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- Sissi d'AutricheNiveau 5
A Tuin a écrit:Ça me rappelle que l'année de stage, tutrice m'avait demandé pourquoi je m'encombrais de mon ami - à l'époque on se voyait les WE et beaucoup de distance nous séparait la semaine, du fait de son travail et de mon affectation en stage éloignée dans le sens tout à fait opposé. Qu'il fallait que je ne le voie plus, que ça ne servait à rien car il fallait mieux faire l'année de stage.....
Bon depuis il est devenu mon mari, j'ai fait un bras d'honneur à tout ce beau monde en ayant une affectation choisie au lieu d'un atterrissage sans retour à Créteil grâce aux points.
Ce qu'il faut pâtir de toutes ces sortes de malveillants....
Il faut faire ce qu'on a à faire, et se préserver..
Moi qui ai été visitée récemment par une chargée de mission (d'ailleurs coucou madame), j'ai eu la même impression que toi : on nous intime de mettre notre travail au centre de notre vie et de sacrifier notre vie personnelle (pour 1900 balles misérables). Franchement, il ne faut pas se laisser impressionner. Personnellement, les critiques sur mon manque d'investissement me glissent dessus. Je ne vais pas sacrifier ma vie perso et ma santé pour un job minable mal payé. Je travaille au prorata de mon salaire. Je n'ai pas un salaire de cadre, donc je ne vais pas travailler comme un cadre.
Si cette institution fonctionne encore, c'est parce qu'il y a 80 % de femmes et que la manipulation et la culpabilisation marchent bien sur le sexe féminin. Les hommes n'accepteraient pas tout cela.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Ah ben si c’est la faute des femmes alors. Merci pour le sexisme, on avait bien besoin de ça
Je suis une femme et je n’accepte pas. Mais bon puisque c’est la faute de la féminisation hein c’est bien pratique…
Je suis une femme et je n’accepte pas. Mais bon puisque c’est la faute de la féminisation hein c’est bien pratique…
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- Sissi d'AutricheNiveau 5
Fires of Pompeii a écrit:Ah ben si c’est la faute des femmes alors. Merci pour le sexisme, on avait bien besoin de ça
Je suis une femme et je n’accepte pas. Mais bon puisque c’est la faute de la féminisation hein c’est bien pratique…
Désolée si c'est sexiste, mais je trouve vraiment que l'argument "faut vous fatiguer à la tâche et faire une croix sur votre vie personnelle car c'est dans l'intérêt des élèves" beaucoup plus efficace chez les femmes que chez les hommes.
Mais si les femmes en prennent conscience, elles peuvent faire changer la donne.
- pseudo-intelloSage
A Tuin a écrit:zigmag17 a écrit:Mylou a écrit:Bonjour à tous,
Je viens donner mon témoignage parce que je me retrouve un peu dans ce que j’ai lu. J’étais contractuelle depuis 3 ans en SVT. J’obtiens le concours en externe en juin en Biotechnologies. Je démarre avec un poste à mi-temps lycée mi-temps INSPE en septembre. Mon lycée est à 180km de chez moi, 6h de transports en commun par jour. Nous avons des journées d’accueil avec nos IPR, elles ont été très sympathiques, bienveillantes, rassurantes. J’en suis ressortie convaincue que ça allait être une belle année. Et puis les premiers jours à l’INSPE avec notre formateur qui nous dit mots pour mots : « c’est une année où vous allez chialer, si vous avez des enfants, il faut les oublier cette année, tout comme vos proches ». Et il poursuit son discours pendant 2 heures en nous mettant une pression d’enfer…
Je suis ressortie dépitée, regrettant d’avoir passé le concours. Je démarre mes cours, je suis tombée dans un établissement difficile (mais comment peut-on envoyer des stagiaires à mi-temps dans un tel établissement ??)…
Bref je n’ai pas fait ça pour être malheureuse et ne plus profiter de mes enfants. J’ai démissionné, et je suis retournée dans le corps des contractuels. Je me sens bien mieux, je suis à 20 minutes de mon domicile, je n’ai pas la pression de l’INSPE.
Mais j’ai perdu la foi en l’éducation nationale et j’ai découvert quelque chose qui m’a écœurée. Bref je pense quitter ce travail à la fin de mon année scolaire, à regret car être prof m’anime mais je ne repasserai pas le concours si c’est pour me rendre malade…
C'est indigne. Mais ça résume tout à fait le système. Tu fais bien de te préserver. Courage à toi!
Ça me rappelle que l'année de stage, tutrice m'avait demandé pourquoi je m'encombrais de mon ami - à l'époque on se voyait les WE et beaucoup de distance nous séparait la semaine, du fait de son travail et de mon affectation en stage éloignée dans le sens tout à fait opposé. Qu'il fallait que je ne le voie plus, que ça ne servait à rien car il fallait mieux faire l'année de stage.....
Bon depuis il est devenu mon mari, j'ai fait un bras d'honneur à tout ce beau monde en ayant une affectation choisie au lieu d'un atterrissage sans retour à Créteil grâce aux points.
Ce qu'il faut pâtir de toutes ces sortes de malveillants....
Il faut faire ce qu'on a à faire, et se préserver..
Quelle horreur, mais quelle horreur.
En plus, j'imagine qu'avec son rôle de tutrice, il n'était pas facile de répondre avec franchise à ce genre de remarque abjecte !
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- pseudo-intelloSage
Fires of Pompeii a écrit:Ah ben si c’est la faute des femmes alors. Merci pour le sexisme, on avait bien besoin de ça
Je suis une femme et je n’accepte pas. Mais bon puisque c’est la faute de la féminisation hein c’est bien pratique…
C'est pas "la faute des femmes", mais celle des différences d'éducation donnée aux filles et aux garçons, qui fait que pour nombre de femmes, il est plus compliqué de répondre comme Cambronne et lever un doigt qui n'est ni à gauche ni à droite de la main.
Mais c'est pas génétique. Par exemple, moi, à ma connaissance, je suis une femme et j'y arrive très bien.
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- Patience et raisonFidèle du forum
Dans le style des horreurs entendue, quand je suis tombée enceinte de mon fils, ma chef de l'époque m'a demandé, je cite, "s'il était encore temps que [je] fasse une fausse couche".
Vive les services académiques!
Vive les services académiques!
_________________
Scio me nihil scire
Ambassadeur de Sparte à Byzance.
« Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit » — Henri Lacordaire
« Quand le droit bavarde, le citoyen ne lui prête plus qu'une oreille distraite » — Rapport du Conseil d'État de 1991, De la sécurité juridique.
"Alors n’oubliez pas : si vous voulez vraiment être productifs, apprenez à travailler avec des outils qui font gagner du temps au lieu de tout refaire à la main. Mais si votre passion, c’est de ne surtout pas utiliser de livres déjà complets, et de réécrire votre propre truc à chaque fois parce que « Je préfère utiliser mes propres outils et je n’arrive pas à utiliser ceux des autres« , alors félicitations :
Vous êtes bons pour rejoindre l’Éducation Nationale française." Odieux ***.
- faustine62Érudit
Qu'on ne viennent pas dire que les femmes n'en prennent pas plein....et pas forcément par les hommes.
- Sissi d'AutricheNiveau 5
pseudo-intello a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Ah ben si c’est la faute des femmes alors. Merci pour le sexisme, on avait bien besoin de ça
Je suis une femme et je n’accepte pas. Mais bon puisque c’est la faute de la féminisation hein c’est bien pratique…
C'est pas "la faute des femmes", mais celle des différences d'éducation donnée aux filles et aux garçons, qui fait que pour nombre de femmes, il est plus compliqué de répondre comme Cambronne et lever un doigt qui n'est ni à gauche ni à droite de la main.
Mais c'est pas génétique. Par exemple, moi, à ma connaissance, je suis une femme et j'y arrive très bien.
Moi aussi j'y arrive très bien.
Je suis juste hallucinée de voir l'esprit de sacrifice des femmes en général. Ca me troue vous savez quoi...
- e-WandererGrand sage
Ahurissant. Idem, mon ex-directrice d'UFR avait fait une remarque complètement lunaire à une collègue enceinte, selon quoi il aurait fallu prévoir un peu mieux le moment car là, ça n'était pas dans l'intérêt du service. Un manque de conscience professionnelle, en somme.Patience et raison a écrit:Dans le style des horreurs entendue, quand je suis tombée enceinte de mon fils, ma chef de l'époque m'a demandé, je cite, "s'il était encore temps que [je] fasse une fausse couche".
Vive les services académiques!
Inversement, mon directeur de thèse avait fait des pieds et des mains pour soutenir une de ses doctorantes qui attendait un enfant : toute le monde avait réalisé avec effarement qu'il n'y avait RIEN de prévu dans les textes réglementaires en termes d'allègement de service pour les monitrices enceintes (les joies de l'annualisation !), et qu'il aurait fallu en théorie que cette jeune collègue fasse toutes ses heures de l'année au moment où elle pouvait encore le faire, avant son congé maternité. Je ne sais plus quelle astuce avait été trouvée pour tourner la difficulté, heureusement les textes ont évolué depuis cette époque.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- CeladonDemi-dieu
Qu'est-ce que tu as répondu ???Patience et raison a écrit:Dans le style des horreurs entendue, quand je suis tombée enceinte de mon fils, ma chef de l'époque m'a demandé, je cite, "s'il était encore temps que [je] fasse une fausse couche".
Vive les services académiques!
- Patience et raisonFidèle du forum
Que j'en étais au 5° mois et qu'elle passerait devant moi dans les escaliers en cas d'évacuation incendie pour ne pas avoir l'opportunité de me pousser...
Il faut dire qu'on avait parfois des échanges très secs!
Mais je suis très cash face aux remarques liées à ma vie perso, de manière générale!
Il faut dire qu'on avait parfois des échanges très secs!
Mais je suis très cash face aux remarques liées à ma vie perso, de manière générale!
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« Quand le droit bavarde, le citoyen ne lui prête plus qu'une oreille distraite » — Rapport du Conseil d'État de 1991, De la sécurité juridique.
"Alors n’oubliez pas : si vous voulez vraiment être productifs, apprenez à travailler avec des outils qui font gagner du temps au lieu de tout refaire à la main. Mais si votre passion, c’est de ne surtout pas utiliser de livres déjà complets, et de réécrire votre propre truc à chaque fois parce que « Je préfère utiliser mes propres outils et je n’arrive pas à utiliser ceux des autres« , alors félicitations :
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- Reine MargotDemi-dieu
Ah, moi lors d'un entretien de recrutement la chef de service m'avait demandé si je comptais avoir des enfants prochainement, parce que vous comprenez, il faut des gens disponibles (et insistait pour avoir une réponse). Et aussi, parce que je venais de l'enseignement "attention, vous n'aurez pas les mêmes horaires, hein" (c'est vrai qu'avant je me tournais les pouces)
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- A TuinVénérable
pseudo-intello a écrit:A Tuin a écrit:
Ça me rappelle que l'année de stage, tutrice m'avait demandé pourquoi je m'encombrais de mon ami - à l'époque on se voyait les WE et beaucoup de distance nous séparait la semaine, du fait de son travail et de mon affectation en stage éloignée dans le sens tout à fait opposé. Qu'il fallait que je ne le voie plus, que ça ne servait à rien car il fallait mieux faire l'année de stage.....
Bon depuis il est devenu mon mari, j'ai fait un bras d'honneur à tout ce beau monde en ayant une affectation choisie au lieu d'un atterrissage sans retour à Créteil grâce aux points.
Ce qu'il faut pâtir de toutes ces sortes de malveillants....
Il faut faire ce qu'on a à faire, et se préserver..
Quelle horreur, mais quelle horreur.
En plus, j'imagine qu'avec son rôle de tutrice, il n'était pas facile de répondre avec franchise à ce genre de remarque abjecte !
Je lui avait rétorqué que du respect ne ferait pas de mal et qu'à la base personne ne passait ce concours pour avoir à devoir se faire entretenir l'année de stage, et entendre ce genre de remarque déplacée.
Un plein par semaine d'essence à l'époque, frais de double-logement, et un salaire minable de 1380 pour commencer l'année de stage car il n'existait pas encore les revalorisations.
Je vivais mieux avant l'année de stage, en bossant à 80% à un centre de formation situé juste à côté de chez moi et auquel je ne rendais en vélo.
- BalthamosDoyen
Une petite synthèse sur ce sujet :
https://www.franceculture.fr/emissions/la-question-du-jour/pourquoi-les-demissions-d-enseignants-ont-elles-triple-en-10-ans
https://www.franceculture.fr/emissions/la-question-du-jour/pourquoi-les-demissions-d-enseignants-ont-elles-triple-en-10-ans
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- Spoiler:
- tAoKHabitué du forum
A ce rythme, dans 10 ans il n'y aura presque plus aucun prof devant les élèves.
On va avoir des classes de 450 élèves, il va falloir investir dans des amphis.
Ca ne va pas être simple pour la différenciation, mais on devra le faire quand même.
Et les conseils de classes von durer des heures ! Galère !
Mais bon, on aura bien mérité la prime d'effectifs pléthoriques.
On va avoir des classes de 450 élèves, il va falloir investir dans des amphis.
Ca ne va pas être simple pour la différenciation, mais on devra le faire quand même.
Et les conseils de classes von durer des heures ! Galère !
Mais bon, on aura bien mérité la prime d'effectifs pléthoriques.
- Cracotte19Niveau 6
Il y a aussi des chefs sympatiques, j'en ai connu, et ils sont gagnants ! Mon deuxième bébé avait des petits problèmes de santé, j'ai plusieurs fois manqué les cours pour l'emmener au labo, à l'hôpital.... Mon cde ne m'a jamais fait rattraper. Il a subi une première intervention, mon chef m'a même accordé une journée après son retour à la maison, pour que je prenne soin de lui au lieu de le laisser déjà à la nounou... Et bien, pour sa deuxième opération, non urgente mais plus lourde, j'ai fait en sorte que ça tombe pendant les vacances.
A son départ à la retraite, il a été très gaté.
La remarque sur la fausse couche, c'est totalement déplacé. J'ai désormais un chef qui n'est pas très délicat, mais là, franchement
Maintenant, je rêve de ne plus avoir de supérieur!
A son départ à la retraite, il a été très gaté.
La remarque sur la fausse couche, c'est totalement déplacé. J'ai désormais un chef qui n'est pas très délicat, mais là, franchement
Maintenant, je rêve de ne plus avoir de supérieur!
- CléopâtreNiveau 4
Crapaud a écrit:sand a écrit:Pourrais-tu évoquer ces passerelles, si tu as un peu de temps ?Crapaud a écrit:Les passerelles sont quand même assez nombreuses si on a vraiment l'envie de partir.
Oui, bien sûr !
Les passerelles que j'évoque correspondent en effet aux concours au sein de la fonction publique.
En tant que fonctionnaire de l'éducation nationale , nous avons la 'chance' de bénéficier d'un reclassement qui nous avantage généralement en terme de traitement. (ça dépend des ministères)
Les concours les plus connus sont ceux du ministère de l'économie et des finances :
* DGFIP.
* INSEE
* DGCCRF (Répression des fraudes)
* TSPEI (inspection des installations classées et métrologie)
...
Je vous recommande ce topic : : https://www.neoprofs.org/t113570-envie-de-changement-pour-integrer-un-ministere-lie-a-l-economie-ou-a-la-finance?
(37 pages quand même!!)
Il y a aussi les concours du ministère de l'Intérieur, des douanes ou les Ira (instituts régionaux d'administration)
Évidemment, c'est pas mal de travail de préparation. Mais, à mon sens, un enseignant a beaucoup de qualités à faire valoir dans la rédaction des notes de synthèse et surtout à l'oral.
A l'issue de ces concours, il est prévu une formation d'un an généralement, rémunérée à plein traitement ( c'est même généralement beaucoup plus qu'un salaire de prof :O grâce aux primes qui s'ajoute au traitement)
Voilà ce que j'appelle de bonnes conditions de reconversion.
Évidemment, il faut être prêt à accepter de la mobilité et du chamboulement pendant quelques temps ce qui n'est pas forcément facile pour tout le monde, je le conçois.
Concernant le détachement hors concours, c'est une voie que j'ai très vite abandonné, car je pense que c'est effectivement difficile et rare à obtenir, même si certains y arrivent (bravo !!).
Salut!
Je voulais absolument mettre un ++ et un à ce post, et à encourager tous ceux qui veulent partir à se pencher sur tout ça. D'ailleurs, j'en ai passé un pour me libérer (joie, bonheur,et tout et tout).
Les professeurs sont les mieux armés pour changer de profession, c'est juste qu'ils l'ignorent...
- CléopâtreNiveau 4
Lefteris a écrit:Exact : reclassement à indice égal ou à défaut immédiatement supérieur ( mon cas dans l'autre sens ), sur le plan indiciaire, plafond rapide en catégorie B, donc préférable de passer les concours de A (certains s'y retrouvent temporairement grâce aux indemnités).Crapaud a écrit:faustine62 a écrit:Pour ce qui est du reclassement, je ne comprends pas ta phrase. Il me semble que les profs sont perdants financièrement.
Je n'ai pas distingué les différents cas de figure :
- le principe est de conserver son indice dans la limite de l'indice max du nouveau corps.
- entre 1 et ~10 ans de carrière à l'EN, on peut passer un concours de cat A ou B en conservant en totalité son indice de rémunération. Dans certains ministère comme celui de l'économie, des primes importantes s'ajoutent : c'est un scénario très favorable.
- après 10-15 ans de carrière , il est peut être plus intéressant de passer un concours de cat A, plus difficile, mais la encore on maintient son indice et on a les primes en plus.
- ça se gate pour les collègues qui ont une longue carrière à l'EN. L'indice de départ est trop important et va donc 'redescendre' à la limite de l'indice max du corps. Les primes peuvent parfois compenser.
Il y a dans le fil que j'avais posté ('Envie de changement pour un ministère lié à l' économie ou aux finances) pas mal de témoignages sur le reclassement de profs reconvertis.
Voilà !
Pour le détachement, très difficile car il faut outre le piston ou une super-chance que les grilles indiciaires soient équivalentes, comprises dans les mêmes bornes. Donc encore plus difficile pour les agrégés.
Haha, oui, tu t'es trompé de sens...
Je t'ai toujours lu avec un grand intérêt. Je me suis toujours dit: cet homme est brillant et... Fou. Que n'a-t-il choisi autre chose?
- CrapaudNiveau 6
@Cléopâtre : merci !
J'ai moi même mis assez longtemps à comprendre que j'étais capable de faire autre chose qu'enseigner. Je suppose que ce cheminement prend plus ou moins de temps selon les personnes.
J'ai moi même mis assez longtemps à comprendre que j'étais capable de faire autre chose qu'enseigner. Je suppose que ce cheminement prend plus ou moins de temps selon les personnes.
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2012 - 2022 : Prof certifié de Physique-Chimie
2022 : reconversion via concours technicien supérieur principal de l'économie et de l'industrie
2024 : ingénieur de l'industrie et des mines
Poste actuel : inspecteur de l'environnement en DREAL (Ministère de la transition écologique)
- ErgoDevin
Heureusement, les textes ont évolué mais les discours, pas toujours... Une amie a eu droit au fait que l'intérêt du service et du collectif, quand même, ça nous arrangeait pas qu'elle soit enceinte, là.e-Wanderer a écrit:Ahurissant. Idem, mon ex-directrice d'UFR avait fait une remarque complètement lunaire à une collègue enceinte, selon quoi il aurait fallu prévoir un peu mieux le moment car là, ça n'était pas dans l'intérêt du service. Un manque de conscience professionnelle, en somme.Patience et raison a écrit:Dans le style des horreurs entendue, quand je suis tombée enceinte de mon fils, ma chef de l'époque m'a demandé, je cite, "s'il était encore temps que [je] fasse une fausse couche".
Vive les services académiques!
Inversement, mon directeur de thèse avait fait des pieds et des mains pour soutenir une de ses doctorantes qui attendait un enfant : toute le monde avait réalisé avec effarement qu'il n'y avait RIEN de prévu dans les textes réglementaires en termes d'allègement de service pour les monitrices enceintes (les joies de l'annualisation !), et qu'il aurait fallu en théorie que cette jeune collègue fasse toutes ses heures de l'année au moment où elle pouvait encore le faire, avant son congé maternité. Je ne sais plus quelle astuce avait été trouvée pour tourner la difficulté, heureusement les textes ont évolué depuis cette époque.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- LefterisEsprit sacré
Non, ni brillant ni fou. Pas fou d'abord : je n'ai pas choisi, j'ai été choisi : quand j'ai été pris à la gorge, j'ai fait le boulot le plus immédiatement accessible ne sachant rien faire d'autre que ce qui était un violon d'Ingres, et comme j'avais déjà eu le concours (mais laissé tomber , donc pas si fou), je savais que je pouvais récidiver au pied levé, et en plus j'avais quand même un boulot mieux , donc au pire je mangeais quand-même. Pas spécialement brillant non plus, je me suis contenté de copier-coller ce que j'avais déjà fait. En outre la situation était différente : ce n'était certes pas radieux, mais c'était quelque temps avant le Marchand de Shampoing ( suivi par la Marchande de sable) et la situation a encore constamment et vertigineusement dégringolé depuis. Le décrochage complet de la profession, qui avait commencé, mais pas de manière aussi flagrante, date à peu près de là.Cléopâtre a écrit:
Haha, oui, tu t'es trompé de sens...
Je t'ai toujours lu avec un grand intérêt. Je me suis toujours dit: cet homme est brillant et... Fou. Que n'a-t-il choisi autre chose?
Avantages que je ne peux nier : j'étais sûr et certain d'avoir un poste à côté de chez moi (points de reclassements d'un fonctionnaire d'Etat), et d'avoir un concours immédiatement sans me pourrir la vie (le capes hein, l'agreg a été une autre paire de manches, donc pas "brillant").
En revanche, j'ai été reçu comme un chien dans un jeu de quilles, et à chaque étape de ma vie administrative, la déesse Malveillance, qui règne sur l'EN, a frappé : "on" a essayé de ne pas me reclasser, puis "on" n"a pas harmonisé ma note et on m'a produit un arrêté erroné, puis "on" a recommencé à m'enlever de l'ancienneté dans mon second reclassement. J'ai gagné tout ça à force recours sauf un que j'ai laissé tomber (ça occupe un tiroir, et merci le médiateur de l'époque, très efficace et critique sur l'EN d'ailleurs) , puis "on" m'a fait traîner dans tous les derniers échelons de chaque corps et de chaque grade, quand d'autres bondissaient, du 9e ou 10e à la HC, puis du début de la HC à la CE. Comme la tortue de la fable, heureusement que je suis parti à temps, c'est-à-dire haut (grâce aux recours) , et que même en traînant, en prenant l'omnibus, j'ai un statut de "privilégié" dans cette Cour des Miracles.Coup de bol aussi , je suis tombé sur un vieil inspecteur, adepte des connaissances, de la mémorisation, des cours faits par le professeur, et je ne me suis jamais fait tailler en pièces comme des malheureux que j'ai connus et à la place desquels j'aurais pu être, quoique déjà faisandé et obsolète à mon entrée dans le métier. J'ai discuté avec une jeune stagiaire que je prends dans mes cours (pas la mienne, je n'en veux plus vu ce que je pense du métier) , et je lui ai dit mon salaire. Elle me dit "ça va, pas mal", mais je lui ai répondu que je représentais moins de 5% des enseignants, que je pouvais être son père, qu'elle passerait vingt ans environ en gagnant la moitié, que les conditions allaient encore se durcir ( on va rire, après CAP 2022 ...) et que moi -même je n'arrivais à peine qu'à mon traitement antérieur de catégorie A.
Franchement, vu le sort de ma discipline, la régression sociale des enseignants, les conditions de travail détériorées à la vitesse grand V, la difficulté à partir, je ne peux décemment conseiller ce projet à quelqu'un. Et encore je n'ai pas eu droit aux réflexions hallucinantes, que l'on dirait sorties d'une dystopie, que je viens de lire sur le conjoint superflu, ou la grossesse. Faites des lettres oui , mais pour le plaisir...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Clecle78Bon génie
Lorsque j'ai demandé un 15/18 pour mon troisième mon chef tout de go m'a dit que je manquais de solidarité avec mes collègues et qu'il emettrait donc un avis négatif ...
- menerveOracle
Lefteris a écrit:Non, ni brillant ni fou. Pas fou d'abord : je n'ai pas choisi, j'ai été choisi : quand j'ai été pris à la gorge, j'ai fait le boulot le plus immédiatement accessible ne sachant rien faire d'autre que ce qui était un violon d'Ingres, et comme j'avais déjà eu le concours (mais laissé tomber , donc pas si fou), je savais que je pouvais récidiver au pied levé, et en plus j'avais quand même un boulot mieux , donc au pire je mangeais quand-même. Pas spécialement brillant non plus, je me suis contenté de copier-coller ce que j'avais déjà fait. En outre la situation était différente : ce n'était certes pas radieux, mais c'était quelque temps avant le Marchand de Shampoing ( suivi par la Marchande de sable) et la situation a encore constamment et vertigineusement dégringolé depuis. Le décrochage complet de la profession, qui avait commencé, mais pas de manière aussi flagrante, date à peu près de là.Cléopâtre a écrit:
Haha, oui, tu t'es trompé de sens...
Je t'ai toujours lu avec un grand intérêt. Je me suis toujours dit: cet homme est brillant et... Fou. Que n'a-t-il choisi autre chose?
Avantages que je ne peux nier : j'étais sûr et certain d'avoir un poste à côté de chez moi (points de reclassements d'un fonctionnaire d'Etat), et d'avoir un concours immédiatement sans me pourrir la vie (le capes hein, l'agreg a été une autre paire de manches, donc pas "brillant").
En revanche, j'ai été reçu comme un chien dans un jeu de quilles, et à chaque étape de ma vie administrative, la déesse Malveillance, qui règne sur l'EN, a frappé : "on" a essayé de ne pas me reclasser, puis "on" n"a pas harmonisé ma note et on m'a produit un arrêté erroné, puis "on" a recommencé à m'enlever de l'ancienneté dans mon second reclassement. J'ai gagné tout ça à force recours sauf un que j'ai laissé tomber (ça occupe un tiroir, et merci le médiateur de l'époque, très efficace et critique sur l'EN d'ailleurs) , puis "on" m'a fait traîner dans tous les derniers échelons de chaque corps et de chaque grade, quand d'autres bondissaient, du 9e ou 10e à la HC, puis du début de la HC à la CE. Comme la tortue de la fable, heureusement que je suis parti à temps, c'est-à-dire haut (grâce aux recours) , et que même en traînant, en prenant l'omnibus, j'ai un statut de "privilégié" dans cette Cour des Miracles.Coup de bol aussi , je suis tombé sur un vieil inspecteur, adepte des connaissances, de la mémorisation, des cours faits par le professeur, et je ne me suis jamais fait tailler en pièces comme des malheureux que j'ai connus et à la place desquels j'aurais pu être, quoique déjà faisandé et obsolète à mon entrée dans le métier. J'ai discuté avec une jeune stagiaire que je prends dans mes cours (pas la mienne, je n'en veux plus vu ce que je pense du métier) , et je lui ai dit mon salaire. Elle me dit "ça va, pas mal", mais je lui ai répondu que je représentais moins de 5% des enseignants, que je pouvais être son père, qu'elle passerait vingt ans environ en gagnant la moitié, que les conditions allaient encore se durcir ( on va rire, après CAP 2022 ...) et que moi -même je n'arrivais à peine qu'à mon traitement antérieur de catégorie A.
Franchement, vu le sort de ma discipline, la régression sociale des enseignants, les conditions de travail détériorées à la vitesse grand V, la difficulté à partir, je ne peux décemment conseiller ce projet à quelqu'un. Et encore je n'ai pas eu droit aux réflexions hallucinantes, que l'on dirait sorties d'une dystopie, que je viens de lire sur le conjoint superflu, ou la grossesse. Faites des lettres oui , mais pour le plaisir...
Voilà pourquoi j'ai fortement déconseillé à ma fille de s'inscrire en fac de philo.
- dansesNiveau 9
Et que j'ai endoctriné la mienne dès son premier biberon : pas prof !!!!
- LefterisEsprit sacré
Je crois que ce n'est même plus la peine de leur dire. Pour les jeunes, c'est un repoussoir absolu, je serais bien en peine de trouver dans mon entourage familial ou relationnel un jeune étudiant ou en début de vie active qui envisage ce métier. Et pourtant, j'en connais un paquet, dans ma famille, mes amis qui ont des enfants dans ces âges. La dernière que j'ai connue dans un passé récent est la fille d'une amie, bonne lycéenne, qui a fait des lettres classiques par goût, qui envisageait l'enseignement. Elle avait fort heureusement des amies un peu plus âgées, qui la précédaient, et sont devenues enseignantes. Ecoeurées dès le début, elle lui on raconté la réalité du métier, et cette jeune fille a in extremis tourné les talons, poursuivi dans un autre master après la licence et finalement passé un autre concours. On est loin des années 90 ou l'enseignement était encore un des métiers les plus recherchés par les étudiants, si j'ai bon souvenir (il faudrait que je retrouve les chiffres). Et je ne parle pas en remontant le temps plus loin, j'en ai eu dans diverses branches de ma famille, et c'était vraiment une promotion sociale. O tempora...danses a écrit:Et que j'ai endoctriné la mienne dès son premier biberon : pas prof !!!!
A la limite pourquoi pas, il y a de bonnes études, une bonne formation intellectuelle, mais il ne faut pas s'y laisser enfermer et préparer sa sortie après la licence (double cursus, master différent, préparation aux concours vie les IPAG , etc.)Menerve a écrit:Voilà pourquoi j'ai fortement déconseillé à ma fille de s'inscrire en fac de philo.
On n'ose même pas y croire : on pourrait ouvrir un fil dédié à ce genre de @@@@####. Lâchez vos conjoints, évitez de faire des gosses, si vraiment vous en avez, laissez-les un peu tomber... que peut-on inventer encore ? "Achevez vos parents", âgés ou malades ?Clecle78 a écrit:
Lorsque j'ai demandé un 15/18 pour mon troisième mon chef tout de go m'a dit que je manquais de solidarité avec mes collègues et qu'il emettrait donc un avis négatif ...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Sissi d'AutricheNiveau 5
En pleine rupture avec mon ex-conjoint avec lequel j'étais pacsée depuis 6 ans (rupture difficile avec des menaces de sa part, etc...), mes deux chefs d'établissement m'ont dit en entretien que "je n'avais pas l'air de vivre une période difficile" et qu'ils ne me croyaient pas. J'ai dû leur demander s'ils voulaient que je leur raconte des détails intimes (chose à laquelle je répugne mais j'ai quand même posé la question pour voir.) Visiblement c'est ce qu'ils attendaient.
Depuis, je n'ai que mépris pour un des deux.
Depuis, je n'ai que mépris pour un des deux.
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