Faut-il en finir avec le terme «différenciation» ?

Bonne question de Greg ashman:

I suspect I would struggle to find a teacher who has never heard of ‘differentiation’. Exhortations to differentiate are ubiquitous in schools and from school leaders.

But what do we mean when we use this term, what does the evidence say about it and just why has it taken on such totemic importance?

Is ‘differentiation’ even a helpful term to use?

Lire la suite :  http://www.cem.org/blog/is-it-time-to-ditch-differentiation/

Sa conclusion:

Différenciation non non !
Différentiation oui oui !

(Blague de matheux)

William Foster a écrit:Différenciation non non !
Différentiation oui oui !

(Blague de matheux)

Tout à fait d'accord.

ET d'abord, le mot anglais differentiation est-il synonyme du français differenciation ?

Delia a écrit:ET d'abord, le mot anglais differentiation est-il synonyme du français differenciation  ?

Selon Tomlinson, dans l'article cité:

Differentiation means tailoring instruction to meet individual needs.

Selon la conférence de consensus du CNESCO:

Le concept de différenciation pédagogique n’existe pas en tant qu’objet d’étude dans la littérature
scientifique.

mais, c'est pas grave, on va inventer une définition tout de suite:

La différenciation est la prise en compte par les acteurs du système éducatif des caractéristiques individuelles […] de chaque élève en vue de permettre à chacun d’eux de maîtriser les objectifs fondamentaux prescrits et de développer au mieux leurs potentialités, et de permettre au système éducatif d’être à la fois plus pertinent, efficace et équitable.

(et bien que ce ne soit pas un objet d'étude, on va quand même vous expliquer que ça marche.)

JPhMM a écrit:

William Foster a écrit:Différenciation non non !
Différentiation oui oui !

(Blague de matheux)

Tout à fait d'accord.

Ou de physicien !

M'étant fait "démolir" par un inspecteur en 2015, j'ai voulu essayé la différenciation.

Les équations de transformation chimique en 4ème. J'ai passé une semaine à préparer cette différenciation.

Cinq activités différentes, les élèves travaillent en autonomie, il m’appellent pour validation.

Selon les résultats, j'oriente vers tel ou tel activité, avec trente élèves c'est difficile et chronophage.

Au final, seul les plus doués (en physique bien sûr) en profitent.

Il me semble que cette "différenciation" ne peut fonctionner qu'avec des effectifs réduits. Ce qui n'est pas à la mode actuellement !

Environ 60 min de cours, 30 élèves ... si mes calculs sont juste : 2 min/élève, bien peu.

Coucou, ma vieille pédagogie différenciée des années 1980 ! Heureuse de te revoir !
Quatre approches différentes de la leçon, en fonction des profils cognitifs des apprenants. Principe séduisant, mais difficile à mettre en œuvre...

Delia a écrit:Coucou, ma vieille pédagogie différenciée des années 1980 ! Heureuse de te revoir !
Quatre approches différentes de la leçon, en fonction des profils cognitifs des apprenants. Principe séduisant, mais difficile à mettre en œuvre...

Presque impossible à mettre en œuvre avec trente élèves, j'ai essayé, je n'ai pas abandonné.

Tellement chronophage que tu ne fais plus que travailler : soirée et week-end !

Parfois ça fonctionne bien, souvent pas du tout.

Semi HS on

La différenciation... C'est en partie grâce à elle que j'ai été admise au CAPES Réservé.

Suite à la lecture de mon dossier RAEP, la question personnalisée qui m'a été posée :

"Dans votre dossier, vous dites pratiquer la différenciation, comment la mettez-vous en œuvre, quel genre d'activités proposez-vous, quels sont ses avantages mais aussi ses limites."

Semi HS off

Monsieur_Tesla a écrit:

JPhMM a écrit:

William Foster a écrit:Différenciation non non !
Différentiation oui oui !

(Blague de matheux)

Tout à fait d'accord.

Ou de physicien !

Ce topic commence à dériver.

Pour revenir au sujet, je recommande la lecture du dernier bouquin de Greg Ashman, c'est un vrai plaisir.

Spoiler:

ben2510 a écrit:

Monsieur_Tesla a écrit:

JPhMM a écrit:

William Foster a écrit:Différenciation non non !
Différentiation oui oui !

(Blague de matheux)

Tout à fait d'accord.

Ou de physicien !

Ce topic commence à dériver.

Intégralement.

Je préfère prendre la tangente et laisser Laplace car j'ai peur : "Hessien négatif qu'on vexe ?"

T'es Kuhn.

Ce n'est pas la différentiation qui vous étouffe, bande de coquins.

On est anxiogène, ou on ne l'est pas.

C'est une question d'intégrité ! Nous refusons de varier, et restons sur nos valeurs (moyennes).

ben2510 a écrit:Pour revenir au sujet, je recommande la lecture du dernier bouquin de Greg Ashman, c'est un vrai plaisir.

Spoiler:

Sur le même thème, voir aussi « Huile de ricin et Coca-Cola: aux sources troubles de la pédagogie de projet », de Michel Delord.

Quatre approches différentes de la leçon, en fonction des profils cognitifs des apprenants. Principe séduisant, mais difficile à mettre en œuvre...

Et même si on réussit à mettre en oeuvre ce principe, c'est une idée fausse démontrée par les neurosciences et le bon sens. C'est absurde de proposer une leçon spéciale pour les visuels car un profil 100% visuel n'existe pas, chacun utilise tous ses capacités cognitives pour apprendre. De plus, le cerveau est plastique, on peut developper les points faibles c'est comme un muscle. Et oui, apprendre les tables de multiplication cela donne des courbatures au cerveau mais tout le monde est capable sauf en cas de dyscalculie ce qui est très rare. Et avoir des courbatures cela prouve qu'on a des muscles et qu'ils fonctionnent, alors que trop souvent on aime conclure l'inverse si bien qu'il y a un surdiagnostique des dys...

La dyscalculie explique que moins de 4% des élèves n'arrivent pas à retenir leur table de multiplication, et au passage ces élèves ne maîtrisent pas non plus les tables d'addition et oui c'est possible mais c'est rare. Et là en effet, il faut prévoir un aménagement particulier pour ces élèves. Par contre la dyscalculie n'explique pas que seulement 10% des élèves de 6ème maîtrisent totalement leur table et avec 10% je suis large.

Quand je tombe sur ça (venant d'une enseignante-formatrice), je réalise, entre autres, ce qui peu à peu m'a dégoûtée du métier :

Comment différencier pour tirer profit de la diversité dans la classe, à l’aide du numérique? https://t.co/SClpvdHekH pic.twitter.com/o7n7J9GsFk

— Florence Le Bras (@flebras56) April 16, 2022

et cette réponse (d'un cde) m'agace ... "décloisonner la différenciation"

Merci de ce partage! C'est vraiment très inspirant. Enfin décloisonner la différenciation et surtout la définir comme elle doit être!

— Alain Husillos-Crespo (@AlainHusillos) April 16, 2022

L'adaptation au niveau de rendement de l'élève permettra-il de mesurer le niveau de rendement du professeur? Vaste problème.

chmarmottine a écrit:Quand je tombe sur ça (venant d'une enseignante-formatrice), je réalise, entre autres, ce qui peu à peu m'a dégoûtée du métier :

Comment différencier pour tirer profit de la diversité dans la classe, à l’aide du numérique? https://t.co/SClpvdHekH pic.twitter.com/o7n7J9GsFk

— Florence Le Bras (@flebras56) April 16, 2022

 

et cette réponse (d'un cde) m'agace ...  "décloisonner la différenciation"

Merci de ce partage! C'est vraiment très inspirant. Enfin décloisonner la différenciation et surtout la définir comme elle doit être!

— Alain Husillos-Crespo (@AlainHusillos) April 16, 2022

 

Différencier le décloisonnement ça par contre ils n'y ont pas pensé !!
Charabia charabia...

Quel charabia (et elle a laissé une faute d’orthographe de plus...)