- lulucastagnetteEmpereur
Pointàlaligne a écrit:Pour le défi 1984, j'ai lu Nous, d'Evgueni Zamiatine. C'est une dystopie assez noire dont s'est inspiré Orwell pour 1984. Le narrateur s'appelle D-503, et vit dans un monde parfait où chacun profite d'un bonheur né de l'application de principes rationnels. Il est chargé de construire un vaisseau destiné à aller obliger les autres civilisations au bonheur ainsi conçu. Bien sûr, il fait une rencontre : c'est le grain de sable qui va enrayer la mécanique. Et comme dans le roman d'Orwell, ça ne va pas bien finir...
Pour le défi (Re)naissance, j'ai lu Dans une Coque de noix, de Ian McEwan, romancier que je vais essayer de découvrir davantage. On suit, du point de vue de son enfant à naître, le complot d'une mère et de son amant et beau-frère pour tuer le père du narrateur (oui, comme dans Hamlet, c'est assumé !). Cependant l'intrigue est plus complexe que cela, et la victime, pas si désarmée.
J'ai choisi le même roman pour ce défi, il m'attend dans ma pal !
- LaugarithmeFidèle du forum
J'ai lu, jadis, "l'inondation" de Zamiatine, qui peut convenir pour le défi récit de moins de 100 pages ( 70 ). Je le conseille.
Pour le défi 34 (Un livre des éditions Gallmeister) j'ai lu huit crimes parfaits de Peter Swanson.
Le "pitch" est prometteur: Le narrateur, Malcolm, tient une librairie spécialisée dans les romans policiers. Il a aussi un blog, qu'il néglige, où il a écrit un article listant 8 livres mettant en scène un crime qu'il considère parfait. Une agente du FBI le contacte car elle soupçonne qu'un tueur en série s'inspire de cette liste. Elle lui demande son aide. Il va aussi enquêter de son côté parce que, bien sûr, il est aussi en quête de quelque chose. Mais de quoi exactement ?
Ce livre se lit très vite, il est intriguant. Le style est un peu plat mais on ne peut pas dire que c'est mal écrit.
Les personnages manquent un peu d'épaisseur : On aimerait en savoir plus sur ceux qui travaillent dans la librairie. Le narrateur semble s'y intéresser et puis finalement on n'en saura pas grand chose. De même pour Gwen qui finalement n'est que le personnage déclencheur, il me semble.
Si vous êtes amateurs des livres d'Agatha Christie vous ne serez pas surpris par la fin. Si vous n'en avez lu aucun et que vous projetez d'en lire certains, passez provisoirement votre chemin : Le narrateur en divulgache plusieurs romans. Ainsi que "Le maitre des illusions" de Donna Tart.
Il y a quelques introspections sur la difficulté à créer des liens qui m'ont par contre intéressée car faisant écho à ce que je ressens.
Finalement, c'est en marge de l'intrigue que j'y ai trouvé mon compte.
A propos de fin surprenante : Si vous voulez lire un roman dont la fin vous scotchera (si vous n'avez pas vu le film) précipitez vous sur Shutter Island de D. Lehane.
D'ailleurs Un pays à l'Aube du même auteur peut convenir pour le défi 30 (deux époques différentes). Certes c'est un pavé de plus de 700 pages, mais il évoque magistralement l'histoire des USA au lendemain de la 1° guerre mondiale.
Pour le défi 34 (Un livre des éditions Gallmeister) j'ai lu huit crimes parfaits de Peter Swanson.
Le "pitch" est prometteur: Le narrateur, Malcolm, tient une librairie spécialisée dans les romans policiers. Il a aussi un blog, qu'il néglige, où il a écrit un article listant 8 livres mettant en scène un crime qu'il considère parfait. Une agente du FBI le contacte car elle soupçonne qu'un tueur en série s'inspire de cette liste. Elle lui demande son aide. Il va aussi enquêter de son côté parce que, bien sûr, il est aussi en quête de quelque chose. Mais de quoi exactement ?
Ce livre se lit très vite, il est intriguant. Le style est un peu plat mais on ne peut pas dire que c'est mal écrit.
Les personnages manquent un peu d'épaisseur : On aimerait en savoir plus sur ceux qui travaillent dans la librairie. Le narrateur semble s'y intéresser et puis finalement on n'en saura pas grand chose. De même pour Gwen qui finalement n'est que le personnage déclencheur, il me semble.
Si vous êtes amateurs des livres d'Agatha Christie vous ne serez pas surpris par la fin. Si vous n'en avez lu aucun et que vous projetez d'en lire certains, passez provisoirement votre chemin : Le narrateur en divulgache plusieurs romans. Ainsi que "Le maitre des illusions" de Donna Tart.
Il y a quelques introspections sur la difficulté à créer des liens qui m'ont par contre intéressée car faisant écho à ce que je ressens.
Finalement, c'est en marge de l'intrigue que j'y ai trouvé mon compte.
A propos de fin surprenante : Si vous voulez lire un roman dont la fin vous scotchera (si vous n'avez pas vu le film) précipitez vous sur Shutter Island de D. Lehane.
D'ailleurs Un pays à l'Aube du même auteur peut convenir pour le défi 30 (deux époques différentes). Certes c'est un pavé de plus de 700 pages, mais il évoque magistralement l'histoire des USA au lendemain de la 1° guerre mondiale.
- *Ombre*Grand sage
lulucastagnette a écrit:Pointàlaligne a écrit:Pour le défi 1984, j'ai lu Nous, d'Evgueni Zamiatine. C'est une dystopie assez noire dont s'est inspiré Orwell pour 1984. Le narrateur s'appelle D-503, et vit dans un monde parfait où chacun profite d'un bonheur né de l'application de principes rationnels. Il est chargé de construire un vaisseau destiné à aller obliger les autres civilisations au bonheur ainsi conçu. Bien sûr, il fait une rencontre : c'est le grain de sable qui va enrayer la mécanique. Et comme dans le roman d'Orwell, ça ne va pas bien finir...
Pour le défi (Re)naissance, j'ai lu Dans une Coque de noix, de Ian McEwan, romancier que je vais essayer de découvrir davantage. On suit, du point de vue de son enfant à naître, le complot d'une mère et de son amant et beau-frère pour tuer le père du narrateur (oui, comme dans Hamlet, c'est assumé !). Cependant l'intrigue est plus complexe que cela, et la victime, pas si désarmée.
J'ai choisi le même roman pour ce défi, il m'attend dans ma pal !
Moi aussi. Mais il faut d'abord que je m'extirpe du Goncourt, qui n'en finit pas de finir, comme il n'en finissait pas de commencer.
- LaugarithmeFidèle du forum
Pointàlaligne a écrit:Pour le défi 1984, j'ai lu Nous, d'Evgueni Zamiatine. C'est une dystopie assez noire dont s'est inspiré Orwell pour 1984. Le narrateur s'appelle D-503, et vit dans un monde parfait où chacun profite d'un bonheur né de l'application de principes rationnels. Il est chargé de construire un vaisseau destiné à aller obliger les autres civilisations au bonheur ainsi conçu. Bien sûr, il fait une rencontre : c'est le grain de sable qui va enrayer la mécanique. Et comme dans le roman d'Orwell, ça ne va pas bien finir...
Pour le défi (Re)naissance, j'ai lu Dans une Coque de noix, de Ian McEwan, romancier que je vais essayer de découvrir davantage. On suit, du point de vue de son enfant à naître, le complot d'une mère et de son amant et beau-frère pour tuer le père du narrateur (oui, comme dans Hamlet, c'est assumé !). Cependant l'intrigue est plus complexe que cela, et la victime, pas si désarmée.
Bonjour pointalaligne . Dans une coque de noix n'est pas le meilleur de McEwan, mais ce n'est que mon avis. Si tu as le temps, esaye expiation ou dans l'intérêt de l'enfant . En fait, je suis une inconditionnelle de cet auteur et je le conseille dès que je peux. Ca fait déjà deux fois sur ce fil. Promis, j'arrête
- AmaliahEmpereur
Pour les 30 glorieuses, j'ai lu Soleil amer de Lilia Hassaine. Ce court roman suit sur quatre décennies une famille algérienne immigrée en France à la fin des années 50. Un récit bien mené, agréable à lire et que j'aurais souhaité bien plus long.
Pour la violence, j'ai lu une courte BD intitulée Dans la Secte de Patrice Guillon et Louis Alloing qui met en lumière les mécanismes de l'endoctrinement. Les pages situées à la fin de la BD sont très didactiques. Mais c'est trop court pour que j'apprécie vraiment cette BD.
Pour la violence, j'ai lu une courte BD intitulée Dans la Secte de Patrice Guillon et Louis Alloing qui met en lumière les mécanismes de l'endoctrinement. Les pages situées à la fin de la BD sont très didactiques. Mais c'est trop court pour que j'apprécie vraiment cette BD.
- Cléopatra2Guide spirituel
Ah c'est marrant je l'ai vu au CDI et j'ai failli le prendre, Amaliah.
- floisaNiveau 9
Je suis en train de lire Nid d'hommes de Lu Wenfu. Je ne sais pas encore si je le ferai entrer dans le défi Révolution ou Deux époques. C'est la vie et les intrigues d'un petit groupe d'étudiants qui vivent tous sous le même toit pendant la guerre civile (juste avant 1949). Peu à peu, les évènements extérieurs influent sur leurs petites affaires. Je viens de commencer la 2nde partie, qui se passe vingt ans plus tard. Je ne sais pas encore comment, mais ils vont être amenés à se retrouver à nouveau tous ensemble, dans cette même grande maison de la petite ville de Suzhou.
Chaque assez court chapitre est comme une petite histoire qui met au premier plan un des personnages principaux ou secondaires, c'est plein d'humour, le narrateur est plein d'auto-dérision, ce qui n'est pas commun dans les romans chinois, souvent plutôt tragiques.
Chaque assez court chapitre est comme une petite histoire qui met au premier plan un des personnages principaux ou secondaires, c'est plein d'humour, le narrateur est plein d'auto-dérision, ce qui n'est pas commun dans les romans chinois, souvent plutôt tragiques.
- EloahExpert spécialisé
Que de lectures déjà par ici !
Pour ma part, je valide mon 3è défi, le n° 5 "un livre dont le titre contient une lettre qui vaut 10 points au scrabble" avec un petit polar suédois : Cyanure de Camille Läckberg.
Même si j'ai été frustrée par la brièveté du roman (150 pages environ), j'ai bien aimé ce petit polar de facture classique (un huis clos familial, un meurtre) avec un dispositif narratif particulier qui fait que la narration passe d'un personnage à l'autre, le lecteur pénètre donc dans tous les esprits et plutôt que de l'aider, cela brouille les pistes. A la fin du roman, il est fait référence à Sherlock Holmes et, de fait, c'est le récit d'un crime audacieux et bien ficelé.
Pour ma part, je valide mon 3è défi, le n° 5 "un livre dont le titre contient une lettre qui vaut 10 points au scrabble" avec un petit polar suédois : Cyanure de Camille Läckberg.
Même si j'ai été frustrée par la brièveté du roman (150 pages environ), j'ai bien aimé ce petit polar de facture classique (un huis clos familial, un meurtre) avec un dispositif narratif particulier qui fait que la narration passe d'un personnage à l'autre, le lecteur pénètre donc dans tous les esprits et plutôt que de l'aider, cela brouille les pistes. A la fin du roman, il est fait référence à Sherlock Holmes et, de fait, c'est le récit d'un crime audacieux et bien ficelé.
- lulucastagnetteEmpereur
J'avais bien aimé Cyanure, dans le genre petite enquête à la Agatha Christie.
Pour le défi 20 (un livre d'un auteur d'Afrique francophone), j'ai lu Terre ceintede Mohamed Mbougar Sarr, roman qui peut aussi valider les défis 8 (Violence), 22 (Trahison), 43 (un livre d'un des néo défis mensuels), 44 (Révolution)...
Le roman commence fort avec l'exécution d'un couple de jeunes gens condamnés pour avoir entretenu une relation amoureuse hors mariage.
L'histoire se passe dans un pays imaginaire qu'il est assez facile de reconnaître. La ville de Kalep (tiens, tiens...) est sous le contrôle de la "Fraternité", groupe d'islamistes radicaux qui fait régner la terreur dans les rues. Un groupe hétéroclite (un chirurgien, un patron de bar...) décide d'organiser la résistance en publiant un journal d'opposition.
J'ai beaucoup aimé ce roman (bien plus que le Goncourt) car j'y ai trouvé une véritable histoire et des personnages forts ainsi qu'une réflexion sur l'intégrisme, le fanatisme et le mécanisme de la peur. Une oeuvre qui oscille entre espoir et résignation, portée par une écriture ciselée, parfois lyrique. Une belle découverte.
Pour le défi 20 (un livre d'un auteur d'Afrique francophone), j'ai lu Terre ceintede Mohamed Mbougar Sarr, roman qui peut aussi valider les défis 8 (Violence), 22 (Trahison), 43 (un livre d'un des néo défis mensuels), 44 (Révolution)...
Le roman commence fort avec l'exécution d'un couple de jeunes gens condamnés pour avoir entretenu une relation amoureuse hors mariage.
L'histoire se passe dans un pays imaginaire qu'il est assez facile de reconnaître. La ville de Kalep (tiens, tiens...) est sous le contrôle de la "Fraternité", groupe d'islamistes radicaux qui fait régner la terreur dans les rues. Un groupe hétéroclite (un chirurgien, un patron de bar...) décide d'organiser la résistance en publiant un journal d'opposition.
J'ai beaucoup aimé ce roman (bien plus que le Goncourt) car j'y ai trouvé une véritable histoire et des personnages forts ainsi qu'une réflexion sur l'intégrisme, le fanatisme et le mécanisme de la peur. Une oeuvre qui oscille entre espoir et résignation, portée par une écriture ciselée, parfois lyrique. Une belle découverte.
- *Ombre*Grand sage
Pour le défi 20 aussi, j'ai lu le dernier Goncourt, La plus secrète mémoire des hommes, de Mbougar Sarr. Je ne vais pas refaire ici le compte-rendu fait sur le fil qui lui est consacré, mais disons que je suis très mitigée. La partie principale m'a intéressée, mais le reste m'a franchement ennuyée, au point que j'ai eu du mal à finir. On sent qu'il y a un beau potentiel chez cet auteur, et sans doute aussi un besoin de jeunesse d'en faire des caisses sur le plan stylistique, quitte à devenir fumeux - mais je ne m'étonne pas que cela séduise un jury de Goncourt, du fumeux sur du métalittéraire. Mais quand il relâche un peu ses efforts de premier de la classe hyper-cultivé, il y a de beaux passages, dans une langue indéniablement riche.
En fait, j'ai envie de découvrir autre chose, par exemple le roman dont tu parles, Lulu.
En fait, j'ai envie de découvrir autre chose, par exemple le roman dont tu parles, Lulu.
- Reine MargotDemi-dieu
Défi 2 un livre sur la vie politique
J'ai lu "le venin dans la plume, Edouard Drumont et Eric Zemmour, la part sombre de la république", de Gérard Noiriel. J'ai trouvé intéressant le parallèle avec la France de la fin du XIXe siècle, la période du boulangisme, des premières ligues et de l'antisémitisme, tandis que beaucoup rapprochent davantage Zemmour des années 30-40 (surtout dans ses propos sur Vichy).
Les deux hommes partagent un même parcours: d'extraction modeste mais d'une famille bénéficiant d'une période d'ascension sociale (les parents de Drumont progressent socialement après les années 1830 et le fameux "enrichissez-vous" de Guizot, Zemmour grandit dans les 30 glorieuses), ils sont scolarisés dans de grands lycées parisiens mais se heurtent au mépris social. Ils n'auront de cesse de vouloir faire partie de l'élite et nourrissent un certain ressentiment (échec de Zemmour à l'ENA).
Les deux périodes sont comparables dans le développement des médias: grande presse de la fin du XIXe et les lois de 1881 qui donne écho aux scandales, essor actuel des chaînes d'info en continu et des réseaux sociaux. Les politiques se battent en duel (Drumont se battra avec Clémenceau) et aujourd'hui les duels ont lieu sur les plateaux de télé ou par twitter interposé. Noiriel montre le rôle des patrons de presse et des auteurs de l'époque, dont Alphonse Daudet et Maurice Barrès, qui assurent la promotion de la France Juive, le pamphlet antisémite de Drumont. Aujourd'hui c'est le Figaro et surtout Vincent Bolloré qui ont installé Zemmour comme roi de l'antenne, banalisant ses propos xénophobes.
J'ai été un peu plus dubitative dans la façon très courante à gauche de considérer toute critique de l'islamisme comme une façon de s'attaquer à un groupe de personnes; même si l'islamisme est du pain-bénit pour la droite et l'extrême-droite, il est dommage que la gauche ait autant de mal à s'y opposer, par peur de faire le jeu de l'extrême-droite, ce que les fondamentalistes ont bien compris.
En tout cas je recommande, surtout dans le contexte actuel, un livre utile.
J'ai lu "le venin dans la plume, Edouard Drumont et Eric Zemmour, la part sombre de la république", de Gérard Noiriel. J'ai trouvé intéressant le parallèle avec la France de la fin du XIXe siècle, la période du boulangisme, des premières ligues et de l'antisémitisme, tandis que beaucoup rapprochent davantage Zemmour des années 30-40 (surtout dans ses propos sur Vichy).
Les deux hommes partagent un même parcours: d'extraction modeste mais d'une famille bénéficiant d'une période d'ascension sociale (les parents de Drumont progressent socialement après les années 1830 et le fameux "enrichissez-vous" de Guizot, Zemmour grandit dans les 30 glorieuses), ils sont scolarisés dans de grands lycées parisiens mais se heurtent au mépris social. Ils n'auront de cesse de vouloir faire partie de l'élite et nourrissent un certain ressentiment (échec de Zemmour à l'ENA).
Les deux périodes sont comparables dans le développement des médias: grande presse de la fin du XIXe et les lois de 1881 qui donne écho aux scandales, essor actuel des chaînes d'info en continu et des réseaux sociaux. Les politiques se battent en duel (Drumont se battra avec Clémenceau) et aujourd'hui les duels ont lieu sur les plateaux de télé ou par twitter interposé. Noiriel montre le rôle des patrons de presse et des auteurs de l'époque, dont Alphonse Daudet et Maurice Barrès, qui assurent la promotion de la France Juive, le pamphlet antisémite de Drumont. Aujourd'hui c'est le Figaro et surtout Vincent Bolloré qui ont installé Zemmour comme roi de l'antenne, banalisant ses propos xénophobes.
J'ai été un peu plus dubitative dans la façon très courante à gauche de considérer toute critique de l'islamisme comme une façon de s'attaquer à un groupe de personnes; même si l'islamisme est du pain-bénit pour la droite et l'extrême-droite, il est dommage que la gauche ait autant de mal à s'y opposer, par peur de faire le jeu de l'extrême-droite, ce que les fondamentalistes ont bien compris.
En tout cas je recommande, surtout dans le contexte actuel, un livre utile.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- JennyMédiateur
Le nouveau Dima Abdallah, Bleu nuit, se déroule en partie dans le cimetière du père Lachaise
. Je crois que certains d’entre vous avaient lu son Mauvaises herbes aussi.
. Je crois que certains d’entre vous avaient lu son Mauvaises herbes aussi.
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
Jenny, j'avais lu et beaucoup aimé Mauvaises herbes, mais je viens justement poster pour le défi "Père Lachaise". Cela dit, je lirai volontiers Bleu nuit s'il me passe entre les mains. J'avais prévu de mettre à profit ma grève de jeudi pour commencer La plus secrète mémoire des hommes, vous me faites douter. Pour une fois que j'achète un livre, j'ai peur de le regretter.
Voici donc mon "Père Lachaise" : Ma vie avec Apollinaire, de François Sureau. (Apollinaire est enterré au Père Lachaise). Je n'avais encore jamais rien lu de François Sureau. Il raconte donc, à rebours, la vie de Guillaume Apollinaire et les liens qui l'unissent à ce poète. En quatre chapitres, il remonte le temps, depuis la mort en 1918, puis l'engagement dans la Grande Guerre, les premières années d'écriture et de rencontres parisiennes pour terminer par l'enfance. A chaque fois, l'auteur mêle ses propres souvenirs, ses pensées, les lieux qu'ils a fréquentés et qui lui rappellent celui qu'il nomme "Guillaume", comme un proche, à tel point que parfois, la confusion guette.
Jenny, j'avais lu et beaucoup aimé Mauvaises herbes, mais je viens justement poster pour le défi "Père Lachaise". Cela dit, je lirai volontiers Bleu nuit s'il me passe entre les mains. J'avais prévu de mettre à profit ma grève de jeudi pour commencer La plus secrète mémoire des hommes, vous me faites douter. Pour une fois que j'achète un livre, j'ai peur de le regretter.
Voici donc mon "Père Lachaise" : Ma vie avec Apollinaire, de François Sureau. (Apollinaire est enterré au Père Lachaise). Je n'avais encore jamais rien lu de François Sureau. Il raconte donc, à rebours, la vie de Guillaume Apollinaire et les liens qui l'unissent à ce poète. En quatre chapitres, il remonte le temps, depuis la mort en 1918, puis l'engagement dans la Grande Guerre, les premières années d'écriture et de rencontres parisiennes pour terminer par l'enfance. A chaque fois, l'auteur mêle ses propres souvenirs, ses pensées, les lieux qu'ils a fréquentés et qui lui rappellent celui qu'il nomme "Guillaume", comme un proche, à tel point que parfois, la confusion guette.
- EloahExpert spécialisé
Petite lecture du jour qui me permet de valider le défi 45 "un récit de moins de 100 pages" avec Dans la secte de Patrice Guillon et Louis Alloing qui raconte l'histoire vraie d'une jeune femme instruite, socialement intégrée, entourée, qui a été embrigadée par l'église de scientologie et à qui il fallu quelques années pour comprendre ce qu'on lui imposait et réussir à en sortir. C'est plutôt bien fait car on voit le très lent glissement de la jeune femme ainsi que les techniques de manipulation mises en œuvre.
- AphrodissiaMonarque
Je vous épargne les compte-rendus des Murena, Asterix et Hercule Poirot que je relis en ce moment et qui m'ont permis de valider déjà 10 défis
Je viens de terminer Madame Hayat d'Ahmet Altan que je range dans le défi 13 (auteur turc). J'ai eu le souffle coupé par ce roman très émouvant.
Le narrateur, Fazıl, est un jeune étudiant devenu pauvre par la confiscation des biens familiaux dans un pays, sur les rives du Bosphore, où la terreur s'installe petit à petit. Il rencontre un soir Madame Hayat, environ cinquante ans, et avec qui il commence une liaison. Quelques jours plus tard, il rencontre Sıla, étudiante comme lui, dont les parents sont également victimes du régime totalitaire en train de s'installer, et comme lui, passionnée par la littérature. L'éducation sentimentale du héros est ainsi menée par ces deux femmes, l'une terriblement sensuelle, l'autre plus âpre, qui se complètent, plus qu'elles ne s'opposent.
C'est avant tout un très beau roman d'amour, mais c'est aussi un beau roman d'apprentissage: le héros, en découvrant l'amour, cesse d'être enfermé dans ses études de littérature et s'ouvre à la vie et, faisant cela, il découvre aussi que la littérature est elle-même ouverture sur la vie. D'autres personnages secondaires admirables complètent cet apprentissage. C'est donc aussi un conte sur l'engagement d'une vie, les choix que l'on fait. D'ailleurs,
Ce roman convient aussi pour les défis 4 (initiales AA), 5 (Scrabble), 8 (Violence) et 49 (Quête d'identité), peut-être 16 (si journaliste = grand reporter).
Je viens de terminer Madame Hayat d'Ahmet Altan que je range dans le défi 13 (auteur turc). J'ai eu le souffle coupé par ce roman très émouvant.
Le narrateur, Fazıl, est un jeune étudiant devenu pauvre par la confiscation des biens familiaux dans un pays, sur les rives du Bosphore, où la terreur s'installe petit à petit. Il rencontre un soir Madame Hayat, environ cinquante ans, et avec qui il commence une liaison. Quelques jours plus tard, il rencontre Sıla, étudiante comme lui, dont les parents sont également victimes du régime totalitaire en train de s'installer, et comme lui, passionnée par la littérature. L'éducation sentimentale du héros est ainsi menée par ces deux femmes, l'une terriblement sensuelle, l'autre plus âpre, qui se complètent, plus qu'elles ne s'opposent.
C'est avant tout un très beau roman d'amour, mais c'est aussi un beau roman d'apprentissage: le héros, en découvrant l'amour, cesse d'être enfermé dans ses études de littérature et s'ouvre à la vie et, faisant cela, il découvre aussi que la littérature est elle-même ouverture sur la vie. D'autres personnages secondaires admirables complètent cet apprentissage. C'est donc aussi un conte sur l'engagement d'une vie, les choix que l'on fait. D'ailleurs,
Ce roman a reçu le prix Femina étranger 2021 et la 4e de couverture indique que l'auteru était en prison lorsqu'il écrivit ce roman, nous invitant ainsi à voir au-delà de l'histoire.- Qu'est-ce que tu bois? me demanda madame Hayat.
Son nom m'obsédait. Depuis que j'avais entendu le serveur s'adresser à elle, je m'imaginais une sorte de personnage médiéval, et je me répétais dans toutes les langues: Madame Hayat, Lady Life, Madame la Vie, Signora la Vita, Señora la Vida...
Ce roman convient aussi pour les défis 4 (initiales AA), 5 (Scrabble), 8 (Violence) et 49 (Quête d'identité), peut-être 16 (si journaliste = grand reporter).
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- Reine MargotDemi-dieu
Défi 16 un livre écrit par un grand reporter: le quai de Ouistreham, Florence Aubenas
F Aubenas décide de se faire embaucher pour n'importe quel emploi, dans une ville où elle n'est pas connue, Caen. Dans un style très journalistique et attrayant, elle raconte ses aventures à Pôle Emploi, ses rencontres avec la "France d'en bas" et les employeurs souvent ignorants des réalités de la vie de leurs employés ("elles ne fichent rien, c'est mal nettoyé"). Le fameux travail de nettoyage des ferries n'est qu'un de nombreux travaux d'intérim qu'elle relate. Le style est sobre, vif, prenant, et on plonge directement dans la France des futurs gilets jaunes, 10 ans avant. Je recommande.
F Aubenas décide de se faire embaucher pour n'importe quel emploi, dans une ville où elle n'est pas connue, Caen. Dans un style très journalistique et attrayant, elle raconte ses aventures à Pôle Emploi, ses rencontres avec la "France d'en bas" et les employeurs souvent ignorants des réalités de la vie de leurs employés ("elles ne fichent rien, c'est mal nettoyé"). Le fameux travail de nettoyage des ferries n'est qu'un de nombreux travaux d'intérim qu'elle relate. Le style est sobre, vif, prenant, et on plonge directement dans la France des futurs gilets jaunes, 10 ans avant. Je recommande.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- miss sophieExpert spécialisé
Pour le défi 2 (un livre qui évoque la vie politique), mais convient aussi pour les 8 (Violence), 16 (écrit par un grand reporter) et 38 ((un graphique historique) : Le choix du chômage (De Pompidou à Macron, enquête sur les racines de la violence économique) de Benoît Collombat et Damien Cuvillier (2021).
Benoît Collombat est grand reporter pour la rédaction de France Inter. Avec le dessinateur Damien Cuvillier, il retrace les choix politiques qui, de 1973 à 2020, ont mis en place une économie néolibérale impliquant, pour son fonctionnement, du chômage afin de ne pas avoir à augmenter les salaires (je résume en gros). C’est très didactique (je n’ai quand même pas tout compris au fonctionnement des banques, parce que j’ai décroché par moments tellement c’est dense) et basé sur des entretiens avec des responsables politiques et des experts en économie de divers bords.
Il faut souligner l’exploit d’avoir réussi à mettre en images quelque chose d’aussi aride et écrit, en dynamisant chacune des 280 pages par les variations dans le style de dessin et dans la mise en page (formats de vignettes, insertion de schémas et de saynètes explicatives…) et par la mise en scène de l’enquête elle-même (à un moment, une vignette montre les pensées des deux auteurs, enthousiastes après un entretien de trois heures qui a été « passionnant » mais se disant : « Il va falloir scripter tout ça ! » et « Comment on va mettre ça en images ? »). C’est vraiment bien fait.
Pour le défi 42 (Les trente glorieuses), j'ai lu Le pays des autres de Leïla Slimani (2020).
Mathilde, alsacienne, et Amine, marocain, se rencontrent en 1944 ; à la Libération, elle le suit au Maroc où il a pour projet de cultiver une terre que son père lui a léguée. Bientôt mère de deux enfants, Mathilde souffre de la place assignée aux femmes là-bas et de l’isolement que génèrent l’acharnement au travail de son mari, leur pauvreté et leur statut « mixte » (entre colons et indigènes). Le roman nous mène jusqu’en 1955, à la veille de l’indépendance (première décennie des Trente glorieuses) ; il est apparemment le premier tome d’une trilogie à venir.
Ce n’était pas inintéressant ni désagréable à lire, mais je ne pense pas que je lirai la suite.
Benoît Collombat est grand reporter pour la rédaction de France Inter. Avec le dessinateur Damien Cuvillier, il retrace les choix politiques qui, de 1973 à 2020, ont mis en place une économie néolibérale impliquant, pour son fonctionnement, du chômage afin de ne pas avoir à augmenter les salaires (je résume en gros). C’est très didactique (je n’ai quand même pas tout compris au fonctionnement des banques, parce que j’ai décroché par moments tellement c’est dense) et basé sur des entretiens avec des responsables politiques et des experts en économie de divers bords.
Il faut souligner l’exploit d’avoir réussi à mettre en images quelque chose d’aussi aride et écrit, en dynamisant chacune des 280 pages par les variations dans le style de dessin et dans la mise en page (formats de vignettes, insertion de schémas et de saynètes explicatives…) et par la mise en scène de l’enquête elle-même (à un moment, une vignette montre les pensées des deux auteurs, enthousiastes après un entretien de trois heures qui a été « passionnant » mais se disant : « Il va falloir scripter tout ça ! » et « Comment on va mettre ça en images ? »). C’est vraiment bien fait.
Pour le défi 42 (Les trente glorieuses), j'ai lu Le pays des autres de Leïla Slimani (2020).
Mathilde, alsacienne, et Amine, marocain, se rencontrent en 1944 ; à la Libération, elle le suit au Maroc où il a pour projet de cultiver une terre que son père lui a léguée. Bientôt mère de deux enfants, Mathilde souffre de la place assignée aux femmes là-bas et de l’isolement que génèrent l’acharnement au travail de son mari, leur pauvreté et leur statut « mixte » (entre colons et indigènes). Le roman nous mène jusqu’en 1955, à la veille de l’indépendance (première décennie des Trente glorieuses) ; il est apparemment le premier tome d’une trilogie à venir.
Ce n’était pas inintéressant ni désagréable à lire, mais je ne pense pas que je lirai la suite.
- BartleboothNiveau 7
Merci pour le compte-rendu, Aphrodissia, ce roman donne très envie!
De mon côté je valide le défi 23 (Amérique latine) avec Les mille vies d'Euridice Gusmao de Martha Batalha. L'héroïne vit à Rio, et elle est mariée à un homme très bien, elle le sait bien, mais elle s'ennuie terriblement malgré ses occupations d'épouse et de mère. Alors elle révolutionne la cuisine et écrit un manuel (qui ne sera jamais publié, son mari se moquant d'elle), elle apprend la couture et monte sa petite entreprise (lorsqu'il le découvre, son mari lui interdit de continuer), elle commence à écrire... De son côté, sa soeur Guida qui a fui avec son grand amour se retrouve abandonnée, recueillie par une ancienne prostituée devenue nourrice... Bref, un roman brésilien facile à lire avec des digressions qui reviennent sur le parcours de chaque nouveau personnage.
De mon côté je valide le défi 23 (Amérique latine) avec Les mille vies d'Euridice Gusmao de Martha Batalha. L'héroïne vit à Rio, et elle est mariée à un homme très bien, elle le sait bien, mais elle s'ennuie terriblement malgré ses occupations d'épouse et de mère. Alors elle révolutionne la cuisine et écrit un manuel (qui ne sera jamais publié, son mari se moquant d'elle), elle apprend la couture et monte sa petite entreprise (lorsqu'il le découvre, son mari lui interdit de continuer), elle commence à écrire... De son côté, sa soeur Guida qui a fui avec son grand amour se retrouve abandonnée, recueillie par une ancienne prostituée devenue nourrice... Bref, un roman brésilien facile à lire avec des digressions qui reviennent sur le parcours de chaque nouveau personnage.
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
miss sophie, une fois de plus, un de tes comptes-rendus me fait envie, pour le défi n °2 qui ne m'inspire pas trop. C'est pour cela que c'est important d'éditer sa liste de lecture. Je crois que c'est Ombre qui ne voulait pas en faire, mais je m'y réfère souvent quand je suis en panne d'idée pour un thème, je vais voir ce que vous proposez.
J'avais lu Le quai de Ouistreham lors de sa sortie en poche, et beaucoup aimé, c'est une lecture marquante, je trouve.
Après hésitations, je viens pour le défi 6 "Un recueil de poèmes écrit par une femme", j'ai lu Brûler, brûler, brûler de Lisette Lombé, auteur belge, aux initiales identiques, c'est dire si elle est faite pour ce défi, mais je n'ai pas aimé du tout, d'où ma première intention de n'en pas parler et de trouver autre chose, mais c'est le jeu aussi, d'être déçu. La 4e de couverture était pourtant prometteuse : de la poésie "féministe et antiraciste", le prix "Grenades rtbf 2020", des poèmes illustrés de collages, bref, je suis partie avec, mais aujourd'hui, je ne sais qu'en dire. Je trouve la langue, malgré les vers libres, peu poétique, les thèmes abordés, bien superficiels et les collages, fort répétitifs. La poésie contemporaine n'est peut-être pas faite pour moi.
miss sophie, une fois de plus, un de tes comptes-rendus me fait envie, pour le défi n °2 qui ne m'inspire pas trop. C'est pour cela que c'est important d'éditer sa liste de lecture. Je crois que c'est Ombre qui ne voulait pas en faire, mais je m'y réfère souvent quand je suis en panne d'idée pour un thème, je vais voir ce que vous proposez.
J'avais lu Le quai de Ouistreham lors de sa sortie en poche, et beaucoup aimé, c'est une lecture marquante, je trouve.
Après hésitations, je viens pour le défi 6 "Un recueil de poèmes écrit par une femme", j'ai lu Brûler, brûler, brûler de Lisette Lombé, auteur belge, aux initiales identiques, c'est dire si elle est faite pour ce défi, mais je n'ai pas aimé du tout, d'où ma première intention de n'en pas parler et de trouver autre chose, mais c'est le jeu aussi, d'être déçu. La 4e de couverture était pourtant prometteuse : de la poésie "féministe et antiraciste", le prix "Grenades rtbf 2020", des poèmes illustrés de collages, bref, je suis partie avec, mais aujourd'hui, je ne sais qu'en dire. Je trouve la langue, malgré les vers libres, peu poétique, les thèmes abordés, bien superficiels et les collages, fort répétitifs. La poésie contemporaine n'est peut-être pas faite pour moi.
- JennyMédiateur
Je confirme, j'ai fini Madame Hayat cette semaine, c'est un très beau roman.
- AmaliahEmpereur
Je retiens Madame Hayat moi aussi.
En revanche, j'avais été déçue de ma lecture du livre de Florence Aubenas. Un bon reportage, un article un peu long aurait suffi.
En revanche, j'avais été déçue de ma lecture du livre de Florence Aubenas. Un bon reportage, un article un peu long aurait suffi.
- lulucastagnetteEmpereur
Pour le défi 46 (un livre dont la couverture est en noir et blanc), j'ai lu Elle et lui de George Sand.
Le roman raconte la passion amoureuse entre "elle" (Thérèse) et "lui" (Laurent), tous deux artistes peintres, qui s'inspire largement de la relation amoureuse de George Sand avec Alfred de Musset.
J'aimerais vraiment aimer George Sand, très régulièrement je tente une nouvelle oeuvre, mais aucune ne m'emporte complètement. Je trouve à son écriture un petit côté "démonstratif" qui me coupe mon plaisir (ça m'a gênée dans la lecture d'Indiana qui m'a pourtant plu).
Thérèse et Laurent s'aiment. Thérèse est quasi une sainte, Laurent un artiste génial avec tout ce que cela sous-entend de névroses, débauches et passages dépressifs. Et pendant 250 pages, ils s'aiment puis se déchirent puis se pardonnent puis se re-aiment mais en fait non mais si...
Bref, encore une mauvaise pioche... Finalement, je crois que je la préfère dans ses romans "champêtres", d'ailleurs je persiste car j'ai prévu de lire François le Champi pour le défi "auteur prolifique".
Le roman raconte la passion amoureuse entre "elle" (Thérèse) et "lui" (Laurent), tous deux artistes peintres, qui s'inspire largement de la relation amoureuse de George Sand avec Alfred de Musset.
J'aimerais vraiment aimer George Sand, très régulièrement je tente une nouvelle oeuvre, mais aucune ne m'emporte complètement. Je trouve à son écriture un petit côté "démonstratif" qui me coupe mon plaisir (ça m'a gênée dans la lecture d'Indiana qui m'a pourtant plu).
Thérèse et Laurent s'aiment. Thérèse est quasi une sainte, Laurent un artiste génial avec tout ce que cela sous-entend de névroses, débauches et passages dépressifs. Et pendant 250 pages, ils s'aiment puis se déchirent puis se pardonnent puis se re-aiment mais en fait non mais si...
Bref, encore une mauvaise pioche... Finalement, je crois que je la préfère dans ses romans "champêtres", d'ailleurs je persiste car j'ai prévu de lire François le Champi pour le défi "auteur prolifique".
- Reine MargotDemi-dieu
Amaliah a écrit:Je retiens Madame Hayat moi aussi.
En revanche, j'avais été déçue de ma lecture du livre de Florence Aubenas. Un bon reportage, un article un peu long aurait suffi.
J'ai aussi eu cette impression de version longue d'un très bon article, à la fin j'ai été un peu plus vite j'avoue.
Mais très éclairant quand même et le style est vraiment bon.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- AdrenFidèle du forum
Plus que le style, ce sont les personnages qui m'ont marquée, leurs conditions de travail et de vie en général, leur horizon absolument bouché et le mépris avec lequel ils sont traités, cette précarité permanente. Je n'aurais pas lu un article ou un reportage sur ce thème, j'ai apprécié que l'auteur le vive de l'intérieur.
- Cléopatra2Guide spirituel
Eloah a écrit:Petite lecture du jour qui me permet de valider le défi 45 "un récit de moins de 100 pages" avec Dans la secte de Patrice Guillon et Louis Alloing qui raconte l'histoire vraie d'une jeune femme instruite, socialement intégrée, entourée, qui a été embrigadée par l'église de scientologie et à qui il fallu quelques années pour comprendre ce qu'on lui imposait et réussir à en sortir. C'est plutôt bien fait car on voit le très lent glissement de la jeune femme ainsi que les techniques de manipulation mises en œuvre.
Je l'ai lu aussi cette semaine, du coup, vu qu'Amaliah en avait parlé, je l'ai pris au CDI.
J'ai trouvé que c'était vraiment effarant, et encore, on ne voit pas le côté "cadres", juste esquissé avec un personnage.
Ca fait très peur.
- EloahExpert spécialisé
Reine Margot a écrit:Défi 16 un livre écrit par un grand reporter: le quai de Ouistreham, Florence Aubenas
F Aubenas décide de se faire embaucher pour n'importe quel emploi, dans une ville où elle n'est pas connue, Caen. Dans un style très journalistique et attrayant, elle raconte ses aventures à Pôle Emploi, ses rencontres avec la "France d'en bas" et les employeurs souvent ignorants des réalités de la vie de leurs employés ("elles ne fichent rien, c'est mal nettoyé"). Le fameux travail de nettoyage des ferries n'est qu'un de nombreux travaux d'intérim qu'elle relate. Le style est sobre, vif, prenant, et on plonge directement dans la France des futurs gilets jaunes, 10 ans avant. Je recommande.
Amaliah a écrit:Je retiens Madame Hayat moi aussi.
En revanche, j'avais été déçue de ma lecture du livre de Florence Aubenas. Un bon reportage, un article un peu long aurait suffi.
Ca me tente bien mais justement j'avais peur de finir par m'ennuyer ... Je verrai si le je le trouve à la médiathèque.
Dans un genre très différent, pour le défi 3 "(re)naissance" j'ai lu Là où réside l'hiver de Laëtitia Arnould que j'ai bien aimé parce que c'est un conte (voire une récriture de contes et légendes autour du personnage de Jack Frost) mais avec une très forte dimension écologique et sociétale puisque les mois et donc les saisons disparaissent à cause du changement climatique, de l'indifférence voire de l'égoïsme d'une partie des humains.
Je place cette lecture dans "(re)naissance" d'une part parce que le personnage de Jack Frost est un humain qui décède dans un incendie mais grâce à son hypersensibilité il "renaît" en force invisible qui va répandre l'hiver dans le monde : d'autre part parce qu'un autre personnage du roman, Eda, jeune fille elle aussi très sensible et très attachée aux saisons, va permettre au mois de février de "renaître". L'écriture est à la fois poétique et recherchée, très agréable à lire.
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