perte de revenus suite mesure de carte scolaire

Bonjour à tous,
Il y a de fortes chances que mon poste soit supprimé l'an prochain. Or je suis en REP+, et je bénéficie d'une prime d"environ 400 euros par mois que je vais perdre. Le principe me révulse, mais en plus de ça j'ai acheté un appartement l'an dernier en prenant en compte mon revenu avec cette prime.
Savez-vous si je peux prétendre à une indemnité ? Quels sont mes recours ? Je pense faire appel au tribunal administratif si l'on ne me propose aucune compensation ; qu'en pensez-vous ?
Merci.

Tu es prioritaire pour obtenir un poste dans un REP+.

Là où j'habite et dans ma discipline, ça ne me sera pas d'une grande utilité.

Seul le traitement indiciaire de base est garanti, les primes ou HSA ne le sont pas. Je ne vois pas quel recours tu pourrais faire.
A part renégocier ton crédit immobilier, ou croiser les doigts pour pouvoir faire beaucoup d'HSA dans ton nouvel établissement, j'ai peur qu'il n'y ait pas vraiment de solution, désolée...

Je verrais aussi pour renégocier le prêt. Pas de poste en REP ? Ca serait toujours ça.

Un autre collègue ne souhaiterait pas bénéficier de cette mesure de carte scolaire à votre place ?

Merci. Je m'en doutais, même si dans d'autres administrations ils ont des indemnités en cas de restructuration, même sans perte de revenus. Je vais voir pour aller au tribunal administratif. Mon crédit je peux peut-être le renégocier un tout petit peu, mon emprunt est trop récent. Et non mon autre collègue ne souhaite pas partir, le collègue de lettres modernes arrivé après moi pas davantage.

Au TA pour une mesure de carte scolaire ???????
Sur quels fondements allez-vous baser votre recours ?
Les seules options qui vous restent sont comme l'ont indiqué d'autres un accord amiable pour qu'un autre professeur accepte la suppression de poste. Sinon, une fois réaffecté il y aura peut-être la possibilité d'accepter quelques HSA/IMP/ISO qui vous permettraient de réduire la perte financière. Vous pouvez aussi vous plonger dans les tréfonds de la répartition des moyens pour voir avec vos collègues s'il est possible de sauver les meubles... et votre support avec !

Un recours au tribunal administratif parce que tu ne vas plus être en rép+ et qu'on ne te propose pas une indemnisation ??? J'hésite entre naïveté chronique ou culot puissance 1000.

C'est l'éducation nationale ici... Pas les Finances y'a une grève jeudi, pour éventuellement une dizaine d'euros en plus. Peut pas faire mieux...

Je compatis, mais je ne vois pas bien ce qui pourrait justifier un recours au TA. La question du prêt immobilier n'entre pas en compte, on vous répondra que vous n'auriez pas dû tenir compte de cette prime dans vos calculs

Pourquoi devrais tu partir si tu es la seule lettres classiques ?

Je crois en effet qu'il faut redescendre sur Terre : une MCS est légale, une réaffectation dans les clous également et la perte de la prime REP qui va avec aussi. Donc inutile de perdre son temps au TA car aucune chance d'aboutir, l'administration ne commet là aucune faute.
Les conseils donnés sont bons ; renégocier le prêt, voir pour quelques HS et la charge de PP, ça tombe bien peu de collègues la souhaitent.

yranoh a écrit:Merci. Je m'en doutais, même si dans d'autres administrations ils ont des indemnités en cas de restructuration, même sans perte de revenus. Je vais voir pour aller au tribunal administratif. Mon crédit je peux peut-être le renégocier un tout petit peu, mon emprunt est trop récent. Et non mon autre collègue ne souhaite pas partir, le collègue de lettres modernes arrivé après moi pas davantage.

Je doute que tu y parviennes, ou alors il faut que tu te retournes contre ta banque, qui était censée ne pas tenir compte des primes lorsqu'elle t'a proposé un emprunt, justement pour éviter les déconvenues de cette sorte quand les mêmes primes ne tombent pas( mois d'été, maladie...).
Si cela devient trop difficile financiérement, la ( fausse bonne) solution consiste en effet à prendre des HSA dans ton prochain poste, mais on ne devrait même pas avoir à en parler, car cette mesure de bricolage n'est pas satisfaisante.
Le vrai scandale est de pas pouvoir vivre décemment avec un salaire de prof.
En attendant, je ne crois pas que les recours que tu envisages soient viables, mais je peux me tromper.

zigmag17 a écrit:

yranoh a écrit:Merci. Je m'en doutais, même si dans d'autres administrations ils ont des indemnités en cas de restructuration, même sans perte de revenus. Je vais voir pour aller au tribunal administratif. Mon crédit je peux peut-être le renégocier un tout petit peu, mon emprunt est trop récent. Et non mon autre collègue ne souhaite pas partir, le collègue de lettres modernes arrivé après moi pas davantage.

Je doute que tu y parviennes, ou alors il faut que tu te retournes contre ta banque, qui était censée ne pas tenir compte des primes lorsqu'elle t'a proposé un emprunt,  justement pour éviter les déconvenues de cette sorte quand les mêmes primes ne tombent pas( mois d'été,  maladie...).
Si cela devient trop difficile financiérement,  la ( fausse bonne) solution consiste en effet à prendre des HSA  dans ton prochain poste, mais on ne devrait même pas avoir à en parler, car cette mesure de bricolage n'est pas satisfaisante.
Le vrai scandale est de pas pouvoir vivre décemment avec un salaire de prof.
En attendant, je ne crois pas que les recours que tu envisages soient viables, mais je peux me tromper.

En RP, lors de la répartition, des collègues chassaient systématiquement les hsa, ce qui était assez contraignant pour les autres.  En discutant, leur mensualité avait été calculée en les incluant. Ils ne pouvaient pas s’en passer. C’est un jeu un peu dangereux car tout cela n’est pas garanti. Par la suite, avec le passage des échelons ils rattraperaient la différence. Mais combien d’années à trimer ?
Dans le cas d’Yranoh, c’est très brutal car la prime est super élevée et qu’il la perd d’un coup. Et il y a le changement d’établissement avec les conséquences qu’on peut imaginer. C’est une situation douloureuse.

Le problème est aussi que les banques acceptent des taux d'endettement qui sont bien trop importants pour les gens. 
Et en effet au tribunal administratif il n'y aura rien à faire...

Pourquoi est-ce le collègue de Lettres classiques qui doit partir? N'y a-t-il pas une possibilité pour que ce soit quelqu'un d'autre qui ait cette MCS?

Elaïna a écrit:Le problème est aussi que les banques acceptent des taux d'endettement qui sont bien trop importants pour les gens. 
Et en effet au tribunal administratif il n'y aura rien à faire...

C’est clair. Et même si le taux d’endettement est prudemment à 33%, une marge de sécurité est nécessaire (garder des liquidités par ex).
Dans le fond, je ne veux pas trop accabler le collègue car dans les grandes villes (Paris, Lyon, Nantes, Rennes, Bordeaux..) il est très compliqué d’acheter avec le revenu de base d’un (jeune) professeur. En couple, c’est autre chose.

Cléopatra2 a écrit:Pourquoi est-ce le collègue de Lettres classiques qui doit partir? N'y a-t-il pas une possibilité pour que ce soit quelqu'un d'autre qui ait cette MCS?

Si je lis bien les messages, je comprends qu'il y a deux collègues de LC dans l'établissement. Mais j'ai peut-être mal compris.

Leclochard a écrit:

Elaïna a écrit:Le problème est aussi que les banques acceptent des taux d'endettement qui sont bien trop importants pour les gens. 
Et en effet au tribunal administratif il n'y aura rien à faire...

C’est clair. Et même si le taux d’endettement est prudemment à 33%, une marge de sécurité est nécessaire (garder des liquidités par ex).
Dans le fond, je ne veux pas trop accabler le collègue car dans les grandes villes (Paris, Lyon, Nantes, Rennes, Bordeaux..) il est très compliqué d’acheter avec le revenu de base d’un (jeune) professeur. En couple, c’est autre chose.

Voila, le scandale est là.

Pfff..... En lettres classiques ne jamais compter sur la pérennité de son poste. Sur les groupes de collègues c'est la fête de la suppression de poste encore une fois. Moi même je m'attends à tout. Quelle profession déprimante.

Clecle78 a écrit:Pfff..... En lettres classiques ne jamais compter sur la pérennité de son poste. Sur les groupes de collègues c'est la fête de la suppression de poste encore une fois. Moi même je m'attends à tout. Quelle profession déprimante.

C'est vrai, mais c'est quand même fou. J'étais super motivée pour tenter un poste en lycée à l'intra, et finalement je me demande si je ne vais pas rester où je suis. Je suis certes la dernière arrivée, mais il y a un BMP de 18H chez nous (on est deux à temps partiel donc pas de possibilité d'ouvrir un poste), nous sommes deux LC, ma collègue va partir à la retraite dans 3 ans et j'ai un collègue de LM qui ne va pas tarder à prendre sa retraite également. Je crois que je prendrais trop de risques en tentant un lycée (que je n'ai que peu de chances d'avoir de toute façon).

zigmag17 a écrit:

yranoh a écrit:Merci. Je m'en doutais, même si dans d'autres administrations ils ont des indemnités en cas de restructuration, même sans perte de revenus. Je vais voir pour aller au tribunal administratif. Mon crédit je peux peut-être le renégocier un tout petit peu, mon emprunt est trop récent. Et non mon autre collègue ne souhaite pas partir, le collègue de lettres modernes arrivé après moi pas davantage.

Je doute que tu y parviennes, ou alors il faut que tu te retournes contre ta banque, qui était censée ne pas tenir compte des primes lorsqu'elle t'a proposé un emprunt,  justement pour éviter les déconvenues de cette sorte quand les mêmes primes ne tombent pas( mois d'été,  maladie...).
Si cela devient trop difficile financièrement,  la ( fausse bonne) solution consiste en effet à prendre des HSA  dans ton prochain poste, mais on ne devrait même pas avoir à en parler, car cette mesure de bricolage n'est pas satisfaisante.
Le vrai scandale est de pas pouvoir vivre décemment avec un salaire de prof.
En attendant, je ne crois pas que les recours que tu envisages soient viables, mais je peux me tromper.

Zigmag a parlé d'or.

Ceci étant, un prof de LC étant un prof de lettres comme un autre, je ne vois pas pourquoi ce n'est pas le dernier arrivé ( LM, donc), qui ne devrait pas s'y coller. Les LC sont aussi compétents que les LM en français... à voir avec ton syndicat !

marjo a écrit:

Clecle78 a écrit:Pfff..... En lettres classiques ne jamais compter sur la pérennité de son poste. Sur les groupes de collègues c'est la fête de la suppression de poste encore une fois. Moi même je m'attends à tout. Quelle profession déprimante.

C'est vrai, mais c'est quand même fou. J'étais super motivée pour tenter un poste en lycée à l'intra, et finalement je me demande si je ne vais pas rester où je suis. Je suis certes la dernière arrivée, mais il y a un BMP de 18H chez nous (on est deux à temps partiel donc pas de possibilité d'ouvrir un poste), nous sommes deux LC, ma collègue va partir à la retraite dans 3 ans et j'ai un collègue de LM qui ne va pas tarder à prendre sa retraite également. Je crois que je prendrais trop de risques en tentant un lycée (que je n'ai que peu de chances d'avoir de toute façon).

Après tu peux toujours tenter si tu as vraiment envie d'un lycée et en cas de suppression tu retrouveras toujours un poste au plus près. Moi j'ai quitté le collège il y a 20 ans et c'est un peu tard pour y retourner si près de la retraite. J'espère que je pourrai rester où je suis jusqu'au bout .... Pour la collègue à voir si vraiment c'est elle qui doit partir ou la dernière arrivée en lettres.

Sans renégocier le crédit immobilier, il est souvent possible de réduire les mensualités sans aucune pénalité, cela peut être intéressant. Cela allongera seulement la période de remboursement et encore avec le temps il est probable qu'en changeant d'échelon les revenus augmentent un peu et on peut moduler dans l'autre sens. Si le banquier est compétent il aura conseillé un prêt modulable qui convient bien à notre statut.

Oui, nous sommes 2 collègues LC. J'en ai été étonné quand je suis arrivé dans l'etablissement. J'ai contacté un syndicat qui dit aussi que je n'ai rien à attendre du tribunal administratif. Merci à ceux qui ne veulent pas m'accabler.