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- CasparProphète
ipomee a écrit:C'est très triste pour cette enseignante et ses proches. Espérons qu'elle s'en sorte.
Moi aussi ça m'interpelle ce film et sa diffusion.
On devrait être habitués maintenant, souvenez-vous de la collègue menacée par un faux pistolet. Et les vidéos du type "bordel en cours de maths", "les mecs en slip en cours d'italien" etc sur YouTube, ça ne date pas d'hier (je ne me rappelle pas comment j'étais tombé dessus d'ailleurs). Il y a eu l'époque Périscope aussi, où le grand jeu c'était de filmer depuis sa trousse. Il y a un quelques semaines, un élève s'est mis à filmer mon cours "ah mais c'est machine qui m'a demandé, elle est malade", il a eu l'air très surpris quand je lui ai demandé d'arrêter.
- roxanneOracle
Ma mère a vécu la même scène avec sa prof de philo dans les années...60. La prof est arrivée, a ouvert la fenêtre et a sauté. Donc, oui, c'est possible. Maintenant, nous ne savons rien si ce n'est qu'une collègue est entre la vie et la mort et a tenté de mettre fin à ses jours sur son lieu de travail. Le reste, à ce stade est spéculation.Lowpow29 a écrit:Allons donc questionner les 14 élèves présents et qui étaient déjà en train de filmer la scène avant qu'elle ne saute pour savoir quelle était l'atmosphère dans la classe.
Si les élèves ont pu filmer, c'est bien qu'ils filmaient déjà quelque chose avant qu'elle n'ouvre la fenêtre, qu'ils l'ont poussée à bout sans croire qu'elle irait jusque-là, même si ça reste uniquement mon interprétation.
C'est à gerber et me conforte dans la décision que j'ai prise dernièrement de quitter ce métier. Un prof ne peut pas comme ça sauter du 2ème étage sans que ses élèves la retiennent ou ne puissent sortir chercher des secours. Là limite ils l'ont encouragée ou quoi ??! C'est quoi ces gens qui se mettent à filmer plutôt que d'aller lui barrer la route ?!
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Pfff… Mais quelle misère et quelle tragédie! Une vie détruite, des proches en deuil, et tout ça pour quoi? Tous mes sentiments vont aux proches et aux amis de la victime — car c'en est une.
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Si tu vales valeo.
- Lowpow29Fidèle du forum
Oui je m'emballe avec l'émotion...
J'ai interprété le 8h30 par réflexe comme un milieu de cours mais ça pouvait très bien être le début ou autre,c'est vrai qu'on en sait rien.
Bref j'espère que la collègue ne va pas succomber à ses blessures et qu'il y aura une enquête.
J'ai interprété le 8h30 par réflexe comme un milieu de cours mais ça pouvait très bien être le début ou autre,c'est vrai qu'on en sait rien.
Bref j'espère que la collègue ne va pas succomber à ses blessures et qu'il y aura une enquête.
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- Mélusine2Niveau 10
trompettemarine a écrit:Dans un article du Figaro, il est dit que les enquêteurs se penchent sur la personnalité de la victime et qu'il s'agit d'un établissement où il fait bon vivre. Pas un mot de compassion pour la collègue.
Ecoeurant.
- MalavitaÉrudit
La collègue est enseignante de gestion-administration. C'est ce détail qui m'a fait "tiquer" car il ne faut pas oublier que la filière GA connaît depuis plusieurs années un vrai plan social avec réduction de moitié de la filière (c'était l'une des plus importantes), suppression de poste, reconversion à marche forcée... Mes collègues de GA ne vont pas bien aussi dans mon lycée pour cette raison. Cela est sans doute bien plus complexe qu'un ras-le-bol des élèves, même si cela me débecte que des élèves aient pu filmer et diffuser ces images sur les réseaux sociaux. Cependant, on va très probablement dire que la collègue était "fragile", qu'elle avait des problèmes personnels ou autres permettant à l'administration de se dédouaner.
De tout cœur avec la collègue.
De tout cœur avec la collègue.
- LoreleiiNeoprof expérimenté
Est- ce que quelqu'un sait comment elle va ?
Va-t-elle s'en sortir ?
Va-t-elle s'en sortir ?
- Ajonc35Sage
Qui a dit qu'il faisait bon y vivre?Mélusine2 a écrit:trompettemarine a écrit:Dans un article du Figaro, il est dit que les enquêteurs se penchent sur la personnalité de la victime et qu'il s'agit d'un établissement où il fait bon vivre. Pas un mot de compassion pour la collègue.
Ecoeurant.
Cela m'intéresse car est-on dans " le pas de vague"?
Dans tous les cas, c'est un signe de détresse. Et si l'acte à eu lieu au travail, il faut s'interroger encore plus. Ce n'est pas parce qu' un tel acte aurait eu mieu à son domicile que ce ne serait pas lié au travail.
La maman ( enseignante de sciences physiques) d'une camarade de classe de ma fille a commis l'irréparable et c'était la conséquence de malversations au lycée. Un lycée tranquille, mais où des petits crétins, quelques uns, faisaient souffrir cette enseignante.
- WaterlilyNiveau 7
De mon côté ce qui m’a interpelée c’était le message envoyé par la direction aux familles des élèves, selon lequel ils affirment être aux côtés des élèves et prévoir une cellule psychologique pour eux. Je sais bien que le message s’adressait aux familles mais ils ne disent pas être aux côtés de l’enseignante qui se bat pour sa survie ou aux côtés de sa famille. L’aide psychologique c’est pour les élèves et pas pour les collègues ?
- CeladonDemi-dieu
Et filmer et diffuser, ce n'est pas grave, allons, il faut comprendre, ils s'amusent comme ils peuvent.
Accablant. Et un peu trop récurrent.
Accablant. Et un peu trop récurrent.
- EnaecoVénérable
Waterlily a écrit:De mon côté ce qui m’a interpelée c’était le message envoyé par la direction aux familles des élèves, selon lequel ils affirment être aux côtés des élèves et prévoir une cellule psychologique pour eux. Je sais bien que le message s’adressait aux familles mais ils ne disent pas être aux côtés de l’enseignante qui se bat pour sa survie ou aux côtés de sa famille. L’aide psychologique c’est pour les élèves et pas pour les collègues ?
Tu as vu le message en intégralité ?
Les articles ne relayent que des morceaux d'intervention.
- ProvençalLeGauloisExpert
Peut être qu'il faut arrêter de surinterpréter chaque propos.
Un soutien psychologique aux élèves qui ont assisté directement à la scène, même si au moins l'un d'eux à eu ce réflexe imbécile de filmer, c'est quand même normal.
Et pour bosser avec des gens qui font partie de ces cellules psychologiques, ils interviennent auprès de tous, adultes comme élèves.
Un soutien psychologique aux élèves qui ont assisté directement à la scène, même si au moins l'un d'eux à eu ce réflexe imbécile de filmer, c'est quand même normal.
Et pour bosser avec des gens qui font partie de ces cellules psychologiques, ils interviennent auprès de tous, adultes comme élèves.
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N'empêche que je suis une légende.
Perceval
- henrietteMédiateur
Merci de ne pas spéculer, imaginer, juger, condamner alors que personne ne sait vraiment encore comment ce drame s'est produit, et que les informations restent très limitées et fragmentaires.
À l'heure actuelle, on peut surtout exprimer sa compassion, et son espoir que la collègue s'en sorte.
Aucun dénigrement général d'une catégorie professionnelle ne sera tolérée.
À l'heure actuelle, on peut surtout exprimer sa compassion, et son espoir que la collègue s'en sorte.
Aucun dénigrement général d'une catégorie professionnelle ne sera tolérée.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- PoupoutchModérateur
Effectivement, il est trop tôt et nous avons trop peu d'informations pour faire autre chose que des spéculations.ProvençalLeGaulois a écrit:Peut être qu'il faut arrêter de surinterpréter chaque propos.
Un soutien psychologique aux élèves qui ont assisté directement à la scène, même si au moins l'un d'eux à eu ce réflexe imbécile de filmer, c'est quand même normal.
Et pour bosser avec des gens qui font partie de ces cellules psychologiques, ils interviennent auprès de tous, adultes comme élèves.
Ceci dit, l'article mentionne aussi l'intervention d'un psychologue du travail pour les personnels.
Mes pensées vont vers la collègue, dont j'espère qu'elle s'en sortira et qu'elle trouvera le soutien nécessaire à se reconstruire et à ses proches, ainsi qu'à ses collègues et ses élèves.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- HonchampDoyen
Malavita a écrit:La collègue est enseignante de gestion-administration. C'est ce détail qui m'a fait "tiquer" car il ne faut pas oublier que la filière GA connaît depuis plusieurs années un vrai plan social avec réduction de moitié de la filière (c'était l'une des plus importantes), suppression de poste, reconversion à marche forcée... Mes collègues de GA ne vont pas bien aussi dans mon lycée pour cette raison. Cela est sans doute bien plus complexe qu'un ras-le-bol des élèves, même si cela me débecte que des élèves aient pu filmer et diffuser ces images sur les réseaux sociaux. Cependant, on va très probablement dire que la collègue était "fragile", qu'elle avait des problèmes personnels ou autres permettant à l'administration de se dédouaner.
De tout cœur avec la collègue.
Les G.A peuvent aussi être des classes très vilaines.
Ici, c'est souvent un dernier choix.
Nos anciens élèves, quand ils en parlent, ont le sentiment de découvrir une autre dimension en terme d'ambiance de classe.
A Blois, à Sonia Delaunay, toutefois, je ne sais pas.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- OlympiasProphète
Pour le moment, on ne sait pas si elle va s'en sortir et nous ne pouvons que penser à elle. Pas d'extrapolations car nous ne connaissons pas le contexte du drame.
- liliepingouinÉrudit
Ses jours ne sont plus en danger.
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Spheniscida qui se prend pour une Alcida.
"Laissons glouglouter les égouts." (J.Ferrat)
"Est-ce qu'on convainc jamais personne?" (R.Badinter)
Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- ProvenceEnchanteur
Non, on ne voit rien du tout. L'article rapporte les allégations d'un syndicat de chefs d'établissement. On ne peut pas en vouloir aux professeurs de se défendre des attaques des parents d'élèves et d’attendre du soutien de la part du CDE.Reine Margot a écrit:L'article souligne surtout la complexité de la situation dans l'établissement je pense.
On voit le rôle des fédérations de parents d'élèves et des syndicats enseignants.
Après, oui, le harcèlement existe partout et dans tous les métiers.
Point de vue de certains CDE. Pas de tous.Reine Margot a écrit:Ha@_x a écrit:Oui si on excepte que c'est aussi une belle tribune pour quelques zouaves du SNPDEN qui en profitent pour tirer à vue sur les profs.
C'est un syndicat de CDE qui porte le point de vue des CDE, comme les syndicats enseignants peuvent se plaindre de la méchante administration...
- ProvenceEnchanteur
+1Cath a écrit:Ouf.
L'acte de cette collègue est bouleversant. J'espère qu'elle s'en sortira sans trop de dommages.
https://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/ce-que-l-on-sait-de-la-defenestration-d-une-enseignante-d-un-lycee-de-blois?queryId%5Bquery1%5D=57cd2206459a452f008b4594&queryId%5Bquery2%5D=57c95b34479a452f008b459d&page=1&pageId=57da5cee459a4552008b48ad
- AphrodissiaMonarque
Je lui souhaite aussi de se rétablir. Que c'est triste d'en arriver à un tel geste!
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- JayKewNiveau 9
Heureux de savoir que la collègue est désormais hors de danger, même si de longs mois de rééducation l’attendent, sans parler de sa propre détresse psychologique en toile de fond.
L’une des choses qui m’a interpellé, c’est l’âge de la collègue (64 ans). Je me dis que ce n’est pas un âge où on devrait se trouver encore devant des élèves. C’est un âge où on devrait pouvoir se reposer, profiter un peu de la vie. Et dire qu’un certain président en exercice, candidat à sa propre succession, voudrait passer l’âge légal de la retraite à 65 ans…
Quant à la vidéo qui circule… mon Dieu… Tout est spectacle aujourd’hui, snapchatisé. Consternant.
L’une des choses qui m’a interpellé, c’est l’âge de la collègue (64 ans). Je me dis que ce n’est pas un âge où on devrait se trouver encore devant des élèves. C’est un âge où on devrait pouvoir se reposer, profiter un peu de la vie. Et dire qu’un certain président en exercice, candidat à sa propre succession, voudrait passer l’âge légal de la retraite à 65 ans…
Quant à la vidéo qui circule… mon Dieu… Tout est spectacle aujourd’hui, snapchatisé. Consternant.
- CeladonDemi-dieu
C'est une bonne nouvelle. Maintenant il faut qu'elle soit prise en charge psy très rapidement... L'article ne dit rien des investigations concernant l'élève qui a mis cette tentative de suicide en ligne. Je suis frappée par le fait que, d'après l'article posté par Provence, elle ait fait preuve d'une telle détermination silencieuse. Elle était si près de sa retraite.
- JacqGuide spirituel
Bien atterré de lire cela en me levant même si le dernier article que vous avez cité est un peu plus rassurant.
On ne peut rien préjuger ni de notre collègue ni du travail, ni de rien. On ne sait rien pour l'instant.
Une pensée pour belle, ou plein de pensées, pour ou elle, ses proches, ses collègues.
Mais, je réagis comme vous à cette phrase qui ne veut pas dire grand-chose.
Je suis dans un établissement où "il fait bon vivre", quel 'on pourrait qualifier de "centre-ville" et à public privilégié par rapport aux autres lycées du même type : des locaux impeccables, des élèves à qui ont ne peut reprocher que des habituelles tracasseries d'adolescents (nous avons parfois 0 conseil de discipline par année, une fois nous sommes montés à trois dans l'année alors que dans mon ancien établissement - du même secteur - il y avait déjà trois exclus à la Toussaint), où il n'y a pas de violence "apparente", où la discipline règne grâce aux enseignants et parce que les élèves ne sont vraiment pas terribles, où les collègues s'entendent presque tous bien ensemble, où il y a une bonne ambiance dans les couloirs (les élèves se sentent en sécurité), en SDP... bref, ça roule et beaucoup aimeraient enseigner dans ce type d'établissement mais...
Mais lorsque l'on creuse on voit que la moitié de la vie scolaire est totalement à cran en raison de différents conflits avec notre administration. Parmi les enseignants peu se posent la question de savoir pourquoi en deux ans la vie scolaire s'est mise plusieurs fois en grève à 100% ? Non, en salle des prof on se contente de dire que déjà qu'ils ne font pas grand-chose d'habitude.... blablabla ! On constate parmi les personnels de région que c'est la guerre de tranchées, qu'il y a des situations de quasi harcèlement et que malgré les relances de la région aucune décision n'est prise, notamment par notre administration (mais qui parmi les collègues enseignants a vu notre agent technique en chef plusieurs fois prendre dans ses bras une agent technique en pleurs ? Qui a écouté une autre agent technique - celle qui passe le balai tous les matins, on n'y fait pas attention à cette dame - relayant les situations de harcèlement au sein des agents techniques sans que le direction n'écoute quoi que ce soit ?). Les demandes de mutations augmentent fortement parmi les personnels de région ou les enseignants (parmi les enseignants qui ont eu la "chance" d'être mutés trois demandent déjà leur mutation et pas pour des raisons géographiques mais en constatant l'ambiance d'accueil ; des chevronnés demandent leur mutation vers des établissements où il fait officiellement moins "bon vivre"). Notre administration ne gère pas l'établissement, c'est l'établissement qui se gère seul (élèves corrects, enseignants et personnels de région qui font tourner la maison malgré les décisions totalement aberrantes de notre administration). En sourdine la souffrance au travail pour tous les personnels se développe. L'administration cible clairement des enseignants avec des vexations multiples mais invisibles pour qui ne tend pas l'oreille en salle des prof (pour ceux qui n'écoutent pas que les racontars du dernier film vu ou de leur fille qui vient de perdre son Iphone), à qui elle ne cesse de mettre des bâtons dans les roues, adresse des mails rageurs, refuse toute proposition utile pour imposer des décisions stupides et contre-productives. A cela s'ajoute le sentiment d'inutilité totale et de perte de sens du métier suite aux dernières réformes (on va faire large, celles du dernier quinquennat ne sont qu'un coup de grâce au milieu des réformes précédentes). Les arrêts maladies se multiplient chez les moins solides (débutants ou non), certains démissionnent de leur poste de prof principal. Pas de conseil de discipline : il fait bon vivre. Une réunion syndicale sur la souffrance au travail avec 3 enseignants sur 5 présents mais aucune action ensuite : il fait bon vivre chez nous. Les élèves et les parents commencent à constater que tout dysfonctionne : emplois du temps, attribution des salles, amplitude horaires des élèves, mesures disciplinaires disproportionnées dans un sens ou dans un autre, décisions prises par l'administration contre les propositions des enseignants, désorganisation des examens blancs... Certains ne voient rien parmi nous, les autres attendent résignés et avec impatience que nos chefs obtiennent enfin leur mutation et tout le monde ferme sa gueule : il fait bon vivre ! Lorsque je suis arrivé dans l'établissement, c'était le top (la direction aussi d'ailleurs) et, en quelques années, c'est devenu ce que je viens de décrire simplement en raison de nouveaux chefs qui diront : "nous sommes dans un établissement où ils fait bon vivre" et le rectorat pourra confirmer puisque rien ne remonte (enfin, presque rien).
Donc, oui, je suis dans un établissement où l'on pourra dire qu"il "fait bon vivre" et "jusqu'ici tout va bien".
Je reviens au sujet car nous ne savons rien de l'établissement "où il fait bon vivre" et encore moins de la situation de notre collègue à qui j'adresse encore toutes mes pensées.
On ne peut rien préjuger ni de notre collègue ni du travail, ni de rien. On ne sait rien pour l'instant.
Une pensée pour belle, ou plein de pensées, pour ou elle, ses proches, ses collègues.
Mais, je réagis comme vous à cette phrase qui ne veut pas dire grand-chose.
Mélusine2 a écrit:Ecoeurant.trompettemarine a écrit:Dans un article du Figaro, il est dit que les enquêteurs se penchent sur la personnalité de la victime et qu'il s'agit d'un établissement où il fait bon vivre. Pas un mot de compassion pour la collègue.
Je suis dans un établissement où "il fait bon vivre", quel 'on pourrait qualifier de "centre-ville" et à public privilégié par rapport aux autres lycées du même type : des locaux impeccables, des élèves à qui ont ne peut reprocher que des habituelles tracasseries d'adolescents (nous avons parfois 0 conseil de discipline par année, une fois nous sommes montés à trois dans l'année alors que dans mon ancien établissement - du même secteur - il y avait déjà trois exclus à la Toussaint), où il n'y a pas de violence "apparente", où la discipline règne grâce aux enseignants et parce que les élèves ne sont vraiment pas terribles, où les collègues s'entendent presque tous bien ensemble, où il y a une bonne ambiance dans les couloirs (les élèves se sentent en sécurité), en SDP... bref, ça roule et beaucoup aimeraient enseigner dans ce type d'établissement mais...
Mais lorsque l'on creuse on voit que la moitié de la vie scolaire est totalement à cran en raison de différents conflits avec notre administration. Parmi les enseignants peu se posent la question de savoir pourquoi en deux ans la vie scolaire s'est mise plusieurs fois en grève à 100% ? Non, en salle des prof on se contente de dire que déjà qu'ils ne font pas grand-chose d'habitude.... blablabla ! On constate parmi les personnels de région que c'est la guerre de tranchées, qu'il y a des situations de quasi harcèlement et que malgré les relances de la région aucune décision n'est prise, notamment par notre administration (mais qui parmi les collègues enseignants a vu notre agent technique en chef plusieurs fois prendre dans ses bras une agent technique en pleurs ? Qui a écouté une autre agent technique - celle qui passe le balai tous les matins, on n'y fait pas attention à cette dame - relayant les situations de harcèlement au sein des agents techniques sans que le direction n'écoute quoi que ce soit ?). Les demandes de mutations augmentent fortement parmi les personnels de région ou les enseignants (parmi les enseignants qui ont eu la "chance" d'être mutés trois demandent déjà leur mutation et pas pour des raisons géographiques mais en constatant l'ambiance d'accueil ; des chevronnés demandent leur mutation vers des établissements où il fait officiellement moins "bon vivre"). Notre administration ne gère pas l'établissement, c'est l'établissement qui se gère seul (élèves corrects, enseignants et personnels de région qui font tourner la maison malgré les décisions totalement aberrantes de notre administration). En sourdine la souffrance au travail pour tous les personnels se développe. L'administration cible clairement des enseignants avec des vexations multiples mais invisibles pour qui ne tend pas l'oreille en salle des prof (pour ceux qui n'écoutent pas que les racontars du dernier film vu ou de leur fille qui vient de perdre son Iphone), à qui elle ne cesse de mettre des bâtons dans les roues, adresse des mails rageurs, refuse toute proposition utile pour imposer des décisions stupides et contre-productives. A cela s'ajoute le sentiment d'inutilité totale et de perte de sens du métier suite aux dernières réformes (on va faire large, celles du dernier quinquennat ne sont qu'un coup de grâce au milieu des réformes précédentes). Les arrêts maladies se multiplient chez les moins solides (débutants ou non), certains démissionnent de leur poste de prof principal. Pas de conseil de discipline : il fait bon vivre. Une réunion syndicale sur la souffrance au travail avec 3 enseignants sur 5 présents mais aucune action ensuite : il fait bon vivre chez nous. Les élèves et les parents commencent à constater que tout dysfonctionne : emplois du temps, attribution des salles, amplitude horaires des élèves, mesures disciplinaires disproportionnées dans un sens ou dans un autre, décisions prises par l'administration contre les propositions des enseignants, désorganisation des examens blancs... Certains ne voient rien parmi nous, les autres attendent résignés et avec impatience que nos chefs obtiennent enfin leur mutation et tout le monde ferme sa gueule : il fait bon vivre ! Lorsque je suis arrivé dans l'établissement, c'était le top (la direction aussi d'ailleurs) et, en quelques années, c'est devenu ce que je viens de décrire simplement en raison de nouveaux chefs qui diront : "nous sommes dans un établissement où ils fait bon vivre" et le rectorat pourra confirmer puisque rien ne remonte (enfin, presque rien).
Donc, oui, je suis dans un établissement où l'on pourra dire qu"il "fait bon vivre" et "jusqu'ici tout va bien".
Je reviens au sujet car nous ne savons rien de l'établissement "où il fait bon vivre" et encore moins de la situation de notre collègue à qui j'adresse encore toutes mes pensées.
- tutututtNiveau 5
Bonjour à tous
Concernant le " il fait bon vivre", depuis cette année, en tout cas dans ma région le registre SST ( Santé sécurité au travail) est dématérialisé, donc beaucoup plus facile à remplir. Attention à ne nommer personne et juste décrire les situations problématiques, mais il ne faut pas hésiter à le renseigner régulièrement, ça donne justement une bonne idée du " climat" d'un établissement. Les faits "exceptionnels" parlent d'eux-mêmes, mais l'accumulation des choses, ça, ça ne peut pas se voir aussi clairement de l'extérieur. Mon syndicat, qui nous incite à le remplir, est aussi disposé à relire les contributions qu'on lui enverrait par mail. A mon avis il faut tout de même s'assurer d'être quelques uns à le remplir surtout si le souci principal vient "d'en haut" car ce n'est pas anonyme ( pour celui qui remplit, par contre aucun nom ne doit apparaître dans la contribution). Ce qu'on écrit dedans est public ( et chacun peut le consulter).
tutututt
Concernant le " il fait bon vivre", depuis cette année, en tout cas dans ma région le registre SST ( Santé sécurité au travail) est dématérialisé, donc beaucoup plus facile à remplir. Attention à ne nommer personne et juste décrire les situations problématiques, mais il ne faut pas hésiter à le renseigner régulièrement, ça donne justement une bonne idée du " climat" d'un établissement. Les faits "exceptionnels" parlent d'eux-mêmes, mais l'accumulation des choses, ça, ça ne peut pas se voir aussi clairement de l'extérieur. Mon syndicat, qui nous incite à le remplir, est aussi disposé à relire les contributions qu'on lui enverrait par mail. A mon avis il faut tout de même s'assurer d'être quelques uns à le remplir surtout si le souci principal vient "d'en haut" car ce n'est pas anonyme ( pour celui qui remplit, par contre aucun nom ne doit apparaître dans la contribution). Ce qu'on écrit dedans est public ( et chacun peut le consulter).
tutututt
- Reine MargotDemi-dieu
Provence a écrit:Non, on ne voit rien du tout. L'article rapporte les allégations d'un syndicat de chefs d'établissement. On ne peut pas en vouloir aux professeurs de se défendre des attaques des parents d'élèves et d’attendre du soutien de la part du CDE.Reine Margot a écrit:L'article souligne surtout la complexité de la situation dans l'établissement je pense.
On voit le rôle des fédérations de parents d'élèves et des syndicats enseignants.
Après, oui, le harcèlement existe partout et dans tous les métiers.Point de vue de certains CDE. Pas de tous.Reine Margot a écrit:Ha@_x a écrit:Oui si on excepte que c'est aussi une belle tribune pour quelques zouaves du SNPDEN qui en profitent pour tirer à vue sur les profs.
C'est un syndicat de CDE qui porte le point de vue des CDE, comme les syndicats enseignants peuvent se plaindre de la méchante administration...
L'article parle d'une situation complexe avec plaintes de certains parents et intervention de la fédération de parents d'élèves. Les profs sont en sandwich entre les élèves, les parents et l'administration, mais les CDE sont aussi entre les parents et les exigences de leur hiérarchie...et certains profs (pas tous) ne leur rendent pas la vie facile.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
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