Un nouveau président pour le CSP

C'est Mark Sherringham.

Mark Sherringham (IGESR) est nommé président du Conseil supérieur des programmes (CSP).

M Sherringham a travaillé aux cabinets de François Fillon et Xavier Darcos.

En 2009, il proposait notamment de "réintroduire le christianisme dans le débat éducatif".https://t.co/6dmv8CObWd

— Erwin Canard (@ErwinCanard) February 10, 2022

C'est donc ce monsieur qui va diriger la réécriture des programmes d'EMC.

Gageons que sa longue expérience des salles de classe lui permettra de savoir ce qui est faisable sur le terrain .

Pfff
On est mal chef, on est mal.

Pour les amateurs, le discours de l'ambassadeur des Etats-Unis lors de la remise de sa légion d'honneur :

https://fr.franceintheus.org/spip.php?article4084

OMG.

Citation du discours mis en lien plus haut:

" Mark Sherringham est de ces serviteurs de l’ombre qui honorent l’administration et grandissent la fonction."
Reste à voir si en passant de l'ombre à la lumière il va continuer à faire rayonner l'administration et sa nouvelle fonction...

Il a quand même enseigné, maisi il y a longtemps...

Mais ta vie de membre de cabinet ne commence véritablement qu’à ton retour d’Alsace, région où tu auras passé une vingtaine d’années, comme enseignant d’abord, puis comme directeur de l’IUFM et vice-président de la conférence des directeurs du même Institut de Formation des Maîtres, auquel je sais ton attachement.

On va avoir une drôle de conception de la laïcité dans les programmes.

Télérama a réagit :

Conseil supérieur des programmes : Blanquer tend-il le bâton pour se faire battre ?
L’image du ministre de l’éducation ne risque pas de s’améliorer : il a nommé Mark Sherringham à la tête de la stratégique instance. L’homme, controversé, avait plaidé pour la réintroduction du christianisme dans l’école publique.[...]
Nous ne ferons pas ici le procès de Mark Sherringham, nous ignorons ses intentions. Mais tout de même, quel drôle de signal, à deux mois de la présidentielle, que de mettre en lumière un inspecteur général de philosophie manifestement très préoccupé par la place du christianisme dans le champ éducatif. On le sait, le Conseil supérieur des programmes, créé en 2013 par la loi Peillon, est une instance hautement stratégique.

https://www.telerama.fr/debats-reportages/conseil-superieur-des-programmes-blanquer-tend-il-le-baton-pour-se-faire-battre-7008749.php?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1644596255

Que devient l'ex présidente du CSP ? C'est curieux ce changement...

Tangleding a écrit:Que devient l'ex présidente du CSP ? C'est curieux ce changement...

Souad Ayada quitte le Conseil supérieur des programmes pour prendre la tête d'un "Institut français d’islamologie" destiné à «promouvoir l’essor des études scientifiques» sur l’islam avec un enseignement non religieux. pic.twitter.com/PQ6k3BkSAX

— Café pédagogique (@cafepedagogique) February 3, 2022

Merci Isis. C'est curieux ces chaises musicales en plaçant un type sur un siège éjectable.

Tangleding a écrit:Merci Isis. C'est curieux ces chaises musicales en plaçant un type sur un siège éjectable.

Il retrouvera son poste d'IG en cas de changement ...

Et comme l'IG va disparaître bientôt...

Isis39 a écrit:C'est Mark Sherringham.

Mark Sherringham (IGESR) est nommé président du Conseil supérieur des programmes (CSP).

M Sherringham a travaillé aux cabinets de François Fillon et Xavier Darcos.

En 2009, il proposait notamment de "réintroduire le christianisme dans le débat éducatif".https://t.co/6dmv8CObWd

— Erwin Canard (@ErwinCanard) February 10, 2022

C'est donc ce monsieur qui va diriger la réécriture des programmes d'EMC.

Ce ne serait pas très malin de laisser réécrire n'importe quoi et n'importe comment.

Ce qui est fascinant, c'est qu'un universitaire soitt chargé de faire les programmes du secondaire.
J'aimerais bien voir la tronche des MCF et PU si un PEGC était nommé pour écrire les maquettes des formations de licence et master.

Ça permet normalement d'être au courant du renouvellement historiographique et épistémologie. C'est logique. Combien de collègues enseignent encore la mutation de l'an mil comme dans les années 60...

Ahenobarbus a écrit:Ça permet normalement d'être au courant du renouvellement historiographique et épistémologie.  C'est logique. Combien de collègues enseignent encore la mutation de l'an mil comme dans les années 60...

Certes.

Mais le risque est de confondre recherche universitaire et enseignement secondaire.
Je ne pense pas que les choix du géographe Lussault multipliés à de nombreux niveaux soient toujours utiles à la formation de "L'honnête élève du début XXIème".
Beaucoup de développement durable, mais plus (au sens de "pas") d'étude des sources d'énergie et de bilan énergétique.

Beaucoup de géo urbaine, peu de géo climatique...alors que les contraintes climatiques se révèlent de plus en plus prégnantes. Comment comprendre les pb de sécheresse, ou de crues dévastatrices si on n'a plus aucune idée du climat méditerranéen, par exemple...

On dit que les Français sont mauvais en économie, ne comprennent pas les contraintes économiques, mais on n'étudie plus importations, exportations, balance commerciale. Certains journalistes font remarquer que si on augmente le SMIC et les salaires, ça risque de profiter ,certes aux salariés, mais aussi aux produits chinois. Et déséquilibrer encore plus nos échanges. On peut penser que ce n'est pas grave, mais encore faut-il en être conscient.

Peu de place à l'industrie, sauf dans les sacro-saintes études de cas, à travers l'espace industriel...si le prof choisit ces thèmes...
Or, il semble que "les espaces productifs" soient un des thèmes peu prisés des profs de géo.

je ne vous parle pas du "Habiter", de l'école primaire au programme des concours.
O de la géo de nomenclature et de localisation. Que certains profs s'échinent à maintenir, mais pas tous. Et que certains IEN ont dans le collimateur...

Bref, les programmes Lussault semblent innovants, et toussa et toussa.
Mais pour moi c'est l'exemple de ce que peuvent pondre des universitaires décalés.

Donc, oui, il faut que la recherche universitaire irrigue le secondaire, mais dès lors qu'il y a une forme de consensus.
Ne pas donner les clefs du camion à une seule personne.

Ce que s'apprête à faire JM Blanquer, comme NVB l'a fait avant lui.

Ahenobarbus a écrit:Ça permet normalement d'être au courant du renouvellement historiographique et épistémologie.  C'est logique. Combien de collègues enseignent encore la mutation de l'an mil comme dans les années 60...

Y'a encore des gens qui ont l'occasion de parler de l'an mil en classe ? Les p'tit veinards.

(en cinquième j'imagine ?)

La mutation de l'an mil en 5e ?

Spoiler:

Ha mais je sais pas, je demandais parce que justement ça m'étonnait qu'on aille jusque-là dans le raffinement.

Le raffinement dépend du professeur,

je parle bien des lois semproniennes à mes élèves de 6e

Spoiler:

Le seul avantage de ce niveau c'est que je peux faire joujou au prof de LC (j'ai raté ma carrière je vous dit ).

Enfin le mec qui parle de la mutation de l'an mil à ses cinquièmes, respect quand même, parce que mes secondes, j'ai déjà du mal à leur faire comprendre que non, Arabe et musulman, c'est pas pareil (et les autres Arabes là, que vous avez dit, là, les... trucs là, ouais vazy, les Ottomans, madame, on en fait quoi alors ? Madame, pourquoi vous pleurez des larmes de sang ?), alors la mutation de l'an mil, comme dans les années 60 ou pas, j'ai envie de dire, c'est pas tellement mon problème.

Ha@_x a écrit:Le raffinement dépend du professeur,

je parle bien des lois semproniennes à mes élèves de 6e

Spoiler:

Le seul avantage de ce niveau c'est que je peux faire joujou au prof de LC (j'ai raté ma carrière je vous dit ).

La lex Sempronia ( peu importe laquelle) en cours de latin postérieur aux années 50-60?

Mais si ce monsieur instille du christianisme dans les programmes, est-ce que nous sommes tenus d'obéir étant donné l'article de la constitution (j' ai oublié son nom ou son numéro) qui nous permet, en tant que fonctionnaires, de ne pas obéir à ce qui contrevient aux principes de la République ? (Question sérieuse et sans polémique).