Visite médicale et inaptitude à l’enseignement en Belgique

Bonjour, je suis prof de cours pratique en maçonnerie, je souffre d’un maladie neurologique depuis 3 ans je porte une prothèse à la jambe. Je fais mon métier de manière normale…
Cette semaine la nouvelle direction de mon établissement scolaire à envoyé le service de protection de la santé (médecine du travail) pour analyser mes "compétences" à continuer ou pas mon métier.
Le médecin n’en n’ a rien à faire sur la façon ou je pratique mon métier. Il m’ a posé 2 questions, mes réponses vont lui servir pour le résultat final de cette évaluation.

1) «  Si un élèves tombe, pouvez-vous l’aider, comment faite vous pour le relever »
2) « si deux élèves se bagarrent comment faite vous pour les séparer »

Résultats définitif de sa visite, je ne saurais intervenir physiquement … de ce fait, il décide que je ne peux plus enseigner en cours pratique je dois être "recasé" dans l’administratif.

Trouvez-vous ceci normal ?

Merci

S’il faut recaser tous les collègues qui ne sont pas capables d’intervenir physiquement dans une bagarre cela va faire du monde !

Je n'ai pas de réponse à tes questions précises, plutôt un conseil : si tu enseignes en Belgique, il vaut peut-être mieux poser la question sur un forum belge. En effet les législations, les statuts, la protection des travailleurs "handicapés" (pardon pour le terme un peu général) sont différentes.

Bonne chance dans ta quête des informations.

Je ne pourrais personnellement répondre positivement à aucune des deux questions...la preuve que c'est n'importe quoi!

Cela me rappelle le film I, Daniel Blake avec les évaluations complètement ridicules.

C'est inadmissible...

Tu dois avoir le statut de RQTH, il me semble que l'EN doit donc aménager ton poste dans la mesure du raisonnable avant de proposer de te proposer un reclassement.
Et il me semble qu'un des aménagement possible est de te donner une aide humaine qui t’assisterait lors des cours.

Asclépios a écrit:C'est inadmissible...

Tu dois avoir le statut de RQTH, il me semble que l'EN doit donc aménager ton poste dans la mesure du raisonnable avant de proposer de te proposer un reclassement.
Et il me semble qu'un des aménagement possible est de te donner une aide humaine qui t’assisterait lors des cours.

Attention : notre collègue est en Belgique et si, sur le principe, sa situation est la même que dans l'EN, les modalités pratiques risquent d'être différentes. L'aide d'un syndicat me semble indispensable.

Oudemia a écrit:

Asclépios a écrit:C'est inadmissible...

Tu dois avoir le statut de RQTH, il me semble que l'EN doit donc aménager ton poste dans la mesure du raisonnable avant de proposer de te proposer un reclassement.
Et il me semble qu'un des aménagement possible est de te donner une aide humaine qui t’assisterait lors des cours.

Attention : notre collègue est en Belgique et si, sur le principe, sa situation est la même que dans l'EN, les modalités pratiques risquent d'être différentes. L'aide d'un syndicat me semble indispensable.

+1
Visiblement, en Belgique, il existe une véritable médecine du travail pour les enseignants.

Jusque là merci pour vos commentaires

Désolé, je crains de ne pouvoir amener plus de conseils que les autres. Je suis dans une situation assez similaire et je sais les doutes que ça crée parfois chez la hiérarchie.

Les deux questions me semblent tout de même des plus tendancieuses. Si des élèves se battent, j'ai toujours entendu comme conseil, parfois même comme instruction officielle, que je crie tout ce que je veux mais que je n'entre pas dans la bataille (ce qui ne me viendrait guère à l'esprit : à peu près TOUS mes élèves sont plus grands et plus costauds que moi...) Si un élève tombe, je sous-traite : je demande à un autre de l'aider.

Pour l'anecdote, à mon entrée à l'école pédagogique en Suisse, il y avait un court questionnaire de santé, avec une seule question : "Souffrez-vous d'un problème de santé pouvant entraver l'exercice de votre profession ?" (Qui devait être transmis sous pli fermé à un médecin conseil de l'école.) Ma réaction a été :
1) Vous venez de nous expliquer que l'entrée dans cette école ne garantit aucun emploi, donc en quoi est-ce votre foutu problème ?
2) Je suis prof de français, donc je peux en toute naïveté répondre non, tout ce qui compte c'est le fonctionnement du tas de gelée que j'ai entre les oreilles. (Et en plus confondre le médecin s'il disait quelque chose, puisqu'il n'avait pas accès à mon dossier médical.)

Je ne saurais non plus répondre à ta question @Oli24, mais ce que je lis me fait quand même un peu halluciner. Mon gabarit rend toute intervention impossible dans les deux cas, mais quand bien même je mesurerais 1,85 et pèserais 80 kilos de muscle, je n'interviendrais pas physiquement, dans aucune des deux situations parce que
1) si je me blesse, ben je serais bien dans la m***. Et je ne suis même pas sûre de faire passer cela pour un accident du travail puisque mon travail ne consiste aucunement à intervenir dans une bagarre
2) si par accident je blesse un élève, je peux me retrouver dans de très sales draps (procès, prison et cie).
Cela ne veut pas dire que je ne fais rien et que j'ttends que les élèves se vident de leur sang devant moi, mais j'interviens selon mes compétences : j'envoie un / des élèves demander de l'aide, ou j'appelle avec mon tél perso si c'est urgent (et même cela je ne devrais pas le faire d'ailleurs)...

Et avant qu'il y ait bagarre, il peut y avoir accident. Dans mon lep, nous avons réclamé depuis quelques années, une formation aux premiers secours. Formation que seuls quelques uns, nous avons pû faire dans le cadre de formations locales et au compte gouttes ( et moi sur temps personnel dans le cadre associatif). La plupart , comme moi, auraient besoin d'une mise à jour.
Ben, rien ne se passe. Donc quand un élève fait un malaise ( ce qui est plus fréquent qu'un accident), je faisais avec mes petits moyens et faisais appeler la vie scolaire.
De plus dans les boîtes de secours, pas grand chose.
L'institution nous demande beaucoup sans nous former bref beaucoup de devoirs et de plus en plus avec des droits qui se réduisent de plus en plus ( voir post sur la laïcité et ce qui va avec)
A ce propos, les PE qui n'ont pas de vie scolaire, ni de personnels de vie scolaire, font comment. Sont ils formés aux premiers secours ou mieux à la sécurité au travail?
Les entreprises privées s'en préoccupent de plus en plus, mais nos ministères. Ouvrir un nouveau sujet?

Les PE sont formés aux premiers secours mais pour réactualiser nos compétences nous devons le faire en plus des 18 heures obligatoires annuelles de formation.

Lisak40 a écrit:Je ne saurais non plus répondre à ta question @Oli24, mais ce que je lis me fait quand même un peu halluciner. Mon gabarit rend toute intervention impossible dans les deux cas, mais quand bien même je mesurerais 1,85 et pèserais 80 kilos de muscle, je n'interviendrais pas physiquement, dans aucune des deux situations parce que
1) si je me blesse, ben je serais bien dans la m***. Et je ne suis même pas sûre de faire passer cela pour un accident du travail puisque mon travail ne consiste aucunement à intervenir dans une bagarre
2) si par accident je blesse un élève, je peux me retrouver dans de très sales draps (procès, prison et cie).
Cela ne veut pas dire que je ne fais rien et que j'ttends que les élèves se vident de leur sang devant moi, mais j'interviens selon mes compétences : j'envoie un / des élèves demander de l'aide, ou j'appelle avec mon tél perso si c'est urgent (et même cela je ne devrais pas le faire d'ailleurs)...

Une collègue (physiquement imposante et très expérimentée), s'est interposée entre deux élèves de lycée qui se battaient (lycée privé), s'est pris un coup de chaise et s'est vu ensuite reprocher par la direction d'avoir levé la main sur un élève (elle avait retenu le bras d'un des deux) et de ne pas savoir maintenir la discipline... ça n'est pas allé plus loin, mais elle a demandé sa mut l'année suivante, ce qui a bien em*** l'équipe car c'était une excellente enseignante de maths, la prof ressource du bahut dans pas mal de domaines, elle assumait le rôle d'adjointe, de responsable de l'orientation, etc.