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- IphigénieProphète
C’est une impression curieuse à vous lire en constatant l’évolution des pratiques, en particulier le fait de ne travailler que sur des œuvres intégrales: moins les élèves lisent, plus, me semble-t-il, on leur demande un travail littéraire très tôt . Ça doit être bien compliqué cette affaire !
C’est juste une constation, au plus un étonnement, mais certainement pas un jugement, n’étant plus sûr le terrain .
C’est juste une constation, au plus un étonnement, mais certainement pas un jugement, n’étant plus sûr le terrain .
- TangledingGrand Maître
Hello @Mara-Jade ,
Sans moralité, c'est un choix didactique, ça permet aussi d'explorer la question du lien entre le corps de la fable et la moralité, mais à partir d'un cas critique (envisagé explicitement par La Fontaine). Ma "problématique" d'étude étant : "En quoi l'absence de moralité explicite est-elle porteuse de sens dans les fables de La Fontaine ?"
En vérité il y a une fable avec moralité dans mon GT : "Le Loup et l'Agneau", mais la moralité est anticipée, et c'est très significatif. On a fait une très intéressante analyse de cette fable avec mes élèves de 6e.
En spoiler le plan de mon étude :
D'accord avec toi quand tu dis qu'un GT est réducteur, et bien sûr peu liront, mais en fait même dans une étude d'OI peu lisent vraiment. Le problème est le même. Par contre je trouve moins artificiel d'explorer l'esthétique d'un auteur/d'un recueil à partir d'un GT homogène, plutôt que de prétendre établir un panorama des potentialités du genre poétique en étudiant 4 poèmes de 4 siècles différents. Bien sûr on n'épuise pas la poétique d'un auteur/recueil mais ce n'est pas l'objectif.
Je pense aussi qu'il est plus resté à mes lointains 5e avec qui j'avais abordé Baudelaire entre spleen et idéal qu'aux 6e avec lesquels j'ai étudié "Célébrer le monde" à partir de 4 poèmes hétérogènes.
Chez nous aussi on peut faire acheter des livres en début d'année. Je me limite à 10€ pour 3/4 bouquins par niveau (certains collègues vont au-delà mais leur liste intègre les lectures cursives).
Pour donner des exemples, voici pour cette année :
# 6e :
On va aussi étudier aussi l'Amour médecin de Molière, mais ils ne vont pas l'acheter car on le lira en classe et on jouera des scènes en demi-groupe. On a aussi étudié Vendredi ou la Vie sauvage de Tournier qui n'ets pas dans la liste car c'était leur lecture d'été (je commence donc dès la rentrée de septembre par une OI). Les Métamorphoses on l'a lu en classe et on n'a travaillé qu'à l'oral dans la foulée. Pour les contes idem sauf qu'on étudiera un conte en particulier après les fables.
# 5e :
Pour ce qui est de la poésie, les élèves vont tous choisir un poème e l'anthologie et devoir le réciter en classe (j'ai choisi un GT sur le "tempus fugit" en poésie). Les Lais de Marie de France font l'objet d'une lecture orale en classe et étude simplement orale, pour gagner du temps.
Là aussi j'ai débuté en septembre par une OI qui était leur lecture d'été, il s'agissait de Comment Wang-Fô fut sauvé de Yourcenar.
Je m'astreins à programmer au minimum une OI écrite par une femme pour chacune de mes classes chaque année (et globalement l'équipe de lettres du collège est sur cette ligne)
Le gros problème que j'ai néanmoins c'est que structurellement j'avance très mal avec mes classes (aggravé quand classes difficiles), surtout quand en plus je perds des heures (activités syndicales, plus maladie). D'habitude j'essaie de compenser en posant des RCD mais là le nouvel adjoint est moins à l'aise avec le logiciel et en plus j'ai une section sportive avec des horaires de tarés sans aucun trou, donc très difficile de récupérer des heures.
Sans moralité, c'est un choix didactique, ça permet aussi d'explorer la question du lien entre le corps de la fable et la moralité, mais à partir d'un cas critique (envisagé explicitement par La Fontaine). Ma "problématique" d'étude étant : "En quoi l'absence de moralité explicite est-elle porteuse de sens dans les fables de La Fontaine ?"
En vérité il y a une fable avec moralité dans mon GT : "Le Loup et l'Agneau", mais la moralité est anticipée, et c'est très significatif. On a fait une très intéressante analyse de cette fable avec mes élèves de 6e.
En spoiler le plan de mon étude :
- Spoiler:
• I,1 : « La Cigale et la Fourmi » p. 63 → pas de morale et morale indécidable ?
• I,10 : « Le Loup et l’Agneau » p. 72 → morale en ouverture, car à la fin c’est la raison du Loup qui s’avère la meilleure... [analyse poussée bien plus loin, satire de la "morale" chrétienne, mais critique aussi en creux de la justice y compris royale par la mise sur un même plan à la rime de "forêt" et "forme de procès", du coup cela amène à questionner l'adverbe "toujours" de la moralité : également vrai dans le monde "civilisé" dans lequel la justice n'est qu'une forme enrobant la raison du plus fort ?]
• III,10 : « Le Lion abattu par l’Homme » p. 123 → pas de morale car serait dite par un homme, l'animal fabuleux a le dernier mot...
• V,20 : « L’Ours et les deux Compagnons » p. 177 → morale prétendûment dite par l’Ours
• VI,14 : « Le Lion malade et le Renard » p. 193 → non dite, comme disparition masquée.
• VIII,2 : « Le Savetier et le Financier » p. 234 → l’essentiel est immatériel…
• Fin préface : p.41-42 : « L’apologue est composé de deux parties... » à « C’est ce que j’ai fait à l’égard de quelques moralités du succès desquelles je n’ai pas bien espéré. »
• Rem : I,4 : « Le Renard et le Bouc » p. 117 → « En toute chose il faut considérer la fin. » → Moralité exprimée mais justement cette moralité à la fin de la fable est ce qui est à considérer (double sens du mot "fin" : achèvement et finalité)…
D'accord avec toi quand tu dis qu'un GT est réducteur, et bien sûr peu liront, mais en fait même dans une étude d'OI peu lisent vraiment. Le problème est le même. Par contre je trouve moins artificiel d'explorer l'esthétique d'un auteur/d'un recueil à partir d'un GT homogène, plutôt que de prétendre établir un panorama des potentialités du genre poétique en étudiant 4 poèmes de 4 siècles différents. Bien sûr on n'épuise pas la poétique d'un auteur/recueil mais ce n'est pas l'objectif.
Je pense aussi qu'il est plus resté à mes lointains 5e avec qui j'avais abordé Baudelaire entre spleen et idéal qu'aux 6e avec lesquels j'ai étudié "Célébrer le monde" à partir de 4 poèmes hétérogènes.
Chez nous aussi on peut faire acheter des livres en début d'année. Je me limite à 10€ pour 3/4 bouquins par niveau (certains collègues vont au-delà mais leur liste intègre les lectures cursives).
Pour donner des exemples, voici pour cette année :
# 6e :
On va aussi étudier aussi l'Amour médecin de Molière, mais ils ne vont pas l'acheter car on le lira en classe et on jouera des scènes en demi-groupe. On a aussi étudié Vendredi ou la Vie sauvage de Tournier qui n'ets pas dans la liste car c'était leur lecture d'été (je commence donc dès la rentrée de septembre par une OI). Les Métamorphoses on l'a lu en classe et on n'a travaillé qu'à l'oral dans la foulée. Pour les contes idem sauf qu'on étudiera un conte en particulier après les fables.
# 5e :
Pour ce qui est de la poésie, les élèves vont tous choisir un poème e l'anthologie et devoir le réciter en classe (j'ai choisi un GT sur le "tempus fugit" en poésie). Les Lais de Marie de France font l'objet d'une lecture orale en classe et étude simplement orale, pour gagner du temps.
Là aussi j'ai débuté en septembre par une OI qui était leur lecture d'été, il s'agissait de Comment Wang-Fô fut sauvé de Yourcenar.
Je m'astreins à programmer au minimum une OI écrite par une femme pour chacune de mes classes chaque année (et globalement l'équipe de lettres du collège est sur cette ligne)
Le gros problème que j'ai néanmoins c'est que structurellement j'avance très mal avec mes classes (aggravé quand classes difficiles), surtout quand en plus je perds des heures (activités syndicales, plus maladie). D'habitude j'essaie de compenser en posant des RCD mais là le nouvel adjoint est moins à l'aise avec le logiciel et en plus j'ai une section sportive avec des horaires de tarés sans aucun trou, donc très difficile de récupérer des heures.
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- frimoussette77Guide spirituel
On finit par devenir magicien lorsqu'il faut étudier une œuvre intégrale sans l'œuvre intégrale que des élèves refusent d'acheter.Iphigénie a écrit:C’est une impression curieuse à vous lire en constatant l’évolution des pratiques, en particulier le fait de ne travailler que sur des œuvres intégrales: moins les élèves lisent, plus, me semble-t-il, on leur demande un travail littéraire très tôt . Ça doit être bien compliqué cette affaire !
C’est juste une constatation, au plus un étonnement, mais certainement pas un jugement, n’étant plus sûr le terrain .
- TangledingGrand Maître
@Iphigénie : quand j'étais collégien, les élèves lisaient surtout le "Profil" de l'oeuvre, qui n'est pas forcément beaucoup plus brillant que wikipédia (je force un peu le trait). Devenu professeur j'ai fini, au bout de nombreuses années, par découvrir les "balises" Nathan, bien mieux faites et souvent intéressantes (ainsi que les Foliothèque...)
Les élèves ne lisent pas, c'est un fait (enfin certain-es lisent beaucoup), l'étude d'OI les contraint au contact avec les oeuvres.
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- adumbrateNiveau 10
Tangleding a écrit:Les élèves ne lisent pas, c'est un fait (enfin certain-es lisent beaucoup), l'étude d'OI les contraint au contact avec les oeuvres.
Je ne suis pas sûre de comprendre ce que tu veux dire : tu trouves qu'on peut se satisfaire du fait qu'ils aient suivi ce qui été vu en cours, même s'ils n'ont pas tous lu le livre ? (Je m'excuse par avance si j'ai mal compris ton propos.)
Contrairement aux intervenants de ce fil, je préfère de loin l'étude des GT. Je fais mes trois OI réglementaires, sans faire de concessions au niveau des lectures choisies (pas de littérature de jeunesse en OI, donc), mais je trouve vraiment difficile de faire en sorte que les élèves lisent ces livres, et ça me désole qu'ils n'en connaissent que ce que nous avons vu ensemble.
- TangledingGrand Maître
Je suis pragmatique, j'aimerais qu'ils le lisent, mais à moins de lire l'oeuvre en cours, je ne peux les "contraindre".adumbrate a écrit:Tangleding a écrit:Les élèves ne lisent pas, c'est un fait (enfin certain-es lisent beaucoup), l'étude d'OI les contraint au contact avec les oeuvres.
Je ne suis pas sûre de comprendre ce que tu veux dire : tu trouves qu'on peut se satisfaire du fait qu'ils aient suivi ce qui été vu en cours, même s'ils n'ont pas tous lu le livre ? (Je m'excuse par avance si j'ai mal compris ton propos.)
Contrairement aux intervenants de ce fil, je préfère de loin l'étude des GT. Je fais mes trois OI réglementaires, sans faire de concessions au niveau des lectures choisies (pas de littérature de jeunesse en OI, donc), mais je trouve vraiment difficile de faire en sorte que les élèves lisent ces livres, et ça me désole qu'ils n'en connaissent que ce que nous avons vu ensemble.
Par contre lors de l'étude d'une OI on analyse plusieurs extraits, et celleux qui ont lu alimentent la réflexion de leur lecture, en évoquant d'autres épisodes, etc.
De toute façon je prends acte que pas mal d'élèves ne comprennent pas grand chose à une OI en la lisant, ils n'ont pas la capacité de l'appréhender seuls, pas parce qu'ils sont bêtes, mais par excessive lenteur de décodage, par manque de vocabulaire, par manque de culture littéraire - ou historique et générale. (le cas d'élèves n'ayant pas le niveau intellectuel pour comprendre le programme de collège représente un pouillème de ce que nous rencontrons comme difficulté scolaire, à nouveau cette année j'ai identifié UN élève sur mes 3 classes avec une incapacité totale d'abstraction, le même que l'an dernier d'ailleurs, tous les autres c'est un problème de méthode scolaire, d'apprentissages au sens strict)
C'est un échec institutionnel, si je le prenais pour moi seul, je me serais foutu en l'air depuis bien longtemps.
Je comprends que ma position puisse choquer. J'ai l'impression que pas mal d'IPR l'assument désormais. Enfin, c'est un discours que j'entends. Il n’exonère pas l'institution de sa responsabilité dans ce désastre, mais disons que c'est déjà mieux que de culpabiliser les clampins que nous sommes.
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- IphigénieProphète
oui je sais bien (enfin pas en sixième quand même) .Tangleding a écrit:@Iphigénie : quand j'étais collégien, les élèves lisaient surtout le "Profil" de l'oeuvre, qui n'est pas forcément beaucoup plus brillant que wikipédia (je force un peu le trait). Devenu professeur j'ai fini, au bout de nombreuses années, par découvrir les "balises" Nathan, bien mieux faites et souvent intéressantes (ainsi que les Foliothèque...)
Les élèves ne lisent pas, c'est un fait (enfin certain-es lisent beaucoup), l'étude d'OI les contraint au contact avec les oeuvres.
Pour les OI, oui, je ne sais pas, je vous lis.
. Mais c'est sûr que si pour lire un livre il faut les accompagner intégralement on n'a guère de choix.
Mais c'est quand même inquiétant (comme les parents qui jettent les livres après usage: c'est sûr que c'est leur problème, mais c'est un état d'esprit qui finit par devenir le nôtre, de problème...)
- IphigénieProphète
frimoussette77 a écrit:On finit par devenir magicien lorsqu'il faut étudier une œuvre intégrale sans l'œuvre intégrale que des élèves refusent d'acheter.Iphigénie a écrit:C’est une impression curieuse à vous lire en constatant l’évolution des pratiques, en particulier le fait de ne travailler que sur des œuvres intégrales: moins les élèves lisent, plus, me semble-t-il, on leur demande un travail littéraire très tôt . Ça doit être bien compliqué cette affaire !
C’est juste une constatation, au plus un étonnement, mais certainement pas un jugement, n’étant plus sûr le terrain .
oui c'est sûr: enfin j'ai déjà connu pour l'EAF des élèves (un ou deux par année) qui me disaient avoir téléchargé leur OI sur leur portable:
dur dur de leur faire comprendre que non, il fallait bien la version papier, à commencer pour lire correctement...
- TangledingGrand Maître
Ca dépend des oeuvres. La Chanson de Roland qu'ils vont lire ces vacances, ça va être une boucherie. J'ai retenu une édition versifiée car vraiment le faire lire en prose, je trouve ça débile. J'ai bien expliqué la forme, j'ai expliqué/montré l'usage du lexique final pour les mots avec une astérisque (j'ai dit étoile, des élèves m'ont repris )
Mes 6e ont beaucoup aimé L'Odyssée adaptée mais j'ai fait bosser sur la traduction de Jaccottet.
En 5e je n'ai pas envie d'un tel compromis, surtout que c'est traduit de l'ancien français pas du grec, donc l'écart formel se justifie moins encore. Le souci est que pas mal d'élèves de mes 5e ont un niveau plus faible que beaucoup de mes élèves de 6e. Même si les 3 têtes de classe ont un très bon niveau.
Pour ce qui est des parents qui jettent les livres, ça reste à mon avis très minoritaire. La vraie question c'est : y a-t-il des livres à la maison ? et quels livres ? Voient-ils leurs parents lire ?
Faire acheter des livres chaque année c'est s'assurer que les fratries de nos élèves disposent d'un environnement livresque littéraire. De mon point de vue c'est important. Et je pense qu'on devrait plus parler des oeuvres avec les parents de nos élèves, sans leur faire un cours, ce ne sont pas nos élèves, mais ces oeuvres sont une part de la culture commune et celle-ci est aussi commune aux parents et aux enseignants (pas seulement les enseignants de lettres d'ailleurs).
Mes 6e ont beaucoup aimé L'Odyssée adaptée mais j'ai fait bosser sur la traduction de Jaccottet.
En 5e je n'ai pas envie d'un tel compromis, surtout que c'est traduit de l'ancien français pas du grec, donc l'écart formel se justifie moins encore. Le souci est que pas mal d'élèves de mes 5e ont un niveau plus faible que beaucoup de mes élèves de 6e. Même si les 3 têtes de classe ont un très bon niveau.
Pour ce qui est des parents qui jettent les livres, ça reste à mon avis très minoritaire. La vraie question c'est : y a-t-il des livres à la maison ? et quels livres ? Voient-ils leurs parents lire ?
Faire acheter des livres chaque année c'est s'assurer que les fratries de nos élèves disposent d'un environnement livresque littéraire. De mon point de vue c'est important. Et je pense qu'on devrait plus parler des oeuvres avec les parents de nos élèves, sans leur faire un cours, ce ne sont pas nos élèves, mais ces oeuvres sont une part de la culture commune et celle-ci est aussi commune aux parents et aux enseignants (pas seulement les enseignants de lettres d'ailleurs).
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- TailleventFidèle du forum
C'est un peu en dehors du fil mais je suis obligé de poser une question naïve : un élève (ou les parents) peut refuser d'acheter le matériel de cours ? Quelle est la conséquence ?frimoussette77 a écrit:On finit par devenir magicien lorsqu'il faut étudier une œuvre intégrale sans l'œuvre intégrale que des élèves refusent d'acheter.
- TangledingGrand Maître
Il ne peut se soustraire aux apprentissages. L'évaluation de la méthode d'acquisition de l'œuvre étudiée n'est ni dans notre champ de compétence ni ne relève de notre responsabilité. Ce n'est pas à nous d'en juger. L'élève a besoin de l'œuvre pour son étude en classe (et à la maison).
Techniquement une circulaire permet de faire acheter ce qui reste en propre à l'élève (fournitures, etc.) Les oeuvres entrent dans ce vide/flou juridique.
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- IrulanHabitué du forum
Merci beaucoup pour ta réponse et la liste de ton GT Tangleding .
Une partie des élèves lit, tout de même ! Enfin, pas forcément ce qu'on leur prescrit... J'ai par exemple plusieurs élèves qui lisent beaucoup, mais ne supportent pas qu'on leur impose une lecture. Élaborer un parcours autour d'une œuvre permet de mieux connaître celle-ci, même sans l’avoir lue. Nous semons des graines.
Après, nous manquons de temps, encore et toujours. Si je pouvais je ferais tout lire en classe, puisque sans cela la plupart des élèves ne lisent pas ou ne comprennent pas ce qu'ils lisent en autonomie. Il y aurait 12 heures de français par semaine !
Pour L'Homme qui rit, j'ai été obligée de pratiquement tout lire en classe, pour Le Petit prince j'ai fini par proposer une version contée sur Youtube pour obliger les derniers récalcitrants à connaître l’œuvre. Enfin bref, c'est compliqué.
Faire étudier des GT ou des OI est une question de choix, tant qu'on les trois OI obligatoires. Le manque de temps fait aussi que je préfère les OI, pour être certaine d'en faire au moins trois dans l'année, quand je suis très en retard sur le programme.
Une partie des élèves lit, tout de même ! Enfin, pas forcément ce qu'on leur prescrit... J'ai par exemple plusieurs élèves qui lisent beaucoup, mais ne supportent pas qu'on leur impose une lecture. Élaborer un parcours autour d'une œuvre permet de mieux connaître celle-ci, même sans l’avoir lue. Nous semons des graines.
Après, nous manquons de temps, encore et toujours. Si je pouvais je ferais tout lire en classe, puisque sans cela la plupart des élèves ne lisent pas ou ne comprennent pas ce qu'ils lisent en autonomie. Il y aurait 12 heures de français par semaine !
Pour L'Homme qui rit, j'ai été obligée de pratiquement tout lire en classe, pour Le Petit prince j'ai fini par proposer une version contée sur Youtube pour obliger les derniers récalcitrants à connaître l’œuvre. Enfin bref, c'est compliqué.
Faire étudier des GT ou des OI est une question de choix, tant qu'on les trois OI obligatoires. Le manque de temps fait aussi que je préfère les OI, pour être certaine d'en faire au moins trois dans l'année, quand je suis très en retard sur le programme.
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Ad augusta per angusta.
- TangledingGrand Maître
Oui voilà il nous faudrait plus d'heures de français par semaine, je n'irai pas jusqu'à demander 12h mais déjà 6h dont une dédoublée ce serait un bon début. Le "problème" c'est que les autres disciplines existent, heureusement, et elles ont besoin d'heures, et les EDT des élèves ne peuvent pas exploser. Quant aux vacances, on a déjà du mal à conserver tous nos élèves jusqu'au bout en l'état, et à tenir le coup psychiquement, c'est exclu. Il faudrait donc alléger les programmes pour nous permettre de les traiter correctement.
Sinon d'accord avec toi aussi, une partie de nos élèves lisent beaucoup. Et chez moi iels ne rechignent pas du tout à lire ce que je leur impose. Franchement je suis émerveillé par la curiosité intellectuelle de mes élèves. En 6e ce sont des esprits tournés tout entier vers la découverte, les apprentissages. En 5e il y a déjà ceux qu'on a commencé à perdre.
Bon courage pour boucler au mieux ton programme, Mara-Jade. Et vive Hugo ! Et bravo à toi pour l'Homme qui rit !
Sinon d'accord avec toi aussi, une partie de nos élèves lisent beaucoup. Et chez moi iels ne rechignent pas du tout à lire ce que je leur impose. Franchement je suis émerveillé par la curiosité intellectuelle de mes élèves. En 6e ce sont des esprits tournés tout entier vers la découverte, les apprentissages. En 5e il y a déjà ceux qu'on a commencé à perdre.
Bon courage pour boucler au mieux ton programme, Mara-Jade. Et vive Hugo ! Et bravo à toi pour l'Homme qui rit !
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- ProvenceEnchanteur
Certes, les autres matières existent, mais vouloir étudier les sciences ou l'histoire sans savoir lire, c'est un peu compliqué. Il fut un temps où les horaires de français étaient décents (et les autres matières existaient aussi...).
http://www.sauv.net/horaires.php
http://www.sauv.net/horaires.php
- TangledingGrand Maître
Les demandes de SLL sont du même ordre, en heures élèves (mais avec plus de dédoublement) :
Même avec ce volume horaire, je pense que les programmes actuels, outre qu'ils sont très mal fichus, sont trop lourds et ne permettront pas de faire du bon travail. Ne serait-ce que parce que le programme de français en collège est en réalité double ; il y a le programme de langue et le programme de littérature. Mais encore parce qu'on ne fait pas assez rédiger les élèves (ce qui consomme beaucoup de temps).
Les problèmes actuels en maîtrise de la langue, de la lecture et de l'écrit ne seront pas solubles tant qu'on ne réfléchira pas plus sérieusement aux programmes, et sans idéologie ("On réduit le volume, hou c'est la perte d'exigence, c'est le laxisme, la chienlit !")
SLL a écrit:2/ au collège
- en 6e, 6 heures par semaine, dont trois dédoublées, au lieu de 5 heures ;
- en 5e, 6 heures, dont deux dédoublées, au lieu de 4 heures ;
- en 4e, 5 heures, dont une dédoublée, au lieu de 4 heures ;
- en 3e, 5 heures au lieu de 4 heures 30 ;
Même avec ce volume horaire, je pense que les programmes actuels, outre qu'ils sont très mal fichus, sont trop lourds et ne permettront pas de faire du bon travail. Ne serait-ce que parce que le programme de français en collège est en réalité double ; il y a le programme de langue et le programme de littérature. Mais encore parce qu'on ne fait pas assez rédiger les élèves (ce qui consomme beaucoup de temps).
Les problèmes actuels en maîtrise de la langue, de la lecture et de l'écrit ne seront pas solubles tant qu'on ne réfléchira pas plus sérieusement aux programmes, et sans idéologie ("On réduit le volume, hou c'est la perte d'exigence, c'est le laxisme, la chienlit !")
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"Never complain, just fight."
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- ProvenceEnchanteur
Les programmes ne seraient pas si lourds si les élèves ne parvenaient pas au collège avec de telles lacunes.
- TangledingGrand Maître
Je considère la chose d'un strict point de vue de professeur du second degré. Pour que les collégien-nes nous arrivent avec moins de lacunes, je ne sais pas ce qu'il faut, ce sont les collègues du premier degré qui me semblent les mieux placé-es pour le dire.
Mais sur le fond je suis d'accord avec toi, il faut résoudre les problèmes du primaire au lycée.
Mais sur le fond je suis d'accord avec toi, il faut résoudre les problèmes du primaire au lycée.
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- ProvenceEnchanteur
Il faudrait, pour commencer, des horaires de français décents au primaire également.
- NLM76Grand Maître
Et qu'on arrête avec les étiquettes prénoms en capitales à recopier en petite section, qu'on arrête avec les compléments déplaçables et supprimables, etc.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- TailleventFidèle du forum
Tangleding a écrit:Il ne peut se soustraire aux apprentissages. L'évaluation de la méthode d'acquisition de l'œuvre étudiée n'est ni dans notre champ de compétence ni ne relève de notre responsabilité. Ce n'est pas à nous d'en juger. L'élève a besoin de l'œuvre pour son étude en classe (et à la maison).
Techniquement une circulaire permet de faire acheter ce qui reste en propre à l'élève (fournitures, etc.) Les oeuvres entrent dans ce vide/flou juridique.
Merci pour la réponse.
J'avoue que c'est quelque chose de très étonnant. Ce problème est quelque chose de (presque) totalement inconnu dans les terres exotiques où je pratique....
- TangledingGrand Maître
@Taillevent : c'est que nous travaillons dans une institution de purs esprits, les viles questions d'intendance y sont considérées comme négligeables, pour ne pas dire vulgaires.
J'exagère mais à peine.
Ça se retrouve à tous les niveaux et y compris dans le champ syndical EN.
Mais on s'éloigne du sujet.
J'exagère mais à peine.
Ça se retrouve à tous les niveaux et y compris dans le champ syndical EN.
- Illustration:
- Pour s'en convaincre il suffit de regarder les sites académiques de mon syndicat, pas deux maquettes identiques, ça doit évoquer la cohérence de l'armement des brigades internationales, pour donner un équivalent. Ou pour donner un autre exemple, on peut s'y prendre le chou 72h par mel pour fignoler en amont d'une grève un communiqué départemental que personne ne lira, sans que personne ne se demande si la réalisation d'un tract et sa diffusion ne serait pas un peu plus pertinente.
Mais on s'éloigne du sujet.
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- IrulanHabitué du forum
12 heures, c'était une hyperbole, mais effectivement cinq heures seraient déjà un bon début !
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Ad augusta per angusta.
- TangledingGrand Maître
Mince, 12h de français par classe, j'ai pris au pied de la lettre !
(Mais 12h par semaine avec une même classe de collégiens, non joker... Ou alors avec la retraite à 45 ans !)
(Mais 12h par semaine avec une même classe de collégiens, non joker... Ou alors avec la retraite à 45 ans !)
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