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- MathadorEmpereur
Pendant ce temps, d'aucuns atteignent l'IM 821 dans leur premier grade en 14 ans: https://www.emploi-collectivites.fr/grille-indiciaire-etat-administrateur-civil-administrations/0/5048.htm mais il ne s'agit bien sûr pas des agrégés. Étonnant, non ?Lefteris a écrit:Aujourd'hui, le départ est augmenté, mais ensuite, ça ralentit et il y a des échelons tout petits jusqu'au 6e.Pontorson50 a écrit:
Mes durées étaient calculées en partant du 4° échelon, qui était sans différenciation. C'est bien 22 ans contre plus pour les "anciennetés" et une partie des "choix", ce qui pouvait rassurer les candidats au concours en leur donnant un plancher garanti de fin de carrière plus élevé qu'auparavant. J'avoue que quand j'avais évalué ma carrière avant le concours j'avais retenu ce plancher.
Ceci étant, je n'ignore pas l'argumentaire d'Élyas sur un point : quel que soit le système retenu, s'il n'y a pas de volonté de promouvoir, peu importe, promotion il n'y a point. Et je reconnais tout à fait que le PPCR permet de faire traîner l'accès aux grades au dessus de la classe normale, même si pour l'heure le MEN n'a pas osé s'engager trop sur cette pente, à peine l'encre du PPCR sèche. Pour moi le PPCR, outre renforcer le pouvoir local nous sommes d'accord, permettait de faire avaler la dévalorisation considérable des traitements tous grades confondus par rapport à l'inflation.
https://www.emploi-collectivites.fr/grille-indiciaire-etat-professeur-certifie-assimile/0/5575.htm
Quand on veut vraiment augmenter le pouvoir d'achat d'un corps, il existe des procédés comme les fusions de deux échelons, le raccourcissement de leur durée. Cela n'a pas été le cas, il n'y a eu aucune volonté d'améliorer réellement le sort matériel des enseignants, au contraire.
- ShingolaNiveau 4
Oulala! Grosse déprime!
Pour quelle raison les cours seraient-ils moins bons parce que dispensés par des non-fonctionnaires? La sécurité de l'emploi implique t'elle une relation de cause à effet avec la qualité de l'enseignement? Parce que ça recommence l'année d'après, le cours est bon?
Dans tous les métiers, l'expérience est un gage de qualité.
Mais dans peu d'entre eux on est titulaire à vie.
Ca veut dire quoi, au fait, fonctionnaire?
Et oui, les contractuels sont mal payés. Ils sont très pauvres, car vous l'êtes beaucoup, dirait-on.
De ce fait, ils assurent mal les cours. C'est un effet de la malnutrition; le contractuel a moins d'énergie. Il est faible, quand rien ne ferait douter le titulaire.
Pour quelle raison les cours seraient-ils moins bons parce que dispensés par des non-fonctionnaires? La sécurité de l'emploi implique t'elle une relation de cause à effet avec la qualité de l'enseignement? Parce que ça recommence l'année d'après, le cours est bon?
Dans tous les métiers, l'expérience est un gage de qualité.
Mais dans peu d'entre eux on est titulaire à vie.
Ca veut dire quoi, au fait, fonctionnaire?
Et oui, les contractuels sont mal payés. Ils sont très pauvres, car vous l'êtes beaucoup, dirait-on.
De ce fait, ils assurent mal les cours. C'est un effet de la malnutrition; le contractuel a moins d'énergie. Il est faible, quand rien ne ferait douter le titulaire.
- BaldredSage
Shingola a écrit:Oulala! Grosse déprime!
Pour quelle raison les cours seraient-ils moins bons parce que dispensés par des non-fonctionnaires? La sécurité de l'emploi implique t'elle une relation de cause à effet avec la qualité de l'enseignement? Parce que ça recommence l'année d'après, le cours est bon?
Dans tous les métiers, l'expérience est un gage de qualité.
Mais dans peu d'entre eux on est titulaire à vie.
Ca veut dire quoi, au fait, fonctionnaire?
Et oui, les contractuels sont mal payés. Ils sont très pauvres, car vous l'êtes beaucoup, dirait-on.
De ce fait, ils assurent mal les cours. C'est un effet de la malnutrition; le contractuel a moins d'énergie. Il est faible, quand rien ne ferait douter le titulaire.
Ironie mal affûtée ? provocation post ouverture de terrasse ? Simplification militante ? Coup de billard à 3 bandes pré-électoral mal ajusté avec zébrure du tapis ? Coup de fièvre anti fonctionnaire post Astra Zeneca ? j'ai peur du fond de tes arrières pensées @Shingola
- ShingolaNiveau 4
Allons allons, mais réponds donc!
Ma prose est-elle aussi insupportable que le contractuel qui vient boire son café à la machine à côté du fonctionnaire? C'est un peu de la société qui entre en salle des profs, c'est immonde!
Ma prose est-elle aussi insupportable que le contractuel qui vient boire son café à la machine à côté du fonctionnaire? C'est un peu de la société qui entre en salle des profs, c'est immonde!
- MathadorEmpereur
Parce que les chefaillons leur mettent plus facilement les bâtons dans les roues.Shingola a écrit:Oulala! Grosse déprime!
Pour quelle raison les cours seraient-ils moins bons parce que dispensés par des non-fonctionnaires?
Oui.Shingola a écrit:La sécurité de l'emploi implique t'elle une relation de cause à effet avec la qualité de l'enseignement?
10 milliards de mouches mangent du caca, on devrait donc faire comme elles.Shingola a écrit:Parce que ça recommence l'année d'après, le cours est bon?
Dans tous les métiers, l'expérience est un gage de qualité.
Mais dans peu d'entre eux on est titulaire à vie.
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000504704/Shingola a écrit:Ca veut dire quoi, au fait, fonctionnaire?
Stratégie de l'homme de paille. Vide supra.Shingola a écrit:Et oui, les contractuels sont mal payés. Ils sont très pauvres, car vous l'êtes beaucoup, dirait-on.
De ce fait, ils assurent mal les cours. C'est un effet de la malnutrition; le contractuel a moins d'énergie. Il est faible, quand rien ne ferait douter le titulaire.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- BaldredSage
Shingola a écrit:Allons allons, mais réponds donc!
Ma prose est-elle aussi insupportable que le contractuel qui vient boire son café à la machine à côté du fonctionnaire? C'est un peu de la société qui entre en salle des profs, c'est immonde!
Mais répondre à quoi ? Tu as déjà instruit le dossier et prononcé la condamnation. Tu es sûrement très content de ta... prose en plus. Tu ne veux pas discuter, tu veux intervenir. Si tu as vraiment envie d'un interlocuteur, parle normalement et pose une vraie question, ou donne un vrai avis.
- ShingolaNiveau 4
Qui sont les 10 millions de mouches qui mangent du caca? Les milliards d'êtres humains qui sont sur terre dont un ridicule pouillème est fonctionnaire?
C'est très au niveau, dis donc?
Pour le fonctionnariat, la réponse est donc une récitation? Tu n'as pas d'opinion personnelle en dehors du caca?
C'est très au niveau, dis donc?
Pour le fonctionnariat, la réponse est donc une récitation? Tu n'as pas d'opinion personnelle en dehors du caca?
- ShingolaNiveau 4
J'ai posé une question: les cours sont ils meilleurs parce que le contrat est reconduit chaque année?
Le cours est-il moins bon parce que ce n'est pas le cas?
J'ai obtenu une réponse de nature péremptoire "oui" et teintée de matière fécale. C'est superbe.
Je vois que le moral remonte d'un cran.
Le cours est-il moins bon parce que ce n'est pas le cas?
J'ai obtenu une réponse de nature péremptoire "oui" et teintée de matière fécale. C'est superbe.
Je vois que le moral remonte d'un cran.
- MathadorEmpereur
La référence aux fèces était simplement à la hauteur de ce à quoi elle répondait, c'est-à-dire l'argument fallacieux du nombre:
J'attends pour ma part de voir en quoi les spécificités du secteur privé permettent de se débarrasser des parasites. J'ai eu un collègue contractuel qui avait le même genre de discours anti-fonction publique, tout en reconnaissant juste après qu'il y avait tout autant de parasites dans les boîtes privées où il travaillait auparavant.
Au passage, licencier des fonctionnaires est possible, soit pour faute disciplinaire soit pour insuffisance professionnelle.Shingola a écrit:Mais dans peu d'entre eux on est titulaire à vie.
J'attends pour ma part de voir en quoi les spécificités du secteur privé permettent de se débarrasser des parasites. J'ai eu un collègue contractuel qui avait le même genre de discours anti-fonction publique, tout en reconnaissant juste après qu'il y avait tout autant de parasites dans les boîtes privées où il travaillait auparavant.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- BaldredSage
Shingola a écrit:J'ai posé une question: les cours sont ils meilleurs parce que le contrat est reconduit chaque année?
Le cours est-il moins bon parce que ce n'est pas le cas?
J'ai obtenu une réponse de nature péremptoire "oui" et teintée de matière fécale. C'est superbe.
Je vois que le moral remonte d'un cran.
Ce n'est pas une question.
Je ne lis pas tous les fils; mais je doute qu'on y attaque le contractuel en tant que personne. En revanche le statut et le recours aux contractuels oui, et parfois le niveau de recrutement. Il y a sûrement des contractuels plus pédagogues que certains certifiés/agrégés, pourquoi pas? Mais ta manière d'intervenir dans ce fil n'incite pas vraiment à l'analyse et au dialogue, tu as donc reçu de @Mathador une réponse adaptée. Tu as le droit d'être en colère, la déverser ici n'est pas indispensable.
- CathEnchanteur
Surtout que c'est totalement hors-sujet.
- ShingolaNiveau 4
Ah oui...
Tu n'aimes pas bien qu'un non fonctionnaire s'exprime. Ici le fil est destiné à déplorer le recours aux contractuels, et c'est tout ? Ce que tu veux dire, c'est qu'un contractuel en désaccord avec toi ne pourrait s'y exprimer?
La réponse couronne de gloire l'école de la République, tu as bien raison.
L'argument fallacieux du nombre?? Si dans quelques années le statut de fonctionnaire a disparu, on en reparlera.
Tu n'aimes pas bien qu'un non fonctionnaire s'exprime. Ici le fil est destiné à déplorer le recours aux contractuels, et c'est tout ? Ce que tu veux dire, c'est qu'un contractuel en désaccord avec toi ne pourrait s'y exprimer?
La réponse couronne de gloire l'école de la République, tu as bien raison.
L'argument fallacieux du nombre?? Si dans quelques années le statut de fonctionnaire a disparu, on en reparlera.
- ShingolaNiveau 4
Oui hors sujet.
Le sujet:
Il y a moins de personnes qui se présentent au concours DONC il y aura plus de contractuel DONC l'école va devenir lamentable.
Euh...
Ça tourne en rond, et le fond est dépressif.
Le sujet:
Il y a moins de personnes qui se présentent au concours DONC il y aura plus de contractuel DONC l'école va devenir lamentable.
Euh...
Ça tourne en rond, et le fond est dépressif.
- e-WandererGrand sage
On parle beaucoup dans ce fil de l'avancement de carrière mais j'ai l'impression que c'est un critère secondaire. Evidemment le déroulé de carrière et la question de la rémunération sont des critères fondamentaux pour les collègues déjà en poste, mais la préoccupation prioritaire de la plupart des étudiants qui m'ont parlé de leurs hésitations à passer le CAPES, c'est surtout les conditions du métier en début de carrière, et notamment le risque d'être envoyé à 500 km de leur famille en banlieue parisienne pour faire cours à des sauvages, et de rester coincé 10 ou 15 ans dans ce milieu hostile, en étant obligé de se loger dans des tours affreuses en béton. Je force un peu le trait, mais c'est l'idée.
Ce que j'ai également observé, c'est que le tarissement des "vocations" (j'ai horreur de ce mot, les professeurs ne sont pas des curés) a nettement coïncidé avec la réforme Chatel de la masterisation du CAPES : je ne pense pas qu'une année de plus ou de moins fasse une énorme différence, en revanche il y a clairement une appréhension liée à l'ultra-spécialisation du master MEEF, qui constitue une forme d'enfermement professionnel. Après un master de lettres (typiquement master recherche), on peut s'orienter vers l'enseignement, mais aussi vers l'édition, le journalisme, les métiers des bibliothèques, l'administration culturelle, les carrières de RH, la création web, la publicité, et sans doute d'autres choses si on est un peu débrouillard (une étudiante de licence m'a dit qu'elle mettrait tout en œuvre pour devenir attachée de communication du club de rugby local, et elle a déjà fait des stages dans cette direction). À l'inverse, le master MEEF est ressenti comme un piège empêchant tout retour en arrière ou toute mobilité professionnelle, et la nasse est d'autant plus étroite que la formation dure deux années complètes.
On a confié les master MEEF aux ESPE/INSPE (et les universitaires sérieux des départements normaux, axés sur la formation disciplinaire, ne sont plus que des prestataires de services), on a imposé des stages en cours de master pour "professionnaliser la formation" : les étudiants ont vu le piège, ils font d'autres masters, et du coup ils désertent les concours d'enseignement. Beaucoup n'ont pas non plus très envie de perdre leur temps à suivre des cours de sciences de l'éduc' : il ne faut jamais sous-estimer l'envie des étudiants de faire de choses intéressantes, certains se lancent même dans des filières un peu bouchées simplement parce que le contenu disciplinaire leur plaît (voir le succès des filières d'histoire de l'art, par exemple). Alors aller se farcir les fariboles des pédagogues fous pendant la moitié de la semaine, on comprend que ce soit moyennement attractif.
Le résultat cumulé de ces deux facteurs (la mastérisation et les conditions calamiteuses des débuts de carrière) font qu'il y a 5 fois moins de candidats au CAPES de lettres qu'au début des années 2000 (à l'époque, 7500 candidats pour 1500 postes). J'ai commencé ma carrière en faisant cours en amphi (même si c'était un petit amphi), alors que cette année, j'ai seulement 12 étudiants (d'ailleurs tous très bons, ils auront le concours haut la main).
Ce que j'ai également observé, c'est que le tarissement des "vocations" (j'ai horreur de ce mot, les professeurs ne sont pas des curés) a nettement coïncidé avec la réforme Chatel de la masterisation du CAPES : je ne pense pas qu'une année de plus ou de moins fasse une énorme différence, en revanche il y a clairement une appréhension liée à l'ultra-spécialisation du master MEEF, qui constitue une forme d'enfermement professionnel. Après un master de lettres (typiquement master recherche), on peut s'orienter vers l'enseignement, mais aussi vers l'édition, le journalisme, les métiers des bibliothèques, l'administration culturelle, les carrières de RH, la création web, la publicité, et sans doute d'autres choses si on est un peu débrouillard (une étudiante de licence m'a dit qu'elle mettrait tout en œuvre pour devenir attachée de communication du club de rugby local, et elle a déjà fait des stages dans cette direction). À l'inverse, le master MEEF est ressenti comme un piège empêchant tout retour en arrière ou toute mobilité professionnelle, et la nasse est d'autant plus étroite que la formation dure deux années complètes.
On a confié les master MEEF aux ESPE/INSPE (et les universitaires sérieux des départements normaux, axés sur la formation disciplinaire, ne sont plus que des prestataires de services), on a imposé des stages en cours de master pour "professionnaliser la formation" : les étudiants ont vu le piège, ils font d'autres masters, et du coup ils désertent les concours d'enseignement. Beaucoup n'ont pas non plus très envie de perdre leur temps à suivre des cours de sciences de l'éduc' : il ne faut jamais sous-estimer l'envie des étudiants de faire de choses intéressantes, certains se lancent même dans des filières un peu bouchées simplement parce que le contenu disciplinaire leur plaît (voir le succès des filières d'histoire de l'art, par exemple). Alors aller se farcir les fariboles des pédagogues fous pendant la moitié de la semaine, on comprend que ce soit moyennement attractif.
Le résultat cumulé de ces deux facteurs (la mastérisation et les conditions calamiteuses des débuts de carrière) font qu'il y a 5 fois moins de candidats au CAPES de lettres qu'au début des années 2000 (à l'époque, 7500 candidats pour 1500 postes). J'ai commencé ma carrière en faisant cours en amphi (même si c'était un petit amphi), alors que cette année, j'ai seulement 12 étudiants (d'ailleurs tous très bons, ils auront le concours haut la main).
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- ShingolaNiveau 4
Et une part croissante de personnes qui arrivent en reconversion après une vie professionnelle classique, nettement plus âgés, qui débutent leur carrière en tant que contractuels? Proportionnellement, le nombre de places aux concours internes? Au troisième concours pour ces reconvertis?
L'absence globalement de "contrat social" qui engendre une absence de considération des enseignants, eux-mêmes n'accordant aucun sens spécifique à leur statut, mais renvoyant sans discontinuer l'image de mécontents sous-payés.
L'idée de faire sa carrière au même endroit passe de mode, et les reconversions dans l'ensemble de la société sont quasiment devenues la règle.
En revanche, il me semble quand même, pour avoir échangé avec plus d'un de ces malheureux fonctionnaires qu'il y a un désir reconversion fréquent freiné par la peur de ne rien pouvoir faire d'autre.
Tu as fait une belle liste de tous les métiers qu'on peut faire après un master de littérature. Combien de personnes, passées par une formation littéraire vivent de l'édition? Ca doit être infinitésimal, voire moins que ça. Les bibliothèques? Combien de personnes sont-elles formées chaque année pour rien dans ce secteur, parce qu'il n'y a pas de boulot ( 3 dans ma commune de 16000 habitants) faisant vivre uniquement les instituts de formation?
Les bibliothécaires sont formées en bibliothéconomie, et ne pourront ni présenter les concours (qui ne donnent pas de poste) ni travailler sans refaire des études après leur master, la bibliothécomonie, c'est spécifique. Travaillant en bibliothèque dans une petite ville de 40 000 habitants, j'étais la seule personne à avoir une formation littéraire.
Les chargées de communication ont un cursus "communication" ( éventuellement rattrapable avec un master de Lettres) et c'est impossible de se reconvertir dans le secrétariat. Pas les compétences pour le secrétariat de direction dans le master de Lettres, et diplôme (L3) trop élevé pour prétendre passer une formation genre GRETA dans le secrétariat de base. Les fonctionnaires enseignantes se doutent bien qu'elles ne vivront pas non plus de leur passion du théâtre quand l'envie de changer d'air leur prend.
Il y a probablement des postes d'enseignants plus facilement adaptable a la réalité des mouches à merde, SVT? Pas le sport, je ne suppose pas les maths (bien qu'un ingénieur puisse se reconvertir en prof, le sens contraire paraît a priori plus ardu).
Combien de départs volontaires dans l'enseignement, comparé au flot des reconversions (tous ne s'en plaignent pas, au contraire, ma génération qui ont touché tous les métiers et tous les niveaux d'étude? Combien pourraient simplement honorer un simple contrat, un vrai" contrat, hors de l'école, comme un contractuel? Et combien le voudraient?
L'absence globalement de "contrat social" qui engendre une absence de considération des enseignants, eux-mêmes n'accordant aucun sens spécifique à leur statut, mais renvoyant sans discontinuer l'image de mécontents sous-payés.
L'idée de faire sa carrière au même endroit passe de mode, et les reconversions dans l'ensemble de la société sont quasiment devenues la règle.
En revanche, il me semble quand même, pour avoir échangé avec plus d'un de ces malheureux fonctionnaires qu'il y a un désir reconversion fréquent freiné par la peur de ne rien pouvoir faire d'autre.
Tu as fait une belle liste de tous les métiers qu'on peut faire après un master de littérature. Combien de personnes, passées par une formation littéraire vivent de l'édition? Ca doit être infinitésimal, voire moins que ça. Les bibliothèques? Combien de personnes sont-elles formées chaque année pour rien dans ce secteur, parce qu'il n'y a pas de boulot ( 3 dans ma commune de 16000 habitants) faisant vivre uniquement les instituts de formation?
Les bibliothécaires sont formées en bibliothéconomie, et ne pourront ni présenter les concours (qui ne donnent pas de poste) ni travailler sans refaire des études après leur master, la bibliothécomonie, c'est spécifique. Travaillant en bibliothèque dans une petite ville de 40 000 habitants, j'étais la seule personne à avoir une formation littéraire.
Les chargées de communication ont un cursus "communication" ( éventuellement rattrapable avec un master de Lettres) et c'est impossible de se reconvertir dans le secrétariat. Pas les compétences pour le secrétariat de direction dans le master de Lettres, et diplôme (L3) trop élevé pour prétendre passer une formation genre GRETA dans le secrétariat de base. Les fonctionnaires enseignantes se doutent bien qu'elles ne vivront pas non plus de leur passion du théâtre quand l'envie de changer d'air leur prend.
Il y a probablement des postes d'enseignants plus facilement adaptable a la réalité des mouches à merde, SVT? Pas le sport, je ne suppose pas les maths (bien qu'un ingénieur puisse se reconvertir en prof, le sens contraire paraît a priori plus ardu).
Combien de départs volontaires dans l'enseignement, comparé au flot des reconversions (tous ne s'en plaignent pas, au contraire, ma génération qui ont touché tous les métiers et tous les niveaux d'étude? Combien pourraient simplement honorer un simple contrat, un vrai" contrat, hors de l'école, comme un contractuel? Et combien le voudraient?
- A TuinVénérable
Je pense aussi qu'on s'use à faire des études, à préparer des cours et faire des recherches spécifiques en permanence, je pense que les gens une fois qu'ils ont fait tout ça, ils n'ont pas envie de se farcir une reconversion dans totalement autre chose. L'investissement initial, certains parlent aussi des années passées loin de chez eux, n'incitent pas passé un certain âge à avoir envie de se dépenser encore, pour le travail. Le travail ça permet de payer les factures et d'avoir quelques sous pour profiter, ce n'est pas toute la vie.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Bah… Il y a surtout des faits très têtus. Non seulement la duré des études vient de prendre un an de plus (dans l'indifférence générale), mais, qui plus est, les masters MEEF ont toujours été quasiment écrits directement sur prescriptions ministérielles fortes, voire sous le contrôle attentif des rectorats (l'idéologie qui sous-tend tout cela, depuis plus de 10 ans, c'est celle de “l'État formateur vs. l'État employeur”: je ne me souviens pas d'avoir jamais vu, même avant 2008-2009, des IUFM qui auraient vraiment eu la main sur l'organisation des études) — le tout dans un contexte où les carrières des enseignants se dévalorisent à très grande vitesse (ce qui se sait: et de même en témoigne l'augmentation du taux de démission sur les premières années).
Qu'il y ait une crise des recrutements, le contraire serait étonnant. Mais les profs de tous les degrés peuvent se consoler en se disant qu'il y a pire que le métier qu'ils font — à savoir enseigner… en Inspé!
Qu'il y ait une crise des recrutements, le contraire serait étonnant. Mais les profs de tous les degrés peuvent se consoler en se disant qu'il y a pire que le métier qu'ils font — à savoir enseigner… en Inspé!
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Si tu vales valeo.
- CathEnchanteur
Shingola a écrit:Ah oui...
Tu n'aimes pas bien qu'un non fonctionnaire s'exprime. Ici le fil est destiné à déplorer le recours aux contractuels, et c'est tout ? Ce que tu veux dire, c'est qu'un contractuel en désaccord avec toi ne pourrait s'y exprimer?
La réponse couronne de gloire l'école de la République, tu as bien raison.
L'argument fallacieux du nombre?? Si dans quelques années le statut de fonctionnaire a disparu, on en reparlera.
Mais...calme-toi, c'est quoi ce ton ?
On est un bon nombre ici à avoir commencé comme contractuel/maitre auxiliaire avant de passer les concours, voire à avoir eu une autre carrière avant.
Alors bon, le côté "écorché vif", là, c'est déplacé.
Et je dis "hors-sujet" car ce fil parle essentiellement des causes de la désaffection aux concours quand toi tu parles des conséquences.
- BoubouleDoyen
e-Wanderer a écrit:On parle beaucoup dans ce fil de l'avancement de carrière mais j'ai l'impression que c'est un critère secondaire. Evidemment le déroulé de carrière et la question de la rémunération sont des critères fondamentaux pour les collègues déjà en poste, mais la préoccupation prioritaire de la plupart des étudiants qui m'ont parlé de leurs hésitations à passer le CAPES, c'est surtout les conditions du métier en début de carrière, et notamment le risque d'être envoyé à 500 km de leur famille en banlieue parisienne pour faire cours à des sauvages, et de rester coincé 10 ou 15 ans dans ce milieu hostile, en étant obligé de se loger dans des tours affreuses en béton. Je force un peu le trait, mais c'est l'idée.
Ce que j'ai également observé, c'est que le tarissement des "vocations" (j'ai horreur de ce mot, les professeurs ne sont pas des curés) a nettement coïncidé avec la réforme Chatel de la masterisation du CAPES : je ne pense pas qu'une année de plus ou de moins fasse une énorme différence, en revanche il y a clairement une appréhension liée à l'ultra-spécialisation du master MEEF, qui constitue une forme d'enfermement professionnel. Après un master de lettres (typiquement master recherche), on peut s'orienter vers l'enseignement, mais aussi vers l'édition, le journalisme, les métiers des bibliothèques, l'administration culturelle, les carrières de RH, la création web, la publicité, et sans doute d'autres choses si on est un peu débrouillard (une étudiante de licence m'a dit qu'elle mettrait tout en œuvre pour devenir attachée de communication du club de rugby local, et elle a déjà fait des stages dans cette direction). À l'inverse, le master MEEF est ressenti comme un piège empêchant tout retour en arrière ou toute mobilité professionnelle, et la nasse est d'autant plus étroite que la formation dure deux années complètes.
On a confié les master MEEF aux ESPE/INSPE (et les universitaires sérieux des départements normaux, axés sur la formation disciplinaire, ne sont plus que des prestataires de services), on a imposé des stages en cours de master pour "professionnaliser la formation" : les étudiants ont vu le piège, ils font d'autres masters, et du coup ils désertent les concours d'enseignement. Beaucoup n'ont pas non plus très envie de perdre leur temps à suivre des cours de sciences de l'éduc' : il ne faut jamais sous-estimer l'envie des étudiants de faire de choses intéressantes, certains se lancent même dans des filières un peu bouchées simplement parce que le contenu disciplinaire leur plaît (voir le succès des filières d'histoire de l'art, par exemple). Alors aller se farcir les fariboles des pédagogues fous pendant la moitié de la semaine, on comprend que ce soit moyennement attractif.
Le résultat cumulé de ces deux facteurs (la mastérisation et les conditions calamiteuses des débuts de carrière) font qu'il y a 5 fois moins de candidats au CAPES de lettres qu'au début des années 2000 (à l'époque, 7500 candidats pour 1500 postes). J'ai commencé ma carrière en faisant cours en amphi (même si c'était un petit amphi), alors que cette année, j'ai seulement 12 étudiants (d'ailleurs tous très bons, ils auront le concours haut la main).
En sciences, s'engager dans un master MEEF, c'est catastrophique à long terme : le socle permettant une adaptation constante aux évolutions de ce qui doit être enseigné ne peut pas être assuré dans un volume horaire aussi faible dans ce qui constitue le socle fondamental (notamment aussi parce que la maquette de la licence s'est fortement appauvrie). Quant à parler de faire autre chose qu'enseigner...
- Ajonc35Sage
Aujourd'hui se lancer dans un Master Meef, c'est un peu se lancer dans une formation qui ne sert à rien si on ne réussit pas le concours ou même l'année de stage et quand on est un étudiant moyen ou issu d'un milieu modeste, c'est un peu casse - g.... et aller ensuite dans des zones désertées parfois où le logement est difficile à trouver, voire à payer.
Mais ces étudiants ont sans doute déserté les bancs du concours car ils savent dans quelles conditions les enseignants travaillent, dans quelles conditions ils ont étudié et il ne s'agit pas que de l'aspect matériel mais aussi de gestion de classe, de niveaux,.... ils nous ont sans doute entendu nos problèmes, vu nos difficultés à gérer les situations, constaté dans bien des cas notre impuissance à faire bouger les lignes y compris dans le contenu de nos cours qui , de plus en plus, se vident aussi. Ils ont pu constater notre manque de moyens, tandis que les missions hors enseignement pur, se multiplient. ( je viens de lire un article sur le " référent " laïcité et valeurs de la république ", 1 par établissement)
Ils entendent aussi les médias qui , pour une grande partie, ne cessent de taper sur notre profession.
Regardez autour de vous, de nombreux métiers de la fonction publique peinent à recruter et pour diverses raisons. On se demande pourquoi.
Et enfin, les jeunes, qui par ailleurs sont très contents de voyager, hésitent à quitter leur région parce qu'ils sont dans un cadre familial, amical, amoureux, patrimonial, .. sympa. S'ils ont d'autres envies, d'autres possibilités, ils ne font plus ce choix. Bon, il en reste encore et heureusement mais quand il n'en restera plus !
Mais ces étudiants ont sans doute déserté les bancs du concours car ils savent dans quelles conditions les enseignants travaillent, dans quelles conditions ils ont étudié et il ne s'agit pas que de l'aspect matériel mais aussi de gestion de classe, de niveaux,.... ils nous ont sans doute entendu nos problèmes, vu nos difficultés à gérer les situations, constaté dans bien des cas notre impuissance à faire bouger les lignes y compris dans le contenu de nos cours qui , de plus en plus, se vident aussi. Ils ont pu constater notre manque de moyens, tandis que les missions hors enseignement pur, se multiplient. ( je viens de lire un article sur le " référent " laïcité et valeurs de la république ", 1 par établissement)
Ils entendent aussi les médias qui , pour une grande partie, ne cessent de taper sur notre profession.
Regardez autour de vous, de nombreux métiers de la fonction publique peinent à recruter et pour diverses raisons. On se demande pourquoi.
Et enfin, les jeunes, qui par ailleurs sont très contents de voyager, hésitent à quitter leur région parce qu'ils sont dans un cadre familial, amical, amoureux, patrimonial, .. sympa. S'ils ont d'autres envies, d'autres possibilités, ils ne font plus ce choix. Bon, il en reste encore et heureusement mais quand il n'en restera plus !
- Not a PandaHabitué du forum
Vidéo qui n'a pas de rapport avec le sujet ce fil, quoique... Petite remarque à 9:16 :
Évidemment il y a un vrai malaise policier. Néanmoins, je ne serais pas étonné de voir que l'on quitte moins la police que l'Education Nationale par exemple, parce qu'en terme de rémunération par heure travaillée, les policiers sont beaucoup plus avantagés que ne le sont des professeurs de l'enseignement secondaire.
- IlonaHabitué du forum
Not a Panda a écrit:Évidemment il y a un vrai malaise policier. Néanmoins, je ne serais pas étonné de voir que l'on quitte moins la police que l'Education Nationale par exemple, parce qu'en terme de rémunération par heure travaillée, les policiers sont beaucoup plus avantagés que ne le sont des professeurs de l'enseignement secondaire.
Merci pour ce document
- LeclochardEmpereur
e-Wanderer a écrit:On parle beaucoup dans ce fil de l'avancement de carrière mais j'ai l'impression que c'est un critère secondaire. Evidemment le déroulé de carrière et la question de la rémunération sont des critères fondamentaux pour les collègues déjà en poste, mais la préoccupation prioritaire de la plupart des étudiants qui m'ont parlé de leurs hésitations à passer le CAPES, c'est surtout les conditions du métier en début de carrière, et notamment le risque d'être envoyé à 500 km de leur famille en banlieue parisienne pour faire cours à des sauvages, et de rester coincé 10 ou 15 ans dans ce milieu hostile, en étant obligé de se loger dans des tours affreuses en béton. Je force un peu le trait, mais c'est l'idée.
Ce que j'ai également observé, c'est que le tarissement des "vocations" (j'ai horreur de ce mot, les professeurs ne sont pas des curés) a nettement coïncidé avec la réforme Chatel de la masterisation du CAPES : je ne pense pas qu'une année de plus ou de moins fasse une énorme différence, en revanche il y a clairement une appréhension liée à l'ultra-spécialisation du master MEEF, qui constitue une forme d'enfermement professionnel. Après un master de lettres (typiquement master recherche), on peut s'orienter vers l'enseignement, mais aussi vers l'édition, le journalisme, les métiers des bibliothèques, l'administration culturelle, les carrières de RH, la création web, la publicité, et sans doute d'autres choses si on est un peu débrouillard (une étudiante de licence m'a dit qu'elle mettrait tout en œuvre pour devenir attachée de communication du club de rugby local, et elle a déjà fait des stages dans cette direction). À l'inverse, le master MEEF est ressenti comme un piège empêchant tout retour en arrière ou toute mobilité professionnelle, et la nasse est d'autant plus étroite que la formation dure deux années complètes.
On a confié les master MEEF aux ESPE/INSPE (et les universitaires sérieux des départements normaux, axés sur la formation disciplinaire, ne sont plus que des prestataires de services), on a imposé des stages en cours de master pour "professionnaliser la formation" : les étudiants ont vu le piège, ils font d'autres masters, et du coup ils désertent les concours d'enseignement. Beaucoup n'ont pas non plus très envie de perdre leur temps à suivre des cours de sciences de l'éduc' : il ne faut jamais sous-estimer l'envie des étudiants de faire de choses intéressantes, certains se lancent même dans des filières un peu bouchées simplement parce que le contenu disciplinaire leur plaît (voir le succès des filières d'histoire de l'art, par exemple). Alors aller se farcir les fariboles des pédagogues fous pendant la moitié de la semaine, on comprend que ce soit moyennement attractif.
Le résultat cumulé de ces deux facteurs (la mastérisation et les conditions calamiteuses des débuts de carrière) font qu'il y a 5 fois moins de candidats au CAPES de lettres qu'au début des années 2000 (à l'époque, 7500 candidats pour 1500 postes). J'ai commencé ma carrière en faisant cours en amphi (même si c'était un petit amphi), alors que cette année, j'ai seulement 12 étudiants (d'ailleurs tous très bons, ils auront le concours haut la main).
Ton message est intéressant: ce qui était acceptable il y a vingt ans ne l'est plus pour beaucoup, aujourd'hui, si j'ai bien compris ? ce n'est pas tant un problème d'argent qu'un problème de conditions de recrutement. Les attentes ont changé, semble-t-il. Peut-être que notre point de vue d'anciens est biaisé. A l'époque déjà le débutant ne gagnait pas lourd (1300 euros) mais il acceptait plus volontiers de partir loin de chez lui quelques années et on postulait avec une licence au concours.
Quand je l'ai passé au début des années 2000, comme tu le rappelles, on était 8000 postulants pour mille places environ. On a réussi l'exploit de diviser par quatre les candidatures. Le ratio était effarant il y a encore deux ans. On propose maintenant 800 postes en lettres modernes car ça devenait n'importe quoi niveau recrutement. Mais que fera-t-on quand on aura moins de mille candidats ? On passera à 500 postes ?
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LeclochardEmpereur
Shingola a écrit:J'ai posé une question: les cours sont ils meilleurs parce que le contrat est reconduit chaque année?
Le cours est-il moins bon parce que ce n'est pas le cas?
Ce n'est pas vraiment le sujet, mais si je comprends bien prendre en CDD quelqu'un qui échoué au concours, le recruter avec des critères, disons, légers (voir le vieux reportage d'Envoyé spécial), c'est avoir un aussi bon enseignant que de recruter en CDI (statut de titulaire) un étudiant qui a obtenu le concours, concours qui garantit un minimum de connaissances ?
J'ai hâte de lire ton explication sérieuse.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- VanGogh59Expert spécialisé
Leclochard a écrit:Quelles sont les prochaines étapes ?
Nouveau statut pour les prochains impétrants ? réforme des retraites ? recrutement local ? montée massive des contractuels ? troisième heure supplémentaire imposable ?...
Les prochaines étapes sont limpides comme de l'eau claire pour ceux qui observent le monde politique actuel :
-réforme des retraites (attendue au prochain mandat de notre cher président) qui va nous plomber le maigre pécule que l'on aurait pu espérer gagner pour vivre correctement après une carrière qui sera vraisemblablement prolongée au moins jusque 45 ans. Avec l'augmentation des études, certains ne toucheront ce modeste pécule qu'après 70 ans
-réforme de la mission des enseignants prévue dans le grenelle qui sortira incessamment sous peu. L'avancement à l'ancienneté est amenée à disparaître pour un plus profitable (pour les caisses de l'Etat) avancement au mérite. Les soumis qui accepteront de
-réforme du statut : éternel marronnier que l'on nous ressort de façon régulière et qui traîne parmi les plus gros fantasmes de nos libéraux qui nous dirigent. Supprimer le statut de fonctionnaire et créer un poste de contractualisation à vie. L'objectif sera de faire un turn-over en essorant un maximum les quelques désespérés qui accepteront le job tout en leur donnant un salaire de misère... Cela permettra d'éviter la crise des mutations car l'on pourra recruter toute personne après un bac au rabais...
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- Ajonc35Sage
Une remarque sur le recrutement. Y a t-il une statistique sur la répartition des candidats en fonction de leur âge, de leur sexe, de leur diplôme premier?
Il me semblerait logique que cette désaffection soit d'abord le fait des femmes qui constatent qu'en plus d'être mal payées , elles ne seraient pas plus disponibles que dans bien d'autres professions ( trajets, réunions tardives, ) sauf les vacances scolaires. En prenant un 80 %, elles gagneraient encore plus, tout en ne travaillant pas le mercredi, mais alors pas du tout. C'est une question.
Il me semblerait logique que cette désaffection soit d'abord le fait des femmes qui constatent qu'en plus d'être mal payées , elles ne seraient pas plus disponibles que dans bien d'autres professions ( trajets, réunions tardives, ) sauf les vacances scolaires. En prenant un 80 %, elles gagneraient encore plus, tout en ne travaillant pas le mercredi, mais alors pas du tout. C'est une question.
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