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- Warda97Niveau 1
Bonjour à tous,
Je suis nouvellement nommée au lycée après avoir été quelques années ai collège et je suis un peu perdue. J'ai bossé des séquences pendant les vacances et cela ne correspond pas aux attentes du lycée. J'aimerais savoir comment vous procédez pour fabriquer une séquence, ce que vous mettez comme notion à l'intérieur. Mes élèves de première générale n'ont pas lu l'œuvre au programme ( la peau de chagrin). Du coup, je me retrouve à faire cours à vide, je fais un cours magistral sur l'œuvre et dès que j'arrête ils parlent. J'ai des seconde et des première générale.
Merci à vous,
Tout conseil est le bienvenu.
Je suis nouvellement nommée au lycée après avoir été quelques années ai collège et je suis un peu perdue. J'ai bossé des séquences pendant les vacances et cela ne correspond pas aux attentes du lycée. J'aimerais savoir comment vous procédez pour fabriquer une séquence, ce que vous mettez comme notion à l'intérieur. Mes élèves de première générale n'ont pas lu l'œuvre au programme ( la peau de chagrin). Du coup, je me retrouve à faire cours à vide, je fais un cours magistral sur l'œuvre et dès que j'arrête ils parlent. J'ai des seconde et des première générale.
Merci à vous,
Tout conseil est le bienvenu.
- TivinouDoyen
Bonjour.
Pour commencer, c'est normal que les élèves n'aient pas encore lu l'œuvre: ils ne savaient pas que tu choisirais la Peau de Chagrin. Comme le roman est long, tu peux peut-être fractionner la lecture pour eux et les accompagner au fur et à mesure de tes explications linéaires.
En attendant qu'ils aient avancé dans la lecture, tu peux peut-être retravailler avec eux la méthode du commentaire littéraire, ou faire les explications linéaires des deux textes du parcours associé.
Pour te donner un exemple, j'ai choisi de commencer par Gargantua.
- Nous avons réfléchi ensemble sur l'intitulé du parcours, puis j'ai lancé la lecture en proposant 5 rendez-vous (un tous les dix jours environ).
- J'ai proposé une introduction en cours presque magistral (pendant ce temps, les élèves découvraient chez eux le poème liminaire et le prologue).
- Nous avons fait une lecture rapide du prologue et du poème, en lien avec le parcours "rire et savoir".
- Nous avons fait une première explication linéaire de la lettre de Gargantua à Pantagruel (texte du parcours associé).
- J'ai proposé une leçon sur la négation et des exercices.
Pendant ce temps, les élèves ont eu le temps d'avancer la lecture (toute la petite enfance de Gargantua).
Ce n'est pas l'idéal, mais en début d'année, on ne peut pas attendre que l'œuvre soit déjà lue et connue. C'est le seul moyen de ne pas faire cours "à vide" comme tu le dis.
Et si ça peut te rassurer: je cherche encore mes marques. Chaque année je tâtonne avant de calibrer mes cours pours 1 heure ou 2 heures...
Bon courage à toi.
Pour commencer, c'est normal que les élèves n'aient pas encore lu l'œuvre: ils ne savaient pas que tu choisirais la Peau de Chagrin. Comme le roman est long, tu peux peut-être fractionner la lecture pour eux et les accompagner au fur et à mesure de tes explications linéaires.
En attendant qu'ils aient avancé dans la lecture, tu peux peut-être retravailler avec eux la méthode du commentaire littéraire, ou faire les explications linéaires des deux textes du parcours associé.
Pour te donner un exemple, j'ai choisi de commencer par Gargantua.
- Nous avons réfléchi ensemble sur l'intitulé du parcours, puis j'ai lancé la lecture en proposant 5 rendez-vous (un tous les dix jours environ).
- J'ai proposé une introduction en cours presque magistral (pendant ce temps, les élèves découvraient chez eux le poème liminaire et le prologue).
- Nous avons fait une lecture rapide du prologue et du poème, en lien avec le parcours "rire et savoir".
- Nous avons fait une première explication linéaire de la lettre de Gargantua à Pantagruel (texte du parcours associé).
- J'ai proposé une leçon sur la négation et des exercices.
Pendant ce temps, les élèves ont eu le temps d'avancer la lecture (toute la petite enfance de Gargantua).
Ce n'est pas l'idéal, mais en début d'année, on ne peut pas attendre que l'œuvre soit déjà lue et connue. C'est le seul moyen de ne pas faire cours "à vide" comme tu le dis.
Et si ça peut te rassurer: je cherche encore mes marques. Chaque année je tâtonne avant de calibrer mes cours pours 1 heure ou 2 heures...
Bon courage à toi.
- Warda97Niveau 1
Merci beaucoup de ta réponse.
Je t'avouerai aussi que j'ai un peu de mal avec le commentaire linéaire. Pourtant je l'ai pratiquée à la fac et là je mets un temps fou pour expliquer les textes. Lorsque je regarde les commentaires sur internet je suis bien loin de l'explication qu'ils proposent. Les élèves voient que je tâtonne beaucoup. J'aurais dû faire ce que tu préconises mais c'est trop tard.
Je t'avouerai aussi que j'ai un peu de mal avec le commentaire linéaire. Pourtant je l'ai pratiquée à la fac et là je mets un temps fou pour expliquer les textes. Lorsque je regarde les commentaires sur internet je suis bien loin de l'explication qu'ils proposent. Les élèves voient que je tâtonne beaucoup. J'aurais dû faire ce que tu préconises mais c'est trop tard.
- gregforeverGrand sage
Lol! Avoir lu la Peau de chagrin moins de 3 semaines après la rentrée, tu aurais déjà de la chance qu'ils se la soient tous procurée! Et certains ne l'auront jamais lu même en juin (expérimenté avec la Princesse de Clèves ces dernières années).
Pour chaque séquence chez moi: un cours de révision des notions liées à l'objet d'étude (par exemple ici pour le roman: narrateur point de vue, personnage, description, récit enchâssé etc)
un cours de grammaire sur un poitn du programme, deux EL sur le parcours , intro à l'O.I (présentation auteur, contexte oeuvre (structure, thèmes etc) et premiers repérages); 3 EL oeuvres + quelques synthèses brèves (analyse personnages principaux dans le roman, telle dénonciation en argumentation, tel thème en poésie, bref du transversal pour les obliger à remettre le nez dans toute l'oeuvre) retour sur une méthode de bac (commentaire, dissertation etc) des exercices d'entraînement, des DS et mini-exploitation de la lecture cursive (j'y reviens en fin d'année si choisie par certains).
Pour chaque séquence chez moi: un cours de révision des notions liées à l'objet d'étude (par exemple ici pour le roman: narrateur point de vue, personnage, description, récit enchâssé etc)
un cours de grammaire sur un poitn du programme, deux EL sur le parcours , intro à l'O.I (présentation auteur, contexte oeuvre (structure, thèmes etc) et premiers repérages); 3 EL oeuvres + quelques synthèses brèves (analyse personnages principaux dans le roman, telle dénonciation en argumentation, tel thème en poésie, bref du transversal pour les obliger à remettre le nez dans toute l'oeuvre) retour sur une méthode de bac (commentaire, dissertation etc) des exercices d'entraînement, des DS et mini-exploitation de la lecture cursive (j'y reviens en fin d'année si choisie par certains).
- Warda97Niveau 1
Bonjour,
Merci aussi pour ta réponse Gregforever.
J'ai de grosses lacunes dans l'explication de texte et les élèves ne comprennent mes commentaires de texte. Auriez-vous un livre à me conseiller qui explique la méthode du commentaire pour être plus efficace : je vais trop dans les détails et je perds les élèves. Par ailleurs, en ce qui concerne concerne la fabrication des séquences : pour les seconde, vous procédez de la même manière ?
Merci aussi pour ta réponse Gregforever.
J'ai de grosses lacunes dans l'explication de texte et les élèves ne comprennent mes commentaires de texte. Auriez-vous un livre à me conseiller qui explique la méthode du commentaire pour être plus efficace : je vais trop dans les détails et je perds les élèves. Par ailleurs, en ce qui concerne concerne la fabrication des séquences : pour les seconde, vous procédez de la même manière ?
- IphigénieProphète
La question à se poser n’est peut être pas : comment vais je mener l’explication mais davantage: qu’est-ce que je veux que les élèves retiennent de ce texte. Autrement dit non pas quelle méthode? Mais plutôt : quel contenu?
Tu verras alors qu’il n’y a pas une méthode mais la méthode qui te convient à toi compte tenu de ce que toi tu veux faire passer d’un texte …
Le flottement en classe favorise le bavardage: la seule méthode à mon avis c’est de savoir à quoi on veut aboutir: que doivent-ils retenir de mon texte. Fixe ton but et tu trouveras la route.
Tu verras alors qu’il n’y a pas une méthode mais la méthode qui te convient à toi compte tenu de ce que toi tu veux faire passer d’un texte …
Le flottement en classe favorise le bavardage: la seule méthode à mon avis c’est de savoir à quoi on veut aboutir: que doivent-ils retenir de mon texte. Fixe ton but et tu trouveras la route.
- Warda97Niveau 1
Bonjour,
Je suis mutée au lycée cette année après quelques années au collège. J'ai des seconde et des première. Je suis complètement perdue. Je n'arrive pas à faire d'explication de texte claire pour le niveau première et le niveau seconde je ne sais pas trop où je vais. Je me perds dans les détails et c est très confus : résultat les élèves ne comprennent rien. Connaîtriez-vous des ouvrages qui me permettent d'avoir la méthode du commentaire ne serait-ce que pour moi ? Pour ensuite mieux l'expliquer aux élèves ?
J'ai fait une réunion avec les parents où ils n'ont pas arrêté de critiquer le français : on ne comprend rien, les explications sont décousues, on a peur pour le bac blanc, on paie pour des cours particuliers parce que vos cous sont nuls.... Je suis au bord de la démission.
Je suis mutée au lycée cette année après quelques années au collège. J'ai des seconde et des première. Je suis complètement perdue. Je n'arrive pas à faire d'explication de texte claire pour le niveau première et le niveau seconde je ne sais pas trop où je vais. Je me perds dans les détails et c est très confus : résultat les élèves ne comprennent rien. Connaîtriez-vous des ouvrages qui me permettent d'avoir la méthode du commentaire ne serait-ce que pour moi ? Pour ensuite mieux l'expliquer aux élèves ?
J'ai fait une réunion avec les parents où ils n'ont pas arrêté de critiquer le français : on ne comprend rien, les explications sont décousues, on a peur pour le bac blanc, on paie pour des cours particuliers parce que vos cous sont nuls.... Je suis au bord de la démission.
- TailleventFidèle du forum
Je n'ai que peu de conseils à te donner mais je vais quand même essayer de te rassurer un peu.
J'ai sérieusement l'impression que la plupart des élèves tiennent de ce genre de propos au début du lycée. Le saut dans les attentes les déconcerte beaucoup.
De plus, à titre personnel, je trouve que le commentaire de texte est sans doute ce qu'il y a de plus difficile à enseigner explicitement. Autant j'arrive à le faire pour l'argumentation, autant pour l'abord de texte littéraire, j'en suis réduit à faire pratiquer encore et encore jusqu'à ce que ça marche. Et c'est diablement long.
Une piste qui peut peut-être aider est de guider les premières fois par des questions qui permettent aux élèves de trouver les angles d'attaques du texte, afin qu'ils ne soient pas complètement perdus.
En conclusion, c'est bien de se remettre en question mais il ne faut pas se laisser désespérer.
J'ai sérieusement l'impression que la plupart des élèves tiennent de ce genre de propos au début du lycée. Le saut dans les attentes les déconcerte beaucoup.
De plus, à titre personnel, je trouve que le commentaire de texte est sans doute ce qu'il y a de plus difficile à enseigner explicitement. Autant j'arrive à le faire pour l'argumentation, autant pour l'abord de texte littéraire, j'en suis réduit à faire pratiquer encore et encore jusqu'à ce que ça marche. Et c'est diablement long.
Une piste qui peut peut-être aider est de guider les premières fois par des questions qui permettent aux élèves de trouver les angles d'attaques du texte, afin qu'ils ne soient pas complètement perdus.
En conclusion, c'est bien de se remettre en question mais il ne faut pas se laisser désespérer.
- TangledingGrand Maître
"Vos cours sont nuls" ? Ils se permettent de dire cela ? Ils sont devenus inspecteurs, tes élèves ? Il faut d'abord les remettre à leur place.
Ils peuvent exprimer leurs difficultés. Certainement pas juger tes qualifications.
Ils peuvent exprimer leurs difficultés. Certainement pas juger tes qualifications.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- User9525Niveau 8
D'abord, pour les élèves et leurs parents, insiste pour dire que ton rôle n'est pas de livrer des explications de texte clés en main, qu'il faut qu'ils les retravaillent forcément pour se les approprier.
Et qu'ils sont très loin de pouvoir juger de la qualité d'un cours, non ?
Bon, c'est facile à dire, évidemment, quand on les a en face de soi déterminés à critiquer, c'est moins facile à vivre.
Pour l'exercice lui-même, malheureusement, il faut un peu (beaucoup ?) oublier ce qui se fait au collège puisque, quand on regarde ce qui leur est demandé au brevet, ils doivent répondre à de multiples questions dites de compréhension mais ils ne construisent pas d'explication de texte ni ne s'entraînent ainsi au commentaire. Et les élèves ont du mal à faire ces allers-retours entre le détail du texte et la démarche plus globale qui en restitue l'intérêt.
Ils manquent aussi de repères génériques ou historiques. Peut-être que des petites fiches sur l'histoire littéraire et les genres peuvent être utiles.
L'exercice du lycée est inspiré de celui des concours, et il y a des discussions sur le forum très intéressantes sur les méthodes de lycée. Tu vas trouver.
Je peux te dire ce que je faisais mais ce n'est pas exemplaire. Mon point de départ, une fois la lecture faite, très soignée, et une fois la compréhension littérale vérifiée mais rapidement (puisqu'elle sera approfondie par la lecture), est de partir de la question: " Qu'est-ce que vous en avez compris ? De quoi le texte vous parle ? " (notes au tableau, carte mentale, ...), ensuite on lit en se laissant guider par une sorte de "carte d'identité" du texte: début/fin du texte, progression, genre littéraire (comment on interroge le texte selon le genre auquel il appartient), émotions, enjeux.
L'exercice est linéaire mais la démarche en classe ne l'est pas obligatoirement. Evidemment, en amont, tu dois beaucoup préparer mais sans te noyer dans l'exhaustivité; demande-toi toujours pourquoi tu as choisi ce texte ou cet extrait.
Quand c'est fait, il faut une trace écrite: soit elle a été faite au fil de la séance, soit tu donnes comme travail la synthèse à faire et tu en ramasses quatre ou cinq la fois suivante.
Tu peux aussi faire faire ce travail linéaire en proposant de noter au fur et à mesure sur un polycopié où d'un côté, il y a le texte, et de l'autre de la place pour écrire.
Enfin, tu peux lire ce document : https://media.eduscol.education.fr/file/Francais/09/5/LyceeGT_Ressources_Francais_Explication_Laudet_182095.pdf
Les deuxième et troisième parties sont très intéressantes, il propose aussi de faire apprendre par cœur certains extraits et de faire travailler la lecture expressive qui est évaluée au bac donc entraîne-les, note les et ça devrait les calmer.
Bon courage !
Et qu'ils sont très loin de pouvoir juger de la qualité d'un cours, non ?
Bon, c'est facile à dire, évidemment, quand on les a en face de soi déterminés à critiquer, c'est moins facile à vivre.
Pour l'exercice lui-même, malheureusement, il faut un peu (beaucoup ?) oublier ce qui se fait au collège puisque, quand on regarde ce qui leur est demandé au brevet, ils doivent répondre à de multiples questions dites de compréhension mais ils ne construisent pas d'explication de texte ni ne s'entraînent ainsi au commentaire. Et les élèves ont du mal à faire ces allers-retours entre le détail du texte et la démarche plus globale qui en restitue l'intérêt.
Ils manquent aussi de repères génériques ou historiques. Peut-être que des petites fiches sur l'histoire littéraire et les genres peuvent être utiles.
L'exercice du lycée est inspiré de celui des concours, et il y a des discussions sur le forum très intéressantes sur les méthodes de lycée. Tu vas trouver.
Je peux te dire ce que je faisais mais ce n'est pas exemplaire. Mon point de départ, une fois la lecture faite, très soignée, et une fois la compréhension littérale vérifiée mais rapidement (puisqu'elle sera approfondie par la lecture), est de partir de la question: " Qu'est-ce que vous en avez compris ? De quoi le texte vous parle ? " (notes au tableau, carte mentale, ...), ensuite on lit en se laissant guider par une sorte de "carte d'identité" du texte: début/fin du texte, progression, genre littéraire (comment on interroge le texte selon le genre auquel il appartient), émotions, enjeux.
L'exercice est linéaire mais la démarche en classe ne l'est pas obligatoirement. Evidemment, en amont, tu dois beaucoup préparer mais sans te noyer dans l'exhaustivité; demande-toi toujours pourquoi tu as choisi ce texte ou cet extrait.
Quand c'est fait, il faut une trace écrite: soit elle a été faite au fil de la séance, soit tu donnes comme travail la synthèse à faire et tu en ramasses quatre ou cinq la fois suivante.
Tu peux aussi faire faire ce travail linéaire en proposant de noter au fur et à mesure sur un polycopié où d'un côté, il y a le texte, et de l'autre de la place pour écrire.
Enfin, tu peux lire ce document : https://media.eduscol.education.fr/file/Francais/09/5/LyceeGT_Ressources_Francais_Explication_Laudet_182095.pdf
Les deuxième et troisième parties sont très intéressantes, il propose aussi de faire apprendre par cœur certains extraits et de faire travailler la lecture expressive qui est évaluée au bac donc entraîne-les, note les et ça devrait les calmer.
Bon courage !
- MinerveNiveau 4
Warda97 a écrit:Bonjour,
Je suis mutée au lycée cette année après quelques années au collège. J'ai des seconde et des première. Je suis complètement perdue. Je n'arrive pas à faire d'explication de texte claire pour le niveau première et le niveau seconde je ne sais pas trop où je vais. Je me perds dans les détails et c est très confus : résultat les élèves ne comprennent rien. Connaîtriez-vous des ouvrages qui me permettent d'avoir la méthode du commentaire ne serait-ce que pour moi ? Pour ensuite mieux l'expliquer aux élèves ?
J'ai fait une réunion avec les parents où ils n'ont pas arrêté de critiquer le français : on ne comprend rien, les explications sont décousues, on a peur pour le bac blanc, on paie pour des cours particuliers parce que vos cous sont nuls.... Je suis au bord de la démission.
Nul ne peut juger au bout d'un mois (à peine !) de l'efficacité d'une méthode ou d'une autre ; sinon nous ne servirions à rien et tout serait automatisé.
Pour ce qui est du "on ne comprend rien" : où est le problème ? ils attendent du tout cuit, prêt à consommer (ie à ressortir tel quel), voire déjà digéré par tes soins ! Donc le problème vient d'eux. Ils ont à s'élever, nous n'avons pas à nous cantonner à leur niveau. Bien sûr il faut que ce soit accessible, mais c'est comme un mur d'escalade : première prise à leur portée, mais ils faut ensuite qu'ils fassent un effort pour atteindre la suivante.
Les parents qui paient déjà des cours particuliers alors que l'année vient tout juste de commencer l'auraient fait de toutes les manières : ils anticipent l'échec de leurs enfants au motif (pré-établi et pré-jugé) que le prof est nul. C'est un gage de mauvaise foi de leur part.
Je ne sais pas si cela doit te dissuader de démissionner, ce que je ne te souhaite pas. Mais si tu le fais, que ce soit pour de bonnes raisons, et pas en pensant que c'est lié à une quelconque incompétence de ta part (et d'ailleurs, si un prof peut-être incompétent par principe, pourquoi pas un élève ou un parent ?).
Profite bien du week end pour oublier un temps tout cela (facile à dire, difficile à faire ...) et laisse passer quelques semaines. Prends également l'avis de tes collègues arrivés avant toi, ils ont peut-être eu le même tour en étant considérés comme mauvais parce que nouveaux.
- Warda97Niveau 1
Bonjour à tous,
Merci pour vos réponses et conseils.
Je leur fonne une explication toute faite parce qu'ils n'arrivent pas à répondre aux questions avec les axes.
Quand je leur pose des questions à l'oral sur le sens littéral du texte, les enjeux et l'interprétation du texte ça va. Dès qu'on passe à l'écrit pour rédiger les réponses c'est très compliqué. Du coup, au final je leur donne l'explication toute faite.
Merci pour vos réponses et conseils.
Je leur fonne une explication toute faite parce qu'ils n'arrivent pas à répondre aux questions avec les axes.
Quand je leur pose des questions à l'oral sur le sens littéral du texte, les enjeux et l'interprétation du texte ça va. Dès qu'on passe à l'écrit pour rédiger les réponses c'est très compliqué. Du coup, au final je leur donne l'explication toute faite.
- sinanNiveau 9
Ce qui serait peut-être intéressant pour toi, c'est de voir les cours des collègues ...
- User9525Niveau 8
Warda97 a écrit:Bonjour à tous,
Merci pour vos réponses et conseils.
Je leur fonne une explication toute faite parce qu'ils n'arrivent pas à répondre aux questions avec les axes.
Quand je leur pose des questions à l'oral sur le sens littéral du texte, les enjeux et l'interprétation du texte ça va. Dès qu'on passe à l'écrit pour rédiger les réponses c'est très compliqué. Du coup, au final je leur donne l'explication toute faite.
S'ils y arrivent à l'oral et pas à l'écrit, c'est parce que ça leur coûte un effort, c'est tout. Donc c'est par paresse.
- TailleventFidèle du forum
Il y a sans doute une grosse dose de paresse mais ça n'est pas forcément uniquement ça.Shakti a écrit:S'ils y arrivent à l'oral et pas à l'écrit, c'est parce que ça leur coûte un effort, c'est tout. Donc c'est par paresse.Warda97 a écrit:Bonjour à tous,
Merci pour vos réponses et conseils.
Je leur fonne une explication toute faite parce qu'ils n'arrivent pas à répondre aux questions avec les axes.
Quand je leur pose des questions à l'oral sur le sens littéral du texte, les enjeux et l'interprétation du texte ça va. Dès qu'on passe à l'écrit pour rédiger les réponses c'est très compliqué. Du coup, au final je leur donne l'explication toute faite.
À l'oral, il est nettement plus facile de formuler, y compris si c'est un peu bancal. L'écrit demande une structuration beaucoup plus rigoureuse. J'ai souvent des élèves qui peuvent me donner assez efficacement des pistes d'analyses très pertinentes oralement mais qui ont toutes les peines du monde à les rédiger de manière satisfaisante. Les savoirs-faire impliqués ne sont pas totalement identiques. C'est typiquement un de ces exemples pour lesquels je disais que qu'il me semble que ça prend du temps, un temps passablement incompressible, et qu'il ne faut pas paniquer trop vite.
- User9525Niveau 8
En effet, mais on peut leur demander dans un premier temps de ne pas rédiger mais de passer quand même par l'écrit avec un tableau, des listes, des schémas, des cartes mentales, ...tout ce qui laisse une trace. Pour rédiger l'explication puis le commentaire (ou l'inverse), ce n'est encore pas le même travail d'écrit mais il faut qu'ils s'y mettent et très vite, plus on recule le passage à l'écrit, plus il est difficile de faire remédier aux insuffisances, il me semble.Taillevent a écrit:Il y a sans doute une grosse dose de paresse mais ça n'est pas forcément uniquement ça.Shakti a écrit:S'ils y arrivent à l'oral et pas à l'écrit, c'est parce que ça leur coûte un effort, c'est tout. Donc c'est par paresse.Warda97 a écrit:Bonjour à tous,
Merci pour vos réponses et conseils.
Je leur fonne une explication toute faite parce qu'ils n'arrivent pas à répondre aux questions avec les axes.
Quand je leur pose des questions à l'oral sur le sens littéral du texte, les enjeux et l'interprétation du texte ça va. Dès qu'on passe à l'écrit pour rédiger les réponses c'est très compliqué. Du coup, au final je leur donne l'explication toute faite.
À l'oral, il est nettement plus facile de formuler, y compris si c'est un peu bancal. L'écrit demande une structuration beaucoup plus rigoureuse. J'ai souvent des élèves qui peuvent me donner assez efficacement des pistes d'analyses très pertinentes oralement mais qui ont toutes les peines du monde à les rédiger de manière satisfaisante. Les savoirs-faire impliqués ne sont pas totalement identiques. C'est typiquement un de ces exemples pour lesquels je disais que qu'il me semble que ça prend du temps, un temps passablement incompressible, et qu'il ne faut pas paniquer trop vite.
- TailleventFidèle du forum
Je suis très largement d'accord. C'est une approche qui permet à la fois de détecter les problèmes et d'aller progressivement vers la difficulté.Shakti a écrit:En effet, mais on peut leur demander dans un premier temps de ne pas rédiger mais de passer quand même par l'écrit avec un tableau, des listes, des schémas, des cartes mentales, ...tout ce qui laisse une trace. Pour rédiger l'explication puis le commentaire (ou l'inverse), ce n'est encore pas le même travail d'écrit mais il faut qu'ils s'y mettent et très vite, plus on recule le passage à l'écrit, plus il est difficile de faire remédier aux insuffisances, il me semble.Taillevent a écrit:Il y a sans doute une grosse dose de paresse mais ça n'est pas forcément uniquement ça.Shakti a écrit:S'ils y arrivent à l'oral et pas à l'écrit, c'est parce que ça leur coûte un effort, c'est tout. Donc c'est par paresse.Warda97 a écrit:Bonjour à tous,
Merci pour vos réponses et conseils.
Je leur fonne une explication toute faite parce qu'ils n'arrivent pas à répondre aux questions avec les axes.
Quand je leur pose des questions à l'oral sur le sens littéral du texte, les enjeux et l'interprétation du texte ça va. Dès qu'on passe à l'écrit pour rédiger les réponses c'est très compliqué. Du coup, au final je leur donne l'explication toute faite.
À l'oral, il est nettement plus facile de formuler, y compris si c'est un peu bancal. L'écrit demande une structuration beaucoup plus rigoureuse. J'ai souvent des élèves qui peuvent me donner assez efficacement des pistes d'analyses très pertinentes oralement mais qui ont toutes les peines du monde à les rédiger de manière satisfaisante. Les savoirs-faire impliqués ne sont pas totalement identiques. C'est typiquement un de ces exemples pour lesquels je disais que qu'il me semble que ça prend du temps, un temps passablement incompressible, et qu'il ne faut pas paniquer trop vite.
- AscagneGrand sage
En seconde, peut-être commences-tu par aller trop vite en besogne ? Il faut passer des attentes de fin de collège aux attentes de lycée, mais dans le cas d'une classe moyenne, ça demande un peu de temps et de la progressivité.
En première, il y a plusieurs données en jeu :
1) le côté consumériste et paresseux des élèves et des parents d'élèves est une donnée à prendre en compte. Entre ce que l'inspection veut qu'on fasse (aider les élèves à avoir une lecture un peu personnelle de l'extrait et leur fournir les clés pour réaliser l'explication linéaire) et le souhait des élèves et des parents (recevoir un poly tout beau tout prêt), il y a de la marge. Cela explique une partie des critiques.
2) tu déclares toi-même avoir du mal par rapport aux exercices et je te comprends : c'est difficile d'adapter ce à quoi on est habitué (l'exercice universitaire) au niveau du lycée, surtout face à des classes de niveau moyen et à plus forte raison faible ou très faible. Je crois qu'on peut être tenté par le fait d'en faire trop ou pas assez. De ce côté-là on peut en effet aller voir le cours d'un collègue (avec cette réserve que tout le monde n'a pas la même conception de ce genre d'exercices et que j'imagine que comme moi pas mal de collègues sont forcés - par la lourdeur du programme, par le manque de temps, etc. - à avoir des pratiques parfois distantes de leurs principes concernant la manière d'aborder ces exercices) et lire les indications de didactique et de pédagogie pour progresser.
3) il est possible de rebondir sur ce genre de point après plusieurs semaines de cours, notamment en première, et de remettre un peu les parents et les élèves dans son camp, même si cela peut passer par un peu de "populisme" si on me permet l'expression. Ce qu'il ne faut pas faire, c'est accéder à toutes les demandes des élèves et des parents quand ils sont effectivement consuméristes et paresseux.
Je suis passé par ta situation, @Warda97. Quand on découvre un nouveau niveau d'enseignement, cela peut être déstabilisant et difficile. Cela a été mon cas (ô combien !) quand je suis passé de l'enseignement supérieur au lycée, d'ailleurs sans formation véritable pour le secondaire... Cela demande une adaptation.
Mais d'un autre côté les élèves (et leurs parents) sont souvent attirés par la tentation du moindre effort de leur part et peuvent se montrer critiques face à des enseignants confirmés dans le niveau, mais plus exigeants parfois que la norme.
Il faut faire la part des choses entre les deux, sans se surcharger. Le croisement des deux tendances pose en effet ce problème : on se sent en difficulté, on a des demandes excessives de l'autre côté... du coup on peut facilement se retrouver à faire tout le travail. Cela arrange bien les élèves d'avoir des documents impeccables et complets sans avoir trop travaillé, dans ce cas-là.
En tout cas, courage, @Warda97.
En première, il y a plusieurs données en jeu :
1) le côté consumériste et paresseux des élèves et des parents d'élèves est une donnée à prendre en compte. Entre ce que l'inspection veut qu'on fasse (aider les élèves à avoir une lecture un peu personnelle de l'extrait et leur fournir les clés pour réaliser l'explication linéaire) et le souhait des élèves et des parents (recevoir un poly tout beau tout prêt), il y a de la marge. Cela explique une partie des critiques.
2) tu déclares toi-même avoir du mal par rapport aux exercices et je te comprends : c'est difficile d'adapter ce à quoi on est habitué (l'exercice universitaire) au niveau du lycée, surtout face à des classes de niveau moyen et à plus forte raison faible ou très faible. Je crois qu'on peut être tenté par le fait d'en faire trop ou pas assez. De ce côté-là on peut en effet aller voir le cours d'un collègue (avec cette réserve que tout le monde n'a pas la même conception de ce genre d'exercices et que j'imagine que comme moi pas mal de collègues sont forcés - par la lourdeur du programme, par le manque de temps, etc. - à avoir des pratiques parfois distantes de leurs principes concernant la manière d'aborder ces exercices) et lire les indications de didactique et de pédagogie pour progresser.
3) il est possible de rebondir sur ce genre de point après plusieurs semaines de cours, notamment en première, et de remettre un peu les parents et les élèves dans son camp, même si cela peut passer par un peu de "populisme" si on me permet l'expression. Ce qu'il ne faut pas faire, c'est accéder à toutes les demandes des élèves et des parents quand ils sont effectivement consuméristes et paresseux.
Je suis passé par ta situation, @Warda97. Quand on découvre un nouveau niveau d'enseignement, cela peut être déstabilisant et difficile. Cela a été mon cas (ô combien !) quand je suis passé de l'enseignement supérieur au lycée, d'ailleurs sans formation véritable pour le secondaire... Cela demande une adaptation.
Mais d'un autre côté les élèves (et leurs parents) sont souvent attirés par la tentation du moindre effort de leur part et peuvent se montrer critiques face à des enseignants confirmés dans le niveau, mais plus exigeants parfois que la norme.
Il faut faire la part des choses entre les deux, sans se surcharger. Le croisement des deux tendances pose en effet ce problème : on se sent en difficulté, on a des demandes excessives de l'autre côté... du coup on peut facilement se retrouver à faire tout le travail. Cela arrange bien les élèves d'avoir des documents impeccables et complets sans avoir trop travaillé, dans ce cas-là.
En tout cas, courage, @Warda97.
- User9525Niveau 8
Ascagne a écrit:En seconde, peut-être commences-tu par aller trop vite en besogne ? Il faut passer des attentes de fin de collège aux attentes de lycée, mais dans le cas d'une classe moyenne, ça demande un peu de temps et de la progressivité.
En première, il y a plusieurs données en jeu :
1) le côté consumériste et paresseux des élèves et des parents d'élèves est une donnée à prendre en compte. Entre ce que l'inspection veut qu'on fasse (aider les élèves à avoir une lecture un peu personnelle de l'extrait et leur fournir les clés pour réaliser l'explication linéaire) et le souhait des élèves et des parents (recevoir un poly tout beau tout prêt), il y a de la marge. Cela explique une partie des critiques.
2) tu déclares toi-même avoir du mal par rapport aux exercices et je te comprends : c'est difficile d'adapter ce à quoi on est habitué (l'exercice universitaire) au niveau du lycée, surtout face à des classes de niveau moyen et à plus forte raison faible ou très faible. Je crois qu'on peut être tenté par le fait d'en faire trop ou pas assez. De ce côté-là on peut en effet aller voir le cours d'un collègue (avec cette réserve que tout le monde n'a pas la même conception de ce genre d'exercices et que j'imagine que comme moi pas mal de collègues sont forcés - par la lourdeur du programme, par le manque de temps, etc. - à avoir des pratiques parfois distantes de leurs principes concernant la manière d'aborder ces exercices) et lire les indications de didactique et de pédagogie pour progresser.
3) il est possible de rebondir sur ce genre de point après plusieurs semaines de cours, notamment en première, et de remettre un peu les parents et les élèves dans son camp, même si cela peut passer par un peu de "populisme" si on me permet l'expression. Ce qu'il ne faut pas faire, c'est accéder à toutes les demandes des élèves et des parents quand ils sont effectivement consuméristes et paresseux.
Je suis passé par ta situation, @Warda97. Quand on découvre un nouveau niveau d'enseignement, cela peut être déstabilisant et difficile. Cela a été mon cas (ô combien !) quand je suis passé de l'enseignement supérieur au lycée, d'ailleurs sans formation véritable pour le secondaire... Cela demande une adaptation.
Mais d'un autre côté les élèves (et leurs parents) sont souvent attirés par la tentation du moindre effort de leur part et peuvent se montrer critiques face à des enseignants confirmés dans le niveau, mais plus exigeants parfois que la norme.
Il faut faire la part des choses entre les deux, sans se surcharger. Le croisement des deux tendances pose en effet ce problème : on se sent en difficulté, on a des demandes excessives de l'autre côté... du coup on peut facilement se retrouver à faire tout le travail. Cela arrange bien les élèves d'avoir des documents impeccables et complets sans avoir trop travaillé, dans ce cas-là.
En tout cas, courage, @Warda97.
Et essaye de garder ton calme si une élève t'explique en toute bonne foi qu'elle a trouvé une prof sur Tik Tok vraiment très bien pour la méthode du commentaire, et reste très zen si tu retrouves dans une copie les âneries d'un célèbre site pour qui le texte littéraire c'est un empilement de figures et rien d'autre...
- Warda97Niveau 1
Bonjour,
Je vous donne un exemple de ma séance de ce matin qui tourne au fiasco. Je leur donne un polycopié sur la dissertation que je leur explique. Nous analysons un sujet. La première partie se passe relativement bien, je recueille les réponses ds élèves et les note au tableau. L'objectif est de définir les mots, comprendre les enjeux du sujet. Nous notons les idées au tableau, à partit partit ces idées ils devaient faire un plan et là c'est la panique...
Je vous donne un exemple de ma séance de ce matin qui tourne au fiasco. Je leur donne un polycopié sur la dissertation que je leur explique. Nous analysons un sujet. La première partie se passe relativement bien, je recueille les réponses ds élèves et les note au tableau. L'objectif est de définir les mots, comprendre les enjeux du sujet. Nous notons les idées au tableau, à partit partit ces idées ils devaient faire un plan et là c'est la panique...
- IllianeExpert
Pourquoi la panique, que s'est-il passé ?
- Warda97Niveau 1
Ça part en cacahuete, ils ne comprennent pas et parlent entre eux comme si je n'étais pas là...
- AscagneGrand sage
J'ai une petite question, @Warda97 : as-tu discuté avec tes collègues pour voir comment se comportent les élèves et ces classes dans les autres matières ?
Je garde en tête mes débuts dans le métier (pour ce qui concerne le secondaire), qui ont été très rudes : une partie des critiques des élèves et des parents était effectivement légitime, l'autre ne l'était pas, et j'avais des classes manifestement très difficiles (et dans le cas des secondes, difficiles au plan comportemental - voire quasi impossibles pour un novice - et excessivement chargées, ce dont je me suis rendu amplement compte en descendant plus tard de 37 élèves à 31 élèves maximum en seconde). Il y avait pas mal d'élèves qui surfaient sur l'existence de points à améliorer de mon côté (y compris de vraies failles des fois) pour noircir le tableau sur certains points et espérer passer une année avec un professeur corvéable et trop peu exigeant. C'est le cas en général parce qu'il faut garder à l'esprit que parmi ceux qui ne comprennent pas, il y a ceux qui ne veulent guère comprendre (ce qui implique un effort de leur part aussi, pas simplement un miracle pédagogique du côté de l'enseignant) et qui sont peu travailleurs et volontaires. Ils peuvent être trop nombreux dans les classes déséquilibrées...
Quelques temps après, dans un autre lycée, je fais sans problème et sans critique parentale, quoique avec un chouïa d'expérience pédagogique et didactique en plus (j'espère, malgré des doutes ), ce qui était vivement critiqué par d'anciens élèves et leurs parents. Cela dépend aussi du contexte et du profil de classe...
Découvrir un nouveau niveau d'enseignement et s'y adapter n'est pas facile. On est d'autant plus susceptible d'être touché par les critiques des élèves et des parents qu'on travaille alors énormément, ce qui veut dire qu'on peut recevoir comme de vrais coups des critiques parfois illégitimes et excessives. C'est le revers d'être dans un métier où il n'y a pas de passage par un simulateur, contrairement aux futurs pilotes d'avions. C'est d'autant plus difficile lorsqu'on a une expérience précédente à un autre niveau d'enseignement, qui n'a pas forcément les mêmes pratiques, les mêmes publics, les mêmes trucs et astuces.
Courage à toi !
Je garde en tête mes débuts dans le métier (pour ce qui concerne le secondaire), qui ont été très rudes : une partie des critiques des élèves et des parents était effectivement légitime, l'autre ne l'était pas, et j'avais des classes manifestement très difficiles (et dans le cas des secondes, difficiles au plan comportemental - voire quasi impossibles pour un novice - et excessivement chargées, ce dont je me suis rendu amplement compte en descendant plus tard de 37 élèves à 31 élèves maximum en seconde). Il y avait pas mal d'élèves qui surfaient sur l'existence de points à améliorer de mon côté (y compris de vraies failles des fois) pour noircir le tableau sur certains points et espérer passer une année avec un professeur corvéable et trop peu exigeant. C'est le cas en général parce qu'il faut garder à l'esprit que parmi ceux qui ne comprennent pas, il y a ceux qui ne veulent guère comprendre (ce qui implique un effort de leur part aussi, pas simplement un miracle pédagogique du côté de l'enseignant) et qui sont peu travailleurs et volontaires. Ils peuvent être trop nombreux dans les classes déséquilibrées...
Quelques temps après, dans un autre lycée, je fais sans problème et sans critique parentale, quoique avec un chouïa d'expérience pédagogique et didactique en plus (j'espère, malgré des doutes ), ce qui était vivement critiqué par d'anciens élèves et leurs parents. Cela dépend aussi du contexte et du profil de classe...
Découvrir un nouveau niveau d'enseignement et s'y adapter n'est pas facile. On est d'autant plus susceptible d'être touché par les critiques des élèves et des parents qu'on travaille alors énormément, ce qui veut dire qu'on peut recevoir comme de vrais coups des critiques parfois illégitimes et excessives. C'est le revers d'être dans un métier où il n'y a pas de passage par un simulateur, contrairement aux futurs pilotes d'avions. C'est d'autant plus difficile lorsqu'on a une expérience précédente à un autre niveau d'enseignement, qui n'a pas forcément les mêmes pratiques, les mêmes publics, les mêmes trucs et astuces.
Courage à toi !
- CasparProphète
Le professeur de français est particulièrement exposé en lycée je trouve: matière fondamentale, difficile et avec un examen à préparer en deux ans.
- SeiGrand Maître
Bonjour Warda,
Je ne suis pas surprise de la réaction des élèves. Je pense que tu ne dois pas le prendre pour toi.
C'est très difficile de construire un plan... essaie de te souvenir de toi face à un sujet de dissertation au même âge (mais peut-être étais-tu une excellente élève, synthétique). De plus, pour un peu, une grosse partie des élèves n'a peut-être pas terminé le livre, voire ne l'a pas commencé (si, si, c'est possible), ce qui majore la difficulté. (On est d'accord, il y a de quoi fulminer.)
Donc, hop, solution de facilité, ça se met à causer.
Je ne cherche pas du tout à disculper les élèves, loin de là, mais plutôt à relativiser : ce n'est pas contre toi, ce n'est pas toi qui serais une mauvaise enseignante, tout cela les concerne eux.
Maintenant, je pense qu'il est utile de rétablir une certaine confiance tout en les remettant au travail, car il y a toute l'année encore à venir.
Est-ce que tu ne peux pas ruser avec des exercices à leur portée, éventuellement notés pour être sûre d'avoir le calme ? Par exemple, tu pourrais rédiger un plan de dissertation, avec pour consigne d'illustrer chaque argument par un ou deux exemples choisis dans l'œuvre. (Je te l'accorde, c'est superficiel, mais... disons que l'objectif est de les faire parcourir l'oeuvre).
Pour les LL, tu poses quel type de questions ? L'année dernière, j'avais une classe de techno avec laquelle les rapports étaient difficiles. Ils m'en voulaient beaucoup. Pour pallier le problème, j'ai proposé d'aborder les LL avec une trame de questions généralement fermées, trame très guidée (mais pas trop de questions non plus), avec découpage explicite du texte, et en travaillant bien la clarté des questions pour qu'ils puissent tous se débrouiller, au moins à peu près (j'ai aussi proposé d'autres manières de faire, mais plusieurs m'ont dit que c'était celle-ci qu'ils préféraient). Les réponses faisaient office de LL. Ce n'est pas du tout en accord avec ce que devrait être la lecture selon les saintes écritures des IO (ni selon ma propre conception de la lecture, d'ailleurs), mais dans l'ensemble ils travaillaient (alors qu'en roue libre, travail de groupe et Cie, c'était le bordel), et les résultats à l'oral ont été très bons (je n'ai pas eu les résultats de l'écrit, mais ça devait être une autre histoire).
J'espère n'avoir pas été trop à côté de la plaque, car les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Je suis intervenue car je sais combien cela peut être douloureux de se sentir ainsi fragilisée.
Je ne suis pas surprise de la réaction des élèves. Je pense que tu ne dois pas le prendre pour toi.
C'est très difficile de construire un plan... essaie de te souvenir de toi face à un sujet de dissertation au même âge (mais peut-être étais-tu une excellente élève, synthétique). De plus, pour un peu, une grosse partie des élèves n'a peut-être pas terminé le livre, voire ne l'a pas commencé (si, si, c'est possible), ce qui majore la difficulté. (On est d'accord, il y a de quoi fulminer.)
Donc, hop, solution de facilité, ça se met à causer.
Je ne cherche pas du tout à disculper les élèves, loin de là, mais plutôt à relativiser : ce n'est pas contre toi, ce n'est pas toi qui serais une mauvaise enseignante, tout cela les concerne eux.
Maintenant, je pense qu'il est utile de rétablir une certaine confiance tout en les remettant au travail, car il y a toute l'année encore à venir.
Est-ce que tu ne peux pas ruser avec des exercices à leur portée, éventuellement notés pour être sûre d'avoir le calme ? Par exemple, tu pourrais rédiger un plan de dissertation, avec pour consigne d'illustrer chaque argument par un ou deux exemples choisis dans l'œuvre. (Je te l'accorde, c'est superficiel, mais... disons que l'objectif est de les faire parcourir l'oeuvre).
Pour les LL, tu poses quel type de questions ? L'année dernière, j'avais une classe de techno avec laquelle les rapports étaient difficiles. Ils m'en voulaient beaucoup. Pour pallier le problème, j'ai proposé d'aborder les LL avec une trame de questions généralement fermées, trame très guidée (mais pas trop de questions non plus), avec découpage explicite du texte, et en travaillant bien la clarté des questions pour qu'ils puissent tous se débrouiller, au moins à peu près (j'ai aussi proposé d'autres manières de faire, mais plusieurs m'ont dit que c'était celle-ci qu'ils préféraient). Les réponses faisaient office de LL. Ce n'est pas du tout en accord avec ce que devrait être la lecture selon les saintes écritures des IO (ni selon ma propre conception de la lecture, d'ailleurs), mais dans l'ensemble ils travaillaient (alors qu'en roue libre, travail de groupe et Cie, c'était le bordel), et les résultats à l'oral ont été très bons (je n'ai pas eu les résultats de l'écrit, mais ça devait être une autre histoire).
J'espère n'avoir pas été trop à côté de la plaque, car les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Je suis intervenue car je sais combien cela peut être douloureux de se sentir ainsi fragilisée.
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