[2022-2023] Progression latin 4e

Je suis en train de réfléchir à ma progression en 4e. Je précise que j'ai une façon particulière de travailler, qui correspond à mon public et au fait que nous recrutons sans problème avec ma collègue : je ne travaille plus en séquences en latin (non plus, comme en français). La base, c'est ma progression de langue et je consacre une heure sur trois environ à de l'histoire antique (je limite la "civilisation", qui donne lieu à des questionnements sans fin et souvent peu pertinents de la part des élèves). Je vous soumets donc le début de ma progression de langue, afin de savoir ce que vous en pensez :

1/ Révisions : les 6 cas latins + la 1ère et la 2e déclinaisons (terminaisons seulement)

2/ Révisions : les fonctions françaises correspondant aux cas latins (insister sur ablatif)

3/ Révisions : le verbe (les 5 types de conjugaisons, le présent, l’infinitif)

4/ Révisions : les adjectifs de la 1ère classe

5/ La 2e déclinaison : mots en -er et en -ir + mots en -ii au génitif sg

6/ Les emplois du verbe SUM (avec attribut du sujet, en tête de phrase « il y a », expression de la possession avec datif)

7/ L’imparfait

8/ Le parfait

9/ La 3e déclinaison

Je n'ai aucune idée du temps que tout cela va me prendre : je compte sur le fait que les révisions iront vite, mais rien n'est moins sûr.
J'aimerais savoir comment vous faites quand vous abordez la 3e déclinaison : vous voyez tous les modèles d'un coup ou bien vous scindez ? Jusqu'à présent, je faisais une grosse leçon (sur plusieurs heures évidemment) où je voyais tout d'un coup, mais je me demande si l'effet "paquet" n'est pas contre-productif.
Par ailleurs, par quels points continueriez-vous la progression ? Je rechigne toujours à voir la relative en latin parce que les élèves s'y perdent bizarrement. Même chose pour la leçon sur les adjectifs de la 2e classe : je la trouve affreuse.

marjo a écrit:Je n'ai aucune idée du temps que tout cela va me prendre : je compte sur le fait que les révisions iront vite, mais rien n'est moins sûr.
J'aimerais savoir comment vous faites quand vous abordez la 3e déclinaison : vous voyez tous les modèles d'un coup ou bien vous scindez ? Jusqu'à présent, je faisais une grosse leçon (sur plusieurs heures évidemment) où je voyais tout d'un coup, mais je me demande si l'effet "paquet" n'est pas contre-productif.
Par ailleurs, par quels points continueriez-vous la progression ? Je rechigne toujours à voir la relative en latin parce que les élèves s'y perdent bizarrement. Même chose pour la leçon sur les adjectifs de la 2e classe : je la trouve affreuse.

Pour la 3e déclinaison, en 4e, je ne fais que le modèle "civis, is, m" ; je n'utilise pas les termes "parisyllabiques" et "imparisyllabiques" en 4e. Je me contente de leur dire que parfois, on peut trouver "-ium" à la place de "-um" ou "-ia" à la place de "-a" et que nous verrons pourquoi en 3e.

En plus de ce que tu as prévu, je fais : les pronoms-adjectifs démonstratifs (hic / ille / iste) ; is-ea-id ; le superlatif. Ce sont trois points qui passent bien et que les élèves comprennent facilement.

Dans l'idéal, j'aimerais caser en 4e : soit une première approche de la proposition infinitive, soit du participe passé, soit les adjectifs de la 2e classe (uniquement de type "fortis, e"), soit le futur, si j'ai l'occasion, le temps ...etc. Mais en 4e, il y a moult projets / sorties tout au long de l'année, qui font que beaucoup d'heures sautent, et que je me retrouve avec des tiers ou moitiés de groupe (groupe de 18 au départ, donc quand il me reste 5 ou 6 élèves, bof ... je n'avance pas, je fais une activité annexe).

Je ne fais pas la relative au collège, parce que les gamins n'y comprennent rien et que finalement, ça ne manque pas trop pour traduire (je réécris pas mal les phrases et je me contente en général des relatifs "transparents").
Les adjectifs de la 2e classe, c'est l'horreur absolue, les élèves de 3e pataugent ; ça les perturbe qu'il n'y ait pas une présentation nominatif masculin / nominatif féminin / nominatif neutre, comme pour la 1ère classe.

Je n'ai pas le même public que toi, Marjo, je pense : en 5e, quand on attaque les cas, sur 18 élèves, j'en ai 5 seulement, en moyenne, qui sait trouver un sujet et un COD sans se tromper. Quasiment aucun ne sait ce qu'est un complément du nom, un COI, et les compléments circonstanciels, c'est très variable (et j'ai la crème du collège, des élèves sérieux, qui apprennent leurs leçons ...etc, mais rien n'est fixé en grammaire, c'est une vaste bouillie dans leur cerveau). Donc les subtilités de la relative en latin ... Il faut que je fasse des choix et malheureusement, la relative n'en fait pas partie.

alprechac2 a écrit:

marjo a écrit:Je n'ai aucune idée du temps que tout cela va me prendre : je compte sur le fait que les révisions iront vite, mais rien n'est moins sûr.
J'aimerais savoir comment vous faites quand vous abordez la 3e déclinaison : vous voyez tous les modèles d'un coup ou bien vous scindez ? Jusqu'à présent, je faisais une grosse leçon (sur plusieurs heures évidemment) où je voyais tout d'un coup, mais je me demande si l'effet "paquet" n'est pas contre-productif.
Par ailleurs, par quels points continueriez-vous la progression ? Je rechigne toujours à voir la relative en latin parce que les élèves s'y perdent bizarrement. Même chose pour la leçon sur les adjectifs de la 2e classe : je la trouve affreuse.

Pour la 3e déclinaison, en 4e, je ne fais que le modèle "civis, is, m" ; je n'utilise pas les termes "parisyllabiques" et "imparisyllabiques" en 4e. Je me contente de leur dire que parfois, on peut trouver "-ium" à la place de "-um" ou "-ia" à la place de "-a" et que nous verrons pourquoi en 3e.

En plus de ce que tu as prévu, je fais : les pronoms-adjectifs démonstratifs (hic / ille / iste) ; is-ea-id ; le superlatif. Ce sont trois points qui passent bien et que les élèves comprennent facilement.

Dans l'idéal, j'aimerais caser en 4e : soit une première approche de la proposition infinitive, soit du participe passé, soit les adjectifs de la 2e classe (uniquement de type "fortis, e"), soit le futur, si j'ai l'occasion, le temps ...etc. Mais en 4e, il y a moult projets / sorties tout au long de l'année, qui font que beaucoup d'heures sautent, et que je me retrouve avec des tiers ou moitiés de groupe (groupe de 18 au départ, donc quand il me reste 5 ou 6 élèves, bof ... je n'avance pas, je fais une activité annexe).

Je ne fais pas la relative au collège, parce que les gamins n'y comprennent rien et que finalement, ça ne manque pas trop pour traduire (je réécris pas mal les phrases et je me contente en général des relatifs "transparents").
Les adjectifs de la 2e classe, c'est l'horreur absolue, les élèves de 3e pataugent ; ça les perturbe qu'il n'y ait pas une présentation nominatif masculin / nominatif féminin / nominatif neutre, comme pour la 1ère classe.

Je n'ai pas le même public que toi, Marjo, je pense : en 5e, quand on attaque les cas, sur 18 élèves, j'en ai 5 seulement, en moyenne, qui sait trouver un sujet et un COD sans se tromper. Quasiment aucun ne sait ce qu'est un complément du nom, un COI, et les compléments circonstanciels, c'est très variable (et j'ai la crème du collège, des élèves sérieux, qui apprennent leurs leçons ...etc, mais rien n'est fixé en grammaire, c'est une vaste bouillie dans leur cerveau). Donc les subtilités de la relative en latin ... Il faut que je fasse des choix et malheureusement, la relative n'en fait pas partie.

Tu ne fais que le superlatif, pas le comparatif ? Remarque, pourquoi pas.
Travailler sur les participes, très bonne idée ! Ca peut préparer efficacement la leçon sur l'ablatif en 3e (si le temps et le niveau des élèves le permettent). Il y a deux ans, en 4e, j'ai fait la proposition infinitive, en introduisant assez rapidement l'infinitif parfait, et les élèves avaient plutôt bien compris.
Tu me confortes dans mon idée pour la relative, qui ne pose pas problème que chez moi à ce que je vois !

marjo a écrit:Tu ne fais que le superlatif, pas le comparatif ? Remarque, pourquoi pas.
Travailler sur les participes, très bonne idée ! Ca peut préparer efficacement la leçon sur l'ablatif en 3e (si le temps et le niveau des élèves le permettent). Il y a deux ans, en 4e, j'ai fait la proposition infinitive, en introduisant assez rapidement l'infinitif parfait, et les élèves avaient plutôt bien compris.
Tu me confortes dans mon idée pour la relative, qui ne pose pas problème que chez moi à ce que je vois !

En 4e, je ne fais que le superlatif, parce qu'il se trouve que d'une part, on en rencontre à plusieurs reprises dans les textes que j'ai choisis, d'autre part ça ressemble aux adjectifs de la première classe dans le fonctionnement (en gros, ça fait "-us, a, um", les élèves sont en terrain connu, ça passe tout seul )

Par contre, en 4e, j'ai déjà testé les participes, dans mon ancien collège, et je n'avais fait que les participes passés (toujours ce bon vieux "-us, a, um"), qui a l'avantage en français de fonctionner parfois comme un adjectif, donc ça pose moins de problème aux élèves qu'un verbe se décline avec le participe passé qu'avec le participe présent ...