[Sixième] Scènes typiques du roman d'aventure

• http://mletourneux.free.fr (site d'analyse du roman d'aventures et de ses sous-genres)
  
• http://ekladata.com/H_EjsYNZn1pwlzp0A4bn-mZ_2Y4.pdf (une courte séquence destinée à construire une image du genre à partir d'extraits)
  

• Le départ, l’événement ou la rencontre qui déclenche l’aventure
  
• la découverte du lieu exotique
  
• les épreuves physiques (faim, soif, fatigue, maladie)
  
• le combat face aux prédateurs sauvages
  
• la rencontre avec l’autre (l’étranger exotique)
  
• le retour aux lieux familiers

Myrrha a écrit:Bonjour. Je fais remonter ce sujet, car je commence à réfléchir à ma prochaine séquence qui sera consacrée au roman d'aventure. J'aimerais faire un groupement de textes avec des scènes typiques du roman d'aventure : le départ, le naufrage, la bataille...

La liste dressée ci-dessus par Babel me semble intéressante. Je pensais aussi à ces scènes typiques :
- la découverte de sa véritable identité (enfant trouvé, bâtard...) Au début de Sans Famille, quand Rémi découvre qu'il a été trouvé et que son père s'est résolu à le vendre.
- la carte au trésor, l'enquête à mener, la personne à retrouver... Ben, L'Île au Trésor, la découverte de la carte.
- la tempête (ou autre catastrophe naturelle) Robinson Crusoé
- une scène de combat Le combat contre un dinosaure dans Le Monde perdu de Doyle
- un accident (de train, de voiture, d'avion...) L'effondrement du pont dans Le Tour du monde en 80 jours (même si, justement, l'accident est évité) ?

Avez-vous d'autres idées ? Ça serait intéressant de créer pour chaque scène typique un réservoir de textes dans lequel piocher...

Le moment où le personnage, qui n'était qu'un enfant, s'affirme comme héros - car il faut bien que les épreuves mènent quelque part. Par exemple le passage de L'Île au trésor où Jim, après avoir pris possession du navire, déclare à Hands : "Considérez-moi comme votre capitaine".

Ou encore, la découverte progressive que fait le héros, au fil des épreuves, des ressources qui sont en lui et qu'il ne soupçonnait pas. Par exemple dans Bilbo le Hobbit, le premier exploit de Bilbo, quand il délivre les nains des araignées et, fier de lui, donne un nom à sa petite épée, comme les grands chevaliers.

Stevenson a écrit:« Le danger est la matière de ce genre de roman ; la peur la passion dont il se moque. Et les personnages ne sont dessinés que dans le seul but de rendre le sens du danger et de provoquer l'attrait de la peur. »

R. L. STEVENSON, « Une humble remontrance », in Essais sur l'art de la fiction
Traduit de l'anglais (Écosse) par F.M. Watkins & M. Le Bris

Stevenson a écrit:« Ce sont les événements, non les personnages, qui nous arrachent à notre réserve : nous pouvons oublier tout le reste, oublier les mots, même s'ils sont magnifiques, oublier les commentaires de l'auteur même s'ils sont pertinents, mais ces scènes qui font date marquent une histoire du sceau de la vérité et nous les recueillons au plus secret de notre esprit, là où même le temps ni le monde ne peuvent en effacer la trace. »

R.L. STEVENSON, « A bâtons rompus sur le roman », in Essais sur l'art de la fiction
Traduit de l'anglais (Ecosse) par F.M. Watkins & M. Le Bris