Rayée de la liste des contractuels

Bonjour à tous,

J’espère ne pas me tromper de catégorie pour poster mon message.

Pour faire bref, j’ai envoyé mon dossier, mes diplômes, au Rectorat pour être enseignante remplaçante. J’ai passé un entretien téléphonique, le rectorat m’a proposé un poste pour remplacer une prof de lycée. J’ai accepté sauf que ça a été très très compliqué pour une première expérience (des bac pro, un quartier sensible). J’ai été choquée après mes deux premiers jours (irrespect total de la part de 90% des élèves). J’ai été très mal tout le week-end. J’ai préféré arrêter avant de signer un contrat avec le lycée. Le Rectorat l’a très mal pris, ce que je peux comprendre, il m’ont dit : on ne vous proposera plus rien. En gros je ne suis plus contractuelle dans le public.

Ma question est la suivante : est-ce que je peux encore travailler dans le privé ? J’avais également envoyé ma candidature au Diocèse de ma ville et la responsable était ravie de pouvoir me proposer des postes après mon remplacement dans le public car j’ai un très bon dossier (bac + 5 Master histoire, mention très bien).

Est-ce que le Rectorat va lui dire que j’ai quitté un poste et elle va aussi me rayer de sa liste ? En gros : puis-je encore être enseignante suppléante dans le privé ?

Merci à vous !

C'est arrivé à une amie, il n'y avait eu aucun problème, ensuite pour travailler dans le privé.

D’accord, merci beaucoup pour ta réponse ! Et pour le public, tu penses que c’est définitivement foutu ? Même dans un an ?

Romy2303 a écrit:D’accord, merci beaucoup pour ta réponse ! Et pour le public, tu penses que c’est définitivement foutu ? Même dans un an ?

Difficile de l'affirmer.
Si jamais ils n'ont pas de remplaçant, ils préfèreront peut-être mettre cette mauvaise expérience sous le tapis plutôt que rester sans prof à mettre en face des élèves. Cela dépend vraiment de la gestion propre à chaque rectorat.

Romy2303 a écrit:D’accord, merci beaucoup pour ta réponse ! Et pour le public, tu penses que c’est définitivement foutu ? Même dans un an ?

Je pense que non.
Il y a un manque certain de remplaçants dans notre matière et quand on voit certains remplaçants plus que limites qui travaillent quand même...

Bonjour Romy,

 N'aie aucun regret d'avoir refusé ce que le rectorat voulait t'imposer : personne ne devrait avoir à subir une classe infecte de pro sans expérience. Il faudrait d'ailleurs peut-être que le rectorat se pose les bonnes questions, mais ça n'arrivera pas puisque tout va bien dans le meilleur des mondes dans l'EN.
 Bon courage pour la suite, en espérant que tu puisses avoir des vrais élèves en face de toi.

Coucou,

D'abord tu as eu bien raison de ne pas continuer si c'était invivable.
Je ne vois pas pourquoi un éventuel recrutement dans le privé serait impossible. En revanche, une copine bosse dans le privé et m'a dit que contrairement aux idées reçues, ils ont aussi des établissements difficiles (probablement pas dans les mêmes proportions quand même.)

Tu sais, le rectorat a fait sa vierge effarouchée mais c'est complètement normal que quand on balance une personne non formée dans une fosse aux lions, des fois, elle se barre. Le rectorat pourrait tout aussi bien te rappeler la bouche en coeur dans quelque temps.

Bref, non seulement tu peux enseigner dans le privé, mais tu pourrais très bien le faire aussi dans le public à nouveau, et dans pas si longtemps...

Vu les besoins et les difficultés de recrutement, ils ne peuvent pas réellement faire la fine bouche. Tu savais que dans certaines disciplines, ils n'arrivent même pas à pourvoir tous les postes proposés aux concours ?!!

En tout cas bon courage. Le statut de remplaçant est pénible, à mon avis.

Vu les besoins, je ne serais pas étonnée qu'on te rappelle. Quand on voit effectivement certains contractuels très limites qui continuent de sévir...

Merci à tous pour vos réponses !

J’espère que ça va s’arranger.

Je me demandais par ailleurs, est-ce ce que si on refuse plusieurs propositions de la part du Rectorat et du Diocèse, ils arrêtent de nous contacter ?

Romy2303 a écrit:Je me demandais par ailleurs, est-ce ce que si on refuse plusieurs propositions de la part du Rectorat et du Diocèse, ils arrêtent de nous contacter ?

Personnellement, j'ai dit non plusieurs fois à des postes de contractuel dans le public mais toujours en répondant rapidement et en donnant la raison (poste trop loin ou trop mal desservi par les transports). Le rectorat a continué à m'appeller. D'ailleurs, quand on me proposait un poste, je demandais à pouvoir y réfléchir (ce qui permet d'avoir un peu de temps pour se renseigner... aussi sur l'ambiance de l'établissement !). C'est vraiment pas simple d'etre parachuté parfois dans des situations compliquées comme remplacer un enseignant qui a eu beaucoup d'arrets perlés sur le début de l'année (élèves et familles pas contents, programmes impossibles à boucler...). À l'impossible nul n'est tenu

Romy2303 a écrit:Le Rectorat l’a très mal pris, ce que je peux comprendre, il m’ont dit : on ne vous proposera plus rien. En gros je ne suis plus contractuelle dans le public.

Très probablement, ils ont juste essayé de te faire peur.

Le public te reprendra quand les besoins se feront sentir. A mon avis, on a voulu te faire peur ou alors, tu as blessé l'égo te quelqu'un en abandonnant le poste...
Ce n'est pas parce qu'on n'arrive pas à se faire respecter les deux premiers jours que cela sera toujours comme cela.

Aucun soucis pour enseigner dans l'enseignement catholique sous contrat après un refus du rectorat.
Il 'est d'ailleurs possible de faire plusieurs années d'enseignement dans le privé sous contrat en tant que contractuel puis une fois l'ancienneté demandé atteinte passer l'interne dans le public (ou l'inverse)

Selon le pouvoir et la motivation de la personne ayant formulé cette menace, (le recteur? un inspecteur? un gestionnaire du rectorat?) il est possible qu'elle soit mise à exécution. Ajouter ou retirer un contractuel des fichiers informatique, faire en sorte qu'il soit mal référencé ... je pense que cela ne doit pas être très compliqué. (surtout si votre métier au rectorat est de gérer les contractuels.)

Sans proposition du public, et si les procédures internes dans les rectorats sont à l'image d'Iprof, refaire une demande dans le rectorat voisin (voire le même...) dans quelques mois devrait passer.

Merci encore pour vos réponses.

Ce qui m'a également posé des difficultés est le fait que je devais enseigner le français (j'étais enseignante en Lettres-Histoire-Géographie) alors que j'ai un master d'histoire. En fait je ne donnais que 2h d'histoire-géographie par semaine (sur un total de 16h...).

Mais je me suis interrogée aujourd'hui  : est-ce que ce serait concevable de téléphoner au Rectorat pour leur dire que je peux assurer les cours d'histoire s'ils réussissent à trouver un enseignant en français ou je vais me discréditer davantage ?

En fait c'est le "gestionnaire du remplacement et de la gestion intégrée des agents non-titulaires du 2nd degré" que j'ai eu au téléphone lorsque j'ai dit que je ne pouvais pas continuer et il m'a dit : "normalement on ne propose plus rien aux contractuels qui se désistent mais je vais en parler à Madame L. et je vous tiendrait au courant" (Madame L. est celle qui m'a fait passer l'entretien au téléphone et qui est "chargée de mission auprès des IEN EG Lettres-Histoire et géographie Rectorat de l'académie de Toulouse").

En réponse à Czar :
Merci pour cette information ! Quelle est l'ancienneté demandée ?
Le concours qui m'effraie particulièrement et que je souhaiterais donc idéalement passer en interne c'est l'agrégation d'histoire. Il me semble qu'il faut passer le CAPES d'histoire-géographie et exercer pendant 5 années c'est bien cela ? Est-ce que ça marche aussi avec le CAFEP ?

Tu as parfaitement le droit de préciser que tu ne penses pas être compétente pour enseigner le français et aussi tu peux accepter uniquement des postes dans ta matière. Ainsi tu éviteras des lycées pro.

Par ailleurs, on peut aussi être recruter via des annonces sur le bon coin donc tout est possible...

Quand j'étais contractuelle, (il y a plus de 20 ans), j'avais accepté un remplacement en LP en Lettres Histoire que j'avais terminé même si ce fut souvent compliqué. L'année suivante, deux jours avant la rentrée, coup de fil du rectorat, avec 3 pistes au choix en LP. J'étais estampillée contractuelle qui a tenu en LP . J'ai refait une année avec des hauts et des bas. Puis.jai passé et réussi les concours PLP2 et CAPES et j'ai même hésité avant de choisir le CAPES. Tout ça pour dire qu'une fois que tu tiens sur un poste " difficile ", tu risques d'en devenir la spécialiste. Je pense qu'ils te rappelleront si besoin .

Bonjour,

Question connexe.
Dans une académie, j'ai été rayée des listes des remplaçants suite à des divergences avec un CDE, il y a 7 ans.
Ce genre de "rayage" de liste est-il éternel?

Bien à vous.

jésus a écrit:Bonjour,

Question connexe.
Dans une académie, j'ai été rayée des listes des remplaçants suite à des divergences avec un CDE, il y a 7 ans.
Ce genre de "rayage" de liste est-il éternel?

Bien à vous.

Comment as-tu su que tu avais été radié ? On te l’a dit clairement ou on ne t’as juste plus rien proposé ?
Tu n’as jamais postulé à nouveau au Recorat pendant ces 7 ans ?

J'ai eu un courrier.

Oui, de fait, je n'ai pas postulé à ce rectorat.

Là, j'ai rempli une candidature sur leur site Internet académique , juste pour voir si mon dossier est accepté.

Une remarque : dans les LP il y a une bivalence Lettres-HG, donc des heures de français c'est compréhensible, mais autant, c'est rude (et imaginons l'inverse pour un enseignant de LM !).

Et une précision : pas besoin du CAPES pour se présenter à l'agrégation.

Oudemia a écrit:Une remarque : dans les LP il y a une bivalence Lettres-HG, donc des heures de français c'est compréhensible, mais autant, c'est rude (et imaginons l'inverse pour un enseignant de LM !).

Et une précision : pas besoin du CAPES pour se présenter à l'agrégation.

C’est vrai pour l’agrégation externe.
@Romy2303, tu parles aussi de l’interne, et là il faut être fonctionnaire et justifier de 5 années de services publics (pas forcément comme professeur, donc).
C’est aussi possible avec le CAFEP, après 5 années de services là aussi. On passe alors le CAER-PA d’histoire-géographie (équivalent de l’agrégation interne d’histoire-géographie du public).

Oudemia a écrit:Une remarque : dans les LP il y a une bivalence Lettres-HG, donc des heures de français c'est compréhensible, mais autant, c'est rude (et imaginons l'inverse pour un enseignant de LM !).
Et une précision : pas besoin du CAPES pour se présenter à l'agrégation.

C'est méconnaître la réalité actuelle du LP, l'Histoire-Géographie ne représente que quelques heures pour un enseignant, tout le reste c"est du Français : ce n'est pas du tout moitié-moitié. Cette année, j'ai 3 classes et je fais 1 h 30 d'Histoire-Géographie en seconde, 1 h en 1e et 1 h 30 en terminale. Donc un service de 4 h (et encore si je suivais les préconisations des inspecteurs, cela serait moins) pour 16 de de Français (AP, co-inter...) Et j'ai une formation en Histoire-Géographie, comme la très grande majorité des LHG, les collègues avec une formation de Lettres sont rares, donc il faut bien connaître que si on va en LP, c'est surtout pour enseigner le Français, ce qui ne posera donc aucun problème dans l'autre sens.

Français appliqué, c'est quoi ce truc ? Il y a AP, Co-inter...

Cath a écrit:Français appliqué, c'est quoi ce truc ? Il y a AP, Co-inter...

Oui c'est la co-inter