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- Nemaki123Niveau 4
Bonjour,
En ce moment je ne suis plus assez forte mentalement pour arriver à faire cours devant une classe d'ados pas forcément très bienveillants.
J'ai des pensée suicidaires, je fais des insomnies, ma balance fait le yoyo... Bref je suis tombée en dépression à cause du boulot.
Je suis pour l'instant en arrêt maladie pour un mois... Mais après?
Ma dépression a été favorisée par le fait que j'ai essentiellement des 3e cette année (6 classes)... Un niveau avec lequel je n'arrive pas. Il est différent des autres niveaux, j'ai l'impression qu'ils sont dans un autre monde que le mien. Je n'arrive pas à bien travailler avec eux.
Y a t'il des personnes qui sont dans le même cas que le mien? Comment vous en êtes-vous sortie? Etes-vous arrivé à revenir faire cours devant les élèves?
J'ai peur aussi pour mon salaire si je suis en congé longue maladie...
En ce moment je ne suis plus assez forte mentalement pour arriver à faire cours devant une classe d'ados pas forcément très bienveillants.
J'ai des pensée suicidaires, je fais des insomnies, ma balance fait le yoyo... Bref je suis tombée en dépression à cause du boulot.
Je suis pour l'instant en arrêt maladie pour un mois... Mais après?
Ma dépression a été favorisée par le fait que j'ai essentiellement des 3e cette année (6 classes)... Un niveau avec lequel je n'arrive pas. Il est différent des autres niveaux, j'ai l'impression qu'ils sont dans un autre monde que le mien. Je n'arrive pas à bien travailler avec eux.
Y a t'il des personnes qui sont dans le même cas que le mien? Comment vous en êtes-vous sortie? Etes-vous arrivé à revenir faire cours devant les élèves?
J'ai peur aussi pour mon salaire si je suis en congé longue maladie...
- Cracotte19Niveau 6
Juste un petit message d'encouragement. Le métier est de plus en plus difficile, je réfléchis actuellement à une possible reconversion, ou plutôt à un projet qui me permettrait de réduire mon temps au collège.
L'an prochain, insiste pour ne plus avoir autant de 3emes.
Le plus important pour toi est de te détendre et de reprendre des forces. Un mois de repos alors que tu sembles en réelle souffrance semble bien peu. J'espère que tu es très entourée. Essaie les médecines douces en parallèle de ton traitement.
Prends soin de toi.
L'an prochain, insiste pour ne plus avoir autant de 3emes.
Le plus important pour toi est de te détendre et de reprendre des forces. Un mois de repos alors que tu sembles en réelle souffrance semble bien peu. J'espère que tu es très entourée. Essaie les médecines douces en parallèle de ton traitement.
Prends soin de toi.
- cannelle21Grand Maître
Tout d'abord je te souhaite plein de courage.
Peut-être peux-tu poster dans le fil consacré à la dépression. Tu y trouveras des membres pour échanger, du soutien.
Peut-être peux-tu poster dans le fil consacré à la dépression. Tu y trouveras des membres pour échanger, du soutien.
_________________
Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- xsargouNiveau 3
J'ai été dans cette situation, et ce qui m'avait aidé est de "déconnecter" du lycée, en faisant des activités à côté: lecture, sport, cinéma, soirées avec des amis, apprendre à coder... Bref ça aide à relativiser et à se rendre compte que même si on a des problèmes dans au travail, ce n'est pas "si grave".
Il ne faut surtout pas laisser ce métier (ou un autre) manger tout notre quotidien, parce qu'alors quand les choses ne vont pas bien au travail ça nous pourrit complètement la vie. Et une fois que tu aura pris plus de recul, tu pourras très probablement trouver des solutions plus efficaces: on tombe parfois dans un cercle vicieux où plus on stresse et se creuse la tête, et plus les choses vont mal.
Il ne faut surtout pas laisser ce métier (ou un autre) manger tout notre quotidien, parce qu'alors quand les choses ne vont pas bien au travail ça nous pourrit complètement la vie. Et une fois que tu aura pris plus de recul, tu pourras très probablement trouver des solutions plus efficaces: on tombe parfois dans un cercle vicieux où plus on stresse et se creuse la tête, et plus les choses vont mal.
- User3296Niveau 7
Bon courage, avant tout. Le fait de n'avoir que des 3èmes cette année -donc des classes à examens- ne t'aide pas non plus, je suppose que tu dois culpabiliser de "laisser" tes classes pendant ton congé. Effectivement, comme le disent les autres membres, pense à toi d'abord.
- Fesseur ProGuide spirituel
"Classes à examen" en Education musicale ça devrait aller.
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Pourvu que ça dure...
- User3296Niveau 7
Fesseur Pro a écrit:"Classes à examen" en Education musicale ça devrait aller.
En effet, j'ai associé trop rapidement ce message aux Lettres directement, confondant la récente lecture du fil "Des professeurs de français entre colère et désespoir"
Je m'abstiens de poursuivre, on voit que je suis moi-même fatiguée et peu douée pour donner mon avis ...
Bon courage à l'auteur du fil
- A TuinVénérable
Mais pourquoi as-tu autant de classes de 3e ? Que font les collègues, ils se tournent les pouces ? Demande que ce soit équilibré l'année prochain, ce n'est pas normal que tu en aies autant... Bon courage et repose-toi en faisant des choses intéressantes chez toi, cela fera du bien de te poser un peu si tu as besoin.
- HélipsProphète
Nemaki123 est en éducation musicale, si le raisonnement a été "on limite le nombre de niveaux pour chacun plutôt que de faire tous les deux les 4 niveaux", ça donne vite beaucoup de classes d'une seule sorte.A Tuin a écrit:Mais pourquoi as-tu autant de classes de 3e ? Que font les collègues, ils se tournent les pouces ? Demande que ce soit équilibré l'année prochain, ce n'est pas normal que tu en aies autant... Bon courage et repose-toi en faisant des choses intéressantes chez toi, cela fera du bien de te poser un peu si tu as besoin.
Nemaki123 tu as beaucoup d'heures en tout ? Parce que ça n'aide pas si on a un temps sur-complet quand on commence à fatiguer.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- PhyliaNiveau 9
Nemaki123 a écrit:Bonjour,
Ma dépression a été favorisée par le fait que j'ai essentiellement des 3e cette année (6 classes)... Un niveau avec lequel je n'arrive pas. Il est différent des autres niveaux, j'ai l'impression qu'ils sont dans un autre monde que le mien. Je n'arrive pas à bien travailler avec eux.
Tout d'abord, je t'envoie tout plein de pensées positives @Nemaki : les intempéries, le manque de lumière et le contexte sanitaire n'aident pas à déborder d'énergie ! Pour ma part, quand je me sens démotivée, j'essaie de me remotiver en créant des sujets sympas et intéressants pour mes classes. Mais bon, c'est peut-être pas un conseil qui convient à tout le monde, ni pour une situation de dépression... Sinon, je voulais réagir sur ce que j'ai graissé : c'est un fait, ils sont VRAIMENT dans un autre monde que le nôtre. En prendre conscience, puis l'accepter m'a aidée à arrêter de me crisper : ils ont d'autres préoccupations, d'autres stratégies de travail (souvent, au plus rapide et au plus facile), d'autres centres d'intérêts et priorités que l'école. D'une certaine manière, je me dis qu'ils font ce qu'ils peuvent avec ce qu'on leur a inculqué et toutes les tentations de divertissements que leur offre notre société. Donc, j'essaie de rester ZEN et je ne cherche plus à comprendre pourquoi :
- en 5ème ils prennent encore leur copie double à l'envers ;
- parfois ils lèvent la main et ne se rappellent pas de leur question ;
- quand ils s'en souviennent, c'est ce qu'on a dit juste avant qu'ils ne lèvent la main ;
- ils nous racontent le dernier épisode de Naruto et consorts dans leur rédaction de récit mythologique ;
- quand on demande comment le héros s'en est sorti (détaillez), ils répondent "Bien" ;
- ils vous disent "Je n'ai pas eu le temps" de faire de petit exercice donné le vendredi pour le lundi ;
- jeter un papier inoffensif leur paraît plus urgent que d'essayer de comprendre le cours ;
et je pourrais continuer ainsi jusqu'à ma (lointaine) retraite...
Donc, courage ! Comme l'ont dit les collègues, prenez soin de vous, de vos proches, faites-vous plaisir en faisant des choses que vous aimez !
- MajuFidèle du forum
Pense d'abord à toi, si tu es en arrêt, ce n'est pas pour rien, c'est que tu n'es pour l'instant pas en état d'être en classe , et peut être même pas en état d'envisager la manière d'être de nouveau au travail. Alors déconnecte, prends soin de toi, loin du travail, reprends ton souffle en faisant des choses qui te font du bien. Et lorsque tu iras mieux, lorsque tu auras repris des forces, tu trouveras peut être plus facilement des pistes pour vivre le mieux possible ta reprise.
Bon courage à toi.
Bon courage à toi.
- TivinouDoyen
Prends bien soin de toi. Repose-toi, fais de petites choses qui te font plaisir chez toi, pour toi... Essaie de ne pas ressasser.
- Mélusine2Niveau 10
Si tu dois avoir besoin d'un congé longue maladie, ne t'inquiète pas, la MGEN compense la baisse de salaire (les autres mutuelles aussi, j'imagine).
Pour l'instant, ce n'est vraiment pas le souci : prends soin de toi, soigne-toi. Essaie de "décrocher" du collège, de faire appel à des proches s'il t'est difficile de retrouver l'envie de sorties, d'activités.
Occupe-toi vraiment de toi.
Pour l'instant, ce n'est vraiment pas le souci : prends soin de toi, soigne-toi. Essaie de "décrocher" du collège, de faire appel à des proches s'il t'est difficile de retrouver l'envie de sorties, d'activités.
Occupe-toi vraiment de toi.
- Nemaki123Niveau 4
Merci à tous pour vos réponses.
Je suis pour l'instant arrêtée un mois car mon médecin m'a dit que comme c'est la 1ere fois, qu'elle me met 1 mois d'arret pour l'instant et qu'on refera le point début janvier...
Je ne suis même pas à temps plein, je suis a temps partiel car je voulais passer l'agrégation cette année. Mais quand j'ai vu a la rentrée que j'avais toutes les 3e, j'ai été très dépitée... Et ca n'a pas loupé.
Ce n'est pas la faute de ma collègue qui est arrivée en même temps que moi (toutes les 2 tzr), ils nous ont donné les emplois du temps des anciens profs apparemment, je n'ai pas très bien compris.
Oui je suis prof d'éducation musicale. Je n'ai pas les inconvénients des examens, mais c'est peut etre ça aussi qui fait que les élèves se permettent des comportements pénibles voire déplacés à répétition dans mes cours... Le masque me gène horriblement que ce soit pour moi meme mais surtout pour les élèves. Le niveau de chant a baissé ces dernieres années, et le masque empire les choses. A cause des regles sanitaires, la pratique instrumentale est assez limitée, donc ca me freine dans des activités que je considère intéressantes. J'ai l'impression que mes cours ne sont jamais assez bien pour les élèves... Ca me frustre beaucoup.
Je ne suis pas vraiment bien entourée parce que ma famille et mes amis sont a 500km (vive les mutations sans point). J'y étais préparée bien sur, mais je n'étais pas en dépression à l'époque... Et c'est autre chose de le vivre.
Heureusement j'ai mon chien qui m’empêche de trop sombrer et me force à sortir... Même si je n'en ai pas du tout envie.
Merci pour votre soutien. Je ne vois que du noir en ce moment, j'ai envie de tout arrêter car a quoi bon puisque rien ne va. Mais en même temps je me dis que c'est bête juste parce que je n'ai pas eu de chance de tomber sur le niveau que je maitrisais le moins cette année. Les 6e et 5e me manquent... Et je respire un peu avec les quelques 4e que j'ai. Mais les 3e me font vraiment sombrer tellement certains sont malveillants, autant envers moi qu'entre eux. Dans quasiment chaque classe il y a toujours de la malveillance à un moment, mais j'ai toujours trouvé qu'elle était particulièrement présente chez les 3e. Ca m'a toujours déstabilisée chez eux.
Je suis pour l'instant arrêtée un mois car mon médecin m'a dit que comme c'est la 1ere fois, qu'elle me met 1 mois d'arret pour l'instant et qu'on refera le point début janvier...
Je ne suis même pas à temps plein, je suis a temps partiel car je voulais passer l'agrégation cette année. Mais quand j'ai vu a la rentrée que j'avais toutes les 3e, j'ai été très dépitée... Et ca n'a pas loupé.
Ce n'est pas la faute de ma collègue qui est arrivée en même temps que moi (toutes les 2 tzr), ils nous ont donné les emplois du temps des anciens profs apparemment, je n'ai pas très bien compris.
Oui je suis prof d'éducation musicale. Je n'ai pas les inconvénients des examens, mais c'est peut etre ça aussi qui fait que les élèves se permettent des comportements pénibles voire déplacés à répétition dans mes cours... Le masque me gène horriblement que ce soit pour moi meme mais surtout pour les élèves. Le niveau de chant a baissé ces dernieres années, et le masque empire les choses. A cause des regles sanitaires, la pratique instrumentale est assez limitée, donc ca me freine dans des activités que je considère intéressantes. J'ai l'impression que mes cours ne sont jamais assez bien pour les élèves... Ca me frustre beaucoup.
Je ne suis pas vraiment bien entourée parce que ma famille et mes amis sont a 500km (vive les mutations sans point). J'y étais préparée bien sur, mais je n'étais pas en dépression à l'époque... Et c'est autre chose de le vivre.
Heureusement j'ai mon chien qui m’empêche de trop sombrer et me force à sortir... Même si je n'en ai pas du tout envie.
Merci pour votre soutien. Je ne vois que du noir en ce moment, j'ai envie de tout arrêter car a quoi bon puisque rien ne va. Mais en même temps je me dis que c'est bête juste parce que je n'ai pas eu de chance de tomber sur le niveau que je maitrisais le moins cette année. Les 6e et 5e me manquent... Et je respire un peu avec les quelques 4e que j'ai. Mais les 3e me font vraiment sombrer tellement certains sont malveillants, autant envers moi qu'entre eux. Dans quasiment chaque classe il y a toujours de la malveillance à un moment, mais j'ai toujours trouvé qu'elle était particulièrement présente chez les 3e. Ca m'a toujours déstabilisée chez eux.
- uneodysséeNeoprof expérimenté
D'abord, comme le disent les collègues, repose-toi. Prends soin de toi. Je suis passée par là aussi, et on en sort.
Pour les élèves, dis-toi bien qu'en effet ils sont dans leur monde… et ne cherche pas l'impossible ! Peut-être en effet que tu pourras demander à ne plus avoir ce niveau-là, ou moins de classes, au moins le temps de te requinquer !
Mais pour l'instant essaie d'arrêter d'y penser. Tu es en arrêt, c'est pour lâcher – cela peut prendre un peu de temps car c'est d'autant plus difficile que l'on est consciencieuse et investie. Lâcher, penser à toi, à ta santé, aux petites choses que tu peux faire pour aller progressivement de mieux en mieux, en étant patiente et indulgente envers toi-même. Une dépression demande de se retrouver, et cela nécessite du temps, du repos, un cheminement…
Ensuite, pour se faire moins ronger par le boulot, il est primordial de te trouver d'autres sources de satisfaction, en dehors : activités sportives ou autre, pratiques artistiques, etc. Que le collège ne soit pas le centre de ton existence ! Cela te permettra de relativiser, de mieux couper, et de te préserver. Et moins en attendre permet souvent, paradoxalement, que cela se passe mieux.
Je te souhaite beaucoup de courage, et surtout, de douceur envers toi-même.
Pour les élèves, dis-toi bien qu'en effet ils sont dans leur monde… et ne cherche pas l'impossible ! Peut-être en effet que tu pourras demander à ne plus avoir ce niveau-là, ou moins de classes, au moins le temps de te requinquer !
Mais pour l'instant essaie d'arrêter d'y penser. Tu es en arrêt, c'est pour lâcher – cela peut prendre un peu de temps car c'est d'autant plus difficile que l'on est consciencieuse et investie. Lâcher, penser à toi, à ta santé, aux petites choses que tu peux faire pour aller progressivement de mieux en mieux, en étant patiente et indulgente envers toi-même. Une dépression demande de se retrouver, et cela nécessite du temps, du repos, un cheminement…
Ensuite, pour se faire moins ronger par le boulot, il est primordial de te trouver d'autres sources de satisfaction, en dehors : activités sportives ou autre, pratiques artistiques, etc. Que le collège ne soit pas le centre de ton existence ! Cela te permettra de relativiser, de mieux couper, et de te préserver. Et moins en attendre permet souvent, paradoxalement, que cela se passe mieux.
Je te souhaite beaucoup de courage, et surtout, de douceur envers toi-même.
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Nos messages se sont croisés.
J'ajoute : la malveillance que tu supposes à tes élèves ne t'est pas destinée, à toi en tant que personne. En tant que prof, on représente beaucoup plus que soi-même, une fonction, une autorité, bêtement un adulte, une heure mal placée qui empêche de sortir ou de déjeuner avec les copains d'une autre classe, que sais-je ? (et je crois que chaque matière peut en être victime à sa manière).
S'en détacher est salutaire. Se souvenir, lorsque l'on se sent attaquée, que cela ne nous appartient pas. Si l'autre attaque, c'est le signe que c'est lui qui a un problème, pas toi. Tu n'es pas concernée par cela. Seulement par les actes, que tu n'interprètes pas : tu te contentes de signaler qu'ils sont inappropriés et de réagir en conséquence, en tant que professionnelle et responsable du climat de la classe. Mais toi, tu es au-dessus de tout cela. Tu vaux bien mieux !
D'autre part c'est vrai que les conditions sont particulièrement difficiles pour votre matière. Ce sont les circonstances. Cela passera. Tu n'es pas responsable de cela. Tu fais ce que tu peux dans un contexte dégradé… qui pourrait t'en vouloir, à part ta juge la plus sévère, toi-même ?
D'abord repose-toi ; ensuite restaure-toi, répare-toi, va retrouver ce qui te fait entière, forte, joyeuse.
Si tu le peux, va te promener dans un endroit boisé, où tu peux respirer, et concentre-toi sur tes sensations. Que les idées, les pensées, le ressassement se poussent un peu, voire se taisent l'espace de quelques instants, pour leur faire de la place. Rien que pour le repos que cela procure, un peu de silence à l'écoute de tes sens.
Tes proches loin, appelle-les, souvent, ou écris-leur (de vraies lettres en papier avec des petites choses dedans, par exemple, que tu prends soin de confectionner, comme ça tu en seras fière…), ou du moins demande-leur ce contact régulier. Lorsque j'étais mal au point de ne plus manger, mon entourage avait fait un tour de rôle pour prendre soin de moi : j'étais le lundi soir avec untel, le mardi soir avec unetelle, ainsi de suite.
Plein de pensées.
J'ajoute : la malveillance que tu supposes à tes élèves ne t'est pas destinée, à toi en tant que personne. En tant que prof, on représente beaucoup plus que soi-même, une fonction, une autorité, bêtement un adulte, une heure mal placée qui empêche de sortir ou de déjeuner avec les copains d'une autre classe, que sais-je ? (et je crois que chaque matière peut en être victime à sa manière).
S'en détacher est salutaire. Se souvenir, lorsque l'on se sent attaquée, que cela ne nous appartient pas. Si l'autre attaque, c'est le signe que c'est lui qui a un problème, pas toi. Tu n'es pas concernée par cela. Seulement par les actes, que tu n'interprètes pas : tu te contentes de signaler qu'ils sont inappropriés et de réagir en conséquence, en tant que professionnelle et responsable du climat de la classe. Mais toi, tu es au-dessus de tout cela. Tu vaux bien mieux !
D'autre part c'est vrai que les conditions sont particulièrement difficiles pour votre matière. Ce sont les circonstances. Cela passera. Tu n'es pas responsable de cela. Tu fais ce que tu peux dans un contexte dégradé… qui pourrait t'en vouloir, à part ta juge la plus sévère, toi-même ?
D'abord repose-toi ; ensuite restaure-toi, répare-toi, va retrouver ce qui te fait entière, forte, joyeuse.
Si tu le peux, va te promener dans un endroit boisé, où tu peux respirer, et concentre-toi sur tes sensations. Que les idées, les pensées, le ressassement se poussent un peu, voire se taisent l'espace de quelques instants, pour leur faire de la place. Rien que pour le repos que cela procure, un peu de silence à l'écoute de tes sens.
Tes proches loin, appelle-les, souvent, ou écris-leur (de vraies lettres en papier avec des petites choses dedans, par exemple, que tu prends soin de confectionner, comme ça tu en seras fière…), ou du moins demande-leur ce contact régulier. Lorsque j'étais mal au point de ne plus manger, mon entourage avait fait un tour de rôle pour prendre soin de moi : j'étais le lundi soir avec untel, le mardi soir avec unetelle, ainsi de suite.
Plein de pensées.
- HélipsProphète
Attention, je n'ai pas posé la question en sous-entendant que bon, franchement, avec un temps partiel, trop facile. Non, ce n'est pas de la faiblesse, ce n'est pas ta faute. La seule chose qui relève de ta responsabilité, c'est d'accepter que tu as besoin de cet arrêt.Nemaki123 a écrit:Merci à tous pour vos réponses.
Je suis pour l'instant arrêtée un mois car mon médecin m'a dit que comme c'est la 1ere fois, qu'elle me met 1 mois d'arret pour l'instant et qu'on refera le point début janvier...
Je ne suis même pas à temps plein, je suis a temps partiel car je voulais passer l'agrégation cette année. Mais quand j'ai vu a la rentrée que j'avais toutes les 3e, j'ai été très dépitée... Et ca n'a pas loupé.
Ce qui multiplie le nombre de classes, donc qui augmenter l'énergie nécessaire à tenir tout ce petit monde. Donc encore une fois, pas de ta faute.Nemaki123 a écrit:
Oui je suis prof d'éducation musicale.
Mais vraiment, comme d'autres l'ont dit : déconnecte. Interdiction absolue de "profiter" de cet arrêt pour préparer des cours. Plein de courage ![/quote]
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- albertine123Niveau 6
@Nemaki Tant de classes à gérer et tant d'occasions de se retrouver face à de mauvais drôles
Essaie de te changer au maximum les idées pour ne pas ressasser. Un gros roman, un long film, une série (tu trouveras plein d'idées dans le fil Conseillez moi une série).
Je t'envoie plein de bonnes pensées.
Essaie de te changer au maximum les idées pour ne pas ressasser. Un gros roman, un long film, une série (tu trouveras plein d'idées dans le fil Conseillez moi une série).
Je t'envoie plein de bonnes pensées.
- Ajonc35Sage
Facile à dire et même à se dire. Ce métier est vorace et j'en voyais ceux qui savaient le faire avec détachement. Il est bien plus vorace aujourd'hui que lorsque j'ai débuté car il y a longtemps on nous demandait surtout d'enseigner à côté d'une direction qui marquait sa présence à vos côtés, des familles qui ne discutaient pas vos punitions ( pour bien moins qu'aujourd'hui), ne remettaient pas en cause vos cours, vos notes. Et je ne parle pas de tous les à- côté qui se sont greffé. Sans compter le manque de sens de certaines actions au sein des etbts, les injonctions d'une direction ou du ministère, chacun a des raisons de perdre pied à un moment ou un autre.xsargou a écrit:
Il ne faut surtout pas laisser ce métier (ou un autre) manger tout notre quotidien, parce qu'alors quand les choses ne vont pas bien au travail ça nous pourrit complètement la vie. Et une fois que tu aura pris plus de recul, tu pourras très probablement trouver des solutions plus efficaces: on tombe parfois dans un cercle vicieux où plus on stresse et se creuse la tête, et plus les choses vont mal.
De plus, avoir beaucoup de classes est fatigant et même les collègues qui le savent, et qui ont un volume plus confortable, marquent votre manque d'investissement dans leur filière ( en lep on fonctionne plus par filière) alors que par ailleurs, vous êtes très investie (pas toujours très, mais investie quand même) dans l'une ( perso, j'avais choisi car j'y avais plus d'heures, d'être en collège. Mais les heures ont diminue là aussi à la faveur des Epi). Donc on est toujours entre le marteau et l'enclume.
On ne règle pas les problèmes de la même manière quand on a une heure ou 3. Les élèves nous connaissent moins, la discipline est moins crédible.
Donc du repos, du repos et du repos., comme dit précédemment. Si tu peux te faire aider par des sophrologues, psycholoques et autres, c'est du plus long terme.
- menerveOracle
C'est dur en ce moment... Je commence à saturer du comportement des élèves, de la mauvaise ambiance entre collègues...
- MC311Niveau 10
Nemaki123 a écrit:Bonjour,
En ce moment je ne suis plus assez forte mentalement pour arriver à faire cours devant une classe d'ados pas forcément très bienveillants.
J'ai des pensée suicidaires, je fais des insomnies, ma balance fait le yoyo... Bref je suis tombée en dépression à cause du boulot.
Je suis pour l'instant en arrêt maladie pour un mois... Mais après?
Ma dépression a été favorisée par le fait que j'ai essentiellement des 3e cette année (6 classes)... Un niveau avec lequel je n'arrive pas. Il est différent des autres niveaux, j'ai l'impression qu'ils sont dans un autre monde que le mien. Je n'arrive pas à bien travailler avec eux.
Y a t'il des personnes qui sont dans le même cas que le mien? Comment vous en êtes-vous sortie? Etes-vous arrivé à revenir faire cours devant les élèves?
J'ai peur aussi pour mon salaire si je suis en congé longue maladie...
Ton arrêt étant lié aux conditions de travail, tu peux prendre un CITIS (lien d'info sur le CITIS : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F33252#:~:text=Le%20fonctionnaire%20en%20incapacit%C3%A9%20temporaire,accord%C3%A9%20sur%20demande%20du%20fonctionnaire). C'est un arrêt maladie mais comme il est imputable au service le décompte des jours "maladie" n'est pas le même (pas de 1/2 traitement après 3 mois). La difficulté est que certains médecins sont réticents à le fournir. Ils jugent que, par exemple, une dépression n'est pas uniquement due au travail. C'est au patient de réclamer le CITIS au médecin. C'est à notre administration de prouver que l'arrêt n'est pas imputable au service.
Bon courage.
- exvivoNiveau 8
A la lecture des éléments qu'il y a derrière le lien que tu as envoyé, cela est accordé suite à une déclaration d'accident du travail ou de trajet, ce qui ne semble pas correspondre à la situation de notre collègue. C'est un dispositif à connaître quoiqu'il en soit, merci.
- MC311Niveau 10
Il est précisé "Le fonctionnaire en incapacité temporaire de travail à cause d'un accident de travail ou de trajet ou d'une maladie professionnelle a droit à un congé pour invalidité temporaire imputable au service (Citis)." La maladie professionnelle peut être une dépression.exvivo a écrit:A la lecture des éléments qu'il y a derrière le lien que tu as envoyé, cela est accordé suite à une déclaration d'accident du travail ou de trajet, ce qui ne semble pas correspondre à la situation de notre collègue. C'est un dispositif à connaître quoiqu'il en soit, merci.
Le CITIS est conseillé par les membres des CHSCTD et CHSCTA de mon académie, notamment dans le cas d'un arrêt long suite à une dépression liée aux conditions de travail. En effet, les personnels, qui sont dans ce cas, se "forcent" parfois à retourner au travail après 3 mois d'arrêt.
- exvivoNiveau 8
Pour cela il faut que la maladie soit contractée durant le service. Dans le cas d'une dépression, ça me paraît très compliqué à démontrer, mais je ne suis pas un spécialiste, d'autres pourront réfuter cela.
Cela dépend sans doute des situations, mais il me semble que le CLM et le CLD sont les congés les plus communément utilisés dans le cas d'une dépression.
Cela dépend sans doute des situations, mais il me semble que le CLM et le CLD sont les congés les plus communément utilisés dans le cas d'une dépression.
- Reine MargotDemi-dieu
MC311 a écrit:Nemaki123 a écrit:Bonjour,
En ce moment je ne suis plus assez forte mentalement pour arriver à faire cours devant une classe d'ados pas forcément très bienveillants.
J'ai des pensée suicidaires, je fais des insomnies, ma balance fait le yoyo... Bref je suis tombée en dépression à cause du boulot.
Je suis pour l'instant en arrêt maladie pour un mois... Mais après?
Ma dépression a été favorisée par le fait que j'ai essentiellement des 3e cette année (6 classes)... Un niveau avec lequel je n'arrive pas. Il est différent des autres niveaux, j'ai l'impression qu'ils sont dans un autre monde que le mien. Je n'arrive pas à bien travailler avec eux.
Y a t'il des personnes qui sont dans le même cas que le mien? Comment vous en êtes-vous sortie? Etes-vous arrivé à revenir faire cours devant les élèves?
J'ai peur aussi pour mon salaire si je suis en congé longue maladie...
Ton arrêt étant lié aux conditions de travail, tu peux prendre un CITIS (lien d'info sur le CITIS : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F33252#:~:text=Le%20fonctionnaire%20en%20incapacit%C3%A9%20temporaire,accord%C3%A9%20sur%20demande%20du%20fonctionnaire). C'est un arrêt maladie mais comme il est imputable au service le décompte des jours "maladie" n'est pas le même (pas de 1/2 traitement après 3 mois). La difficulté est que certains médecins sont réticents à le fournir. Ils jugent que, par exemple, une dépression n'est pas uniquement due au travail. C'est au patient de réclamer le CITIS au médecin. C'est à notre administration de prouver que l'arrêt n'est pas imputable au service.
Bon courage.
Le CITIS est soumis à l'évaluation d'un expert médical. Autant dire que si cela vient des conditions structurelles d'exercice, aucune chance que cela soit reconnu.
- Spoiler:
- Un prof l'a demandé car en arrêt maladie depuis septembre en raison de l'éloignement de son poste obtenu à la rentrée, et il ne l'aura jamais.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
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