- ZigmundJe viens de m'inscrire !
Bonjour,
Voici ma situation brièvement : je suis prof de maths, stagiaire, agrégé. Mon désir est d'enseigner le supérieur (idéalement en cpge).
Avant d'être prof, j'ai eu une vie professionnelle (j'ai passé une thèse, pendant laquelle j'ai enseigné à l'université, puis j'ai travaillé comme ingénieur pendant plusieurs années); malheureusement je n'ai pas été reclassé et je démarre à l'échelon 1. Je n'ai pas obtenu l'académie de mon choix au mouvement inter (conséquence de mon non reclassement et d'un changement de règle), ce que je trouve assez pénible même si j'ai conscience que c'est la situation usuelle pour les néo profs.
Aujourd'hui on me propose un emploi dans l'enseignement privé dans le supérieur, ce qui nécessiterait une mise en disponibilité.
Mon souhait est plutôt d'enseigner dans le public, mais pourquoi pas travailler quelques temps dans le privé si cela me permet de gagner de l'ancienneté dans des conditions acceptables.
Ma question est la suivante : si je suis en disponibilité, est-il possible de participer au mouvement malgré tout, et en particulier au mouvement spécifique pour les postes en CPGE ?
Je vous remercie d'avance.
Voici ma situation brièvement : je suis prof de maths, stagiaire, agrégé. Mon désir est d'enseigner le supérieur (idéalement en cpge).
Avant d'être prof, j'ai eu une vie professionnelle (j'ai passé une thèse, pendant laquelle j'ai enseigné à l'université, puis j'ai travaillé comme ingénieur pendant plusieurs années); malheureusement je n'ai pas été reclassé et je démarre à l'échelon 1. Je n'ai pas obtenu l'académie de mon choix au mouvement inter (conséquence de mon non reclassement et d'un changement de règle), ce que je trouve assez pénible même si j'ai conscience que c'est la situation usuelle pour les néo profs.
Aujourd'hui on me propose un emploi dans l'enseignement privé dans le supérieur, ce qui nécessiterait une mise en disponibilité.
Mon souhait est plutôt d'enseigner dans le public, mais pourquoi pas travailler quelques temps dans le privé si cela me permet de gagner de l'ancienneté dans des conditions acceptables.
Ma question est la suivante : si je suis en disponibilité, est-il possible de participer au mouvement malgré tout, et en particulier au mouvement spécifique pour les postes en CPGE ?
Je vous remercie d'avance.
- L. LacarraNiveau 4
Bonjour Zigmund,
En étant en disponibilité, tu peux parfaitement participer au mouvement spécifique (et même inter). C'est mon cas depuis deux ans, et j'ai chaque fois pu participer (sans toutefois obtenir un poste...).
Je crains cependant qu'il soit plus "aisé" (le mot est mal choisi) d'entrer en CPGE quand on est dans le système (dans le secondaire) que dans le supérieur où tu ne peux pas recevoir la visite d'un IG... J'hésite donc moi-même entre poursuivre dans le supérieur (en PRAG par exemple) ou m'astreindre à retourner quelques temps dans le secondaire en espérant pouvoir un jour mettre un pied en prépa (après je suis en LV, c'est peut-être différent).
Je laisse d'autres neoprofs plus expérimentés te confirmer mon intuition ;-)
Pour ce qui est de l'ancienneté dans le privé, je ne sais pas si elle serait comptabilisée en retournant dans le public...
En étant en disponibilité, tu peux parfaitement participer au mouvement spécifique (et même inter). C'est mon cas depuis deux ans, et j'ai chaque fois pu participer (sans toutefois obtenir un poste...).
Je crains cependant qu'il soit plus "aisé" (le mot est mal choisi) d'entrer en CPGE quand on est dans le système (dans le secondaire) que dans le supérieur où tu ne peux pas recevoir la visite d'un IG... J'hésite donc moi-même entre poursuivre dans le supérieur (en PRAG par exemple) ou m'astreindre à retourner quelques temps dans le secondaire en espérant pouvoir un jour mettre un pied en prépa (après je suis en LV, c'est peut-être différent).
Je laisse d'autres neoprofs plus expérimentés te confirmer mon intuition ;-)
Pour ce qui est de l'ancienneté dans le privé, je ne sais pas si elle serait comptabilisée en retournant dans le public...
- AthanorNiveau 5
Bonjour Zigmund
Oui le reclassement est soumis à une clause (étrange à mon sens) : pas plus d'un an entre les services donnant droit à reclassement (contrat de chercheur en france, monitorat, ENS) et la date de stagiarisation. Je suppose que c'est pour cela que tu n'as pas été reclassé.
Tu peux parfaitement condidater au spécifique (surtout pas à l'inter si tu veux rester en dispo) chaque année.
Tu conserves ton droit à l'avancement pendant 5 ans, donc si tu ne dépasses pas cette durée c'est une bonne idée pour avancer un peu dans la carrière. Fais tes calculs pour voir où tu en seras en terme de points dans 5 ans pour voir si cela vaut le coup.
Pour obtenir un poste en CPGE, il faut avoir été inspecté par un IPR et/ou un IG, ce qui est sûrement ton cas si tu es agrégé stagiaire au lycée. Ensuite... c'est la loterie. Si tu as un dossier intéressant pour la CPGE (il semble que cela soit le cas), tu peux espérer être nommé sur la base de ta seule inspection au lycée (à supposer qu'elle soit bien réussie !), si les IG ne t'oublient pas entre temps, si ils ont décrété que ton dossier les intéressait, si un poste se libère au bon moment, etc. etc. Attention si tu te signales auprès d'eux, ils risquent de te proposer l'expatriation en échange d'un bon poste à ton retour (ils cherchent activement presque chaque année des candidats pour la chine....) et c'est délicat de refuser... Donc réfléchis en amont à ce que tu es prêt à accepter. A minima pour un premier poste il faut annoncer être disponible pour la france entière, sauf à avoir un CV incroyable.
Finalement, le corps des inspecteurs généraux vient d'être supprimé, aussi nous n'avons aucune visibilité sur l'évolution future du recrutement des professeurs en CPGE (ainsi que de la gestion de leur carrière soit dit en passant), et ce que je viens de dire était valable dans l'ancien fonctionnement, avec une équipe d'IG stable sur le long terme qui gardait la trace des candidatures. Les nouveaux IG seront en mission pour 5 ans, 10 ans maximum je crois. Je ne sais pas si cela va beaucoup changer le mouvement.
Oui le reclassement est soumis à une clause (étrange à mon sens) : pas plus d'un an entre les services donnant droit à reclassement (contrat de chercheur en france, monitorat, ENS) et la date de stagiarisation. Je suppose que c'est pour cela que tu n'as pas été reclassé.
Tu peux parfaitement condidater au spécifique (surtout pas à l'inter si tu veux rester en dispo) chaque année.
Tu conserves ton droit à l'avancement pendant 5 ans, donc si tu ne dépasses pas cette durée c'est une bonne idée pour avancer un peu dans la carrière. Fais tes calculs pour voir où tu en seras en terme de points dans 5 ans pour voir si cela vaut le coup.
Pour obtenir un poste en CPGE, il faut avoir été inspecté par un IPR et/ou un IG, ce qui est sûrement ton cas si tu es agrégé stagiaire au lycée. Ensuite... c'est la loterie. Si tu as un dossier intéressant pour la CPGE (il semble que cela soit le cas), tu peux espérer être nommé sur la base de ta seule inspection au lycée (à supposer qu'elle soit bien réussie !), si les IG ne t'oublient pas entre temps, si ils ont décrété que ton dossier les intéressait, si un poste se libère au bon moment, etc. etc. Attention si tu te signales auprès d'eux, ils risquent de te proposer l'expatriation en échange d'un bon poste à ton retour (ils cherchent activement presque chaque année des candidats pour la chine....) et c'est délicat de refuser... Donc réfléchis en amont à ce que tu es prêt à accepter. A minima pour un premier poste il faut annoncer être disponible pour la france entière, sauf à avoir un CV incroyable.
Finalement, le corps des inspecteurs généraux vient d'être supprimé, aussi nous n'avons aucune visibilité sur l'évolution future du recrutement des professeurs en CPGE (ainsi que de la gestion de leur carrière soit dit en passant), et ce que je viens de dire était valable dans l'ancien fonctionnement, avec une équipe d'IG stable sur le long terme qui gardait la trace des candidatures. Les nouveaux IG seront en mission pour 5 ans, 10 ans maximum je crois. Je ne sais pas si cela va beaucoup changer le mouvement.
- AthanorNiveau 5
Pour compléter : en mathématiques, le passage par le lycée devient la norme, mais j'ai l'impression que c'est plutôt un rite initiatique, une sorte de preuve de l'engagement dans la carrière de professeur (on ne compte plus les docteurs qui cherchent un poste d'enseignant dans le supérieur mais qui ne sont pas prêt à enseigner dans le secondaire).
Je ne sais pas si la disponibilité dans le supérieur privé serait un malus ou un bonus. Un IG m'avait dit lorsque je candidatais au mouvement qu'un poste d'AGPR (agrégé préparateur, CDD enseignant en prépa agreg) à l'école normale était un plus pour un poste en CPGE. Toute expérience hors du secondaire dans laquelle on n'a aucune chance d'être inspecté n'est donc pas automatiquement un éloignement. Tout dépend je dirais du poste que tu envisages de prendre.
Pourquoi ne pas poser directement la question à un IG ? Ils sont tes supérieurs directs, la gestion des agrégés est nationale, tu es parfaitement en droit des les contacter directement. Tu n'auras pas forcément de réponse, mais ça ne peut pas faire de mal de demander si tel ou tel poste en dispo est un plus pour un poste en CPGE.
Je ne sais pas si la disponibilité dans le supérieur privé serait un malus ou un bonus. Un IG m'avait dit lorsque je candidatais au mouvement qu'un poste d'AGPR (agrégé préparateur, CDD enseignant en prépa agreg) à l'école normale était un plus pour un poste en CPGE. Toute expérience hors du secondaire dans laquelle on n'a aucune chance d'être inspecté n'est donc pas automatiquement un éloignement. Tout dépend je dirais du poste que tu envisages de prendre.
Pourquoi ne pas poser directement la question à un IG ? Ils sont tes supérieurs directs, la gestion des agrégés est nationale, tu es parfaitement en droit des les contacter directement. Tu n'auras pas forcément de réponse, mais ça ne peut pas faire de mal de demander si tel ou tel poste en dispo est un plus pour un poste en CPGE.
- MathadorEmpereur
Cela ne s'applique qu'aux services effectués en tant que contractuel*, dont font en effet partie les contrats doctoraux et les CDD de chercheur.Athanor a écrit:Oui le reclassement est soumis à une clause (étrange à mon sens) : pas plus d'un an entre les services donnant droit à reclassement (contrat de chercheur en france, monitorat, ENS) et la date de stagiarisation. Je suppose que c'est pour cela que tu n'as pas été reclassé.
* sauf MA, AED et maître du privé: ces services sont repris avec coefficients caractéristiques et sans règle de non-interruption.
Pour les années d'ENS, il faut avoir occupé un poste dans un établissement d'enseignement (EPLE, université…) juste après l'ENS mais il peut y avoir eu interruption.
PS: les AGPR sont des affectations de type PRAG (mais à durée limitée), pas des contrats.
PPS: les inspecteurs ne sont pas les supérieurs des enseignants, la chaîne hiérarchique étant enseignant -> CDE -> DASEN -> recteur -> ministre.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- ZigmundJe viens de m'inscrire !
Bonjour,
merci beaucoup pour toutes ces réponses très éclairantes !
Bien cordialement
merci beaucoup pour toutes ces réponses très éclairantes !
Bien cordialement
- AthanorNiveau 5
Pour les AGPR : oui c'est une affectation à durée déterminée pas une disponibilité ni un détachement.
Pour la chaîne hiérarchique, il me semblait (mais je n'ai pas la source) que l'EN était une administration déconcentrée, et qu'il y avait donc deux chaînes hiérarchiques parallèles.
la chaîne administrative est (serait ?) la suivante : prof -> CDE -> DASEN -> recteur -> cabinet du ministre
la chaîne pédagogique est (serait ?) la suivante (pour les agrégés) : prof -> IG -> doyen des IG -> cabinet du ministre
Les IG ne dépendent pas du recteur et le recteur ne dépend pas des IG. J'ai moi-même été témoin d'un conflit entre inspection générale et rectorat : le doyen des IG est alors intervenu auprès du directeur de cabinet, et a obtenu gain de cause.
Si j'ai raison, nul besoin d'écrire à l'IG sous couvert du chef d'établissement.
Si c'est une question qui concerne une affectation actuelle au lycée / collège, alors il faut passer par le CDE bien sûr.
A vérifier donc, je suis intéressé par un texte de loi à ce sujet en tout cas !
Pour la chaîne hiérarchique, il me semblait (mais je n'ai pas la source) que l'EN était une administration déconcentrée, et qu'il y avait donc deux chaînes hiérarchiques parallèles.
la chaîne administrative est (serait ?) la suivante : prof -> CDE -> DASEN -> recteur -> cabinet du ministre
la chaîne pédagogique est (serait ?) la suivante (pour les agrégés) : prof -> IG -> doyen des IG -> cabinet du ministre
Les IG ne dépendent pas du recteur et le recteur ne dépend pas des IG. J'ai moi-même été témoin d'un conflit entre inspection générale et rectorat : le doyen des IG est alors intervenu auprès du directeur de cabinet, et a obtenu gain de cause.
Si j'ai raison, nul besoin d'écrire à l'IG sous couvert du chef d'établissement.
Si c'est une question qui concerne une affectation actuelle au lycée / collège, alors il faut passer par le CDE bien sûr.
A vérifier donc, je suis intéressé par un texte de loi à ce sujet en tout cas !
- SeismiMineNiveau 5
> Attention si tu te signales auprès d'eux, ils risquent de te proposer l'expatriation en échange d'un bon poste à ton retour (ils cherchent activement presque chaque année des candidats pour la chine....) et c'est délicat de refuser...
Pour les postes dans le supérieur franco-étranger, il me semble que les IG commencent quand même par contacter les enseignants ayant mentionné une grande volonté de mobilité.
Comme les établissements en question n'arrivent pas à recruter (offres totalement absolument pas attrayantes car déconnectées de la situation réelle, diffusion faible et aux mauvais publics), ils finissent par appeler les IG à la rescousse pour leur trouver des volontaires.
Je ne sais pas à quel point ils sont tenus de trouver lesdits volontaires, mais force est de constater qu'ils y arrivent avec brio (pour ne pas dire que la quasi-majorité des recrutés le sont via un appel d'IG).
Je trouve la chose un brin ironique d'avoir des postes aussi mal connus, qui n'ont en général aucun candidat, là où du côté des cpge, prag,... les candidatures se bousculent, et où l'on conseille aux refusés de "maintenir un lien fort avec l'enseignement supérieur".
Pour les postes dans le supérieur franco-étranger, il me semble que les IG commencent quand même par contacter les enseignants ayant mentionné une grande volonté de mobilité.
Comme les établissements en question n'arrivent pas à recruter (offres totalement absolument pas attrayantes car déconnectées de la situation réelle, diffusion faible et aux mauvais publics), ils finissent par appeler les IG à la rescousse pour leur trouver des volontaires.
Je ne sais pas à quel point ils sont tenus de trouver lesdits volontaires, mais force est de constater qu'ils y arrivent avec brio (pour ne pas dire que la quasi-majorité des recrutés le sont via un appel d'IG).
Je trouve la chose un brin ironique d'avoir des postes aussi mal connus, qui n'ont en général aucun candidat, là où du côté des cpge, prag,... les candidatures se bousculent, et où l'on conseille aux refusés de "maintenir un lien fort avec l'enseignement supérieur".
- MathadorEmpereur
Le terme « déconcentré » n'a rien à voir avec cela, mais fait référence au fait que l'administration délègue ses opérations à des services territoriaux qui sont sous les ordres directs des services centraux. Ce terme s'oppose à celui de décentralisation, où les décisions sont locales: c'est le cas, par exemple, des mairies qui peuvent prendre des décisions, voter des budgets, etc. sans intervention du préfet.Athanor a écrit:Pour la chaîne hiérarchique, il me semblait (mais je n'ai pas la source) que l'EN était une administration déconcentrée, et qu'il y avait donc deux chaînes hiérarchiques parallèles.
C'est en effet la chaîne sous couvert de laquelle j'ai écrit au ministre.Athanor a écrit:la chaîne administrative est (serait ?) la suivante : prof -> CDE -> DASEN -> recteur -> cabinet du ministre
Ce n'est pas vraiment une hiérarchie (enfin si, mais seulement pour la partie IG→ministre) mais une conséquence de textes réglementaires, dont notamment:Athanor a écrit:la chaîne pédagogique est (serait ?) la suivante (pour les agrégés) : prof -> IG -> doyen des IG -> cabinet du ministre
-l'art. L912-1-1 du Code de l'éducation, selon lequel la liberté pédagogique s'exerce sous le contrôle des corps d'inspection;
-pour les agrégés, les art. 9 et 10 du décret n°72-580 qui imposent la présence d'une inspection pour les RDV carrière des agrégés en EPLE et que l'IG donne son avis sur l'appréciation du ministre.
Cette dernière disposition (avis de l'IG) est propre au statut des agrégés.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
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