Par "être au clair avec la relation d'autorité", j'entendais de s'être posé les questions suivantes :
- Quelle est ma vision de l'autorité envers les élèves ? La vois-je comme quelque chose d'aliénant, de castrateur, de structurant, de constructif, un peu tout ça ? Auquel cas, n'ai-je pas une relation ambivalente à l'autorité qu'il me faudrait clarifier ?
- Cela me pose-t-il un problème de faire preuve d'autorité envers les élèves ? Quels sont les freins qui m'empêchent d'adopter une attitude d'autorité plus affirmée ?
- Est-ce que je trouve qu'il est légitime que j'aie une position d'autorité ou bien me sens-je prisonnier du syndrome de l'imposteur ?
Il ne s'agit surtout pas de se culpabiliser, ni de remettre tout en question, mais juste d'élucider (au sens de "mettre en lumière") ce que représente l'autorité dont je veux et dois faire preuve envers les élèves.
Il me semble que ce sont des questions qui sont inévitables dans notre métier et que plus les réponses que nous y apporteront seront claires, plus notre rapport à l'autorité et notre pratique de celle-ci deviendra aisée et coulant de source, pour ainsi dire. Mais encore une fois, cela ne se fait pas en un jour ! C'est une réflexion et un approfondissement personnel qui se fait au long des années (enfin, moi, il m'a fallu des années ! je suis pas une rapide ni une douée !) et qui, même quand les choses sont relativement installées, sont à remettre sur la table de temps en temps, au décours d'un incident pas très bien géré, par exemple !
- Nina68Niveau 9
Phylia a écrit:Je vais tenter de lever l'implicite, afin de clarifier mon propos (je voulais éviter de pondre un pavé ! ).
Par "être au clair avec la relation d'autorité", j'entendais de s'être posé les questions suivantes :
- Quelle est ma vision de l'autorité envers les élèves ? La vois-je comme quelque chose d'aliénant, de castrateur, de structurant, de constructif, un peu tout ça ? Auquel cas, n'ai-je pas une relation ambivalente à l'autorité qu'il me faudrait clarifier ?
- Cela me pose-t-il un problème de faire preuve d'autorité envers les élèves ? Quels sont les freins qui m'empêchent d'adopter une attitude d'autorité plus affirmée ?
- Est-ce que je trouve qu'il est légitime que j'aie une position d'autorité ou bien me sens-je prisonnier du syndrome de l'imposteur ?
Il ne s'agit surtout pas de se culpabiliser, ni de remettre tout en question, mais juste d'élucider (au sens de "mettre en lumière") ce que représente l'autorité dont je veux et dois faire preuve envers les élèves.
Il me semble que ce sont des questions qui sont inévitables dans notre métier et que plus les réponses que nous y apporteront seront claires, plus notre rapport à l'autorité et notre pratique de celle-ci deviendra aisée et coulant de source, pour ainsi dire. Mais encore une fois, cela ne se fait pas en un jour ! C'est une réflexion et un approfondissement personnel qui se fait au long des années (enfin, moi, il m'a fallu des années ! je suis pas une rapide ni une douée !) et qui, même quand les choses sont relativement installées, sont à remettre sur la table de temps en temps, au décours d'un incident pas très bien géré, par exemple !
Je trouve très important de se poser ces questions régulièrement, merci pour ta clarté !
- BaldredSage
Nina68 a écrit:Phylia a écrit:Je vais tenter de lever l'implicite, afin de clarifier mon propos (je voulais éviter de pondre un pavé ! ).
Par "être au clair avec la relation d'autorité", j'entendais de s'être posé les questions suivantes :
- Quelle est ma vision de l'autorité envers les élèves ? La vois-je comme quelque chose d'aliénant, de castrateur, de structurant, de constructif, un peu tout ça ? Auquel cas, n'ai-je pas une relation ambivalente à l'autorité qu'il me faudrait clarifier ?
- Cela me pose-t-il un problème de faire preuve d'autorité envers les élèves ? Quels sont les freins qui m'empêchent d'adopter une attitude d'autorité plus affirmée ?
- Est-ce que je trouve qu'il est légitime que j'aie une position d'autorité ou bien me sens-je prisonnier du syndrome de l'imposteur ?
Il ne s'agit surtout pas de se culpabiliser, ni de remettre tout en question, mais juste d'élucider (au sens de "mettre en lumière") ce que représente l'autorité dont je veux et dois faire preuve envers les élèves.
Il me semble que ce sont des questions qui sont inévitables dans notre métier et que plus les réponses que nous y apporteront seront claires, plus notre rapport à l'autorité et notre pratique de celle-ci deviendra aisée et coulant de source, pour ainsi dire. Mais encore une fois, cela ne se fait pas en un jour ! C'est une réflexion et un approfondissement personnel qui se fait au long des années (enfin, moi, il m'a fallu des années ! je suis pas une rapide ni une douée !) et qui, même quand les choses sont relativement installées, sont à remettre sur la table de temps en temps, au décours d'un incident pas très bien géré, par exemple !
Je trouve très important de se poser ces questions régulièrement, merci pour ta clarté !
Les questions sont les bonnes pour déminer ce mot si chargé, d'autant plus chargé qu'il est peu ou mal abordé en formation pour les raisons qui tu indiques : c'est un cheminement personnel. C'est cependant une question qu'un tuteur se devrait d'aborder avec le stagiaire, non pour lui fournir ses réponses mais pour que les questions
que tu proposes soient explicitement posées.
L'enjeu n'est pas mince, cela permet de reconnaître deux écueils : la culpabilité et l'évitement.
- ReyzundNiveau 6
Bon...
Dans l'établissement secondaire (où je ne serai plus l'an prochain, ouf).
J'ai envoyé un message par Pronote au CPE en plein cours de 3e où ça commençait à dégénérer (chantent en classe et avions en papier, je ne savais même plus qui cibler)
Je vois le CPE parler à la pp de la classe lui dire " là c'est pas la faute de la classe, c'est le professeur le problème" en parlant de moi.
Est-ce que je suis le seul à trouver cette remarque extrêmement mal déplacée ?!
Heureusement que j'ai les deux autres classes potables dans mon établissement principal pour rattraper le coup car je suis a deux doigts de la depression
Dans l'établissement secondaire (où je ne serai plus l'an prochain, ouf).
J'ai envoyé un message par Pronote au CPE en plein cours de 3e où ça commençait à dégénérer (chantent en classe et avions en papier, je ne savais même plus qui cibler)
Je vois le CPE parler à la pp de la classe lui dire " là c'est pas la faute de la classe, c'est le professeur le problème" en parlant de moi.
Est-ce que je suis le seul à trouver cette remarque extrêmement mal déplacée ?!
Heureusement que j'ai les deux autres classes potables dans mon établissement principal pour rattraper le coup car je suis a deux doigts de la depression
- zigmag17Guide spirituel
Reyzund a écrit:Bon...
Dans l'établissement secondaire (où je ne serai plus l'an prochain, ouf).
J'ai envoyé un message par Pronote au CPE en plein cours de 3e où ça commençait à dégénérer (chantent en classe et avions en papier, je ne savais même plus qui cibler)
Je vois le CPE parler à la pp de la classe lui dire " là c'est pas la faute de la classe, c'est le professeur le problème" en parlant de moi.
Est-ce que je suis le seul à trouver cette remarque extrêmement mal déplacée ?!
Heureusement que j'ai les deux autres classes potables dans mon établissement principal pour rattraper le coup car je suis a deux doigts de la depression
C'est le CPE le problème.
S'il faisait son boulot correctement, avec en filigrane ce que l'on appelle de la conscience professionnelle, de la clairvoyance et de l'intelligence relationnelle, il ne tiendrait pas ce genre de propos à un tiers et d'ailleurs le fait d'incriminer un enseignant ne lui viendrait même pas à l'esprit.
Ces jugements ne concernent que ceux qui les émettent. Helas ils ont des conséquences délétères sur le terrain.
En effet, quand une classe dérape :
- 1: les élèves créent le dérapage. Ce n'est pas le prof qui arrive le matin en mettant le bazar et en étant insolent
- 2: si le prof a du mal à juguler certains comportements, il doit être aidé ( soutenu est le mot exact) par le personnel éducatif de l'établissement.
Les élèves sentent très bien le vent tourner quand ils s'aperçoivent que la parole de ou des adultes est commune, et pèse plus que la leur
3 - si le prof connait un moment de fragilité, de défaillance, de fatigue ( ce qui sauf exception ou public hyper privilégié nous arrive à tous mais peut plus ou moins durer dans le temps) et si cela prend de telles proportions que la classe n'est plus du tout tenue, ok: alors le CPE ( ou tous des gens qui SAVENT mieux que nous comment tenir une classe - c'est d'ailleurs pour ça qu'ils ne sont plus devant les élèves - ironie bien sûr) DOIT en parler avec le prof concerné et chercher des solutions pour soulager le quotidien du prof, le temps que ça se tasse ( punitions, sanctions, entretiens, CVE, conseils de discipline, sans rien laisser passer)
4 - le CPE doit cesser de faire croire que lui il sait faire et que Ah la la le prof est trop nul il sait pas faire: ras-le-bol de ce discours démago et pourri.
Je compatis, vraiment. Ce qu'il faut apprendre à faire, c'est à s'affermir en se disant que nous sommes légitimes dans notre profession, que personne n'a à nous juger, et que tout le monde doit se serrer les coudes sans jugement de valeur parce qu'on est tous dans le même bateau et qu'on a tout à perdre à vouloir diviser pour mieux régner.
J'ai déjà demandé sur ce forum quel contenu de formation recevaient les CPE, personne pour l'instant n'a répondu.
Depuis que j'ai appris que leur mantra c'est " il faut que l'élève soit épanoui à l'école ", je comprends mieux pourquoi ça part en quenouille.
Le prof est un empêcheur de tourner en rond.
Et les CPE depuis quelques années ont tendance à se prendre pour nos supérieurs hiérarchiques et ça devient insupportable. Qu'ils fassent leur boulot, et qu'ils nous permettent de faire le nôtre correctement.
Je prends les devants, avant qu'on me reproche de généraliser: je parle de la douzaine ( à peu près) de CPE que j'ai connus et de ceux dont dont les actions me sont rapportées par des collègues d'autres lycées.
Mais quand même, bullshit.
- MitcindyNiveau 10
Les CPE sont tous très différents. Certains nous soutiennent sans faille, d'autres se voient comme des assistants sociaux bis. Je me pose aussi la question de leur formation.
Je n'ai pas l'impression qu'ils se prennent pour nos supérieurs hiérarchiques mais ils excusent parfois un peu trop le comportement des élèves. "Mais vous savez, il a une vie compliquée".
Certes mais en attendant, le "pauvre" élève est capable de mettre le boxon en classe, donc il faut bien réagir !
On nous dit qu'il ne faut pas punir et être bienveillant mais j'ai constaté avec surprise que la punition sévère, quand elle est juste et expliquée, est parfaitement acceptée par les élèves.
Je me souviens de la première fois où j'ai puni assez sévèrement un élève très dur (2 exclusions, 2 conseils de discipline). Je me suis demandée s'il n'allait pas se venger. Mais non, pas du tout. Non seulement il a fait toute sa punition pendant ses 2 heures de colles (gratter pendant 2 heures) mais j'ai aussi eu la paix royale avec lui jusqu'à la fin de l'année.
Certains parlent très mal (ton) et cela leur fait beaucoup de bien d'être recadrés, voire punis. Ils savent très bien qu'ils le méritent même quand ils vous disent "mais je n'ai rien fait".
Je n'ai pas l'impression qu'ils se prennent pour nos supérieurs hiérarchiques mais ils excusent parfois un peu trop le comportement des élèves. "Mais vous savez, il a une vie compliquée".
Certes mais en attendant, le "pauvre" élève est capable de mettre le boxon en classe, donc il faut bien réagir !
On nous dit qu'il ne faut pas punir et être bienveillant mais j'ai constaté avec surprise que la punition sévère, quand elle est juste et expliquée, est parfaitement acceptée par les élèves.
Je me souviens de la première fois où j'ai puni assez sévèrement un élève très dur (2 exclusions, 2 conseils de discipline). Je me suis demandée s'il n'allait pas se venger. Mais non, pas du tout. Non seulement il a fait toute sa punition pendant ses 2 heures de colles (gratter pendant 2 heures) mais j'ai aussi eu la paix royale avec lui jusqu'à la fin de l'année.
Certains parlent très mal (ton) et cela leur fait beaucoup de bien d'être recadrés, voire punis. Ils savent très bien qu'ils le méritent même quand ils vous disent "mais je n'ai rien fait".
- zigmag17Guide spirituel
Mitcindy a écrit:Les CPE sont tous très différents. Certains nous soutiennent sans faille, d'autres se voient comme des assistants sociaux bis. Je me pose aussi la question de leur formation.
Je n'ai pas l'impression qu'ils se prennent pour nos supérieurs hiérarchiques mais ils excusent parfois un peu trop le comportement des élèves. "Mais vous savez, il a une vie compliquée".
Certes mais en attendant, le "pauvre" élève est capable de mettre le boxon en classe, donc il faut bien réagir !
On nous dit qu'il ne faut pas punir et être bienveillant mais j'ai constaté avec surprise que la punition sévère, quand elle est juste et expliquée, est parfaitement acceptée par les élèves.
Je me souviens de la première fois où j'ai puni assez sévèrement un élève très dur (2 exclusions, 2 conseils de discipline). Je me suis demandée s'il n'allait pas se venger. Mais non, pas du tout. Non seulement il a fait toute sa punition pendant ses 2 heures de colles (gratter pendant 2 heures) mais j'ai aussi eu la paix royale avec lui jusqu'à la fin de l'année.
Certains parlent très mal (ton) et cela leur fait beaucoup de bien d'être recadrés, voire punis. Ils savent très bien qu'ils le méritent même quand ils vous disent "mais je n'ai rien fait".
Dernièrement un collègue s'est fait insulter et menacer par un élève ( menaces explicites également envers sa famille)
L'altercation qui a commencé en classe puis s'est poursuivie dans le couloir, a alerté une collègue. Une des CPE est arrivée. Le collègue était dans un état second et n'a pas bronché quand elle lui a dit, ( et je crois que là j'aurais ramassé mes affaires et je me serais barrée): "Tu reprends ta classe, je vais parler à l'élève " pour ensuite lui faire les remarques suivantes : 1- pas d'exclusion car l'eleve m'a dit qu'il allait s'excuser et 2- des remontrances au prof ( " Toi aussi tu l'as énervé, tu l'as traité de rigolo ça ne lui a pas plu tu n'aurais pas du dire ça ")Pour moi , hormis l'incompétence et la dangerosité que reflète cette démagogie à deux balles, elle sort de son rôle ( injonction de reprendre des élèves, une classe de 35 bac pro, dans ce climat) et inconsistance derrière.
Tout ça me révolte et m'écœure.
C'est un peu le sens de la politique de mon établissement : le prof est censé obtempérer à qui lui donne des ordres, tout le monde est tout-puissant ( élèves compris) sauf lui.
Alors je sais bien que je travaille en LP et que les conditions de travail ne sont pas nécessairement les mêmes que dans des lycées disons classiques.
Mais c'est la réalité et celle-ci est d'autant plus rude que les CPE devraient soutenir les profs.
Dans l'exemple que je cite, d'autres collègues révoltés sont allés voir le CdE pour réclamer une sanction appropriée.
Force est de constater que quand ça dysfonctionne à la tête d'un lycée, plus personne n'est dans son rôle non plus et la soif du pouvoir étreint pas mal de monde ( enfin, l'illusion de détenir un petit pouvoir.) Notre CDE est invisible car très visible ailleurs, il "délègue ". On voit ce que ça donne.
Et comme par ailleurs on sait que dans l'EN chaque notion recouvre son contraire et que le positif devient très vite négatif, un élève "épanoui " à l'école peut-être celui qui crache, insulte, cogne, sèche les cours et ne fait rien, de même qu'être "bienveillant " avec lui signifie être laxiste.
Je m'insurge contre ces extrêmes.
- zigmag17Guide spirituel
Mitcindy a écrit:Les CPE sont tous très différents. Certains nous soutiennent sans faille, d'autres se voient comme des assistants sociaux bis. Je me pose aussi la question de leur formation.
Je n'ai pas l'impression qu'ils se prennent pour nos supérieurs hiérarchiques mais ils excusent parfois un peu trop le comportement des élèves. "Mais vous savez, il a une vie compliquée".
Certes mais en attendant, le "pauvre" élève est capable de mettre le boxon en classe, donc il faut bien réagir !
On nous dit qu'il ne faut pas punir et être bienveillant mais j'ai constaté avec surprise que la punition sévère, quand elle est juste et expliquée, est parfaitement acceptée par les élèves.
Je me souviens de la première fois où j'ai puni assez sévèrement un élève très dur (2 exclusions, 2 conseils de discipline). Je me suis demandée s'il n'allait pas se venger. Mais non, pas du tout. Non seulement il a fait toute sa punition pendant ses 2 heures de colles (gratter pendant 2 heures) mais j'ai aussi eu la paix royale avec lui jusqu'à la fin de l'année.
Certains parlent très mal (ton) et cela leur fait beaucoup de bien d'être recadrés, voire punis. Ils savent très bien qu'ils le méritent même quand ils vous disent "mais je n'ai rien fait".
Je suis hyper d'accord avec tout ce que tu dis, y compris et surtout en ce qui concerne le cadre. Les élèves préfèrent un cadre avec des règles claires plutôt qu'un flou artistique qui ne les rassure pas.
C'est en cela que ce métier est épuisant : il ne faut jamais rien lâcher. ( enfin, il faut essayer de ). Ca demande une énergie féroce que personnellement j'ai de moins en moins, d'autant plus qu'il y faut du soutien au lieu d'un dénigrement constant de notre boulot par l'institution, les parents, les élèves, les voisins, le boulanger, mon chien...
- User20159Esprit éclairé
zigmag17 a écrit:Je suis hyper d'accord avec tout ce que tu dis, y compris et surtout en ce qui concerne le cadre. Les élèves préfèrent un cadre avec des règles claires plutôt qu'un flou artistique qui ne les rassure pas.
C'est en cela que ce métier est épuisant : il ne faut jamais rien lâcher. ( enfin, il faut essayer de )
Le problème du cadre clair, c'est qu'il doit être clair partout, tout le temps, jusqu'en haut.
N'être que 2 ou 3 ou 4 avec un cadre clair, et même avec un/des CPE qui tiennent la route. Si beaucoup de collègues sont défaillants et si la hiérarchie roupille, ben on ne s'en sort pas non plus, ce qui se révèle toujours à cette période de l'année d'ailleurs...
- zigmag17Guide spirituel
Ha@_x a écrit:zigmag17 a écrit:Je suis hyper d'accord avec tout ce que tu dis, y compris et surtout en ce qui concerne le cadre. Les élèves préfèrent un cadre avec des règles claires plutôt qu'un flou artistique qui ne les rassure pas.
C'est en cela que ce métier est épuisant : il ne faut jamais rien lâcher. ( enfin, il faut essayer de )
Le problème du cadre clair, c'est qu'il doit être clair partout, tout le temps, jusqu'en haut.
N'être que 2 ou 3 ou 4 avec un cadre clair, et même avec un/des CPE qui tiennent la route. Si beaucoup de collègues sont défaillants et si la hiérarchie roupille, ben on ne s'en sort pas non plus, ce qui se révèle toujours à cette période de l'année d'ailleurs...
Complètement d'accord.La fin de mon message allait d'ailleurs en ce sens. C'est très dur de lutter seul contre des moulins à vent!
- zigmag17Guide spirituel
Cath a écrit:Sans compter que les CPE ont affaire aux élèves un par un...
Entièrement d'accord aussi.
- berzekoNiveau 8
zigmag17 a écrit:Mitcindy a écrit:Les CPE sont tous très différents. Certains nous soutiennent sans faille, d'autres se voient comme des assistants sociaux bis. Je me pose aussi la question de leur formation.
Je n'ai pas l'impression qu'ils se prennent pour nos supérieurs hiérarchiques mais ils excusent parfois un peu trop le comportement des élèves. "Mais vous savez, il a une vie compliquée".
Certes mais en attendant, le "pauvre" élève est capable de mettre le boxon en classe, donc il faut bien réagir !
On nous dit qu'il ne faut pas punir et être bienveillant mais j'ai constaté avec surprise que la punition sévère, quand elle est juste et expliquée, est parfaitement acceptée par les élèves.
Je me souviens de la première fois où j'ai puni assez sévèrement un élève très dur (2 exclusions, 2 conseils de discipline). Je me suis demandée s'il n'allait pas se venger. Mais non, pas du tout. Non seulement il a fait toute sa punition pendant ses 2 heures de colles (gratter pendant 2 heures) mais j'ai aussi eu la paix royale avec lui jusqu'à la fin de l'année.
Certains parlent très mal (ton) et cela leur fait beaucoup de bien d'être recadrés, voire punis. Ils savent très bien qu'ils le méritent même quand ils vous disent "mais je n'ai rien fait".
Dernièrement un collègue s'est fait insulter et menacer par un élève ( menaces explicites également envers sa famille)
L'altercation qui a commencé en classe puis s'est poursuivie dans le couloir, a alerté une collègue. Une des CPE est arrivée. Le collègue était dans un état second et n'a pas bronché quand elle lui a dit, ( et je crois que là j'aurais ramassé mes affaires et je me serais barrée): "Tu reprends ta classe, je vais parler à l'élève " pour ensuite lui faire les remarques suivantes : 1- pas d'exclusion car l'eleve m'a dit qu'il allait s'excuser et 2- des remontrances au prof ( " Toi aussi tu l'as énervé, tu l'as traité de rigolo ça ne lui a pas plu tu n'aurais pas du dire ça ")Pour moi , hormis l'incompétence et la dangerosité que reflète cette démagogie à deux balles, elle sort de son rôle ( injonction de reprendre des élèves, une classe de 35 bac pro, dans ce climat) et inconsistance derrière.
Tout ça me révolte et m'écœure.
C'est un peu le sens de la politique de mon établissement : le prof est censé obtempérer à qui lui donne des ordres, tout le monde est tout-puissant ( élèves compris) sauf lui.
Alors je sais bien que je travaille en LP et que les conditions de travail ne sont pas nécessairement les mêmes que dans des lycées disons classiques.
Mais c'est la réalité et celle-ci est d'autant plus rude que les CPE devraient soutenir les profs.
Dans l'exemple que je cite, d'autres collègues révoltés sont allés voir le CdE pour réclamer une sanction appropriée.
Force est de constater que quand ça dysfonctionne à la tête d'un lycée, plus personne n'est dans son rôle non plus et la soif du pouvoir étreint pas mal de monde ( enfin, l'illusion de détenir un petit pouvoir.) Notre CDE est invisible car très visible ailleurs, il "délègue ". On voit ce que ça donne.
Et comme par ailleurs on sait que dans l'EN chaque notion recouvre son contraire et que le positif devient très vite négatif, un élève "épanoui " à l'école peut-être celui qui crache, insulte, cogne, sèche les cours et ne fait rien, de même qu'être "bienveillant " avec lui signifie être laxiste.
Je m'insurge contre ces extrêmes.
C'est absolument dingue ce revirement de situation où l'élèves est devenu roi. Le prof doit justifier de se faire insulter maintenant c'est à peine croyable d'en arriver à un tel laxisme. Ça participe à la désertification du métier. Pour être en stage les CPE que je vois sont toutes les mêmes (que des femmes) : totalement perchées sur ce type d'idées. Elles vivent dans un autre monde et plus d'une fois j'avais envie de les envoyer paître. Je crois qu'au-delà de leur "formation" ce sont souvent des étudiants de psycho/socio totalement déconnectés de la réalité avec cette nouvelle vague de "bienveillance" et laxisme qui correspond à des gens qui n'ont jamais mis les pieds dans une classe ni dans la vie réelle (ni bossé, ni situation difficile personnelle, ni côtoyé la misère sociale)...
- MitcindyNiveau 10
Oui, MARRE du laxisme !
C'est horrible de ne pas être soutenu.
Dans ma classe de lycée pro, il y a 2 élèves insolents et difficiles (l'un est exclu pendant 2 jours en ce moment).
Il y a quand même possibilité d'avoir prise sur eux. Leur parler de manière extrêmement calme, soutenue et froide. Ne pas les toucher mais s'approcher suffisamment près en les regardant droit dans les yeux.
Leur donner une tâche d'abord facile et les féliciter chaudement en cas de réussite (qui a lieu le plus souvent quand on en est au niveau 1), puis monter le niveau progressivement en les prévenant bien que ça va monter et qu'ils peuvent réussir.
Ne RIEN laisser passer, ni ton insolent, ni la moindre impertinence, qu'elle soit verbale ou non verbale.
Un jour, l'un d'eux m'a juste parlé un peu trop fort, je l'ai repris immédiatement.
Leur parler et punir hyper calmement et les prévenir que tous les professeurs seront mis au courant.
Si le CPE ne suit pas, les punir en classe directement.
S'ils ne se conforment pas, les virer de la classe, sans pitié.
C'est horrible de ne pas être soutenu.
Dans ma classe de lycée pro, il y a 2 élèves insolents et difficiles (l'un est exclu pendant 2 jours en ce moment).
Il y a quand même possibilité d'avoir prise sur eux. Leur parler de manière extrêmement calme, soutenue et froide. Ne pas les toucher mais s'approcher suffisamment près en les regardant droit dans les yeux.
Leur donner une tâche d'abord facile et les féliciter chaudement en cas de réussite (qui a lieu le plus souvent quand on en est au niveau 1), puis monter le niveau progressivement en les prévenant bien que ça va monter et qu'ils peuvent réussir.
Ne RIEN laisser passer, ni ton insolent, ni la moindre impertinence, qu'elle soit verbale ou non verbale.
Un jour, l'un d'eux m'a juste parlé un peu trop fort, je l'ai repris immédiatement.
Leur parler et punir hyper calmement et les prévenir que tous les professeurs seront mis au courant.
Si le CPE ne suit pas, les punir en classe directement.
S'ils ne se conforment pas, les virer de la classe, sans pitié.
- zigmag17Guide spirituel
Berzeko: je crois que le problème n'est pas tant la situation personnelle des CPE ( que je je connais pas), de même que leur connaissance de la misère sociale ( et pour l'une d'entre elles dans mon lycée au contraire j'ai cru comprendre qu'elle l'avait côtoyée de très près), que le mélange des genres : à force de bien -pensance on finit par mal penser.
Nous travaillons avec des ados aux vies très compliquées, pour le coup la misère sociale est prégnante et conduit parfois à des drames.
On dirait que pour les CPE toute difficulté sociale est devenue un alibi pour defendre des comportements intolérables : un élève vole en stage? C'est parce qu'il a des problèmes personnels. Il insulte? Idem. Il menace? Idem. Etc a l'infini.
Or, si les élèves ont besoin d'écoute, ils n'ont pas besoin de pitié . D'ailleurs ils détestent ça.
Agir de cette façon avec eux c'est finalement les mépriser davantage que les respecter. Vouloir les dédouaner à tout prix ne leur rend pas service.
Mais ça semble être le mot d'ordre pour certains personnels. J'entends souvent des commentaires de la part des CPE de mon lycée, du type "Oui mais il a pleuré dans mon bureau, il est fragile "; "Oui mais il a des problèmes, il est jeune, ça arrive à tout le monde".
L'eleve peut avoir menacé de faire la peau à un prof, c'est pas grave, c'est un ado, il est jeune, il est malheureux blablabla... L'irresponsabilité ca va bien 5 minutes.
Pendant ce temps le prof est censé servir de punching-ball.
(J'ajoute que parmi les élèves cabossés se trouvent aussi des "gentils" qui ne sont pas là pour en découdre et se comportent tout à fait courtoisement, n'en déplaise aux CPE aux théories sociales fumeuses)
Il arrive aussi que l'estampillé "fragile" fasse sa loi dans la classe y compris vis-à-vis du prof et s'amuse bien d'avoir embobiné un adulte complaisant qui l'a reçu individuellement dans son bureau et n'a pas eu l'occasion de le voir œuvrer dans un groupe, ce qui fausse la donne.
Toujours pareil: compréhension oui, foutage de g.eule, non.
Nous travaillons avec des ados aux vies très compliquées, pour le coup la misère sociale est prégnante et conduit parfois à des drames.
On dirait que pour les CPE toute difficulté sociale est devenue un alibi pour defendre des comportements intolérables : un élève vole en stage? C'est parce qu'il a des problèmes personnels. Il insulte? Idem. Il menace? Idem. Etc a l'infini.
Or, si les élèves ont besoin d'écoute, ils n'ont pas besoin de pitié . D'ailleurs ils détestent ça.
Agir de cette façon avec eux c'est finalement les mépriser davantage que les respecter. Vouloir les dédouaner à tout prix ne leur rend pas service.
Mais ça semble être le mot d'ordre pour certains personnels. J'entends souvent des commentaires de la part des CPE de mon lycée, du type "Oui mais il a pleuré dans mon bureau, il est fragile "; "Oui mais il a des problèmes, il est jeune, ça arrive à tout le monde".
L'eleve peut avoir menacé de faire la peau à un prof, c'est pas grave, c'est un ado, il est jeune, il est malheureux blablabla... L'irresponsabilité ca va bien 5 minutes.
Pendant ce temps le prof est censé servir de punching-ball.
(J'ajoute que parmi les élèves cabossés se trouvent aussi des "gentils" qui ne sont pas là pour en découdre et se comportent tout à fait courtoisement, n'en déplaise aux CPE aux théories sociales fumeuses)
Il arrive aussi que l'estampillé "fragile" fasse sa loi dans la classe y compris vis-à-vis du prof et s'amuse bien d'avoir embobiné un adulte complaisant qui l'a reçu individuellement dans son bureau et n'a pas eu l'occasion de le voir œuvrer dans un groupe, ce qui fausse la donne.
Toujours pareil: compréhension oui, foutage de g.eule, non.
- zigmag17Guide spirituel
Mitcindy a écrit:Oui, MARRE du laxisme !
C'est horrible de ne pas être soutenu.
Dans ma classe de lycée pro, il y a 2 élèves insolents et difficiles (l'un est exclu pendant 2 jours en ce moment).
Il y a quand même possibilité d'avoir prise sur eux. Leur parler de manière extrêmement calme, soutenue et froide. Ne pas les toucher mais s'approcher suffisamment près en les regardant droit dans les yeux.
Leur donner une tâche d'abord facile et les féliciter chaudement en cas de réussite (qui a lieu le plus souvent quand on en est au niveau 1), puis monter le niveau progressivement en les prévenant bien que ça va monter et qu'ils peuvent réussir.
Ne RIEN laisser passer, ni ton insolent, ni la moindre impertinence, qu'elle soit verbale ou non verbale.
Un jour, l'un d'eux m'a juste parlé un peu trop fort, je l'ai repris immédiatement.
Leur parler et punir hyper calmement et les prévenir que tous les professeurs seront mis au courant.
Si le CPE ne suit pas, les punir en classe directement.
S'ils ne se conforment pas, les virer de la classe, sans pitié.
Oui.
C'est pour cette raison, entre autres, que je m'efforce au maximum de suivre mes classes sur deux ans ( CAP) pu trois ( Bac pro). Tout ce travail n'est plus à recommencer, sauf exception, quand les "présentations "( souvent dans le sang et les larmes en seconde) ont été faites. La confiance met du temps à être acquise, et les punitions mieux acceptées quand l'élève nous connaît ( je pars du principe que les punitions peuvent encore advenir en terminale, je vis ça encore cette année, mais au moins les impétrants ne contestent plus, ça me repose, parce que les joutes verbales ca use aussi pas mal)
Beaucoup de temps perdu pour ça.
Entre autres, c'est une raison pour laquelle je trouve là une raison d'être lasse de ce métier : devoir toujours trouver un moyen pour prouver que ma place de ce côté du bureau n'est pas usurpée, devoir faire mes preuves face à des gens qui ne veulent pas être là, devoir toujours me faire entendre dans l'échange, le discernement, la patience, la politesse, alors qu'en face ça veut en découdre et ça teste sans cesse les limites.
Si en plus notre parole pour la hiérarchie, les CPE... ne vaut rien, ça peut vite devenir intenable.
- berzekoNiveau 8
zigmag17 a écrit:Berzeko: je crois que le problème n'est pas tant la situation personnelle des CPE ( que je je connais pas), de même que leur connaissance de la misère sociale ( et pour l'une d'entre elles dans mon lycée au contraire j'ai cru comprendre qu'elle l'avait côtoyée de très près), que le mélange des genres : à force de bien -pensance on finit par mal penser.
Nous travaillons avec des ados aux vies très compliquées, pour le coup la misère sociale est prégnante et conduit parfois à des drames.
On dirait que pour les CPE toute difficulté sociale est devenue un alibi pour defendre des comportements intolérables : un élève vole en stage? C'est parce qu'il a des problèmes personnels. Il insulte? Idem. Il menace? Idem. Etc a l'infini.
Or, si les élèves ont besoin d'écoute, ils n'ont pas besoin de pitié . D'ailleurs ils détestent ça.
Agir de cette façon avec eux c'est finalement les mépriser davantage que les respecter. Vouloir les dédouaner à tout prix ne leur rend pas service.
Mais ça semble être le mot d'ordre pour certains personnels. J'entends souvent des commentaires de la part des CPE de mon lycée, du type "Oui mais il a pleuré dans mon bureau, il est fragile "; "Oui mais il a des problèmes, il est jeune, ça arrive à tout le monde".
L'eleve peut avoir menacé de faire la peau à un prof, c'est pas grave, c'est un ado, il est jeune, il est malheureux blablabla... L'irresponsabilité ca va bien 5 minutes.
Pendant ce temps le prof est censé servir de punching-ball.
(J'ajoute que parmi les élèves cabossés se trouvent aussi des "gentils" qui ne sont pas là pour en découdre et se comportent tout à fait courtoisement, n'en déplaise aux CPE aux théories sociales fumeuses)
Il arrive aussi que l'estampillé "fragile" fasse sa loi dans la classe y compris vis-à-vis du prof et s'amuse bien d'avoir embobiné un adulte complaisant qui l'a reçu individuellement dans son bureau et n'a pas eu l'occasion de le voir œuvrer dans un groupe, ce qui fausse la donne.
Toujours pareil: compréhension oui, foutage de g.eule, non.
J'ai dû mal m'exprimer : je pense que la plupart qui s'inscrivent à ce concours de CPE ont vraiment une idéologie qui suivent à la lettre. Ils pensent vraiment que le monde doit tourner en acceptant tout de la part des gamins, car ce n'est jamais leur faute. Un mélange de maternage, de profonde candeur et de bêtise abyssale.
- zigmag17Guide spirituel
C'est ce que je pense aussi! Les CPE que je connais dédouanent systématiquement les élèves de tout.
On a le même avis sur la question je pense.
On a le même avis sur la question je pense.
- jazzNiveau 5
Bonjour, je souscris à tout ce qui est dit dans les derniers messages. Cela fait un petit moment maintenant que j'ai compris que, dans la mesure du possible, mieux vaut se débrouiller seul. Trop souvent, à chaque fois que j'ai contacté au choix CPE, PP, collègues, cela a remis en question au choix mon autorité, ma façon de faire, mon travail. Dont acte, après 26 ans de boutique. Bon courage.
- BaldredSage
berzeko a écrit:
J'ai dû mal m'exprimer : je pense que la plupart qui s'inscrivent à ce concours de CPE ont vraiment une idéologie qui suivent à la lettre. Ils pensent vraiment que le monde doit tourner en acceptant tout de la part des gamins, car ce n'est jamais leur faute. Un mélange de maternage, de profonde candeur et de bêtise abyssale.
Et olé, voici les CPE habillées ( oui -ées car @berzeco a bien précisé plus haut que c'était toutes des femmes) pour l'été à la mode @berzeco ! 🤪
Oui, en effet j'espère que tu t'es mal exprimé.
- piescoModérateur
Merci de bien vouloir cesser les généralisations sur les CPE et revenir au sujet.
- Trams59Niveau 10
Salut,
Je pense que les propos de Phylia sont très justes. Tes difficultés, beaucoup d'entre nous les avons vécues, parfois dans la douleur. Même au bout de 20 ans ou plus, certaines classes sont des loteries et les collègues aguerris se battent et endurent. Simplement, avec le temps, tu apprends à moins être affecté et à réagir en conséquence si la limite de ton confort personnel est franchie. Cela s'acquiert, petit à petit, et si les élèves sentent que tu es droit dans ton organisation, dans ton système de sanction, tes attentes et que leur comportement ne t'atteint pas, cela en découragera beaucoup. A l'usure. Parfois aussi diviser le groupe ( je n'ose dire monter les élèves entre eux) peut aussi fonctionner. Les cadors ont besoin d'un public pour exister. Pas besoin de changer ta personnalité pour ça!
Il n'y a pas de recette magique, de posture magique à adopter. Tu ne dois rien lâcher, sanctionner et rapporter le moindre écart, quitte à passer pour l'empêcheur de tourner en rond. On ne pourra pas te reprocher d'être passif. De plus, dis-toi que CPE comme CDE tournent tous les 3/4 ans et que tu peux rapidement tomber sur des personnes plus empathiques. Il suffit d'une personne qui change, qui soit volontaire et communicante pour faire respirer un établissement.
Enfin, tu verras que la magie peut opérer sans que tu ne comprennes pourquoi: une nouvelle cohorte, un groupe-classe différent et tu auras l'impression d'être le roi du monde. Je l'ai remarqué avec les séquences, les documents abordés. D'une année sur l'autre, les élèves vont trouver cela génial et s'investir un maximum. A l'inverse, d'autres ne réagiront pas et te feront sentir leur ennui profond....
Il faut, même si cela est difficile, prendre le recul nécessaire et ramener cela à ce que c'est: un job avec tout ce que cela peut avoir d'aléatoire!
Courage!
Je pense que les propos de Phylia sont très justes. Tes difficultés, beaucoup d'entre nous les avons vécues, parfois dans la douleur. Même au bout de 20 ans ou plus, certaines classes sont des loteries et les collègues aguerris se battent et endurent. Simplement, avec le temps, tu apprends à moins être affecté et à réagir en conséquence si la limite de ton confort personnel est franchie. Cela s'acquiert, petit à petit, et si les élèves sentent que tu es droit dans ton organisation, dans ton système de sanction, tes attentes et que leur comportement ne t'atteint pas, cela en découragera beaucoup. A l'usure. Parfois aussi diviser le groupe ( je n'ose dire monter les élèves entre eux) peut aussi fonctionner. Les cadors ont besoin d'un public pour exister. Pas besoin de changer ta personnalité pour ça!
Il n'y a pas de recette magique, de posture magique à adopter. Tu ne dois rien lâcher, sanctionner et rapporter le moindre écart, quitte à passer pour l'empêcheur de tourner en rond. On ne pourra pas te reprocher d'être passif. De plus, dis-toi que CPE comme CDE tournent tous les 3/4 ans et que tu peux rapidement tomber sur des personnes plus empathiques. Il suffit d'une personne qui change, qui soit volontaire et communicante pour faire respirer un établissement.
Enfin, tu verras que la magie peut opérer sans que tu ne comprennes pourquoi: une nouvelle cohorte, un groupe-classe différent et tu auras l'impression d'être le roi du monde. Je l'ai remarqué avec les séquences, les documents abordés. D'une année sur l'autre, les élèves vont trouver cela génial et s'investir un maximum. A l'inverse, d'autres ne réagiront pas et te feront sentir leur ennui profond....
Il faut, même si cela est difficile, prendre le recul nécessaire et ramener cela à ce que c'est: un job avec tout ce que cela peut avoir d'aléatoire!
Courage!
- berzekoNiveau 8
Baldred a écrit:berzeko a écrit:
J'ai dû mal m'exprimer : je pense que la plupart qui s'inscrivent à ce concours de CPE ont vraiment une idéologie qui suivent à la lettre. Ils pensent vraiment que le monde doit tourner en acceptant tout de la part des gamins, car ce n'est jamais leur faute. Un mélange de maternage, de profonde candeur et de bêtise abyssale.
Et olé, voici les CPE habillées ( oui -ées car @berzeco a bien précisé plus haut que c'était toutes des femmes) pour l'été à la mode @berzeco ! 🤪
Oui, en effet j'espère que tu t'es mal exprimé.
Attention je parlais de ce que je vois en stage, pas en général c'est pour ça que je n'ai pas mis "ée" !
Et Berzeko avec un K sinon j'écris balpred, nah
- Lisak40Expert spécialisé
+1000zigmag17 a écrit:Berzeko: je crois que le problème n'est pas tant la situation personnelle des CPE ( que je je connais pas), de même que leur connaissance de la misère sociale ( et pour l'une d'entre elles dans mon lycée au contraire j'ai cru comprendre qu'elle l'avait côtoyée de très près), que le mélange des genres : à force de bien -pensance on finit par mal penser.
Nous travaillons avec des ados aux vies très compliquées, pour le coup la misère sociale est prégnante et conduit parfois à des drames.
On dirait que pour les CPE toute difficulté sociale est devenue un alibi pour defendre des comportements intolérables : un élève vole en stage? C'est parce qu'il a des problèmes personnels. Il insulte? Idem. Il menace? Idem. Etc a l'infini.
Or, si les élèves ont besoin d'écoute, ils n'ont pas besoin de pitié . D'ailleurs ils détestent ça.
Agir de cette façon avec eux c'est finalement les mépriser davantage que les respecter. Vouloir les dédouaner à tout prix ne leur rend pas service.
Mais ça semble être le mot d'ordre pour certains personnels. J'entends souvent des commentaires de la part des CPE de mon lycée, du type "Oui mais il a pleuré dans mon bureau, il est fragile "; "Oui mais il a des problèmes, il est jeune, ça arrive à tout le monde".
L'eleve peut avoir menacé de faire la peau à un prof, c'est pas grave, c'est un ado, il est jeune, il est malheureux blablabla... L'irresponsabilité ca va bien 5 minutes.
Pendant ce temps le prof est censé servir de punching-ball.
(J'ajoute que parmi les élèves cabossés se trouvent aussi des "gentils" qui ne sont pas là pour en découdre et se comportent tout à fait courtoisement, n'en déplaise aux CPE aux théories sociales fumeuses)
Il arrive aussi que l'estampillé "fragile" fasse sa loi dans la classe y compris vis-à-vis du prof et s'amuse bien d'avoir embobiné un adulte complaisant qui l'a reçu individuellement dans son bureau et n'a pas eu l'occasion de le voir œuvrer dans un groupe, ce qui fausse la donne.
Toujours pareil: compréhension oui, foutage de g.eule, non.
- ReyzundNiveau 6
Je confirme y a pas de recette magique. D'ailleurs ça marche a peu près bien avec deux classes de 3e dans mon établissement principal alors que je n'ai pas été sévère dès le début. Comme quoi.Trams59 a écrit:Salut,
Je pense que les propos de Phylia sont très justes. Tes difficultés, beaucoup d'entre nous les avons vécues, parfois dans la douleur. Même au bout de 20 ans ou plus, certaines classes sont des loteries et les collègues aguerris se battent et endurent. Simplement, avec le temps, tu apprends à moins être affecté et à réagir en conséquence si la limite de ton confort personnel est franchie. Cela s'acquiert, petit à petit, et si les élèves sentent que tu es droit dans ton organisation, dans ton système de sanction, tes attentes et que leur comportement ne t'atteint pas, cela en découragera beaucoup. A l'usure. Parfois aussi diviser le groupe ( je n'ose dire monter les élèves entre eux) peut aussi fonctionner. Les cadors ont besoin d'un public pour exister. Pas besoin de changer ta personnalité pour ça!
Il n'y a pas de recette magique, de posture magique à adopter. Tu ne dois rien lâcher, sanctionner et rapporter le moindre écart, quitte à passer pour l'empêcheur de tourner en rond. On ne pourra pas te reprocher d'être passif. De plus, dis-toi que CPE comme CDE tournent tous les 3/4 ans et que tu peux rapidement tomber sur des personnes plus empathiques. Il suffit d'une personne qui change, qui soit volontaire et communicante pour faire respirer un établissement.
Enfin, tu verras que la magie peut opérer sans que tu ne comprennes pourquoi: une nouvelle cohorte, un groupe-classe différent et tu auras l'impression d'être le roi du monde. Je l'ai remarqué avec les séquences, les documents abordés. D'une année sur l'autre, les élèves vont trouver cela génial et s'investir un maximum. A l'inverse, d'autres ne réagiront pas et te feront sentir leur ennui profond....
Il faut, même si cela est difficile, prendre le recul nécessaire et ramener cela à ce que c'est: un job avec tout ce que cela peut avoir d'aléatoire!
Courage!
Ce qui m'embête un peu c'est les élèves de la 3e horrible me disant " ah oui mais notre prof principale elle en a marre d'entendre qu'il y a du bordel en anglais " " elle en a marre de vous".
En général je fonctionne sur le principe de " la vérité sort de la bouche des enfants" or ce sont des ados mais qui croire ? J'en avais déjà fait part à la pp qui a détourné le message en disant qu'elle en avait marre qu'ils fassent des conneries pas tant que ce soit le prof en question.
- JennyMédiateur
On en remet donc une couche.
piesco a écrit:Merci de bien vouloir cesser les généralisations sur les CPE et revenir au sujet.
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