[Urgent] Recherche vacataire d'histoire moderne (Limoges)

Dans certaines facs, les vacataires représentent près de 70% des enseignants (je crois que c'est notamment le cas à Caen si mes souvenirs sont bons).
En SHS, les doctorants et jeunes docteurs qui crèvent de faim sont suffisamment nombreux pour alimenter le système. C'est cynique, mais peu coûteux. Au bout d'une dizaine d'années de galère, certains heureux élus, qui ont enchaîné vacations et post-docs, parviennent à un poste de MCF ou à un poste CNRS. La majorité abandonne et est recrachée par le système vers le secondaire ou d'autres emplois.

Et on dira pudiquement que, financièrement, ceux qui sont "recrachés dans le secondaire" sont probablement souvent ceux qui s'en sortent le mieux.

Un proche doit prochainement intervenir dans une École. Le tarif est de 60 euros bruts pour un CM et 40 Euros bruts pour un TD.
Donc le tarif est inversement proportionnel aux compétences, diplômes, expériences.  J'hallucine.
J'ajoute : moins cher que mon plombier très compétent dans son domaine.

Panta Rhei a écrit:Je suis rassuré de ne pas être le seul à halluciner par les exigences par rapport à la rémunération ! Pour 35 € net, je donne un cours particulier niveau Licence et/ou M. Certes, cela demande du travail de préparation mais cela reste un cours particulier !

Question naïve, pourquoi n'y a t'il pas un MCF ou un PRAG/PRCE pour assurer ce cours ?

Je précise bien que ces cours dépendent de l'INSPE, pas de "la fac". L'INSPE a récupéré la formation aux concours (avec les moyens qui vont avec, ce qui ne réjouit aucunement les EC de l'université) mais... pour le dire pudiquement, "cherche des gens compétents" pour assurer ces formations.

Et après, on s'étonne des résultats très différents aux concours entre les académies.

Je n'accable pas les collègues qui acceptent des vacations dans le supérieur (Fiston 2 a eu en 1ère année d'histoire un chargé de TD en contemporaine prof de lycée et qui était à la fois très pédagogue/enseignement des méthodes du supérieur et pointilleux sur les exposés qu'on lui faisait) .
Mais là, on est en prépa Agreg !

J'imagine que pour préparer des cours d'agreg, on ne se contente pas des manuels (quelqu'un l'a déja dit), mais qu'il faut lire des revues spécialisées, des articles pointus, qu'on ne trouve pas facilement si on habite loin d'une BU, ou loin d'une très grande ville universitaire ?
Donc, ce ne sont pas des cours faciles à bâtir ?
Avoir un prof même sympa, mais pas spécialiste, c'est un miroir aux alouettes pour les candidats, naïfs toutefois, pas au fait du problème.

Aucun professeur d'université n'accepterait de venir faire des cours à Limoges 1/2 journée par semaine, si payé correctement ?
(Vous allez me dire que le problème est justement qu'on n'est pas prêt à les payer correctement ! )

Honchamp a écrit:Et après, on s'étonne des résultats très différents aux concours entre les académies.

Je n'accable pas les collègues qui acceptent des vacations dans le supérieur (Fiston 2 a eu en 1ère année d'histoire un chargé de TD en contemporaine prof de lycée et qui était à la fois très pédagogue/enseignement des méthodes du supérieur et pointilleux sur les exposés qu'on lui faisait) .
Mais là, on est en prépa Agreg !

J'imagine que pour préparer des cours d'agreg, on ne se contente pas des manuels (quelqu'un l'a déja dit), mais qu'il faut lire des revues spécialisées, des articles pointus, qu'on ne trouve pas facilement si on habite loin d'une BU, ou loin d'une très grande ville universitaire ?
Donc, ce ne sont pas des cours faciles à bâtir ?
Avoir un prof même sympa, mais pas spécialiste, c'est un miroir aux alouettes pour les candidats, naïfs toutefois, pas au fait du problème.

Tu sais, dans le secondaire, il y a des agrégés, docteurs, qui font des vacations à la fac depuis quasiment l'obtention de leur concours (ils enseigneraient bien à la fac, d'ailleurs certains ont même une qualif' CNU, mais ils sont bloqués par manque de poste). Et non seulement ils lisent des revues, mais en plus ils lisent des livres et ils cliquent sur Cairn !!!

Elaïna a écrit:

Honchamp a écrit:Et après, on s'étonne des résultats très différents aux concours entre les académies.

Je n'accable pas les collègues qui acceptent des vacations dans le supérieur (Fiston 2 a eu en 1ère année d'histoire un chargé de TD en contemporaine prof de lycée et qui était à la fois très pédagogue/enseignement des méthodes du supérieur et pointilleux sur les exposés qu'on lui faisait) .
Mais là, on est en prépa Agreg !

J'imagine que pour préparer des cours d'agreg, on ne se contente pas des manuels (quelqu'un l'a déja dit), mais qu'il faut lire des revues spécialisées, des articles pointus, qu'on ne trouve pas facilement si on habite loin d'une BU, ou loin d'une très grande ville universitaire ?
Donc, ce ne sont pas des cours faciles à bâtir ?
Avoir un prof même sympa, mais pas spécialiste, c'est un miroir aux alouettes pour les candidats, naïfs toutefois, pas au fait du problème.

Tu sais, dans le secondaire, il y a des agrégés, docteurs, qui font des vacations à la fac depuis quasiment l'obtention de leur concours (ils enseigneraient bien à la fac, d'ailleurs certains ont même une qualif' CNU, mais ils sont bloqués par manque de poste). Et non seulement ils lisent des revues, mais en plus ils lisent des livres et ils cliquent sur Cairn !!!

Je n'en doute pas.
Je posais le pb de l'accès à ces ressources.
Si elles sont toutes en ligne et peu chères, tant mieux. J'avoue que je ne sais pas. Je pensais que certaines revues "pointues" n'étaient accessibles que dans des bibliothèques de villes universitaires et pas forcément disponibles sur le net.
C'est une interrogation de ma part, ou de la naïveté, pas de la critique.

Avec un abonnement à une BU, on a accès aux ressources en ligne.
Je ne pense pas être la seule à travailler en BU.

Honchamp a écrit:

Aucun professeur d'université n'accepterait de venir faire des cours à Limoges 1/2 journée par semaine, si payé correctement ?
(Vous allez me dire que le problème est justement qu'on n'est pas prêt à les payer correctement ! )

Pour l'universitaire, qu'il soit PU, MCF ou Prag, l'heure complémentaire, c'est 41,41 euros l'heure TD. Au moins, pas de jaloux.

Il y a plusieurs possibilités en fait. Souvent, par les CDI, on peut avoir des accès à Cairn, et il y a aussi Academia.edu qui tourne bien. Personnellement je vais souvent à la Bibliothèque de l'Ecole des chartes et quand je ne peux pas y aller je demande à un gentil confrère sur place de me faire des photos ou des photocopies.

Panta Rhei a écrit:Je suis rassuré de ne pas être le seul à halluciner par les exigences par rapport à la rémunération ! Pour 35 € net, je donne un cours particulier niveau Licence et/ou M. Certes, cela demande du travail de préparation mais cela reste un cours particulier !

Question naïve, pourquoi n'y a t'il pas un MCF ou un PRAG/PRCE pour assurer ce cours ?

Cela reste bon marché. Dans mon coin, des collègues de Math / Physique prennent jusqu’à 50€ net de l'heure pour de l'aide en 1ere / Tle.

Honchamp a écrit:Et après, on s'étonne des résultats très différents aux concours entre les académies.

Je n'accable pas les collègues qui acceptent des vacations dans le supérieur (Fiston 2 a eu en 1ère année d'histoire un chargé de TD en contemporaine prof de lycée et qui était à la fois très pédagogue/enseignement des méthodes du supérieur et pointilleux sur les exposés qu'on lui faisait) .
Mais là, on est en prépa Agreg !

J'imagine que pour préparer des cours d'agreg, on ne se contente pas des manuels (quelqu'un l'a déja dit), mais qu'il faut lire des revues spécialisées, des articles pointus, qu'on ne trouve pas facilement si on habite loin d'une BU, ou loin d'une très grande ville universitaire ?
Donc, ce ne sont pas des cours faciles à bâtir ?
Avoir un prof même sympa, mais pas spécialiste, c'est un miroir aux alouettes pour les candidats, naïfs toutefois, pas au fait du problème.

Aucun professeur d'université n'accepterait de venir faire des cours à Limoges 1/2 journée par semaine, si payé correctement ?
(Vous allez me dire que le problème est justement qu'on n'est pas prêt à les payer correctement ! )

Attention, il s'agit de préparation au CAPES, pas à l'agrég! Je doute que les INSPE s'intéressent à la préparation à l'agrég mais mes informations sont peut-être anciennes...
En outre, le problème n'est pas l'accès aux ressources (un vacataire a l'accès aux ressources papier et numériques de l'université qui l'emploie, en tout cas c'est vrai pour moi) mais le temps, quand on a déjà un emploi du temps complet dans le secondaire...

Marie Laetitia a écrit: En outre, le problème n'est pas l'accès aux ressources (un vacataire a l'accès aux ressources papier et numériques de l'université qui l'emploie, en tout cas c'est vrai pour moi) mais le temps, quand on a déjà un emploi du temps complet dans le secondaire...

Ce qui est aberrant, c'est que pour avoir l'autorisation de cumul de la part du rectorat, il faut déjà être à temps plein dans le secondaire. Pas possible d'être à temps partiel et de faire des heures "à côté" (vacations dans le supérieur ou autres).

Shajar a écrit:Dans certaines facs, les vacataires représentent près de 70% des enseignants (je crois que c'est notamment le cas à Caen si mes souvenirs sont bons).
En SHS, les doctorants et jeunes docteurs qui crèvent de faim sont suffisamment nombreux pour alimenter le système. C'est cynique, mais peu coûteux. Au bout d'une dizaine d'années de galère, certains heureux élus, qui ont enchaîné vacations et post-docs, parviennent à un poste de MCF ou à un poste CNRS. La majorité abandonne et est recrachée par le système vers le secondaire ou d'autres emplois.

J'ignore quels sont les chiffres exacts, mais ça se confirme dans le département LEA : au second semestre par exemple, sur 11 enseignants en L2, il y avait 2 MCF, une professeure, les autres étaient vacataires, contractuels, ATER, lecteurs, etc...

Pour ma part, je rends mon tablier, l'an prochain je ferai de l'aide aux devoirs au collège : pas de cours ni d'épreuves à préparer, pas de partiels à corriger, pas de session de rattrapage, pas de déplacements. Alors certes, c'est nettement moins stimulant intellectuellement, mais ce sera zéro préparation, zéro pression et, last but not least, c'est mieux payé...

Elaïna a écrit:Alors je ne sais pas vous, hein, mais moi quand je fais un cours en fac, dans le meilleur des cas, je touche 40 euros nets (50 bruts, moins tout le tremblement). Je ne suis pas surprise par la rémunération, du coup.

Par contre oui ben c'est la fac quoi : on cherche des gens pour faire le boulot, parce que du boulot y'en a, par contre, de là à leur donner un statut, y'a plus personne.

À l'UTC, c'est 27 euros net de l'heure pour des TP qui nécessitent de venir sur place pour les tester, et dont tous les comptes rendus d'étudiants doivent être corrigés (environ 2 h pour corriger 3 heures de TP) Au final tu gagnes à peu près 14 euros net de l'heure de travail, soit ce que je paye ma femme de ménage.

Mina a écrit:

Marie Laetitia a écrit: En outre, le problème n'est pas l'accès aux ressources (un vacataire a l'accès aux ressources papier et numériques de l'université qui l'emploie, en tout cas c'est vrai pour moi) mais le temps, quand on a déjà un emploi du temps complet dans le secondaire...

Ce qui est aberrant, c'est que pour avoir l'autorisation de cumul de la part du rectorat, il faut déjà être à temps plein dans le secondaire. Pas possible d'être à temps partiel et de faire des heures "à côté" (vacations dans le supérieur ou autres).

Depuis quelques années il est possible d'être à temps partiel mais il faut être à... plus de 60% (je n'ai plus le pourcentage précis en tête, mais je peux le retrouver si nécessaire).

Ces heures semblent avoir trouvé preneur. Si un Limousin passe par là, toutefois, la fac de lettres cherche toujours des vacataires, en histoire moderne encore, mais pour des TD de L1 notamment...

Hop! Je remonte ce fil, qui redevient d'actualité, cette fois pour des td de l1 en moderne (3h par semaine,  fixes sur une matinée)... N'hésitez pas si vous avez des questions. Je peux même fournir les supports de td (corrigés complets, planning des td avec bibliographie).

Je vais être pisse vinaigre mais vu le mal que j'ai à me faire payer par la fac de Limoges (toujours pas payée de mes cours de cette année ni même remboursée de mes billets de train), je déconseille très vivement d'y aller.

(super sympa de m'aider à trouver quelqu'un... ça me va droit au coeur)

C'est curieux car j'ai été payée sans aucun problème, en avril et en juin pour mes vacations du deuxième semestre... Toutes les facs sont loin de payer aussi rapidement.

Sauf erreur de ma part, tu dépendais du service du personnel de l'INSPE. Et non celui de la fac de Lettres Sc Hu, très sympathique et très efficace.

Et il y a donc de fortes chances qu'il n'y ait aucun rapport entre ma demande (université) et ta réponse (INSPE).

Par ailleurs c’est la première fois que j’entends parler d’une fac qui serait censée rembourser les billets de train… tant mieux si ça existe hein, mais si c’est le cas c’est génial ! (Du coup, vive Limoges )

La fac rembourse les frais de transport des vacataires hors département (du coup, pour les vacations d'Elaïna, l'inspe a partiellement accepté de s'aligner...).

Justement c’est une chance (et c’est très bien!) : toutes mes connaissances ayant donné des cours dans d’autres facs hors de leur département n’ont pas été remboursés de leurs trajets, très loin de là. C’est le genre de chose qui m’encouragerait plutôt à aller faire des vacations là bas si j’étais concernée. Quant au retard de paiement, c’est sûr que c’est un problème structurel avec les vacations, il faut s’y attendre quand on postule. Les deux années où j’ai été vacataire (Nanterre et paris 13), j’ai été payée de toute l’année en juillet voire septembre de l’année d’après…

Ah et le PRAG corrige les copies d'examen en fin de semestre, aussi... ça aussi, je crois que c'est rare.

Ah oui! C’est bien charitable de sa part dis donc! (Surtout quand on connaît le boulot d’un PRAG…)

Ah cool tout ça Merci Marie Laetitia de ces infos