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- Arlon75Niveau 3
Bonjour,
Je suis jeune certifiée échelon 3. J'ai déjà entamé ma reconversion ce qui permettra d'être libérée à la rentrée prochaine. J'aime bien enseigner. Mais le mépris salarial dépasse l'entendement. Bon nombre de collègues ne semblent pas conscient de l'ampleur de ce mépris. Je touche le même salaire qu'une amie sous officier catégorie B, qui a un bac STMG. En réalité, elle touche plus car elle est logée !
Menons donc une comparaison avec les attachés catégorie A de l'administration centrale... Une comparaison avec les ingénieurs ou autres cadres serait évidemment bien pire, ce que la "sécurité de l'emploi" ne comble pas'
Que perdez-vous à devenir enseignant ?
Début de carrière - post-stage - corps des certifiés -
Salaire du certifié, échelon 2, indemnité résidence 1%, prélèvement mutuelle / à la source non-pris en compte
Scénario 1 - Sans HSA, ni prime PP = 1816 euros.
Scénario 2 - PP + 2 HSA = 2168 euros
Scénario 3 - 3 HSA, PP : 2289 euros
Au bout de 11 ans de carrière -
Scénario 1 - 2038 euros
Scénario 2 - 2382 euros
Scénario 3 - 2504 euros
Comparaison. Avec les attachés de l’administration centrale sortis de l’IRA :
Début de carrière - En administration centrale, ceux-ci peuvent gagner de 2200 à 2800 euros en début de carrière
Différentiel scénario 1 = attaché à 2400 euros = 33.3 %
Scénario 2 = 11 %
Scénario 3 = 5 %
Milieu de carrière - Au bout de dix ans de carrière, l’amplitude de salaire est élevée en fonction du ministère d’origine, du groupe indemnitaire et du statut d’APA obtenu ou non. J’ai obtenu une fourchette montrant des salaires de 2750 euros à 4000 euros, en administration centrale. Je retiens un montant vérifié d’un professionnel au ministère de l’intérieur, qui n’est pas attaché principal, sur un bon groupe indemnitaire : 3400 euros
Scénario 1 = 66 %
Scénario 2 = 42 %
Scénario 3 = 35 %
Prise en compte des vacances dans le scénario 2 : abondement annuel de 3847 euros pour les enseignants (salaire annuel/52 puis multiplié par 7) = 2383 + (320*1.15 bonif fiscalité) = 2750 euros
⇒ différence de salaire = 23 %
Temps de travail
Hebdomadaire hors congés - Pour avoir connu des attachés parisiens, entre un enseignant sérieux et un attaché dans une administration centrale, peu ou prou le même.
Congés - 9 semaines (45 jours) pour les attachés, car ils ne travaillent pas 35h et bénéficient donc d’abondement en RTT / 16 semaines pour les enseignants (en comptant le pont comme complétant le début d’été...)
Pénibilité
A vous de juger, être dans les bureaux ou face à 30 élèves hétérogènes et + avec troubles du comportement, de l’attention et j’en passe… Le travail d’un attaché est exigeant, et comporte son lot de stress. Mais la pénibilité au quotidien du travail enseignant me semble bien supérieure.
Solutions pour en finir avec l’hémorragie =
-> Etape n°1 = Revalorisation minimale (= rattrapage inflation) = Augmentation des certifiés par PRIMES, comme les autres corps procèdent, de 23 % sur la base du montant du salaire du scénario 2 ET NON du traitement indemnitaire. En réalité, c’est un rattrapage sur l’inflation des vingt dernières années pour un milieu de carrière.
Résultat = 2382*1.23 = 2926 euros. Soyons généreux, arrondissons à 3000 euros !!!
-> Etape n°2 = Stabilisation du pouvoir d’achat = Prime pouvoir d’achat enseignant = prime avec indexation automatique du salaire sur l’inflation = inflation de 2 % ? Prime de 2% du salaire annuel + cumulatif chaque année !
Exemple - Etape n°1 assurée : inflation de 2% en 2025 = prime annuelle de 0.02*36000 = 720 euros (60 euros/mois) puis en 2026 rebelote 2 % = 720 euros+ 720 euros = 1440 euros de prime = augmentation de 120 euros annuel pour maintenir le pouvoir d'achat. Sans la garantie du maintien du pouvoir d'achat, toute augmentation n'est qu'un cache-misère de l'inflation des années précédentes!!
Ca n’a rien d’utopique. 3000 euros pour une carrière professionnelle de ce niveau.... Cela me semble juste : ni trop peu, ni excessif. De plus, la garantie du pouvoir d’achat face à l’inflation a déjà été assurée pour un grand nombre de catégorie B et A grâce aux primes. Nous sommes les dindons de la farce !
La réalité : 15-20 % d'inflation sur la prochaine décennie, nouveau déclassement salarial. La chute n'a pas de fin dans l'EN.
Je suis jeune certifiée échelon 3. J'ai déjà entamé ma reconversion ce qui permettra d'être libérée à la rentrée prochaine. J'aime bien enseigner. Mais le mépris salarial dépasse l'entendement. Bon nombre de collègues ne semblent pas conscient de l'ampleur de ce mépris. Je touche le même salaire qu'une amie sous officier catégorie B, qui a un bac STMG. En réalité, elle touche plus car elle est logée !
Menons donc une comparaison avec les attachés catégorie A de l'administration centrale... Une comparaison avec les ingénieurs ou autres cadres serait évidemment bien pire, ce que la "sécurité de l'emploi" ne comble pas'
Que perdez-vous à devenir enseignant ?
Début de carrière - post-stage - corps des certifiés -
Salaire du certifié, échelon 2, indemnité résidence 1%, prélèvement mutuelle / à la source non-pris en compte
Scénario 1 - Sans HSA, ni prime PP = 1816 euros.
Scénario 2 - PP + 2 HSA = 2168 euros
Scénario 3 - 3 HSA, PP : 2289 euros
Au bout de 11 ans de carrière -
Scénario 1 - 2038 euros
Scénario 2 - 2382 euros
Scénario 3 - 2504 euros
Comparaison. Avec les attachés de l’administration centrale sortis de l’IRA :
Début de carrière - En administration centrale, ceux-ci peuvent gagner de 2200 à 2800 euros en début de carrière
Différentiel scénario 1 = attaché à 2400 euros = 33.3 %
Scénario 2 = 11 %
Scénario 3 = 5 %
Milieu de carrière - Au bout de dix ans de carrière, l’amplitude de salaire est élevée en fonction du ministère d’origine, du groupe indemnitaire et du statut d’APA obtenu ou non. J’ai obtenu une fourchette montrant des salaires de 2750 euros à 4000 euros, en administration centrale. Je retiens un montant vérifié d’un professionnel au ministère de l’intérieur, qui n’est pas attaché principal, sur un bon groupe indemnitaire : 3400 euros
Scénario 1 = 66 %
Scénario 2 = 42 %
Scénario 3 = 35 %
Prise en compte des vacances dans le scénario 2 : abondement annuel de 3847 euros pour les enseignants (salaire annuel/52 puis multiplié par 7) = 2383 + (320*1.15 bonif fiscalité) = 2750 euros
⇒ différence de salaire = 23 %
Temps de travail
Hebdomadaire hors congés - Pour avoir connu des attachés parisiens, entre un enseignant sérieux et un attaché dans une administration centrale, peu ou prou le même.
Congés - 9 semaines (45 jours) pour les attachés, car ils ne travaillent pas 35h et bénéficient donc d’abondement en RTT / 16 semaines pour les enseignants (en comptant le pont comme complétant le début d’été...)
Pénibilité
A vous de juger, être dans les bureaux ou face à 30 élèves hétérogènes et + avec troubles du comportement, de l’attention et j’en passe… Le travail d’un attaché est exigeant, et comporte son lot de stress. Mais la pénibilité au quotidien du travail enseignant me semble bien supérieure.
Solutions pour en finir avec l’hémorragie =
-> Etape n°1 = Revalorisation minimale (= rattrapage inflation) = Augmentation des certifiés par PRIMES, comme les autres corps procèdent, de 23 % sur la base du montant du salaire du scénario 2 ET NON du traitement indemnitaire. En réalité, c’est un rattrapage sur l’inflation des vingt dernières années pour un milieu de carrière.
Résultat = 2382*1.23 = 2926 euros. Soyons généreux, arrondissons à 3000 euros !!!
-> Etape n°2 = Stabilisation du pouvoir d’achat = Prime pouvoir d’achat enseignant = prime avec indexation automatique du salaire sur l’inflation = inflation de 2 % ? Prime de 2% du salaire annuel + cumulatif chaque année !
Exemple - Etape n°1 assurée : inflation de 2% en 2025 = prime annuelle de 0.02*36000 = 720 euros (60 euros/mois) puis en 2026 rebelote 2 % = 720 euros+ 720 euros = 1440 euros de prime = augmentation de 120 euros annuel pour maintenir le pouvoir d'achat. Sans la garantie du maintien du pouvoir d'achat, toute augmentation n'est qu'un cache-misère de l'inflation des années précédentes!!
Ca n’a rien d’utopique. 3000 euros pour une carrière professionnelle de ce niveau.... Cela me semble juste : ni trop peu, ni excessif. De plus, la garantie du pouvoir d’achat face à l’inflation a déjà été assurée pour un grand nombre de catégorie B et A grâce aux primes. Nous sommes les dindons de la farce !
La réalité : 15-20 % d'inflation sur la prochaine décennie, nouveau déclassement salarial. La chute n'a pas de fin dans l'EN.
- Reine MargotDemi-dieu
eh oui, et quand tu es administratif c'est encore pire. Mais on sait déjà que prof c'est très mal payé et beaucoup ne se dirigent plus vers les concours d'enseignement pour cette raison, entre autres.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- User16619Niveau 6
T'inquiète, on aura été revalorisé par... l'augmentation mécanique du SMIC bien avant. Avec une augmentation moyenne de 2% par an, l'état sera contraint d'augmenter ses professeurs dans pile poil 10 ans.
Argument cynique : on peut bien encore faire profil bas 10 ans non ? Après, ça augmentera tout seul
Argument cynique : on peut bien encore faire profil bas 10 ans non ? Après, ça augmentera tout seul
- 288Niveau 10
Précision juste en passant : il y a une chute impressionnante des candidats aux IRA ces dernières années, en dépit des salaires mirobolants qu'on trouve çà et là, et que notre collègue relaie.Reine Margot a écrit:eh oui, et quand tu es administratif c'est encore pire. Mais on sait déjà que prof c'est très mal payé et beaucoup ne se dirigent plus vers les concours d'enseignement pour cette raison, entre autres.
- 288Niveau 10
Effectivement, vous avez raison de parler de mépris.Arlon75 a écrit:Bon nombre de collègues ne semblent pas conscient de l'ampleur de ce mépris. Je touche le même salaire qu'une amie sous officier catégorie B, qui a un bac STMG.
- CrapaudNiveau 6
Merci pour cette analyse. C'est édifiant en effet. Malgré cela, il y aura toujours des envieux des 'avantages' d'un enseignant : ça me dépasse.
_________________
2012 - 2022 : Prof certifié de Physique-Chimie
2022 : reconversion via concours technicien supérieur principal de l'économie et de l'industrie
2024 : ingénieur de l'industrie et des mines
Poste actuel : inspecteur de l'environnement en DREAL (Ministère de la transition écologique)
- Arlon75Niveau 3
288 a écrit:Effectivement, vous avez raison de parler de mépris.Arlon75 a écrit:Bon nombre de collègues ne semblent pas conscient de l'ampleur de ce mépris. Je touche le même salaire qu'une amie sous officier catégorie B, qui a un bac STMG.
Vous l'aurez l'égalité salariale, vers le bas !
Désolé d'affirmer qu'il existe des différences d'efforts et de valeur. Si vous me formez, je peux faire son métier. L'inverse est strictement impossible. Il faut donc comparer ce qui est comparable. Elle-même se sent désolé pour le salaire que je touche après tout ce parcours. Les qualifications ont une valeur...
Je ne vois pas en quoi les salaires sont "mirobolants". Je les ai eu d'une dizaine de sources en poste dans divers ministères. Ce sont pas des salaires si élevés que ça pour vivre en région parisienne.
- lene75Prophète
Crapaud a écrit:Merci pour cette analyse. C'est édifiant en effet. Malgré cela, il y aura toujours des envieux des 'avantages' d'un enseignant : ça me dépasse.
Il y a peut-être des envieux, mais peu de candidats, alors ça ne doit finalement pas faire si envie que ça.
- DaphnéDemi-dieu
Ce sont des frustrés jaloux aigris mal dans leur peau qui tiennent ce genre de discours mais qui ne feraient pas notre métier même mieux rémunéré !
- Patience et raisonFidèle du forum
Je trouve la comparaison avec les A d'administration centrale intéressante mais limitée: la très grande majorité des cadre A du MENJ ne sont pas "en centrale" mais en service déconcentré ou en EPLE... Et si vous voulez parler de mépris institutionnel, parlez donc dans l'espace temps unique ou cela est possible, avec le ou la gestionnaire de votre EPLE et demandez lui comment il se sent considéré... Enseignants contre non-enseignants, soignants contre non-soignants: diviser pour mieux régner a toujours si bien fonctionné!
_________________
Scio me nihil scire
Ambassadeur de Sparte à Byzance.
« Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit » — Henri Lacordaire
« Quand le droit bavarde, le citoyen ne lui prête plus qu'une oreille distraite » — Rapport du Conseil d'État de 1991, De la sécurité juridique.
"Alors n’oubliez pas : si vous voulez vraiment être productifs, apprenez à travailler avec des outils qui font gagner du temps au lieu de tout refaire à la main. Mais si votre passion, c’est de ne surtout pas utiliser de livres déjà complets, et de réécrire votre propre truc à chaque fois parce que « Je préfère utiliser mes propres outils et je n’arrive pas à utiliser ceux des autres« , alors félicitations :
Vous êtes bons pour rejoindre l’Éducation Nationale française." Odieux ***.
- LefterisEsprit sacré
Concrètement, un enseignant perd environ un mois de traitement tous les 8 -10 ans, plutôt huit ans depuis le gel quai total du point d'indice. Ce n'est que le début, la condition va devenir vraiment extrêmement dure très bientôt, avec les augmentations incessantes des obligations de service. Il est vrai qu'il y aura de plus en plus de contractuels , en plus de gens recrutés sur un concours au rabais évaluant plus la soumission que les compétences disciplinaires, et que le raisonnement "si t'es pas content va voir ailleurs" aura encore plus de force. Là, il y a les "audits" d'éblassiments, derrière lesquels il est facile de distinguer ce qui va être infligé aux débris des statuts.Arlon75 a écrit:
La réalité : 15-20 % d'inflation sur la prochaine décennie, nouveau déclassement salarial. La chute n'a pas de fin dans l'EN.
Tout le monde dégringole, l'ennemi de l'idéologie au pouvoir étant le service public, et donc ceux qui le représentent et constituent des "coûts". Les enseignants sont seulement ceux qui dégringolent le plus vite.288 a écrit:Précision juste en passant : il y a une chute impressionnante des candidats aux IRA ces dernières années, en dépit des salaires mirobolants qu'on trouve çà et là, et que notre collègue relaie.Reine Margot a écrit:eh oui, et quand tu es administratif c'est encore pire. Mais on sait déjà que prof c'est très mal payé et beaucoup ne se dirigent plus vers les concours d'enseignement pour cette raison, entre autres.
Je crois qu'ils font partie des plus mal lotis, il y a pas mal de changement de voie chez eux aussi, et ce n'est plus le secteur qui attire en sortant des IRA. Ils cumulent les inconvénients d'être dans l'EN, d'être comptables publics (et donc responsables pécuniairement et individuellement, ainsi que pénalement si une installation lâche et cause un mort par exemple), de prendre directement la régionalisation dans la figure, et les compressions de personnel qui en font des multitâches, responsables de plusieurs établissements.Patience et raison a écrit:Je trouve la comparaison avec les A d'administration centrale intéressante mais limitée: la très grande majorité des cadre A du MENJ ne sont pas "en centrale" mais en service déconcentré ou en EPLE... Et si vous voulez parler de mépris institutionnel, parlez donc dans l'espace temps unique ou cela est possible, avec le ou la gestionnaire de votre EPLE et demandez lui comment il se sent considéré... Enseignants contre non-enseignants, soignants contre non-soignants: diviser pour mieux régner a toujours si bien fonctionné!
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Arlon75Niveau 3
Je suis consciente du sort des cadres A du MENJ. La lutte est commune. Malheureusement, je n'ai pas pu faire de comparatif avec les A en univers territorial car je n'ai pas de données. Mais je sais que leurs salaires sont bien inférieurs. Si quelqu'un dispose des données, ce serait un plaisir d'étendre la comparaison.
En faisant la comparaison avec des sous-officiers de gendarmerie (catégorie B), nous touchons la même chose qu'eux sans le logement, donc nous touchons moins qu'eux. PP + 2HS dans une région où l'immobilier est très très peu cher nous touchons donc autant qu'eux....
Et je ne commence même pas la comparaison avec le privé, puisque là ce sont des écarts très importants dès 5 années d'ancienneté. La prime de risque-emploi pour notre sécurité de l'emploi est très très chère payée, cf le taux de chômage des cadres.
En faisant la comparaison avec des sous-officiers de gendarmerie (catégorie B), nous touchons la même chose qu'eux sans le logement, donc nous touchons moins qu'eux. PP + 2HS dans une région où l'immobilier est très très peu cher nous touchons donc autant qu'eux....
Et je ne commence même pas la comparaison avec le privé, puisque là ce sont des écarts très importants dès 5 années d'ancienneté. La prime de risque-emploi pour notre sécurité de l'emploi est très très chère payée, cf le taux de chômage des cadres.
- BardamuNiveau 5
Il est peut-être plus judicieux de comparer les salaires des autres corps de catégorie A avec ceux des agrégés. Un inspecteur DGFIP doit avoir un net à payer comparable à celui d'un agrégé PP avec 2-3 heures sup., c'est-à-dire un agrégé avec un emploi du temps de certifié.
A noter que la plupart des certifiés entrés jeunes dans le métier vont désormais accéder à la hors-classe.
Ce n'est pas forcément le cas des autres corps de catégorie A : si le passage dans le grade supérieur peut parfois se faire beaucoup plus jeune (j'ai rencontré un Inspecteur principal âgé de 31 ans, alors qu'il faut attendre au minimum le 9ème échelon chez les certifiés); certains cependant n'y accèdent jamais et plafonnent au 11ème échelon de la classe normale. L'avancement de grade se fait en effet essentiellement par examen professionnel (i.e. concours) et non au choix (inspections, rdv de carrière, ancienneté).
Les enseignants ne sont donc globalement pas perdants au niveau de la retraite.
La remise en cause du statut est régulièrement évoquée avec crainte. Je pense au contraire que la situation actuelle est plus intéressante pour l'employeur : le gel du point d'indice incite les enseignants à se porter volontaires pour des heures supplémentaires. Le cout d'une heure supplémentaire est inférieur à celui d'une heure standard. En cas de diminution de la DHG (fermeture de classe, désintérêt des élèves pour une matière), il suffit de supprimer des heures supplémentaires : la gestion devient flexible.
L'attribution des heures supplémentaires peut aussi être un moyen de motiver/récompenser.
Le maintien du statut de fonctionnaire évite par ailleurs le risque d'avoir des enseignants partant pour un travail mieux rémunéré au milieu de l'année scolaire.
Je pense enfin que la rémunération n'est pas une priorité pour les enseignants. Les revendications portent en ce moment plus souvent sur le covid, le nombre d'élèves par classe, les contenus des programmes, des examens, ou la contestation de la réforme du moment.
On peut se référer aux propos déjà anciens de notre collègue de philosophie, que je cite encore une fois sans aucune ironie :
A noter que la plupart des certifiés entrés jeunes dans le métier vont désormais accéder à la hors-classe.
Ce n'est pas forcément le cas des autres corps de catégorie A : si le passage dans le grade supérieur peut parfois se faire beaucoup plus jeune (j'ai rencontré un Inspecteur principal âgé de 31 ans, alors qu'il faut attendre au minimum le 9ème échelon chez les certifiés); certains cependant n'y accèdent jamais et plafonnent au 11ème échelon de la classe normale. L'avancement de grade se fait en effet essentiellement par examen professionnel (i.e. concours) et non au choix (inspections, rdv de carrière, ancienneté).
Les enseignants ne sont donc globalement pas perdants au niveau de la retraite.
La remise en cause du statut est régulièrement évoquée avec crainte. Je pense au contraire que la situation actuelle est plus intéressante pour l'employeur : le gel du point d'indice incite les enseignants à se porter volontaires pour des heures supplémentaires. Le cout d'une heure supplémentaire est inférieur à celui d'une heure standard. En cas de diminution de la DHG (fermeture de classe, désintérêt des élèves pour une matière), il suffit de supprimer des heures supplémentaires : la gestion devient flexible.
L'attribution des heures supplémentaires peut aussi être un moyen de motiver/récompenser.
Le maintien du statut de fonctionnaire évite par ailleurs le risque d'avoir des enseignants partant pour un travail mieux rémunéré au milieu de l'année scolaire.
Je pense enfin que la rémunération n'est pas une priorité pour les enseignants. Les revendications portent en ce moment plus souvent sur le covid, le nombre d'élèves par classe, les contenus des programmes, des examens, ou la contestation de la réforme du moment.
On peut se référer aux propos déjà anciens de notre collègue de philosophie, que je cite encore une fois sans aucune ironie :
https://www.liberation.fr/societe/2012/08/30/pour-peillon-il-serait-digne-de-mieux-payer-les-enseignants_842820/Les priorités des enseignants aujourd'hui ne sont pas celles-là [...] Ceux qui choisissent ce métier ne le font pas pour l'argent. D'ailleurs, (les enseignants) n'ont absolument jamais - et cela avait même surpris le président de la République quand il (les) rencontrait avec moi - fait porter leur revendication d'abord là-dessus» (sur les salaires) [...] Les gens qui choisissent ce métier ne le choisissent pas d'abord pour l'argent, ce qu'ils veulent, c'est qu'on leur donne les moyens de faire réussir les élèves
- tAoKHabitué du forum
Quand je regarde le passage 7:27 --> 7:35, .......... Je me dis : c'est râpé !
- Arlon75Niveau 3
D'ici la retraite des jeunes enseignants, celle-ci ne sera plus calculée sur la base actuelle. L'inverse me semble peu probable.
Quant à la hors classe, sûrement, très bien en 2022, mais elle aura perdu 25 à 35 %, sans inflation galopante, d'ici l'accès à la hors-classe des jeunes enseignants. Rien de mirobolant donc. Au vu de la déflation salariale, il vaut mieux être payé + plus tôt car en euros constants le résultat final sera plus élevé.
Pour les priorités, peut-être, ce qui explique le mépris pour l'école et ses personnels. Mais je ne vous rejoins pas totalement. Comparez une promotion de professeurs 2022 et une promotion 1980. Vous n'y trouverez pas les mêmes profils du tout. Les excellents ont commencé un exode massif vers d'autres cieux. Je ne comprends pas le masochisme, mais soit. Conditions de travail glauques + salaires bas = candidats à la baisse + baisse notable du niveau. - 10 % de candidat au capes en 2021 dans les matières clés. - 10 % dans un contexte très tendu pour les jeunes sur les mois du concours. Avec la réforme du M2, l'hémorragie ne va faire que se poursuivre.
Je vous rejoins sur le statut fonctionnaire. L'Etat en recrute et en recrutera seulement beaucoup moins. Pour les heures supplémentaires, n'est-ce pas dans la lignée des recrutements ? Plus d'heures supplémentaires et moins d'enseignants pour réduire les coûts.
Pour les contractuels, que dire... Pourquoi être contractuel en IDF sans promesse de statut si vous pouvez toucher + loyer et coût de la vie ajustés en étant maître nageur en Gironde ? L'état n'arrivera pas à trouver massivement du personnel qualifié en CDD au fin fond de nul part, avec perspective de vous faire déménager ou la route l'année d'après. Pour combler les trous, oui. Pour recruter tous les enseignants, non. Le seul but est de réduire les coûts avec le plus d'astuces possible, sans jamais aucune réflexion sur les coûts de la réduction de ces coûts. L'éducation est un investissement, pas une dépense.
Quant à la hors classe, sûrement, très bien en 2022, mais elle aura perdu 25 à 35 %, sans inflation galopante, d'ici l'accès à la hors-classe des jeunes enseignants. Rien de mirobolant donc. Au vu de la déflation salariale, il vaut mieux être payé + plus tôt car en euros constants le résultat final sera plus élevé.
Pour les priorités, peut-être, ce qui explique le mépris pour l'école et ses personnels. Mais je ne vous rejoins pas totalement. Comparez une promotion de professeurs 2022 et une promotion 1980. Vous n'y trouverez pas les mêmes profils du tout. Les excellents ont commencé un exode massif vers d'autres cieux. Je ne comprends pas le masochisme, mais soit. Conditions de travail glauques + salaires bas = candidats à la baisse + baisse notable du niveau. - 10 % de candidat au capes en 2021 dans les matières clés. - 10 % dans un contexte très tendu pour les jeunes sur les mois du concours. Avec la réforme du M2, l'hémorragie ne va faire que se poursuivre.
Je vous rejoins sur le statut fonctionnaire. L'Etat en recrute et en recrutera seulement beaucoup moins. Pour les heures supplémentaires, n'est-ce pas dans la lignée des recrutements ? Plus d'heures supplémentaires et moins d'enseignants pour réduire les coûts.
Pour les contractuels, que dire... Pourquoi être contractuel en IDF sans promesse de statut si vous pouvez toucher + loyer et coût de la vie ajustés en étant maître nageur en Gironde ? L'état n'arrivera pas à trouver massivement du personnel qualifié en CDD au fin fond de nul part, avec perspective de vous faire déménager ou la route l'année d'après. Pour combler les trous, oui. Pour recruter tous les enseignants, non. Le seul but est de réduire les coûts avec le plus d'astuces possible, sans jamais aucune réflexion sur les coûts de la réduction de ces coûts. L'éducation est un investissement, pas une dépense.
- ElaïnaDevin
Arlon75 a écrit:Bonjour,
Je suis jeune certifiée échelon 3. J'ai déjà entamé ma reconversion ce qui permettra d'être libérée à la rentrée prochaine. J'aime bien enseigner. Mais le mépris salarial dépasse l'entendement. Bon nombre de collègues ne semblent pas conscient de l'ampleur de ce mépris. Je touche le même salaire qu'une amie sous officier catégorie B, qui a un bac STMG. En réalité, elle touche plus car elle est logée !
Je ne comprends pas bien la logique de ton post en fait. Et quitte à parler de mépris, tu pourrais te garder le tien à l'encontre de ton amie et de son bac STMG.
Le problème n'est pas qu'on n'est pas conscient du problème salarial, mais que tant qu'on reste professeur avec le salaire congruent, c'est qu'il y a une raison. Laquelle ? Gros syndrome de Stockholm peut-être. Mais aussi : incapacité à trouver autre chose ou à avoir une idée de reconversion, côté pratique du boulot (pas loin de chez soi par exemple), satisfaction réelle quant à son métier, équilibre perso/pro correct...
Mon mari ne cesse de me seriner que dans le privé je serais bien mieux payée. Oui mais moi je n'ai jamais voulu travailler dans une entreprise, parler le langage de l'entreprise et me farcir la hiérarchie de l'entreprise (me farcir de temps à autres un CDE me suffit bien amplement). Je n'ai jamais eu envie de parler de process, de management, de réponses asap, d'être dans la boucle des négo pour la conf call avec le n+2... bref faire son travail me rendrait malheureuse comme les pierres. Je préfère raconter des trucs sur mon estrade, et tant pis si son salaire fait quasiment trois fois le mien.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- MarxouHabitué du forum
Arlon75 a écrit:Pour recruter tous les enseignants, non. Le seul but est de réduire les coûts avec le plus d'astuces possible, sans jamais aucune réflexion sur les coûts de la réduction de ces coûts. L'éducation est un investissement, pas une dépense.
Absolument, et ce sera catastrophique pour les années, décennies à venir. cf, entre autres, le problème de l'enseignement des maths.
Mais bon, ils s'en foutent visiblement puisqu'ils paient des mille et des cents, que dis-je,des millions (!) à des sociétés de"conseil" (sic) américaines comme MC Kinsey, pour qu'elles pondent des rapports obscurs et même pas finalisés sur la future marchandisation de l'enseignement . (et dans moult, sinon la totalité des champs de la gouvernance en France)
Tout va bien. Faut surtout pas paniquer.
- TxiaNiveau 6
@Elaina
Tout le monde n'a pas un conjoint qui gagne 3 fois notre salaire malheureusement.
Je passe actuellement le concours cat B dgfi... Je gagnerai le même salaire et sans doute plus dans 2 ou 3 ans... C'est terrible comme le salaire est misérablissime dans l'EN.
Triste
Tout le monde n'a pas un conjoint qui gagne 3 fois notre salaire malheureusement.
Je passe actuellement le concours cat B dgfi... Je gagnerai le même salaire et sans doute plus dans 2 ou 3 ans... C'est terrible comme le salaire est misérablissime dans l'EN.
Triste
- ElaïnaDevin
Oui mais justement il y a d'autres considérations que le salaire et je ne comprends pas que l'on puisse dénigrer les collègues qui restent dans la place. Ces collègues ne sont pas idiots, ils savent bien qu'ils gagnent peu, maintenant s'ils restent c'est qu'il y a une bonne raison qui les regarde, qui peut avoir trait à la proximité, au manque de possibilités de reconversion, au manque de volonté aussi peut-être (et alors ?).
(et personnellement je ne dépends en rien du salaire de mon mari, puisque nous partageons les dépenses de la famille de façon strictement égale).
(et personnellement je ne dépends en rien du salaire de mon mari, puisque nous partageons les dépenses de la famille de façon strictement égale).
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- User16619Niveau 6
Le problème, c'est que les professeurs semblent tellement peu intéressés par leur traitement que cela les décrédibilise totalement aux yeux de la hiérarchie, des usagers et des gens en général. L'abnégation, c'est beau chez un saint. Ailleurs, c'est ridicule. Comme nos salaires.
- TxiaNiveau 6
Personne ne dénigre personne ... chacun fait son choix. Mais il reste que c'est un fait que le salaire est vraiment incompréhensiblement bas. Faut pas prendre mal les remarques des autres qui ne sont sûrement pas dirigées à ton encontre ni vers les collègues qui ont décidé de faire ce métier et d'y rester.
En ce moment on essaie de mobiliser en sensibilisant les collègues pour essayer d'obtenir une revalorisation du salaire. D'où ces discussions.
En ce moment on essaie de mobiliser en sensibilisant les collègues pour essayer d'obtenir une revalorisation du salaire. D'où ces discussions.
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- BardamuNiveau 5
diarise a écrit:Le problème, c'est que les professeurs semblent tellement peu intéressés par leur traitement que cela les décrédibilise totalement aux yeux de la hiérarchie, des usagers et des gens en général. L'abnégation, c'est beau chez un saint. Ailleurs, c'est ridicule. Comme nos salaires.
Arlon75 a écrit: Je ne comprends pas le masochisme, mais soit.
Elaïna a écrit:Oui mais justement il y a d'autres considérations que le salaire et je ne comprends pas que l'on puisse dénigrer les collègues qui restent dans la place. Ces collègues ne sont pas idiots, ils savent bien qu'ils gagnent peu, maintenant s'ils restent c'est qu'il y a une bonne raison qui les regarde, qui peut avoir trait à la proximité, au manque de possibilités de reconversion, au manque de volonté aussi peut-être (et alors ?).
(et personnellement je ne dépends en rien du salaire de mon mari, puisque nous partageons les dépenses de la famille de façon strictement égale).
Elaïna donne ici quelques pistes sur ce qui, effectivement, pourrait apparaître de l'extérieur comme une forme de masochisme.
Une étude de 2007, qui s'intéressait à la baisse de rémunération des enseignants sur la période 1980-2004, et que j'avais déjà mentionnée, propose des hypothèses -que je ne fais pas forcément miennes- en seconde partie pour expliquer ce "masochisme" des enseignants.
https://www.cairn.info/revue-d-economie-politique-2007-3-page-323.htm
- MarxouHabitué du forum
Elaïna a écrit:Oui mais justement il y a d'autres considérations que le salaire et je ne comprends pas que l'on puisse dénigrer les collègues qui restent dans la place. Ces collègues ne sont pas idiots, ils savent bien qu'ils gagnent peu, maintenant s'ils restent c'est qu'il y a une bonne raison qui les regarde, qui peut avoir trait à la proximité, au manque de possibilités de reconversion, au manque de volonté aussi peut-être (et alors ?).
(et personnellement je ne dépends en rien du salaire de mon mari, puisque nous partageons les dépenses de la famille de façon strictement égale).
Je ne pense pas que @Arlon75 "dénigre" en quoi que ce soit les collègues "qui restent" . Il fait simplement le constat de l'immense dégringolade du pouvoir d'achat (et conséquemment du statut et du "prestige"?) des profs. (probablement moins pour les agrégés, quoique, en tout cas, très certainement pour les certifiés).
A cette véritable maltraitance salariale, (on est désormais rémunérés comme des agents B de la fonction publique) s'ajoute la perte de sens (en tout cas en ce qui me concerne), et qui semble concerner tous les champs de la fonction publique (enseignement, hôpital, justice, police, etc...): au-delà des faibles salaires, on ne nous accorde pas les moyens pour mener à bien notre "mission" liée à la fonction publique.
Donc, plus de sens, l'impression très nette et douloureuse qu'on nous prend définitivement pour des c.ns.
Je n'ai jamais eu pour but de gagner des millions, être "publicitaire" (ça fait très années 80-90'S et /ou Beineix, Beigbeder ce terme ) ou être startupper, ou DRH des ressources humaines. ou, etc. On est d'accord
Mais là, ils sont en train de nous transformer en véritables "prolos" de la fonction publique malgré nos nombreuses années d'étude, et peut-être le pire, d'enlever sciemment ce sens de la fonction publique.
C'est dramatique, à mourir, désolé.
- MathadorEmpereur
Nettement plus: en cas de réussite au concours tu garderas ton traitement dans la limite de l'indice 587 (ce qui couvre la classe normale des certifiés, PLP, etc. jusqu'à l'échelon 8) et ton ISOE sera remplacée par le généreux régime indemnitaire de la DGFiP.Txia a écrit:@Elaina
Tout le monde n'a pas un conjoint qui gagne 3 fois notre salaire malheureusement.
Je passe actuellement le concours cat B dgfi... Je gagnerai le même salaire et sans doute plus dans 2 ou 3 ans... C'est terrible comme le salaire est misérablissime dans l'EN.
Triste
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- ProflambdadaHabitué du forum
Marxou a écrit:Elaïna a écrit:Oui mais justement il y a d'autres considérations que le salaire et je ne comprends pas que l'on puisse dénigrer les collègues qui restent dans la place. Ces collègues ne sont pas idiots, ils savent bien qu'ils gagnent peu, maintenant s'ils restent c'est qu'il y a une bonne raison qui les regarde, qui peut avoir trait à la proximité, au manque de possibilités de reconversion, au manque de volonté aussi peut-être (et alors ?).
(et personnellement je ne dépends en rien du salaire de mon mari, puisque nous partageons les dépenses de la famille de façon strictement égale).
Je ne pense pas que @Arlon75 "dénigre" en quoi que ce soit les collègues "qui restent" . Il fait simplement le constat de l'immense dégringolade du pouvoir d'achat (et conséquemment du statut et du "prestige"?) des profs. (probablement moins pour les agrégés, quoique, en tout cas, très certainement pour les certifiés).
A cette véritable maltraitance salariale, (on est désormais rémunérés comme des agents B de la fonction publique) s'ajoute la perte de sens (en tout cas en ce qui me concerne), et qui semble concerner tous les champs de la fonction publique (enseignement, hôpital, justice, police, etc...): au-delà des faibles salaires, on ne nous accorde pas les moyens pour mener à bien notre "mission" liée à la fonction publique.
Donc, plus de sens, l'impression très nette et douloureuse qu'on nous prend définitivement pour des c.ns.
Je n'ai jamais eu pour but de gagner des millions, être "publicitaire" (ça fait très années 80-90'S et /ou Beineix, Beigbeder ce terme ) ou être startupper, ou DRH des ressources humaines. ou, etc. On est d'accord
Mais là, ils sont en train de nous transformer en véritables "prolos" de la fonction publique malgré nos nombreuses années d'étude, et peut-être le pire, d'enlever sciemment ce sens de la fonction publique.
C'est dramatique, à mourir, désolé.
+10000
(surtout quand l'on voit que sur la dernière journée de grève, enfin celle où il y avait du monde, le seul motif qui a été mis en avant, c'est la "révolte" contre Blanquer et le "protocole", le salaire semble un détail..... Enfin, je sais c'est ce qui ressort des médias, mais bon....)
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