- ben2510Expert spécialisé
Un article de l'Usine Nouvelle, malheureusement en accès restreint.
https://www.usinenouvelle.com/editorial/le-recul-des-maths-au-lycee-donne-des-sueurs-froides-au-monde-de-l-ingenierie-et-du-numerique.N1171007
L'Usine Nouvelle a écrit:
Le recul des maths au lycée donne des sueurs froides au monde de l’ingénierie et du numérique
La publication en fin d’années de plusieurs indicateurs sur la pratique des maths au lycée a relancé les inquiétudes sur le réservoir de talents pour les métiers de l’ingénierie et du numérique. Les représentants de ces secteurs surveillent la situation comme le lait sur le feu.
https://www.usinenouvelle.com/editorial/le-recul-des-maths-au-lycee-donne-des-sueurs-froides-au-monde-de-l-ingenierie-et-du-numerique.N1171007
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- User16619Niveau 6
Oula, si même le Capital gueule sur le niveau du lycée, la réforme Blanquer ne va pas faire long feu.
- Ramanujan974Érudit
Le Capital devrait s'en moquer, vu les centaines de milliers d'ingénieurs indiens et chinois qui sont formés chaque année.
- CeladonDemi-dieu
Oui, on peut continuer à démolir tranquillement les maths comme le reste.
Quand on va se réveiller, on va avoir très mal au numérique.
Quand on va se réveiller, on va avoir très mal au numérique.
- PrezboGrand Maître
Ramanujan974 a écrit:Le Capital devrait s'en moquer, vu les centaines de milliers d'ingénieurs indiens et chinois qui sont formés chaque année.
Voudront-ils toujours venir travailler en France ?
- User16619Niveau 6
Pourquoi "venir" ? Le distanciel ! Et payés en dollars. Bon j'arrête, sinon autant fermer la boutique tout de suite.
- PrezboGrand Maître
diarise a écrit:Pourquoi "venir" ? Le distanciel ! Et payés en dollars. Bon j'arrête, sinon autant fermer la boutique tout de suite.
Le problème n'est pas qu'ils travaillent ici où à distance. Le problème est que pour les recruter, il faudra proposer un offre compétitive.
- MathadorEmpereur
Combien de lycéens ayant abandonné les maths contre combien, auparavant, de L, de ES et de « scientifiques » ne pouvant pas voir les maths en peinture ?
La vraie différence, c'est que la DEPP a enfin de quoi mesurer l'ampleur du phénomène.
La vraie différence, c'est que la DEPP a enfin de quoi mesurer l'ampleur du phénomène.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- PrezboGrand Maître
Mathador a écrit:Combien de lycéens ayant abandonné les maths contre combien, auparavant, de L, de ES et de « scientifiques » ne pouvant pas voir les maths en peinture ?
La vraie différence, c'est que la DEPP a enfin de quoi mesurer l'ampleur du phénomène.
Je suis d'accord, prendre le problème sous l'aspect du faible nombre d'élèves en spé maths en terminale, c'est la prendre par un mauvais angle. On ne remontera pas le niveau des élèves en mettant plus de maths obligatoires au lycée, la problème est essentiellement bien avant. Ceux qui ont enseigné en ES se rappellent du rapport que 90% des élèves y entretenaient avec la matière.
- ben2510Expert spécialisé
J'ai eu des ES de 1997 à 2012, et le rapport qu'ils entretenaient avec les Mathématiques n'était certainement pas suffisamment homogène pour qu'on puisse attribuer un même rapport à 90% des élèves, que ce soit dans un sens ou dans l'autre.
Dans mon expérience, 40% aimaient les Maths et avaient des bons résultats, 30% avaient des rapports plus compliqués et des résultats plus irréguliers, mais suffisamment de lucidité pour ne pas se placer sur un plan affectif, et pour le reste l'affectif avait tendance à être le mode principal de cette relation, pas tout à fait sur un mode positif, essentiellement à cause de couches successives de lacunes, d'incompréhensions, de déceptions et de renoncements.
Remarquons tout de même que sur les dernières années, il était assez facile de réconcilier certains élèves avec la matière dans cette série, tellement les programmes et l'épreuve du baccalauréat étaient devenus simplistes.
Dans mon expérience, 40% aimaient les Maths et avaient des bons résultats, 30% avaient des rapports plus compliqués et des résultats plus irréguliers, mais suffisamment de lucidité pour ne pas se placer sur un plan affectif, et pour le reste l'affectif avait tendance à être le mode principal de cette relation, pas tout à fait sur un mode positif, essentiellement à cause de couches successives de lacunes, d'incompréhensions, de déceptions et de renoncements.
Remarquons tout de même que sur les dernières années, il était assez facile de réconcilier certains élèves avec la matière dans cette série, tellement les programmes et l'épreuve du baccalauréat étaient devenus simplistes.
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- PrezboGrand Maître
ben2510 a écrit:J'ai eu des ES de 1997 à 2012, et le rapport qu'ils entretenaient avec les Mathématiques n'était certainement pas suffisamment homogène pour qu'on puisse attribuer un même rapport à 90% des élèves, que ce soit dans un sens ou dans l'autre.
Dans mon expérience, 40% aimaient les Maths et avaient des bons résultats, 30% avaient des rapports plus compliqués et des résultats plus irréguliers, mais suffisamment de lucidité pour ne pas se placer sur un plan affectif, et pour le reste l'affectif avait tendance à être le mode principal de cette relation, pas tout à fait sur un mode positif, essentiellement à cause de couches successives de lacunes, d'incompréhensions, de déceptions et de renoncements.
Remarquons tout de même que sur les dernières années, il était assez facile de réconcilier certains élèves avec la matière dans cette série, tellement les programmes et l'épreuve du baccalauréat étaient devenus simplistes.
J'aurais dû te présenter les miens, ceux que même des programmes devenus simplistes ne réconciliaient plus avec les maths vu l'ampleur des traumatismes passés. Cette idée de simplifier les programmes ne marche pas, je trouve, du moins si on s'obstine à aborder les mêmes thèmes. On a des élèves qui ne comprennent pas plus par fautes de lacunes longuement accumulées ou de position de refus scolaire, et des programmes qui deviennent démotivants à enseigner parce que lacunaires, sans logique interne et simplement sans intérêt. C'est encore pire avec les programmes de STMG actuels, par exemple.
- User16619Niveau 6
Prezbo a écrit:diarise a écrit:Pourquoi "venir" ? Le distanciel ! Et payés en dollars. Bon j'arrête, sinon autant fermer la boutique tout de suite.
Le problème n'est pas qu'ils travaillent ici où à distance. Le problème est que pour les recruter, il faudra proposer un offre compétitive.
Oui, bon, la France est 5e mondiale en terme de PIB... Faut pas non plus s'inquiéter.
- MoonchildSage
Prezbo a écrit:Mathador a écrit:Combien de lycéens ayant abandonné les maths contre combien, auparavant, de L, de ES et de « scientifiques » ne pouvant pas voir les maths en peinture ?
La vraie différence, c'est que la DEPP a enfin de quoi mesurer l'ampleur du phénomène.
Je suis d'accord, prendre le problème sous l'aspect du faible nombre d'élèves en spé maths en terminale, c'est la prendre par un mauvais angle. On ne remontera pas le niveau des élèves en mettant plus de maths obligatoires au lycée, la problème est essentiellement bien avant. Ceux qui ont enseigné en ES se rappellent du rapport que 90% des élèves y entretenaient avec la matière.
C'est un peu ce que je me suis dit en survolant le début de l'article (je n'ai pas accès à la suite) : si le monde de l’ingénierie et du numérique s'inquiète en découvrant un rapport de la DEPP qui montre une baisse de la proportion d'élèves faisant des maths dans le cycle terminal, alors le monde de l’ingénierie et du numérique va se retrouver en PLS quand il va réaliser que cette diminution des effectifs s'accompagne aussi d'une poursuite de la baisse du niveau de ceux qui conservent des maths dans leur formation.
- BoubouleDoyen
Passé le titre que je salue, je trouve l'article superficiel voire vide.
- Hervé HervéFidèle du forum
Un article du monde sur le même sujet
https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/01/04/reforme-du-lycee-le-blues-des-profs-de-maths_6108087_3224.html#xtor=AL-32280270-[default]-[android]
https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/01/04/reforme-du-lycee-le-blues-des-profs-de-maths_6108087_3224.html#xtor=AL-32280270-[default]-[android]
Le Monde a écrit: La discipline reine de l’ancien bac scientifique est descendue de son piédestal, au grand dam de ses professeurs. Avec la réforme du lycée, le nombre d’heures globales attribué à chaque matière a été redistribué et les mathématiques font partie des grandes perdantes, avec une baisse de 18 % du nombre d’heures entre 2018 et 2020.
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« Et je demande aux économistes politiques, aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le nombre d’individus qu’il est nécessaire de condamner à la misère, à un travail disproportionné, au découragement, à l’infantilisation, à une ignorance crapuleuse, à une détresse invincible, à la pénurie absolue, pour produire un riche ? » (Almeida Garrett cité parJosé Saramago).
- PrezboGrand Maître
diarise a écrit:Prezbo a écrit:diarise a écrit:Pourquoi "venir" ? Le distanciel ! Et payés en dollars. Bon j'arrête, sinon autant fermer la boutique tout de suite.
Le problème n'est pas qu'ils travaillent ici où à distance. Le problème est que pour les recruter, il faudra proposer un offre compétitive.
Oui, bon, la France est 5e mondiale en terme de PIB... Faut pas non plus s'inquiéter.
Les positions acquises ne durent pas éternellement. D'une aucune entreprise française n'a l'attractivité internationale des GAFAM pour un jeune diplômé, de deux il est de notoriété publique que la Chine mène une offensive tous azimut pour rattraper l'occident.
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