Échec au CAPES d'histoire géographie pour la 3e fois.

Bonsoir à tous,

Je me permets de vous envoyer ce message car je vous avoue que je suis vraiment "au fond du trou" comme on dit.
J'ai 23 ans (bientôt 24), et je viens d'échouer pour la 3e fois au concours du CAPES histoire géographie.
La première année : j'ai été admissible aux écrits (avec des notes correctes : 15 et 9), mais j'ai échoué aux oraux.
La deuxième année : j'ai été admissible aux écrits (avec encore une fois 15 et 10), mais j'ai échoué à un point aux oraux.
Cette année, j'ai de nouveau échoué à 1,5 points ...

Je vous avoue que je suis vraiment dépitée. Je ne sais pas quoi faire. J'ai validé mon Master et j'ai renouvelé mon contrat d'AED (car j'ai besoin d'un salaire fixe ...). Mais je ne sais pas si je dois retenter le CAPES. J'ai l'impression d'avoir travailler à fond ces 3 dernières années pour rien. De mettre donnée à fond pour n'avoir rien du tout. Je veux vraiment être professeure, c'est mon rêve le plus cher. Mais là, ce 3e échec me fait vraiment très mal. Surtout que mes notes ne sont pas horrible (j'ai eu 10 et 11 sur 20).
Donc là, je me tourne vers vous pour avoir des conseils sur ce que je pourrais faire. Je sais qu'il est possible pour moi de passer le concours en interne, ou passer l'agreg mais je vous avoue être effrayée à l'idée de repasser un concours (je ne sais pas si je vais l'avoir, qu'est ce que je vais faire plus tard etc.).
Voilà j'ai énormément de questions, et je suis extrêmement déçue.

Je suis preneuse de tous vos précieux conseils, et je vous remercie de m'avoir lu.

Ta déception est tout à fait compréhensible et il est normal que tu sois dépitée. Je le serais aussi.

Laisse passer quelques jours pour affronter et cogiter.

Je pense que le mieux serait de faire des suppléances pour avoir un pied dans le système tout en continuant à passer le concours chaque année. Multiplie les chances: interne, externe, agreg, PLP....

Gros câlins de courage

Pas mieux ...
Courage, on est nombreux à être passés par là, et on a fini par y arriver : si c'est vraiment le métier dont tu rêves, alors multiplie les expériences et fonce ! Tes notes sont loin d'être infamantes et montrent que tu n'es pas à côté de la plaque, même si je comprends tout à fait que ce soit rageant ...
Et pour l'instant, prends-toi quelques jours de vacances sans penser à tout ça (oui, je sais, facile à dire toussa toussa !) avant de faire le point dans quelque temps.
Plein de pensées pour toi, de bises à distance (c'est tendance !) et de bonnes ondes, voire mieux

Merci à tous pour vos messages. Ça me réconforte un peu... Je vais me reposer et penser à autre chose pendant plusieurs jours ... Je verrais ce que je fais ensuite ... Merci beaucoup pour votre soutien à tous. Merci pour vos conseils.

Personnellement j'étais un peu dans ton cas, déjà en licence je travaillais à côté.
J'ai commencé comme suppléant car en travaillant je n'avais pas le temps de préparer le concours (j'avais donc pour objectif .
Finalement avec l'annonce de la réforme d'un master obligatoire même pour l'interne, j'ai entrepris un master meef en mi-présentiel mi-distance (je travaillais à temps plein) et comme ce master préparait le capes je l'ai passé, même si je ne l'avais pas ultra préparé, je l'ai loupé à 1 point (avec une épreuve d'orale mémorable où je suis tombé sur la géopoétique et me suis pris la tête avec un membre du jury sur la définition de poésie...). Bref, la même année j'ai aussi passé le CAPLP (que je n'ai connu qu'en faisant des suppléances en LP), sans réellement le préparer (je n'ai lu qu'un livre en histoire et en géographie) je l'ai eu rien qu'avec mes notes d'oral). Cela m'a surtout montré, qu'indépendamment de la préparation, il y a un facteur chance dans les sujets importants.
Après j'ai connu un condisciple: 1ère tentative pas les écrits, 2ème pas les oraux, 3ème pas les oraux, 4ème il a lâché, tenté et eu le PLP.
Attention toutefois, le PLP est certes plus accessible en % mais il faut pouvoir assurer en lettres (et notamment devant les élèves).
Ensuite pour avoir fait une formation pour l'interne, les 30 présents avaient tous loupés le capes (des fois plusieurs fois et de peu) et la moité est ensuite rentrée dans l'enseignement par l'interne. Toutefois le problème de l'interne est le caractère très aléatoire de notation du raep (même dossier envoyé en PLP et interne HG noté avec 2,5 points d'écart, même dossier envoyé en interne d'histoire envoyé deux années du suite avec 2 points d'écart...).
Enfin, pour l'agreg il faut avoir en tête que ça reste d'un autre niveau que le capes.
Pour conclure je te dirai que le mieux serait de retenter l'externe mais qu'il y a d'autres voies (le PLP mais ça n'est pas le même métier; l'interne mais qui reste en % difficile à avoir - surtout en PLP).

Un de mes collègues, excellent enseignant non titulaire, l’a passé 6 fois en interne et externe, il avait des notes très bonnes à l’écrit et perdait totalement ses moyens à l’oral. Il a fini par obtenir l’intégration en passant par le statut AECE puis capes après inspection dithyrambique (c’était encore possible à l’époque). Ma collègue de lettres de l’an dernier a raté son CAER plusieurs fois, cette année c’est bon (en partie grâce au Covid!), elle est dans les 10 premiers sur 130, elle a eu 17 je crois à l’écrit (dossier RAEP). Tout ça pour te dire que le fait d’être fait pour enseigner n’est pas forcément corrélé à la réussite à des épreuves assez aléatoires. Va tenter ta chance comme suppléante et essaye l’interne. Plusieurs fois si nécessaire. Bon courage

EdithW a écrit:Un de mes collègues, excellent enseignant non titulaire, l’a passé 6 fois en interne et externe, il avait des notes très bonnes à l’écrit et perdait totalement ses moyens à l’oral. Il a fini par obtenir l’intégration en passant par le statut AECE puis capes après inspection dithyrambique (c’était encore possible à l’époque). Ma collègue de lettres de l’an dernier a raté son CAER plusieurs fois, cette année c’est bon (en partie grâce au Covid!), elle est dans les 10 premiers sur 130, elle a eu 17 je crois à l’écrit (dossier RAEP). Tout ça pour te dire que le fait d’être fait pour enseigner n’est pas forcément corrélé à la réussite à des épreuves assez aléatoires. Va tenter ta chance comme suppléante et essaye l’interne. Plusieurs fois si nécessaire. Bon courage

C'est à dire ?

Il me semble que l'admission a été faite avec les écrits uniquement cette année.

Salut !
Je suis enseignant en HG depuis maintenant 6 ans. Ton témoignage me touche car je me retrouve dans ce que tu écris. J'ai été admissible une première fois puis lorsque j'ai échoué à l'oral (j'avais 21 ans), il a fallu que je trouve un travail puisque mes parents ne pouvaient plus me soutenir financièrement. Comme toi, je suis devenu AED en collège. L'année suivante, j'ai échoué une seconde fois à l'oral puis j'ai laissé tomber le concours pour plusieurs raisons :
- le ras-le-bol d'une année de préparation pour se voir échouer de quelques points ;
- mon travail en tant qu'AED qui m'a permis d'être confronté à des adolescents et de ne plus idéaliser certaines choses (une autorité qui me semblait acquise facilement avec mes 1m88 face à des 6e entre autre...).

Pendant deux ans, j'ai continué à passer le concours mais en y allant les mains dans les poches.

Ce n'est qu'après avoir rencontré ma compagne et avoir pris du recul que je me suis remis sérieusement au travail et que j'ai obtenu mon CAPES externe honorablement (147e sur 585 : 10.5/20 à l'écrit d'histoire ; 15.5/20 à l'écrit de géographie ; 13/20 à l'oral d'histoire ; 16/20 à l'épreuve d'oral de géographie).

Tu demandes des conseils mais avec le recul, ce que je peux affirmer aujourd'hui, c'est que ce concours se base sur une grande part de chance comme tirer le sujet sur lequel tu es TRÈS solide.
Après, mes collègues AED m'avaient parlé de la possibilité de s'inscrire à pôle emploi en formation continue et c'est ce que j'ai fait : je recevais 850e par mois sans obligation de rechercher un travail mais en contrepartie je devais faire signer une feuille par l'ESPE et l'a renvoyer à pôle emploi chaque mois. Cela m'était possible grâce à mes 3 ans d'AED. Je ne sais pas si cela est encore possible aujourd'hui. Pour réussir mon inscription, je n'ai pas lâché le morceau : je suis tombé sur des incompétents à pôle emploi qui m'affirmaient que cela n'est pas possible, puis sur une conseillère qui m'a clairement dit que ma préparation au DU et au concours "n'était pas une vrai formation" ainsi que la lourdeur administrative habituelle...

Renseigne-toi car de cette manière j'ai pu travailler mon concours à fond (7h du matin jusqu'à 22h voire minuit, 6j par semaine) sans avoir à effectuer mes 37h hebdo d'AED. Après ma compagne a joué un grand rôle puisqu'elle a continué à travailler comme AED pendant que je suivais les cours à la fac et l'ESPE (on s'était mis d'accord que j'avais plus de chance de réussir qu'elle puisque j'avais été bi-admissible). L'année suivante elle a réussi son concours de CPE.

Enfin, avec les années, je me rends compte que ces échecs étaient importants puisque je n'étais pas prêt à être professeur à 21 ans.

Je te souhaite bon courage ! Il ne faut vraiment rien lâcher et avec tes notes, l'année prochaine sera la bonne !

DerMax a écrit:Il me semble que l'admission a été faite avec les écrits uniquement cette année.

Pour le meilleur et le pire

Et à l'interne, uniquement sur les dossiers...

Deviens contractuelle, tu verras au moins la réalité du métier et tu pourras multiplier tes chances en passant l'interne. Il ne faut pas baisser les bras!

Perso, je ne recommande pas de devenir professeur en ce moment, mais bon. Si tu es motivée : sois contractuelle. Si tu es AED en ce moment, ça compte comme ancienneté pour passer l'interne, donc tu pourras tenter ce concours relativement tôt. Mais là, arrête le concours car ça va te miner, et si tu veux enseigner, tu le peux.
Passer le CAPLP est aussi envisageable, mais c'est encore un concours. Il te faut une pause je crois.
L'agreg, laisse tomber si tu ne l'as encore jamais tentée, tu perdrais trop de temps à te "formater" à un nouveau concours.
Il y a aussi eu un bon conseil sur Pôle Emploi, je n'y connais rien mais ça peut se tenter. Après, je pense qu'il est préférable que tu bosses le plus tôt possible car si finalement ça ne te plaît pas, au moins tu pourras chercher autre chose.

mafalda16 a écrit:

EdithW a écrit:Un de mes collègues, excellent enseignant non titulaire, l’a passé 6 fois en interne et externe, il avait des notes très bonnes à l’écrit et perdait totalement ses moyens à l’oral. Il a fini par obtenir l’intégration en passant par le statut AECE puis capes après inspection dithyrambique (c’était encore possible à l’époque). Ma collègue de lettres de l’an dernier a raté son CAER plusieurs fois, cette année c’est bon (en partie grâce au Covid!), elle est dans les 10 premiers sur 130, elle a eu 17 je crois à l’écrit (dossier RAEP). Tout ça pour te dire que le fait d’être fait pour enseigner n’est pas forcément corrélé à la réussite à des épreuves assez aléatoires. Va tenter ta chance comme suppléante et essaye l’interne. Plusieurs fois si nécessaire. Bon courage

C'est à dire ?

Le fait de ne pas avoir d’oral a été décisif pour elle (qui a raté le concours trois fois déjà à cause d’un trac intense qui lui fait perdre ses moyens, l’an dernier, à sa grande honte, elle n’a pas su retrouver Candide quand on l’a interrogée sur Voltaire et les Lumières par exemple ...). Devant une classe, elle assure, même avec un inspecteur, donc sa validation devrait se passer parfaitement.

Bonjour

d'abord plein de calins virtuels pour ta tristesse et ta déception. Je comprends ce que tu ressens pour être aussi passée par là...
Si tu as vraiment envie d'être enseignante, ne baisse pas les bras !
Prends quelques jours pour te reposer et te ressourcer, la préparation des concours est épuisante, il te faut récupérer avant tout.
Ensuite, le conseil de devenir contractuelle est judicieux : cela te montrera la réalité du métier, et te donnera des billes pour les oraux.
Enfin, lis bien les rapports de jurys, à tête reposée, une fois la déception digérée, car il faut que tu trouves ce qui pèche à l'oral : visiblement tu as des notes très correctes à l'écrit donc il faut que tu arrives à cibler ce qui est attendu lors des oraux. Les concours c'est aussi cela, il y a des critères d'attente et lorsqu'on les maitrise, cela devient beaucoup plus simple.
Comme dit plus haut, c'est aussi, une part de chance mais il ne faut pas désespérer !
J'émets juste un bémol sur la proposition de tenter le PLP : étant moi-même enseignante en LP je pense qu'il faut quand même l'avoir choisie la voie pro ! Ce n'est pas du tout le même public que dans le général et je pense vraiment, qu'il ne faut pas que ce soit un choix par défaut.

Pour le reste : COURAGE ET SERENITE.
 

Marie1996 a écrit:Bonsoir à tous,

Je me permets de vous envoyer ce message car je vous avoue que je suis vraiment "au fond du trou" comme on dit.
J'ai 23 ans (bientôt 24), et je viens d'échouer pour la 3e fois au concours du CAPES histoire géographie.
La première année : j'ai été admissible aux écrits (avec des notes correctes : 15 et 9), mais j'ai échoué aux oraux.
La deuxième année : j'ai été admissible aux écrits (avec encore une fois 15 et 10), mais j'ai échoué à un point aux oraux.
Cette année, j'ai de nouveau échoué à 1,5 points ...

Je vous avoue que je suis vraiment dépitée. Je ne sais pas quoi faire. J'ai validé mon Master et j'ai renouvelé mon contrat d'AED (car j'ai besoin d'un salaire fixe ...). Mais je ne sais pas si je dois retenter le CAPES. J'ai l'impression d'avoir travailler à fond ces 3 dernières années pour rien. De mettre donnée à fond pour n'avoir rien du tout. Je veux vraiment être professeure, c'est mon rêve le plus cher. Mais là, ce 3e échec me fait vraiment très mal. Surtout que mes notes ne sont pas horrible (j'ai eu 10 et 11 sur 20).
Donc là, je me tourne vers vous pour avoir des conseils sur ce que je pourrais faire. Je sais qu'il est possible pour moi de passer le concours en interne, ou passer l'agreg mais je vous avoue être effrayée à l'idée de repasser un concours (je ne sais pas si je vais l'avoir, qu'est ce que je vais faire plus tard etc.).
Voilà j'ai énormément de questions, et je suis extrêmement déçue.

Je suis preneuse de tous vos précieux conseils, et je vous remercie de m'avoir lu.

J'ai été suppléant dans le privé, tout en passant le CAPES, je l'ai eu au bout de 6 ans (j'avais 33 ans !)

skindiver a écrit:Deviens contractuelle, tu verras au moins la réalité du métier et tu pourras multiplier tes chances en passant l'interne. Il ne faut pas baisser les bras!

Devenir contractuel c'est devenir prof. Et la charge de travail est si lourde les premières années qu'elle me semble incompatible avec le passage d'un concours.
Et puis bon encourager la contractualisation...pas vraiment l'idée du siècle  

Spoiler:

Marie1996 a écrit:Je vous avoue que je suis vraiment dépitée. Je ne sais pas quoi faire. J'ai validé mon Master et j'ai renouvelé mon contrat d'AED (car j'ai besoin d'un salaire fixe ...). Mais je ne sais pas si je dois retenter le CAPES. J'ai l'impression d'avoir travailler à fond ces 3 dernières années pour rien. De mettre donnée à fond pour n'avoir rien du tout. Je veux vraiment être professeure, c'est mon rêve le plus cher. Mais là, ce 3e échec me fait vraiment très mal. Surtout que mes notes ne sont pas horrible (j'ai eu 10 et 11 sur 20).

Et être AED (à mi-temps c'est mieux, ou à plein dans un établissement tranquille) est le meilleur job possible pour préparer les concours sérieusement.
23 ou 24 ans c'est jeune, très jeune. Ne te formalise pas des 3 échecs au CAPES, on est nombreux, très nombreux à avoir échoué autant de fois, si ce n'est plus avant d'avoir eu le concours et d'être devenus enseignants.

Bonne route et à bientôt en salle des profs, on l'espère. :sourit:

Pour ceux et celles qui arriveraient sur ce fil : Ne jamais rien lâcher. Ça peut être compliqué de voir des proches réussir ce concours, mais si vous êtes arrivés à ce stade d'étude, c'est que vous êtes méritants, que vous avez les capacités pour réussir. Le concours du Capes n'est pas simple, vous allez y arriver.

Bonjour,

Je t'engage à ne rien lâcher, comme tri-admissible (si j'ai bien compris)  tu dois étudier de près ce qui ne va pas à l'oral.

Tu ne dis pas dans quel contexte tu as préparé le CAPES, mais il est important - et dans ton cas même nécessaire - de faire des oraux blancs.

Et aussi, tes notes t'écrit font ressortir deux 15 ce qui est excellent comparé aux 9 et 10 que tu as obtenus par ailleurs : as-tu peut-être une lacune à combler en H ou en G ?

En résumé, mon conseil est : ne reste pas sur un échec, analyse les raisons.

Et bon courage!

Tes notes à l'écrit sont encourageantes. Identifie tes points faibles à l'oral et travaille dessus. Peut-être te sentiras-tu plus légitime lors des épreuves orales après avoir occupé un poste de contractuelle, à mi-temps pour optimiser tes chances de réussite. Courage !

julianna7 a écrit:Tes notes à l'écrit sont encourageantes. Identifie tes points faibles à l'oral et travaille dessus. Peut-être te sentiras-tu plus légitime lors des épreuves orales après avoir occupé un poste de contractuelle, à mi-temps pour optimiser tes chances de réussite. Courage !

Bon conseil. Peut-être s'agit-il d'un problème de méthode ?

Vous répondez à un message initial qui a plus d'un an ...