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- AdrenFidèle du forum
Oui, le tome 2 est sorti. J'hésite à l'acheter aussi, surtout qu'au départ, le 1, c'est pour l'offrir 
BartleboothNiveau 7
Je vais sournoisement rappeler sa sortie à mes documentalistes préférés, qui avaient acheté le tome 1 pour le CDI... J’ai très envie de savoir comment une simple céréale a vaincu le plus grand exterminateur de tous les temps 
Et j’essaie de freiner sur les achats de BD, parce que l’histoire de France en bande dessinée est irrésistible aussi, mais ça coûte et ça prend de la place dans la bibliothèque !
Et j’essaie de freiner sur les achats de BD, parce que l’histoire de France en bande dessinée est irrésistible aussi, mais ça coûte et ça prend de la place dans la bibliothèque !
RyuzakiNiveau 9
Défi 46, Un livre dont la couverture est en noir et blanc : La femme des sables, Abe Kôbô (Le livre de poche)
Parti dans le désert à la recherche d’un insecte rare, un homme cherche un endroit où dormir pour la nuit. Des villageois lui proposent de l’héberger dans la maison d’une femme seule, situé au bas d’une falaise de sable. Le lendemain, l’échelle qui servait à descendre a été remontée, et l’homme comprend qu’il est retenu prisonnier…
Seuls dans la maison, l’homme et la femme doivent lutter sans cesse contre le sable qui menace de les envahir. On suit les tentatives d’évasion de l’homme (qui n’est presque jamais nommé) ainsi que l’évolution de ses sentiments au fil du temps. Il ne comprend pas les gens qui l’entourent et nous non plus, puisque nous n’avons que son point de vue.
Concernant mon opinion, je dirai que le livre n’est pas mauvais en soi, mais j’ai eu beaucoup de mal à m’intéresser vraiment à l’histoire.
Verdict : à essayer
Abe a écrit:Il ne se passa guère de temps avant que, d’un coin du plafond, offrant un spectacle à donner le vertige, le sable, en gerbe de rubans changeants, ne vînt s’abattre dans la pièce, vomi d’un seul et même coup. Sur la violence de ce flot de sable, le silence qui partout régnait ressortait en un tel contraste qu’il suscitait le malaise : la présence de l’étrange pesait sur les sens.
Parti dans le désert à la recherche d’un insecte rare, un homme cherche un endroit où dormir pour la nuit. Des villageois lui proposent de l’héberger dans la maison d’une femme seule, situé au bas d’une falaise de sable. Le lendemain, l’échelle qui servait à descendre a été remontée, et l’homme comprend qu’il est retenu prisonnier…
Seuls dans la maison, l’homme et la femme doivent lutter sans cesse contre le sable qui menace de les envahir. On suit les tentatives d’évasion de l’homme (qui n’est presque jamais nommé) ainsi que l’évolution de ses sentiments au fil du temps. Il ne comprend pas les gens qui l’entourent et nous non plus, puisque nous n’avons que son point de vue.
Concernant mon opinion, je dirai que le livre n’est pas mauvais en soi, mais j’ai eu beaucoup de mal à m’intéresser vraiment à l’histoire.
Verdict : à essayer
AdrenFidèle du forum
Bonsoir à tous,
pour le défi n°2 "Un livre qui évoque la vie politique", je viens de lire Les cinq plaies du royaume de Patrick Rambaud.
Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, Patrick Rambaud se plaît à chroniquer avec humour le règne de nos présidents successifs. Le dernier tome en date, sous titré "Deuxième chronique du règne d'Emmanuel Ier" liste les cinq plaies survenues à partir de 2018, à commencer par l'affaire Alexandre Benalla, puis les démissions de Nicolas Hulot et Gérard Collomb et bien sûr, le mouvement des gilets jaunes. La dernière de ces plaies est évoquée dans l'épilogue alors qu'elle ne fait que commencer, c'est celle de la pandémie. J'aime beaucoup le style de l'auteur.
Extrait :
"Les jugements catégoriques et négatifs sur le Prince infusaient dans la société des abandonnés, lesquels n'avaient plus un sou avant la fin de chaque mois. Que devait-il changer pour rétablir la situation ? Son attitude ? Sa façon de parler ? Voilà pourquoi il aimait quitter Paris où se rassemblaient des mécontentements : en province, il croyait mieux rencontrer des appuis et pouvait à sa guise distribuer des leçons." (page 63)
pour le défi n°2 "Un livre qui évoque la vie politique", je viens de lire Les cinq plaies du royaume de Patrick Rambaud.
Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, Patrick Rambaud se plaît à chroniquer avec humour le règne de nos présidents successifs. Le dernier tome en date, sous titré "Deuxième chronique du règne d'Emmanuel Ier" liste les cinq plaies survenues à partir de 2018, à commencer par l'affaire Alexandre Benalla, puis les démissions de Nicolas Hulot et Gérard Collomb et bien sûr, le mouvement des gilets jaunes. La dernière de ces plaies est évoquée dans l'épilogue alors qu'elle ne fait que commencer, c'est celle de la pandémie. J'aime beaucoup le style de l'auteur.
Extrait :
"Les jugements catégoriques et négatifs sur le Prince infusaient dans la société des abandonnés, lesquels n'avaient plus un sou avant la fin de chaque mois. Que devait-il changer pour rétablir la situation ? Son attitude ? Sa façon de parler ? Voilà pourquoi il aimait quitter Paris où se rassemblaient des mécontentements : en province, il croyait mieux rencontrer des appuis et pouvait à sa guise distribuer des leçons." (page 63)
lulucastagnetteEmpereur
Pour le défi 4 (un livre dont le prénom et le nom de l'auteur commencent par la même lettre), j'ai lu Le rire du grand blessé de Cécile Coulon.
Dans une société du futur, la population est droguée aux livres qu'on lui lit lors des Manifestations à haut risque. Pour les encadrer, des Agents : hommes surentraînés qui jouissent de multiples avantages, recrutés sous une condition : être analphabète.
1075 est le meilleur des Agents. Jusqu'au jour où, lors d'un séjour à l'hôpital après une morsure de chien, il apprend à lire.
Une très bonne idée de départ mais qui n'est pas développée comme elle l'aurait mérité. Une lecture qui laisse le lecteur sur sa faim, c'est dommage.
Dans une société du futur, la population est droguée aux livres qu'on lui lit lors des Manifestations à haut risque. Pour les encadrer, des Agents : hommes surentraînés qui jouissent de multiples avantages, recrutés sous une condition : être analphabète.
1075 est le meilleur des Agents. Jusqu'au jour où, lors d'un séjour à l'hôpital après une morsure de chien, il apprend à lire.
Une très bonne idée de départ mais qui n'est pas développée comme elle l'aurait mérité. Une lecture qui laisse le lecteur sur sa faim, c'est dommage.
floisaNiveau 9
Pour le défi Un livre se déroulant à deux époques: The Berlin Shadow de Jonathan Lichtenstein, récemment traduit sous le titre Revenir à Berlin, moins poétique.
Le père de l'auteur a fait partie des Kindertransport, a été évacué enfant en 1939, tout seul, vers le Pays de Galles. L'auteur entreprend vers 2015 un voyage à rebours avec son père vieux. En fait, on a trois époques: le voyage aujourd'hui, les souvenirs d'enfance du père à Berlin dans les années 30, et les souvenirs d'enfance de l'auteur dans les années 60, où son père lui paraissait inexplicablement dur, voire brutal. Court et sobre, mais effet coup de poing garanti.
L'ombre de Berlin du titre, c'est celle du traumatisme qui étend son emprise sur les fils alors que (parce que?) le père ne l'avait jamais raconté.
Le père de l'auteur a fait partie des Kindertransport, a été évacué enfant en 1939, tout seul, vers le Pays de Galles. L'auteur entreprend vers 2015 un voyage à rebours avec son père vieux. En fait, on a trois époques: le voyage aujourd'hui, les souvenirs d'enfance du père à Berlin dans les années 30, et les souvenirs d'enfance de l'auteur dans les années 60, où son père lui paraissait inexplicablement dur, voire brutal. Court et sobre, mais effet coup de poing garanti.
L'ombre de Berlin du titre, c'est celle du traumatisme qui étend son emprise sur les fils alors que (parce que?) le père ne l'avait jamais raconté.
- lulucastagnetteEmpereur
Pour le défi 27 (un écrivain belge), j'ai lu Verlaine d'ardoise et de pluie de Guy Goffette, une biographie poétique de l'auteur.
Je ne connaissais de Goffette que quelques poèmes (dans les manuels), j'ai adoré ce livre et son écriture qui passe de la prose aux vers et inversement si naturellement.
J'ai très envie de lire d'autres titres ! Une belle découverte.
Convient d'ailleurs aussi pour le défi 4 (un livre dont le prénom et le nom commencent par la même lettre)
Et pour le défi 4 (Père Lachaise), j'ai lu L'importance d'être constant d'Oscar Wilde.
Je ne connaissais pas du tout le théâtre de Wilde et j'ai adoré cette pièce !
Deux amis, Algernon et Jack, pratiquent une ruse commune : Jack, qui vit à la campagne, s'est inventé un frère débauché qui brûle la vie par les deux bouts de Londres à Paris ; Algernon s'est inventé un ami invalide en province pour fuir les mondanités de la ville...
Tous deux se retrouvent pris à leur propre piège quand deux charmantes jeunes filles font leur apparition.
Les situations sont très drôles et les joutes verbales... un délice !
Je ne connaissais de Goffette que quelques poèmes (dans les manuels), j'ai adoré ce livre et son écriture qui passe de la prose aux vers et inversement si naturellement.
J'ai très envie de lire d'autres titres ! Une belle découverte.
Convient d'ailleurs aussi pour le défi 4 (un livre dont le prénom et le nom commencent par la même lettre)
Et pour le défi 4 (Père Lachaise), j'ai lu L'importance d'être constant d'Oscar Wilde.
Je ne connaissais pas du tout le théâtre de Wilde et j'ai adoré cette pièce !
Deux amis, Algernon et Jack, pratiquent une ruse commune : Jack, qui vit à la campagne, s'est inventé un frère débauché qui brûle la vie par les deux bouts de Londres à Paris ; Algernon s'est inventé un ami invalide en province pour fuir les mondanités de la ville...
Tous deux se retrouvent pris à leur propre piège quand deux charmantes jeunes filles font leur apparition.
Les situations sont très drôles et les joutes verbales... un délice !
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
pour lé défi n°46 "un livre dont la couverture est en noir et blanc", j'ai lu Claudine en ménage de Colette. Je connaissais déjà Claudine à l'école et La maison de Claudine lue dans des éditions scolaires, je n'ai pas lu Claudine à Paris qui se trouve entre ces titres, mais Claudine en ménage pourrait difficilement être recommandé à des élèves ! Claudine vient de se marier avec Renaud, de vingt-cinq ans son aîné qu'elle aime comme une maîtresse aime un amant (c'est elle qui le dit). Installée "en ménage", elle ne tarde pas à faire la connaissance de la charmante et sensuelle Rezi, délaissée par son mari et à nouer avec elle une amitié très forte. La suite se devine, les deux femmes ne peuvent se satisfaire de se voir à proximité de leurs maris respectifs et sont à la recherche d'un lieu plus intime. Rézi demande alors à Claudine que Renaud leur trouve cet endroit.
pour lé défi n°46 "un livre dont la couverture est en noir et blanc", j'ai lu Claudine en ménage de Colette. Je connaissais déjà Claudine à l'école et La maison de Claudine lue dans des éditions scolaires, je n'ai pas lu Claudine à Paris qui se trouve entre ces titres, mais Claudine en ménage pourrait difficilement être recommandé à des élèves ! Claudine vient de se marier avec Renaud, de vingt-cinq ans son aîné qu'elle aime comme une maîtresse aime un amant (c'est elle qui le dit). Installée "en ménage", elle ne tarde pas à faire la connaissance de la charmante et sensuelle Rezi, délaissée par son mari et à nouer avec elle une amitié très forte. La suite se devine, les deux femmes ne peuvent se satisfaire de se voir à proximité de leurs maris respectifs et sont à la recherche d'un lieu plus intime. Rézi demande alors à Claudine que Renaud leur trouve cet endroit.
EloahExpert spécialisé
Pour le défi 34 "un livre des éditions Gallmeister", j'ai lu Les grandes Marées de Jim Lynch qui raconte l'été des 13 ans de Miles, un jeune garçon qui en paraît 9 parce qu'il n'a pas encore grandi et qui a une passion pour la biologie marine. Alors qu'il se promène dans la baie où il vit au nord de l'état de Washington, il découvre un calamar géant très rare échoué, ce qui déclenche une passion des médias pour ce garçon si petit à la culture si grande. Tantôt considéré comme un petit génie, tantôt comme le nouveau messie, Miles attire les foules sans bien comprendre pourquoi. Outre cette passion dévorante, il est surtout préoccupé par son attirance pour son ancienne baby sitter et par le probable divorce de ses parents. C'est un roman initiatique mais aussi un roman plus philosophique sur le sens de la vie, sur le fait d'observer son environnement, sur la place de l'homme dans l'univers. J'ai beaucoup aimé !
- RyuzakiNiveau 9
Défi 20, Un livre d’un auteur d’Afrique francophone : Petit Bodiel et autres contes de la savane, Amadou Hampâté Bâ
Un recueil de contes et de légendes issus de la tradition orale de différents peuples africains. Les uns mettent en scène des animaux, d’autres des humains ou des éléments naturels. Ils peuvent être comiques, moraux ou étiologiques.
J’ai beaucoup aimé le conte titre, qui raconte l’histoire d’un jeune lièvre, Bodiel, qui monte au ciel pour demander la ruse à Allawalam,« Papa Bon Dieu ». J’ai été agréablement surpris par le style et par les images employées, nouvelles pour un lecteur non africain. J’étais donc très enthousiaste et je m’attendais à beaucoup aimer, mais malheureusement les autres contes m’ont un peu moins plu. L’ensemble reste néanmoins très recommandable et m’a permis de découvrir la littérature africaine.
Verdict : surprenant
Hampâté Bâ a écrit:Tous les êtres ont un sort commun, celui de finir par mourir, et souvent sans y être préparés. Ce qui doit arriver à tout être allait arriver à Papa Bodiel. Règle sans exception ! Une nuit, très fatigué, il se coucha. Son âme, qui s’était échappée de son corps durant son sommeil pour converser avec la Nuit, fut enlevée par cette belle et mystérieuse femme, drapée d’un manteau noir serti d’étoiles.
Un recueil de contes et de légendes issus de la tradition orale de différents peuples africains. Les uns mettent en scène des animaux, d’autres des humains ou des éléments naturels. Ils peuvent être comiques, moraux ou étiologiques.
J’ai beaucoup aimé le conte titre, qui raconte l’histoire d’un jeune lièvre, Bodiel, qui monte au ciel pour demander la ruse à Allawalam,« Papa Bon Dieu ». J’ai été agréablement surpris par le style et par les images employées, nouvelles pour un lecteur non africain. J’étais donc très enthousiaste et je m’attendais à beaucoup aimer, mais malheureusement les autres contes m’ont un peu moins plu. L’ensemble reste néanmoins très recommandable et m’a permis de découvrir la littérature africaine.
Verdict : surprenant
AphrodissiaMonarque
Dans Les années, elle évoque déjà à mots à peine couverts cet avortement, comme d'un événement dont on peut se détacher, quelque chose qui a existé mais qui pèse quand même et qui demeure. Je ne sais pas si je dis bien cette ambivalence que j'ai ressentie.DH a écrit:Défi 8 violence
L'événement
Annie Ernaux
Glauque. On le lit avec son bas ventre. Je ne sais pas si on peut le lire autrement. Le récit d'un avortement clandestin dans une France bien bourgeoise, bien pensante. Le récit est froid, détaché, traumatique. Glauque. La sortie du fœtus soulève le cœur, les complications donnent des soubresauts à l'entrejambe. On se félicite d'être née à la bonne époque, dans le bon pays. On se rend compte de la violence obstétricale subie avant nous. On a aussi, sans le vouloir (?), accessoirement, l'évidence de la faillite et du déclassement social des enseignants considérés, estimés, assimilés, à l'époque, aux médecins (voir la scène à l'hôpital). C'est une œuvre courte à lire impérativement. Pas pour le style. Pas désagréable mais pas exceptionnel. Quelques beaux passages à découvrir, reflets d'une pensée qui donne matière à reflexion. Cette oeuvre témoigne- et c'est important- de ce temps pas si lointain où l'on imposait la maternité, où la violence enveloppée de son manteau de bienséance était la norme.
"On jugeait par rapport à la loi, on ne jugeait pas la loi".
"D'avoir vécu une chose, quelle qu'elle soi, donne le droit imprescriptible de l'écrire".
"Il s'est planté devant mes cuisses ouvertes, en hurlant:"je ne suis pas le plombier" ."
"Mais rien n'arrête les Kosovars, non plus que les migrants des pays pauvres: ils n'ont pas dautrz voie de salut. On pourchasse les passeurs, on déplore leur existence comme il y a trente ans celle des avorteuses. On ne met pas en cause les lois et l'ordre mondial qui l'induisent. Et il doit y avoir, parmi les passeurs d'immigrés, comme autrefois parmi les passeuses d'enfants, de plus réguliers que dautres".
Je l'ai téléchargé sur ma liseuse. j'ai toujours un peu de mal à me plonger dans un Balzac: tu m'encourages.lulucastagnette a écrit:Pour le défi 36 (un roman d'abord paru en feuilletons), j'ai lu La vieille fille de Balzac qui était dans ma PAL depuis un an.
La grosse et naïve Rose-Marie, 42 ans, est la femme la plus riche de sa petite ville de province. Elle n'a qu'une obsession : se marier ! Trois prétendants se disputent ses faveurs, un quatrième se profile... Fera-t-elle le bon choix ?
Un petit roman assez savoureux, qui validerait aussi le défi 25 (satire de la vie de province).
De mon côté, j'ai lu Miss Islande d'Auður Ava Ólafsdóttir, l'histoire d'Hekla (elle porte le nom d'un volcan), jeune femme magnifique que la société masculine et rétrograde de Reykjavík voit absolument en Miss Islande; mais Hekla veut écrire et en faire son métier, ce qui paraît inconcevable. Son meilleur ami est homosexuel et aime coudre des robes, ce qui est également mal vu. Sa meilleure amie est tombée enceinte et s'est mariée trop jeune mais semble accepter sa condition : elle écrit ses émotions dans des cahier qu'elle cache; C'est donc l'histoire d'êtres qui se libèrent du carcan de la société de l'Islande des années 60 et qui trouvent la voie qui leur convient.
C'est assez étrange car la narratrice raconte régulièrement son histoire d'un point de vue externe: elle paraît regarder le monde qui l'entoure mais ne livre que rarement ses sentiments; cela n'empêche pas qu'on s'attache à elle et à ses amis.
Je le range en 3: Naissance d'une femme libre, d'une poétesse (mais j'admets que c'est un peu tiré par les cheveux).
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
PointàlaligneExpert
J'ai lu Homesman, de Glendon Swarthout, pour le livre publié chez Gallmeister. J'ai bien aimé le début : XIXe siècle, quatre femmes de pionniers devenues folles au cours d'un difficile hiver dans l'Ouest. Un couple improbable est chargé de les ramener chacune à leur famille : une institutrice solitaire, un voleur de terrain qu'elle a sauvé du lynchage. Tout n'est pas vraisemblable, mais ça se lit avec plaisir. La fin est un peu décevante.
Reine MargotDemi-dieu
Défi 6: recueil de poèmes écrits par une femme: Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage, Maya Angelou
Ca faisait un moment que j'avais entendu parler de cet auteur, j'ai bien aimé. Il s'git ici du premier tome de son autobiographie. Née en 1928 dans l'Amérique ségrégationniste, Margaret (surnommée Mai ou Maya) Johnson raconte comment elle est envoyée à 3 ans, suite au divorce de ses parents, avec son frère aîné Bailey à Stamps, Arkansas, pour être élevée par sa grand-mère paternelle, "Momma". Elle découvre la lecture et la ségrégation, dans un état du Sud où Blancs et Noirs ne se croisent presque jamais. Ballotée entre son père, beau parleur itinérant, et sa mère, beauté métisse en lien avec la mafia, elle grandit jusqu'à venir rejoindre cette dernière à San Francisco, où elle mettra un enfant au monde à 16 ans.
Les personnages sont pittoresques (la grand-mère pleine de dignité et de principes, la mère capable de tirer au pistolet sur un homme qui l'a insultée) et l'histoire montre bien le fonctionnement de la discriminations, notamment dans les écoles noires défavorisées fréquentées par Maya. Je recommande et je lirai sans doute la suite (Maya Angelou va "monter" à New-York et rencontrer dans les années 60 les leaders du mouvement des droits civiques, et devenir une poétesse reconnue, dont Oprah Winfrey fait l'éloge)
Ca faisait un moment que j'avais entendu parler de cet auteur, j'ai bien aimé. Il s'git ici du premier tome de son autobiographie. Née en 1928 dans l'Amérique ségrégationniste, Margaret (surnommée Mai ou Maya) Johnson raconte comment elle est envoyée à 3 ans, suite au divorce de ses parents, avec son frère aîné Bailey à Stamps, Arkansas, pour être élevée par sa grand-mère paternelle, "Momma". Elle découvre la lecture et la ségrégation, dans un état du Sud où Blancs et Noirs ne se croisent presque jamais. Ballotée entre son père, beau parleur itinérant, et sa mère, beauté métisse en lien avec la mafia, elle grandit jusqu'à venir rejoindre cette dernière à San Francisco, où elle mettra un enfant au monde à 16 ans.
Les personnages sont pittoresques (la grand-mère pleine de dignité et de principes, la mère capable de tirer au pistolet sur un homme qui l'a insultée) et l'histoire montre bien le fonctionnement de la discriminations, notamment dans les écoles noires défavorisées fréquentées par Maya. Je recommande et je lirai sans doute la suite (Maya Angelou va "monter" à New-York et rencontrer dans les années 60 les leaders du mouvement des droits civiques, et devenir une poétesse reconnue, dont Oprah Winfrey fait l'éloge)
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
AmaliahEmpereur
Mais Reine, ce livre n'est pas un recueil de poèmes. Tu as dû te tromper de critère.
Je suis en train de lire pour cet item Les Ronces de Cécile Coulon. Je la préfère nettement en romancière. Point positif : j'ai découvert sa page FB sur laquelle elle publie de temps en temps un poème.
J'ai lu Madame Hayat pour l'auteur turc. J'ai avancé dans les deux premiers tiers du livre sans partager l'enthousiasme que j'ai pu lire ici où j'ai découvert ce titre, mais la fin du roman m'a vraiment touchée et marquée. Je dirais à partir de la scène avec le Poète. Et penser que l'auteur a écrit ce roman en prison lui donne une résonance très particulière.
Pour l'item "Etrangeté", j'ai lu Liens de sang d'Octavia Butler. Je ne sais pas où j'ai entendu parler de ce livre (ici? dans les nouveautés de la médiathèque?), ne me rappelle même pas l'avoir réservé mais j'ai reçu un mail de ma médiathèque m'indiquant que ma réservation m'attendait. Première étrangeté! J'ai donc découvert ce livre que j'ai dévoré. Ce n'est pas de la grande littérature mais c'est prenant : une femme noire en couple avec un homme blanc se retrouve plongée dans le passé de ses ancêtres. A chaque fois que Rufus, l'un de ses ancêtres, d'abord enfant, puis adulte, est en danger, elle est propulsée dans le passé. Elle va donc découvrir la vie dans une plantation au début du XIXe siècle.
Je suis en train de lire pour cet item Les Ronces de Cécile Coulon. Je la préfère nettement en romancière. Point positif : j'ai découvert sa page FB sur laquelle elle publie de temps en temps un poème.
J'ai lu Madame Hayat pour l'auteur turc. J'ai avancé dans les deux premiers tiers du livre sans partager l'enthousiasme que j'ai pu lire ici où j'ai découvert ce titre, mais la fin du roman m'a vraiment touchée et marquée. Je dirais à partir de la scène avec le Poète. Et penser que l'auteur a écrit ce roman en prison lui donne une résonance très particulière.
Pour l'item "Etrangeté", j'ai lu Liens de sang d'Octavia Butler. Je ne sais pas où j'ai entendu parler de ce livre (ici? dans les nouveautés de la médiathèque?), ne me rappelle même pas l'avoir réservé mais j'ai reçu un mail de ma médiathèque m'indiquant que ma réservation m'attendait. Première étrangeté!
J'ai donc découvert ce livre que j'ai dévoré. Ce n'est pas de la grande littérature mais c'est prenant : une femme noire en couple avec un homme blanc se retrouve plongée dans le passé de ses ancêtres. A chaque fois que Rufus, l'un de ses ancêtres, d'abord enfant, puis adulte, est en danger, elle est propulsée dans le passé. Elle va donc découvrir la vie dans une plantation au début du XIXe siècle.- Reine MargotDemi-dieu
C'est une autobiographie mais elle est assez poétique et Maya Angelou est bien poétesse.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- AmaliahEmpereur
Tu fais bien ce que tu veux, mais une autobiographie, aussi poétique soit-elle, n'est pas "un recueil de poèmes". Des poèmes de Maya Angelou conviendraient parfaitement mais pas son autobiographie que je n'ai jamais lue et que tu me donnes envie de lire par ailleurs. 
De la même manière, il me semble qu'on ne peut pas valider le critère "pièce de théâtre du XXIe siècle" par la lecture d'un roman d'un auteur, à la fois romancier et dramaturge, qui présenterait des scènes théâtrales avec des dialogues incisifs. Sinon ça revient à éliminer le critère de genre littéraire qu'on s'efforce de mettre dans chaque défi, en plus des critères d'époque, de titre etc.
De la même manière, il me semble qu'on ne peut pas valider le critère "pièce de théâtre du XXIe siècle" par la lecture d'un roman d'un auteur, à la fois romancier et dramaturge, qui présenterait des scènes théâtrales avec des dialogues incisifs. Sinon ça revient à éliminer le critère de genre littéraire qu'on s'efforce de mettre dans chaque défi, en plus des critères d'époque, de titre etc.
- Reine MargotDemi-dieu
En fait ça me tentait plus que le recueil en lui-même, et en plus un recueil traduit ne me semblait pas aussi bien que l'original, donc je l'ai mis dans cette catégorie...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
miss sophieExpert spécialisé
Mise à jour...
Pour le défi 8 (Violence) : Incident de personne d’Éric Pessan (2010)
Le narrateur revient de Chypre où il a animé un atelier d’écriture (« J’apprends aux autres à user des mots et – en échange – ils m’envoient des paquets de phrases dans la gueule. C’est mon métier »). Il rentre en train chez lui où il sait qu’il ne trouvera que des dettes et le sentiment de son échec : « À mon arrivée je ne serai rien. » Quelque chose à Chypre a été la goutte d’eau en trop ; épuisé, il n’en peut plus (« Je ne veux plus que l’on me raconte quoi que ce soit. J’ai en moi la charge excédentaire de milliers de pages d’écriture, j’ai en moi tant de cris informulés. »). Il n’a aucune envie de converser avec sa voisine de wagon ; mais voilà que le train s’arrête en pleine campagne à cause d’un « incident de personne », un suicide sur la voie…
J’ai beaucoup aimé ce roman et les douleurs qu’il charrie, le portrait par touches du narrateur qui s’intercale entre les histoires dont il est dépositaire. Le ton est toujours juste.
Éric Pessan est un auteur que j’ai découvert par ses œuvres pour la jeunesse (mes quatrièmes viennent de le rencontrer, il est très bien en vrai aussi !), je commence à aborder ses livres « pour adultes » que je trouve vraiment intéressants (j’ai lu L’effacement du monde, son premier roman, très spécial, dans lequel le narrateur perd peu à peu le langage… Extrait : « Le journal est là, posé à côté de mon cahier, sur mon bureau. La typographie a changé, des signes inconnus ont pollué les pages, je suis tout juste capable de déchiffrer certains mots, de procéder par analogies visuelles. La semaine dernière je parvenais encore à lire un article, à comprendre le sens général. C’est fini. Dans quelques jours tout m’aura échappé. »).
Pour le défi 22 (Trahison) ainsi que les 8 (Violence) et 48 (une fleur ou un arbre sur la couverture) : Là où vivent les loups de Laurent Guillaume (2018 )
Un roman policier à l’enquêteur parisien obèse, asocial et en froid avec sa hiérarchie à la police des polices où on l’a remisé. Envoyé dans les Alpes pour une inspection de routine, il tombe sur le meurtre d’un migrant déguisé en accident. Le langage est volontiers familier y compris dans la narration, mais cela sied au personnage.
Pour le défi 38 (un graphique historique) ainsi que les 5 (le titre contient une lettre comptant dix points au scrabble), 8 (Violence) et 30 (l'histoire se déroule à deux époques différentes)) : Croke park de Sylvain Gâche et Richard Guérineau (2020)
Avant le « Bloody Sunday » de 1972 chanté par U2, il y en eut un autre. Cette bande dessinée retrace des événements de 1920 : pendant la guerre d’indépendance irlandaise, la lutte entre les forces britanniques et l’IRA menée par Michael Collins, coïncidant avec un match de football gaélique qui virera à la tragédie dans le stade de Croke park. La BD rapporte en parallèle le premier match de rugby opposant l’Angleterre à l’Irlande sur ce même terrain chargé d’histoire en 2007.
Le narrateur revient de Chypre où il a animé un atelier d’écriture (« J’apprends aux autres à user des mots et – en échange – ils m’envoient des paquets de phrases dans la gueule. C’est mon métier »). Il rentre en train chez lui où il sait qu’il ne trouvera que des dettes et le sentiment de son échec : « À mon arrivée je ne serai rien. » Quelque chose à Chypre a été la goutte d’eau en trop ; épuisé, il n’en peut plus (« Je ne veux plus que l’on me raconte quoi que ce soit. J’ai en moi la charge excédentaire de milliers de pages d’écriture, j’ai en moi tant de cris informulés. »). Il n’a aucune envie de converser avec sa voisine de wagon ; mais voilà que le train s’arrête en pleine campagne à cause d’un « incident de personne », un suicide sur la voie…
J’ai beaucoup aimé ce roman et les douleurs qu’il charrie, le portrait par touches du narrateur qui s’intercale entre les histoires dont il est dépositaire. Le ton est toujours juste.
Éric Pessan est un auteur que j’ai découvert par ses œuvres pour la jeunesse (mes quatrièmes viennent de le rencontrer, il est très bien en vrai aussi !), je commence à aborder ses livres « pour adultes » que je trouve vraiment intéressants (j’ai lu L’effacement du monde, son premier roman, très spécial, dans lequel le narrateur perd peu à peu le langage… Extrait : « Le journal est là, posé à côté de mon cahier, sur mon bureau. La typographie a changé, des signes inconnus ont pollué les pages, je suis tout juste capable de déchiffrer certains mots, de procéder par analogies visuelles. La semaine dernière je parvenais encore à lire un article, à comprendre le sens général. C’est fini. Dans quelques jours tout m’aura échappé. »).
Pour le défi 22 (Trahison) ainsi que les 8 (Violence) et 48 (une fleur ou un arbre sur la couverture) : Là où vivent les loups de Laurent Guillaume (2018 )
Un roman policier à l’enquêteur parisien obèse, asocial et en froid avec sa hiérarchie à la police des polices où on l’a remisé. Envoyé dans les Alpes pour une inspection de routine, il tombe sur le meurtre d’un migrant déguisé en accident. Le langage est volontiers familier y compris dans la narration, mais cela sied au personnage.
Pour le défi 38 (un graphique historique) ainsi que les 5 (le titre contient une lettre comptant dix points au scrabble), 8 (Violence) et 30 (l'histoire se déroule à deux époques différentes)) : Croke park de Sylvain Gâche et Richard Guérineau (2020)
Avant le « Bloody Sunday » de 1972 chanté par U2, il y en eut un autre. Cette bande dessinée retrace des événements de 1920 : pendant la guerre d’indépendance irlandaise, la lutte entre les forces britanniques et l’IRA menée par Michael Collins, coïncidant avec un match de football gaélique qui virera à la tragédie dans le stade de Croke park. La BD rapporte en parallèle le premier match de rugby opposant l’Angleterre à l’Irlande sur ce même terrain chargé d’histoire en 2007.
Cléopatra2Guide spirituel
Pour le défi Auteur prolifique, j'ai lu Zarbie les yeux verts de Joyce Carol Oates. Cela fonctionne aussi pour la lettre comptant 10 points au scrabble (c'est même super combo), Renaissance, Violence, Trahison, voire Quête d'identité.
Franky a 14 ans et assiste à la fin du couple de ses parents. Elle préfère ne pas voir ce qui se passe, notamment le côté manipulateur de son père. Mais une partie d'elle-même, qu'elle appelle Zarbie les yeux verts (Freaky en VF pour mieux coller à Franky), n'est pas vraiment dupe.
C'est un livre estampillé jeunesse, young adult, mais il est très angoissant. La violence familiale est très bien rendue, on est mal du début à la fin du livre. Je ne peux pas trop en raconter davantage car il y a quand même du suspense (ne pas lire les quatrième de couverture). J'ai bien aimé, mais il faut plutôt être en forme mentalement pour le lire. Je n'avais pas vraiment besoin de ça en ce moment.
Franky a 14 ans et assiste à la fin du couple de ses parents. Elle préfère ne pas voir ce qui se passe, notamment le côté manipulateur de son père. Mais une partie d'elle-même, qu'elle appelle Zarbie les yeux verts (Freaky en VF pour mieux coller à Franky), n'est pas vraiment dupe.
C'est un livre estampillé jeunesse, young adult, mais il est très angoissant. La violence familiale est très bien rendue, on est mal du début à la fin du livre. Je ne peux pas trop en raconter davantage car il y a quand même du suspense (ne pas lire les quatrième de couverture). J'ai bien aimé, mais il faut plutôt être en forme mentalement pour le lire. Je n'avais pas vraiment besoin de ça en ce moment.
- lulucastagnetteEmpereur
Pour le défi 2 (un livre qui évoque la vie politique), j'ai lu Le dernier secret de Solenn de Royer. Ce titre convient aussi pour le défi 16 (l'autrice est grand reporter au Monde), 22 (trahison), 41 (un livre qui se passe dans une capitale européenne)...
Le livre retrace la dernière liaison de François Mitterrand avec une étudiante de... 50 ans sa cadette !
A travers les carnets intimes, les messages laissés sur répondeur, les cadeaux, les souvenirs racontés... la journaliste retrace la genèse et l'évolution de la relation amoureuse entre le président de l'époque et celle qu'elle a baptisée "Claire".
La vie politique n'est certes pas le thème principal mais elle est en toile de fond permanente et c'est assez amusant de voir FM passer d'un entretien avec Thatcher à un rendez-vous galant...
Le livre retrace la dernière liaison de François Mitterrand avec une étudiante de... 50 ans sa cadette !
A travers les carnets intimes, les messages laissés sur répondeur, les cadeaux, les souvenirs racontés... la journaliste retrace la genèse et l'évolution de la relation amoureuse entre le président de l'époque et celle qu'elle a baptisée "Claire".
La vie politique n'est certes pas le thème principal mais elle est en toile de fond permanente et c'est assez amusant de voir FM passer d'un entretien avec Thatcher à un rendez-vous galant...
- AphrodissiaMonarque
Clin d’œil au Bon plaisir de Françoise Giroud.lulucastagnette a écrit:Pour le défi 2 (un livre qui évoque la vie politique), j'ai lu Le dernier secret de Solenn de Royer. Ce titre convient aussi pour le défi 16 (l'autrice est grand reporter au Monde), 22 (trahison), 41 (un livre qui se passe dans une capitale européenne)...
Le livre retrace la dernière liaison de François Mitterrand avec une étudiante de... 50 ans sa cadette !
A travers les carnets intimes, les messages laissés sur répondeur, les cadeaux, les souvenirs racontés... la journaliste retrace la genèse et l'évolution de la relation amoureuse entre le président de l'époque et celle qu'elle a baptisée "Claire".
La vie politique n'est certes pas le thème principal mais elle est en toile de fond permanente et c'est assez amusant de voir FM passer d'un entretien avec Thatcher à un rendez-vous galant...
Pour le défi "phrase complète", j'ai lu, de Mahi Traoré, Je suis noire, mais je ne me plains pas, j'aurais pu être une femme.
C'est un témoignage sur la possibilité d'ascension sociale quand on est une femme noire, mais je suis un peu déçue car je m'attendais peut-être à autre chose: un comparatif entre le fait d'être une femme et le fait d'être noir, par exemple: lequel des deux dresse le plus d'obstacles. C'est raconté avec un peu d'humour, un peu de légèreté, mais j'aurais peut-être voulu aussi trouver une vision plus politique et générale (quelque chose que j'aurais pu donner en contraction à mes STMG, quoi !
). Bref, je reste sur ma faim.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
Lulucastagnette, je note ton titre pour le défi "grand reporter" qui ne m'a pas encore inspirée.
Pour le défi 29 "le titre est une phrase complète", j'ai lu Je ne suis pas celle que je suis de Chahdortt Djavann, auteur que j'aime décidément beaucoup. Le titre convient aussi pour les époques différentes. La narratrice a fui son Iran natal pour vivre à Paris (une constante dans les romans de l'auteure) et elle commence une psychothérapie. Le récit alterne entre les séances avec le psy et la vie de Donya, en Iran dans les années 80 et 90. Chez le psy, le personnage féminin (non nommé) montre des identités multiples et parle souvent à la troisième personne des autres qui cohabitent en elle. On aussi parfois la vision du spy, pas toujours attentif, parce qu'il pense souvent à son couple qui bat de l'aile et à sa pulpeuse maîtresse rousse. Dans les parties racontant l'Iran, Donya est tour à tour étudiante à Bandar Abbas, sur le point de se marier à Istanbul pour obtenir un visa, travestie en garçon pour faire le mur de la résidence étudiante, surveillante pour jeunes filles "à qui la discipline doit être inculquée", emprisonnée, violée, prostituée... une manière de faire le tour de la triste condition féminine sous le régime des ayatollahs et des mollahs dans lequel transparaît toute leur hypocrisie.
Quand je pense à toutes les difficultés que j'ai eues l'année dernière pour le défi "un psy personnage principal", d'abord une première lecture pas satisfaisante, puis finalement une idée prise à une autre néo hors de mes sentiers de lecture, alors que ce titre était là à m'attendre et convenait parfaitement !
Lulucastagnette, je note ton titre pour le défi "grand reporter" qui ne m'a pas encore inspirée.
Pour le défi 29 "le titre est une phrase complète", j'ai lu Je ne suis pas celle que je suis de Chahdortt Djavann, auteur que j'aime décidément beaucoup. Le titre convient aussi pour les époques différentes. La narratrice a fui son Iran natal pour vivre à Paris (une constante dans les romans de l'auteure) et elle commence une psychothérapie. Le récit alterne entre les séances avec le psy et la vie de Donya, en Iran dans les années 80 et 90. Chez le psy, le personnage féminin (non nommé) montre des identités multiples et parle souvent à la troisième personne des autres qui cohabitent en elle. On aussi parfois la vision du spy, pas toujours attentif, parce qu'il pense souvent à son couple qui bat de l'aile et à sa pulpeuse maîtresse rousse. Dans les parties racontant l'Iran, Donya est tour à tour étudiante à Bandar Abbas, sur le point de se marier à Istanbul pour obtenir un visa, travestie en garçon pour faire le mur de la résidence étudiante, surveillante pour jeunes filles "à qui la discipline doit être inculquée", emprisonnée, violée, prostituée... une manière de faire le tour de la triste condition féminine sous le régime des ayatollahs et des mollahs dans lequel transparaît toute leur hypocrisie.
Quand je pense à toutes les difficultés que j'ai eues l'année dernière pour le défi "un psy personnage principal", d'abord une première lecture pas satisfaisante, puis finalement une idée prise à une autre néo hors de mes sentiers de lecture, alors que ce titre était là à m'attendre et convenait parfaitement !
- BartleboothNiveau 7
J’ai fini mon récit de moins de cent pages: A ce stade de la nuit de Maylis de Kérangal.
Kerangal entend à la radio l’annonce d’une catastrophe terrible à Lampedusa. S’ensuit une rêverie sur cette île, alimentée par le souvenir du Guépard, mais aussi sur les migrations, les îles...
L’autrice connaît son métier, il y a des passages vraiment très beaux, elle rend particulièrement bien cette ambiance bizarre du milieu de la nuit... mais j’ai trouvé que d’autres passages étaient un peu trop démonstratifs, avec des citations, des définitions. Bref ça ne figurera pas dans mon top ten.
Kerangal entend à la radio l’annonce d’une catastrophe terrible à Lampedusa. S’ensuit une rêverie sur cette île, alimentée par le souvenir du Guépard, mais aussi sur les migrations, les îles...
L’autrice connaît son métier, il y a des passages vraiment très beaux, elle rend particulièrement bien cette ambiance bizarre du milieu de la nuit... mais j’ai trouvé que d’autres passages étaient un peu trop démonstratifs, avec des citations, des définitions. Bref ça ne figurera pas dans mon top ten.
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
pour le défi n°47 "une pièce de théâtre écrite au XXIe siècle", j'ai lu Des jours et des nuits à Chartres de Henning Mankell (2008). A partir de la photo de Robert Capa Femme tondue pour avoir eu un enfant d'un allemand, Mankell imagine en vingt scènes, non chronologiques, la vie de cette femme, sans toujours respecter son histoire, mais ce n'est pas ce qu'il cherche.
pour le défi n°47 "une pièce de théâtre écrite au XXIe siècle", j'ai lu Des jours et des nuits à Chartres de Henning Mankell (2008). A partir de la photo de Robert Capa Femme tondue pour avoir eu un enfant d'un allemand, Mankell imagine en vingt scènes, non chronologiques, la vie de cette femme, sans toujours respecter son histoire, mais ce n'est pas ce qu'il cherche.
- Reine MargotDemi-dieu
Défi 17 livre de la collection blanche: Karine Tuil, les choses humaines
Un couple de pouvoir: Jean Farel, sorte de PPDA, star de l'antenne autodidacte issu d'un milieu populaire et vieillissant, Claire Farel, sa femme proche de la cinquantaine, essayiste féministe reconnue. Ils ont un fils, Alexandre, 21 ans, qu'ils ont poussé à faire les meilleurs études, Sciences PO et Polytechnique, puis bientôt Stanford pour une carrière aux USA. Comme sa mère avant elle, qui avait quitté mari et enfant pour une brève aventure, Claire a le coup de foudre pour un enseignant d'une école juive, Adam Wizman, dont l'épouse verse dans une pratique de plus en plus orthodoxe de la religion. Elle quitte Jean Farel, avec qui elle n'était plus liée qu'à travers leur fils, et s'installe avec Adam. Mais la fille aînée de celui-ci, Mila, refuse de rester avec sa mère (partie aux USA dans une communauté ultra-orthodoxe et qui lui organise un mariage arrangé), et revient vivre avec eux. Un soir, à la demande des parents, Alexandre accepte d'emmener Mila avec lui dans une soirée. Ils ont un bref rapport mais elle l'accuse de viol, là où lui pense qu'elle était consentante...un procès commence, qui va faire voler en éclats les vies de chacun des personnages. Que va devenir Alexandre? L'accusation contre son fils va mettre à l'épreuve les convictions féministes de Claire.
Un livre prenant, où les idéaux de l'amour et de la famille sont passés au scalpel. Quels renoncements implique le bonheur conjugal? Que perd-t-on quand on suit une impulsion vers quelqu'un? Quid de la fameuse "zone grise" du consentement? La question du viol est traitée sans manichéisme: Alexandre est de bonne foi et en même temps habitué à des relations d'un soir influencées par la culture du porno où le consentement de la femme n'est pas évident. Mila est influencée par le traditionalisme religieux qui condamne la sexualité et l'attentat de son école enfant, et en même temps elle n'a jamais refusé de suivre Alexandre et de faire ce qu'il lui demandait. Mais sa souffrance est réelle...
Je le conseille.
Un couple de pouvoir: Jean Farel, sorte de PPDA, star de l'antenne autodidacte issu d'un milieu populaire et vieillissant, Claire Farel, sa femme proche de la cinquantaine, essayiste féministe reconnue. Ils ont un fils, Alexandre, 21 ans, qu'ils ont poussé à faire les meilleurs études, Sciences PO et Polytechnique, puis bientôt Stanford pour une carrière aux USA. Comme sa mère avant elle, qui avait quitté mari et enfant pour une brève aventure, Claire a le coup de foudre pour un enseignant d'une école juive, Adam Wizman, dont l'épouse verse dans une pratique de plus en plus orthodoxe de la religion. Elle quitte Jean Farel, avec qui elle n'était plus liée qu'à travers leur fils, et s'installe avec Adam. Mais la fille aînée de celui-ci, Mila, refuse de rester avec sa mère (partie aux USA dans une communauté ultra-orthodoxe et qui lui organise un mariage arrangé), et revient vivre avec eux. Un soir, à la demande des parents, Alexandre accepte d'emmener Mila avec lui dans une soirée. Ils ont un bref rapport mais elle l'accuse de viol, là où lui pense qu'elle était consentante...un procès commence, qui va faire voler en éclats les vies de chacun des personnages. Que va devenir Alexandre? L'accusation contre son fils va mettre à l'épreuve les convictions féministes de Claire.
Un livre prenant, où les idéaux de l'amour et de la famille sont passés au scalpel. Quels renoncements implique le bonheur conjugal? Que perd-t-on quand on suit une impulsion vers quelqu'un? Quid de la fameuse "zone grise" du consentement? La question du viol est traitée sans manichéisme: Alexandre est de bonne foi et en même temps habitué à des relations d'un soir influencées par la culture du porno où le consentement de la femme n'est pas évident. Mila est influencée par le traditionalisme religieux qui condamne la sexualité et l'attentat de son école enfant, et en même temps elle n'a jamais refusé de suivre Alexandre et de faire ce qu'il lui demandait. Mais sa souffrance est réelle...
Je le conseille.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- RyuzakiNiveau 9
Défi 22, Trahison : L’espion qui venait du froid, John Le Carré
Pendant la guerre froide, Alec Leamas, un espion au service de l’Angleterre est impliqué dans un plan particulièrement élaboré visant à éliminer un rival est-allemand. L’intrigue est assez difficile à résumer, mais disons qu’il y est question de transfuges, de trahisons et de manipulations psychologiques.
Ma foi, ce fut une lecture fort agréable. Je ne suis pas toujours un grand amateur de roman d’espionnage, mais celui-ci s’intéresse plus aux problèmes humains qu’aux affaires d’État. Dans un monde où chacun joue la comédie et où rien n’est ce qu’il semble être, il est normal que le lecteur se laisse à son tour manipuler par une intrigue pleine de rebondissements. Le Carré s’interroge également sur les répercussions morales de l’espionnage et du contre-espionnage, sans donner de réponse ferme.
Verdict : captivant
Le Carré a écrit:Peters avait déjà vu des exemples semblables, même chez des hommes qui avaient changé radicalement d’idéologie, des hommes qui, durant les heures intimes de la nuit, avaient trouvé une nouvelle foi et qui, d’eux-mêmes, mus par la force de leurs convictions, avaient trahi leur entourage, leur famille, leur pays. Même ceux-là, débordant d’un zèle et d’un espoir tout neufs, avaient dû mener un dur combat intérieur contre l’idée de flétrissure qui s’attache à la trahison ; pour surmonter l’angoisse presque physique d’avoir à articuler ce qu’on leur avait appris à ne jamais -jamais révéler. Semblables aux apostats que l’idée de brûler la Croix épouvante, ils hésitaient entre l’instinct et l’intérêt -et Peters, pris lui aussi entre deux pôles, devait à la fois les réconforter et détruire leur dignité d’homme.
Pendant la guerre froide, Alec Leamas, un espion au service de l’Angleterre est impliqué dans un plan particulièrement élaboré visant à éliminer un rival est-allemand. L’intrigue est assez difficile à résumer, mais disons qu’il y est question de transfuges, de trahisons et de manipulations psychologiques.
Ma foi, ce fut une lecture fort agréable. Je ne suis pas toujours un grand amateur de roman d’espionnage, mais celui-ci s’intéresse plus aux problèmes humains qu’aux affaires d’État. Dans un monde où chacun joue la comédie et où rien n’est ce qu’il semble être, il est normal que le lecteur se laisse à son tour manipuler par une intrigue pleine de rebondissements. Le Carré s’interroge également sur les répercussions morales de l’espionnage et du contre-espionnage, sans donner de réponse ferme.
Verdict : captivant
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