Questions sur le métier de perdir

Bonjour à tous et merci d'avance à ceux qui m'aideront,
J'ai parcouru les différents fils sur le sujet et trouvé quelques réponses, toutefois il me reste des questions concernant le métier de perdir.
Je suis actuellement agrégée à l'échelon 6 classe normale, j'envisage de passer le concours de perdir mais j'ai des interrogations:
- sur certains sites je vois que mon échelon serait conservé si j'ai le concours, or sur le forum certains disent avoir perdu en rémunération, que croire?
- pour ceux qui sont concernés, je suis actuellement dans l'acad de Créteil en Seine et Marne et souhaite y rester, j'ai une rqth que je voudrais faire jouer pour affectation prioritaire, est ce envisageable d'obtenir le 77 en sortie de concours?
- je lis tout et son contraire concernant le logement de fonction, est-on obligé de l'occuper? Je ne souhaite pas déménager, là aussi au titre du handicap, est-ce possible?
- enfin sur la question de l'amplitude horaire, qui impose l'edt d'un adjoint? Arrivez-vous à couper durant le week end et/ou les vacances?
Merci beaucoup

Pour le classement dans la grille des perdirs les règles sont précisées dans le décret statutaire.

Merci, donc ce que je trouve sur le site du snupden serait correct .

Salut [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], quelques réponses à tes questions :
- après le concours, tu es reclassée dans le corps des perdir à l'échelon qui correspond à ton salaire de professeur. Mais il s'agit du salaire de base. Si tu es PP, avec des heures sup et des missions particulières, tu y perds un peu car tout cela n'est pas pris en compte pour le reclassement. La catégorie de l'établissement où tu seras affectée pour ton premier poste joue aussi, un adjoint dans un catégorie 4 gagne plus que dans un établissement catégorie 2.
- l'académie de Créteil est une académie présentée comme "déficitaire" aux lauréats du concours, tu as des chances de l'obtenir. Pour le 77 je ne sais pas, en tant que stagiaire tu passeras après les mutations des titulaires, sur les postes qui n'ont pas été pourvus au mouvement. La RQTH est normalement prise en compte.
- pour le logement de fonction ça dépend de la situation. Il faut que soit le chef, soit l'adjoint soit logé par nécessité absolue de service. Si le chef est logé, tu peux demander une dérogation à ton obligation de loger, elles sont généralement accordées. Si le chef ne loge pas, ça va être délicat pour toi de refuser d'occuper le logement de fonction.
-pour l'amplitude horaire, c'est variable. Un proviseur adjoint travaille plus qu'un principal adjoint de petit collège, en général. La première année il faut t'attendre à du 70h/semaine, avec les formations et le fait que tu dois tout apprendre et découvrir. Pour les années suivantes, ça dépend du chef avec qui tu bosses. L'an dernier j'étais avec un principal présent et bosseur, on se partageait bien les tâches et je travaillais de 7h30 à 18h15, avec une pause d'une heure le midi, sans avoir à travailler en plus le week-end (sauf exception). Cette année je suis avec un principal souvent absent, et qui vient plus pour "socialiser" et boire des cafés que bosser, du coup je finis souvent à 19h30, je déjeune sur le pouce, et je descends souvent au bureau le dimanche (c'est un peu le piège du logement de fonction !). Personne ne t'impose ton EDT, c'est toi qui gères ce que tu as à faire (si tu n'as pas eu le temps de faire ton planning des conseils de classe parce que tu as fait de la vie sco toute la journée par exemple, il faudra bien le faire le soir ou le week-end).

Merci pour ta réponse. À moins d'un logement adapté à mon handicap ( ce qui ne sera pas le cas je pense), il est impensable pour moi de loger ailleurs que chez moi. Une telle chose ne serait pas prise en compte?

Effectivement dans cette situation je ne sais pas comment ça se passe pour le logement. Le mieux serait de contacter le SNPDEN pour leur poser directement la question peut-être.

Merci je le ferai. Idem on ne prend pas en compte le logement des enfants ou du conjoint j'imagine?

Méfie-toi des syndicats : depuis la loi TFP, ils sont tenus à l'écart de bien des instances mais maintiennent l'illusion qu'ils participent aux opérations RH. L'an dernier, dans plusieurs académies, ils avaient donné de fausses informations aux lauréats des concours, et avaient mis en difficulté des stagiaires.
Pour le logement de fonction, les perdir sont soumis à l'obligation de loger mais peuvent solliciter une dérogation. Si celle-ci est motivée par une raison médicale, cela ne pose normalement pas de problème.

Merci pour ta réponse, pour la grille de reclassement trouvée sur le snupden, c'est en fait un lien vers le décret officiel, j'imagine donc que cette info est bonne vu que c'est le site de l'EN qui la donne.

288 a écrit:Méfie-toi des syndicats : depuis la loi TFP, ils sont tenus à l'écart de bien des instances mais maintiennent l'illusion qu'ils participent aux opérations RH. L'an dernier, dans plusieurs académies, ils avaient donné de fausses informations aux lauréats des concours, et avaient mis en difficulté des stagiaires.
Pour le logement de fonction, les perdir sont soumis à l'obligation de loger mais peuvent solliciter une dérogation. Si celle-ci est motivée par une raison médicale, cela ne pose normalement pas de problème.

Mais je pense que [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] pense à demander, en plus d'une dérogation à l'obligation de loger dans l'appartement de fonction, de n'être affecté pendant sa carrière qu'à proximité de son domicile. Je ne sais pas si l'administration pourrait s'engager à cela.

Oui tout à fait

C'est ce à quoi j'étais en train de réfléchir depuis tout à l'heure. En passant ce concours, on nous demande d'être mobile sur tout le territoire. C'est un incontournable de ce métier, on nous le répète en préparation au concours, on nous le demande à l'oral, et on le comprend vite pour la première affectation. Je ne sais pas si des dérogations à cette obligation de mobilité sont possibles dans la situation de Maldoror. Pourtant ne pas prendre en compte cette situation serait discriminatoire.

Maldoror a écrit:Merci je le ferai. Idem on ne prend pas en compte le logement des enfants ou du conjoint j'imagine?

Non, la première affectation se fait uniquement à partir du classement au concours : la situation familiale, les conjoints et enfants ne sont pas pris en compte.

Vous avez bien compris ma problématique, ne pas prendre en compte le handicap est évidemment discriminatoire et hors la loi, mais en réalité on sait tous que l'EN n'est pas championne en terme d'inclusion. D'où ma question. Sur le site du ministère, il est bien noté que les titulaires de la rqth peuvent demander une affectation prioritaire, maintenant est ce que c'est respecte, c'est une autre histoire...

D'autant que de nombreux établissements ne sont toujours pas aux normes handicap. Il te serait impossible de travailler dans le collège où je suis actuellement par exemple (aucune rampe d'accès ni ascenseur). C'est clair qu'il y a du travail dans ce domaine aussi...

LadyOlenna a écrit:D'autant que de nombreux établissements ne sont toujours pas aux normes handicap. Il te serait impossible de travailler dans le collège où je suis actuellement par exemple (aucune rampe d'accès ni ascenseur). C'est clair qu'il y a du travail dans ce domaine aussi...

Le handicap ce n'est pas que moteur, ce n'est pas que les fauteuils roulants...
En l'occurrence je n'ai aucun problème pour monter ou descendre les escaliers.

Mais je te rejoins, ça prouve à quel point il y a du travail sur l'inclusion, encore plus celle des handicaps dits "invisibles".

Au temps pour moi, c'est le passage sur le logement adapté qui m'avait fait faire ce raccourci. J'espère ne pas avoir été maladroite :oups:

Non pas de souci ne t'inquiète pas.

Le handicap ne saurait être un obstacle à votre (beau) projet. Cependant attention à quelques écueils :
Le fait de ne pas loger va rallonger votre temps de travail d'autant, et est susceptible de générer de la fatigue supplémentaire (retours de conseils de classe, de CA etc..). Qui plus est le fait de ne pas loger ne vous dispense pas des permanences et des astreintes, ce qui peut là aussi ne pas être anodin. Ne pas oublier que vous serez en formation la première année, avec des regroupements à l'échelle de l'académie donc parfois très éloignés
Le fait de ne pas être (trop) mobile, c'est à dire à l'échelle d'un département comme la Seine et Marne n'est pas non plus rédhibitoire au vu de la variété des établissements, mais cela peut vous pénaliser lors des mutations, et bloquer votre carrière ou vos aspirations légitimes à changer d'établissement. Les mutations sont en effet la plupart du temps également des promotions, et votre mobilité restreinte va être un frein.
Pour les conditions de travail c'est à voir avec votre chef futur, en principe (en principe...) on arrive à s'entendre. Pour la coupure du we ce n'est pas négociable, après c'est à vous de vous organiser. Attention certains établissements sont chronophages en début de carrière, et à envisager avec prudence.
En résumé il n'y a pas d'obstacle majeur, mais des contraintes à poser paisiblement, et un discernement à effectuer pour ne pas s'embarquer dans des choses que vous finiriez par regretter.

Merci, côté carrière j'avoue que je m'en fiche un peu, n'étant pas du tout carriériste, le trajet en voiture n'est pas un pour moi, toutefois la question de la mobilité me freine vraiment et je vais prendre le temps d'y penser.

LadyOlenna a écrit:Salut [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], quelques réponses à tes questions :
- après le concours, tu es reclassée dans le corps des perdir à l'échelon qui correspond à ton salaire de professeur. Mais il s'agit du salaire de base. Si tu es PP, avec des heures sup et des missions particulières, tu y perds un peu car tout cela n'est pas pris en compte pour le reclassement. La catégorie de l'établissement où tu seras affectée pour ton premier poste joue aussi, un adjoint dans un catégorie 4 gagne plus que dans un établissement catégorie 2.
- l'académie de Créteil est une académie présentée comme "déficitaire" aux lauréats du concours, tu as des chances de l'obtenir. Pour le 77 je ne sais pas, en tant que stagiaire tu passeras après les mutations des titulaires, sur les postes qui n'ont pas été pourvus au mouvement. La RQTH est normalement prise en compte.
- pour le logement de fonction ça dépend de la situation. Il faut que soit le chef, soit l'adjoint soit logé par nécessité absolue de service. Si le chef est logé, tu peux demander une dérogation à ton obligation de loger, elles sont généralement accordées. Si le chef ne loge pas, ça va être délicat pour toi de refuser d'occuper le logement de fonction.
-pour l'amplitude horaire, c'est variable. Un proviseur adjoint travaille plus qu'un principal adjoint de petit collège, en général. La première année il faut t'attendre à du 70h/semaine, avec les formations et le fait que tu dois tout apprendre et découvrir. Pour les années suivantes, ça dépend du chef avec qui tu bosses. L'an dernier j'étais avec un principal présent et bosseur, on se partageait bien les tâches et je travaillais de 7h30 à 18h15, avec une pause d'une heure le midi, sans avoir à travailler en plus le week-end (sauf exception). Cette année je suis avec un principal souvent absent, et qui vient plus pour "socialiser" et boire des cafés que bosser, du coup je finis souvent à 19h30, je déjeune sur le pouce, et je descends souvent au bureau le dimanche (c'est un peu le piège du logement de fonction !). Personne ne t'impose ton EDT, c'est toi qui gères ce que tu as à faire (si tu n'as pas eu le temps de faire ton planning des conseils de classe parce que tu as fait de la vie sco toute la journée par exemple, il faudra bien le faire le soir ou le week-end).

Je suis étonnée de ce que tu dis Lady Olenna sur le logement de fonction. Dans mon précédent bahut, ni le chef ni l’adjoint occupait le logement de fonction. L’un habitait à 15km, l’autre plus loin dans un autre département. Seule la gestionnaire, l’agent de la loge et l’agent à tout faire vivaient dans les logements du collège.

Il y a une différence entre ne pas occuper un logement sans toutefois demander une dérogation, et donc accepter de déclarer l'avantage en nature, et demander une dérogation à l'obligation de loger.
Certains collègues occupent aussi un logement quelques nuits par semaine, car ils disposent de leur maison/appartement à proximité.
Bref beaucoup de possibles, en fonction toujours de l'établissement, du nombre de personnels déjà logés et des contraintes inhérentes à la fonction (aucun point commun par exemple entre un collège rural et un lycée hôtelier).

Enfin dans le cas de mon précédent établissement, les logements étant tous occupés, je ne vois pas comment ils auraient pu y dormir ponctuellement, ou déclarer aux impôts quand même sans y habiter réellement. Ils devaient donc tous les deux avoir fait cette demande de dérogation. Donc c’est bien que c’est possible, non?

Dans ce cas précis il y un ordre de priorité pour les logements, hors l'agent d'accueil.
En principe 1 Principal, 2 gestionnaire 3 adjoint 4 agent territorial (souvent cuisinier ou agent de maintenance). Donc vous avez raison en partie