Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

C'est effectivement une gestion désastreuse où on laisse une fois de plus les PE se démener face aux parents.

Laisser le virus circuler entre enfants peut être une stratégie médicalement parlant, à condition de protéger les adultes au sein des établissements scolaires. En fait, que veut-on éviter ?  Les cas graves, l'engorgement des réanimations et autant que faire se peut les décès. Les enfants, dans leur très grande majorité,ne courent pas de risques pour eux-mêmes, et on envisage de vacciner bientôt ceux qui pourraient faire des formes graves pour les en protéger.
La vaccination limite drastiquement les cas graves, mais ne supprime pas la contamination. Elle ne fait que la limiter, et la limitera peut-être un peu plus après la 3ème dose, si on en croit Israël.  Donc les enfants eux-mêmes ne craignent pas grand-chose en se contaminant à l'école ou ailleurs, ils peuvent même forger leur immunité.
Qui cette gestion met potentiellement en danger ?  Les parents, et les enseignants.
Les contaminations intra-familiales sont compliquées à éviter, parce que c'est inenvisageable de continuer à porter le masque chez soi, à moins de se savoir positif.

A mes yeux, la plus grande lacune de cette gestion de la crise sanitaire à l'école est le manque de protection prévue pour les enseignants et avant tout  des masques lamentables et aucun effort fait pour améliorer l'aération. Ce dernier point est d'autant plus aberrant que ce type de travaux était pérenne, utile à long terme. Et en tout cas, la moindre des choses aurait été de nous munir de masques FFP2, surtout en maternelle. Ceux et celles qui en utilisent le font presque tous sur leurs deniers personnels.
Edit : Bien évidemment, en disant "enseignants " je pensais à tous les adultes de l'école : enseignants, AESH, ATSEM, personnel périscolaire ...

roxanne a écrit:

chmarmottine a écrit:Tout simplement, le risque pour les enfants fragiles.

Il faudrait regarder les chiffres mais les enfants fragiles ne sont pas forcément plus sévèrement touchés.  Le mien qui est quand même en ALD pour problème cardiaque qui est vacciné chaque année contre la grippe n'a rien eu quand il z eu le Covid.

C'est un exemple.
Des personnes grabataires de 95 ont eu juste un rhume, et des trentenaires juste enrobés (ou même pas du tout) en sont morts.
D'après D. Costaglia, 80% des enfants en réanimation pour covid (en réanimation, hein, je sais pas si vous vous rendez compte...) n'avaient aucune maladie avant.

Quant au "ceux qui le veulent", c'est faux. Ma mère a des amies âgées qui ne trouvent pas de dose. Moi-même j'ai eu énormément de bol pour arriver à me faire vacciner (j'étais libre juste au moment où ils ont rajouté une vingtaine de doses... si j'avais travaillé en usine, en magasin, ou même dans un bureau j'aurai dû attendre mi-décembre comme je l'avais planifié en octobre, ou fin janvier sinon...)

Oui c’est bien ce que je dis et ça m’avait été confirmée par un médecin en hôpital.

Verdurette a écrit:C'est effectivement une gestion désastreuse où on laisse une fois de plus les PE se démener face aux parents.

Laisser le virus circuler entre enfants peut être une stratégie médicalement parlant, à condition de protéger les adultes au sein des établissements scolaires. En fait, que veut-on éviter ?  Les cas graves, l'engorgement des réanimations et autant que faire se peut les décès. Les enfants, dans leur très grande majorité,ne courent pas de risques pour eux-mêmes, et on envisage de vacciner bientôt ceux qui pourraient faire des formes graves pour les en protéger.
La vaccination limite drastiquement les cas graves, mais ne supprime pas la contamination. Elle ne fait que la limiter, et la limitera peut-être un peu plus après la 3ème dose, si on en croit Israël.  Donc les enfants eux-mêmes ne craignent pas grand-chose en se contaminant à l'école ou ailleurs, ils peuvent même forger leur immunité.
Qui cette gestion met potentiellement en danger ?  Les parents, et les enseignants.
Les contaminations intra-familiales sont compliquées à éviter, parce que c'est inenvisageable de continuer à porter le masque chez soi, à moins de se savoir positif.

A mes yeux, la plus grande lacune de cette gestion de la crise sanitaire à l'école est le manque de protection prévue pour les enseignants et avant tout  des masques lamentables et aucun effort fait pour améliorer l'aération. Ce dernier point est d'autant plus aberrant que ce type de travaux était pérenne, utile à long terme. Et en tout cas, la moindre des choses aurait été de nous munir de masques FFP2, surtout en maternelle. Ceux et celles qui en utilisent le font presque tous sur leurs deniers personnels.
Edit : Bien évidemment, en disant "enseignants " je pensais à tous les adultes de l'école : enseignants, AESH, ATSEM, personnel périscolaire ...

Tout est dit.
Si on correlait la présence des enfants en classe ou tout du moins leur retour à l'aération, à l'équipement des adultes, pas de doute ( quoique ), que l'EN se bougerait.
Je rêve ou pas?

Totalement d'accord avec toi Verdurette. Il est inadmissible que les PE aient des masques slips, et les vulnérables seulement des chirurgicaux...

Heureusement, les enfants en réanimation pour Covid sont peu nombreux. Mais oui, il y en a, et surtout ils peuvent faire des Covid longs.

mgb35 a écrit:

Jenny a écrit:Le risque de contaminer des personnes même vaccinées et les conséquences à long terme du COVID ?

Des études dont on a parlé ici, disent que le Covid long est très rare chez les enfants. En tout cas, rien à voir avec les conséquences de la grippe.

Et pour le deuxième argument, je rappelle que les gens qui le veulent sont triplement vaccinés et donc très bien protéger.
Priver les enfants d'école pour qu'ils protègent les personnes qui ne veulent pas se faire vacciner, c'est insensé je trouve.

Totalement d’accord.

Tout à fait d'accord avec toi Verdurette. Ma mère vient d'être contaminée par ma belle-sœur qui est PE en maternelle sur 3 décharges. C'est lamentable que son employeur ne la protège pas plus avec un ffp2!

C’est là qu’on se rend compte des disparités entre académies. A paris on a des masques chirurgicaux, pas des masques tissus.

Flo44 a écrit:D'après D. Costaglia, 80% des enfants en réanimation pour covid (en réanimation, hein, je sais pas si vous vous rendez compte...) n'avaient aucune maladie avant.

Le nombre d'enfants hospitalisés et en réanimation reste heureusement très faible :

LCI a écrit:Ainsi, au 1er décembre, 64 enfants âgés de 0 à 9 ans et 46 enfants et adolescents de 10 à 19 ans étaient hospitalisés pour un cas de Covid. À la même date, 8 enfants âgés de 9 ans ou moins de 9 ans étaient admis en réanimation pour une forme grave de la maladie, aucun chez les 10-19 ans.

source

Cleroli a écrit:

Flo44 a écrit:D'après D. Costaglia, 80% des enfants en réanimation pour covid (en réanimation, hein, je sais pas si vous vous rendez compte...) n'avaient aucune maladie avant.

Le nombre d'enfants hospitalisés et en réanimation reste heureusement très faible :

LCI a écrit:Ainsi, au 1er décembre, 64 enfants âgés de 0 à 9 ans et 46 enfants et adolescents de 10 à 19 ans étaient hospitalisés pour un cas de Covid. À la même date, 8 enfants âgés de 9 ans ou moins de 9 ans étaient admis en réanimation pour une forme grave de la maladie, aucun chez les 10-19 ans.

source

Oui et puis la majorité des enfants n'a aucune maladie (heureusement). Je veux dire par là que si aucun enfant n'avait de maladies ça ferait 100% et non 80%. Ceci-dit, 8 enfants en réanimation, c'est 8 de trop :|.

Dans notre circonscription, nous vivons toujours sur les masques remis en septembre. Aucun auto-test. Nous avons constitué pour la deuxième fois pour des prunes les dossiers d'autorisations parentales de tests.

Enaeco a écrit:Pour compléter ces chiffres, les 6-10 ans sont "sur-testés" par rapport aux autres catégories d'âge. Je mets des guillemets car je ne remets pas en cause la nécessité mais la différence est notable.

Pour prendre l'Ardèche, en tête de liste, c'est 1 petit ardéchois sur 4 qui a été testé cette semaine (du 25/11au 01/12). Il y a 4 semaines, on en testait 10 fois moins.
A l'échelle nationale, c'est 3 fois plus de tests chez les 6-10 ans que chez les adultes. (pourtant on continue de trouver plus de cas positifs chez les adultes que chez les enfants)

Où as-tu trouvé ces chiffres ? Je les cherche pour mon département et je ne les trouve pas.

Chez l'excellent Germain Forestier

https://germain-forestier.info/covid/niveaux-scolaires.html#menu

Enaeco a écrit:Chez l'excellent Germain Forestier

https://germain-forestier.info/covid/niveaux-scolaires.html#menu

Merci. C'est instructif. Par ici les enfants n'étaient que peu testés (école de ma fille, collège) mais les statistiques montrent que c'est en train de changer.

eliam a écrit:Eh bien, on en a pour des années alors car bien des parents refusent de faire vacciner leurs enfants.
A un moment, pourtant, il va bien falloir revivre normalement.

Faux problème. Il faut vacciner équitablement dans les pays en voie de développement. On pourrait longuement parler de l'égoïsme des pays occidentaux....

Jenny a écrit:Le risque de contaminer des personnes même vaccinées et les conséquences à long terme du COVID ?

Ah mais ce risque, on y passera tous au fur et à mesure au fil du temps. Il n'y a pas besoin des enfants des écoles pour cela....

Alors arrêtons de prendre des mesures et tant pis pour ceux qui meurent ou auront des séquelles. Je pensais que le but, c'était d'éviter la saturation des hôpitaux et de sauver des vies...
Les hôpitaux frôlent à nouveau la saturation, il me semble essentiel de ralentir les contaminations. D'autant que ces contaminations ne sont peut être pas anodines à long terme même pour les personnes asymptomatiques ou peu symptomatiques.

Dans l'immédiat, il faut distribuer des FFP2 à tous, déjà ce serait pas mal. Et installer des capteurs de CO2 dans tous les lieux clos pour savoir de façon objective quand il devient nécessaire d'aérer.
Puis prévoir, dans un second temps, en prévision des années à venir même au-delà du covid, des choses plus chères qui nécessiteront des travaux : de vrais ouvrants, une aération digne de ce nom, davantage de lavabos, et une éducation à l'hygiène des mains. Ce sera gagnant sur tous les tableaux : moins de maladies respiratoires, moins de transmissions virales, moins de gastro-entérites.

Pourquoi "sur-testés" ? Les parents ne se précipitent pas pour faire tester leurs enfants pour un oui ou pour un non, l'augmentation des tests est directement corrélée à l'augmentation des enfants positifs dans les classes. Ensuite interviennent les possibilités en matière de tests : En Saône et Loire, le nombre d'enfants est à peu près équivalent à celui de l'Ardèche, le nombre de tests est exactement la moitié du nombre ardéchois. (et pourtant la Saône et Loire compte 547.000 habitants, 200.000 de plus que l'Ardèche, mais c'est un département qui vieillit (et les plus de 50 ans sont vaccinés à plus de 90%). La semaine qui a suivi l'installation du protocole, le DASEN, suite à une demande de l'ARS, a accepté une semaine de délai dans son application pour éviter la saturation des capacités d'analyse. Du coup, faute de pouvoir effectuer les tests, sur les 123 classes fermées de l'académie (4 départements), 95 le sont en Saône et Loire.  (source Journal de Saône et Loire papier d'hier  je ne peux pas vous mettre de lien).

Jenny, bien sûr qu'on ne peut pas laisser la propagation courir de façon insouciante, mais il y a une limite à ce qu'on peut faire dans la mesure où le vaccin limite la gravité mais n'empêche pas la contamination. Le seul moyen, en dernier recours, de stopper les contaminations, c'est le confinement strict, que personne n'est prêt à revivre pour des tas de raisons. Les laboratoires continuent à plancher à la fois sur les variants et sur un vaccin plus efficace pour la transmission. Mais comme le martèlent tous les médecins quotidiennement, on va se résoudre à vacciner des enfants qui n'en ont pas vraiment besoin (excepté les enfants à risques) parce que six millions d'adultes ne veulent pas prendre leurs responsabilités.

Et à un moment donné, il faut sanctionner les gamins qui ne portent pas volontairement le masque.

La pédagogie a ses limites. Quand tu ressasses 50 fois par heure "le masque" "le masque", tu as envie de tout bousiller. Et t'entendre dire qu'il faut faire preuve de pédagogie avec monchérimoncoeur...

Ça c'est vrai par contre. Quand je vais chercher mon fils en primaire en garderie tous les enfants ont le masque correctement porté parfois qui leur recouvre tout le visage pour les plus petits et au lycée ces grands dadais de BTS incapables de le faire " ça glisse".

En CP/CE1 la quasi-totalité de mes élèves porte bien le masque.  Je ne fais la remarque qu'à deux d'entre eux, et là, en effet, cinquante fois par jour. Et curieusement, quand je vois leurs parents... tiens, vous aussi, il faut retourner en maternelle, en PS, pour refaire l'apprentissage du schéma corporel.
Il est où le nez , mmmmh ?

JEMS a écrit:Et à un moment donné, il faut sanctionner les gamins qui ne portent pas volontairement le masque.

La pédagogie a ses limites. Quand tu ressasses 50 fois par heure "le masque" "le masque", tu as envie de tout bousiller. Et t'entendre dire qu'il faut faire preuve de pédagogie avec monchérimoncoeur...

+1.
Mais il paraît que le masque aussi, ça traumatise les enfants.

Henriette : je suis d’accord avec toi, mais je n’y crois pas… :/

Perso je ne m'embête plus : un masque sous le nez = dehors. Y'en a qui n'ont pas passé la porte de la salle de cours la semaine dernière.

Le problème chez nous, ce sont les couloirs.