- nigousseHabitué du forum
Voilà ce qu'il ressort du Grenelle de l'éducation et c'est pas joli joli, c'est le moins qu'on puisse dire, lisez cet article ça fait froid dans le dos, le réforme de la SNCF n'était que douceur et clémence par rapport à ce qu'on nous prépare pour ces feignasses de prof!
http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2021/03/03032021Article637503533665894537.aspx?fbclid=IwAR1rGuA-dVjf1zMt2LKMlE-mwWltMu_OcVo-qRDP7w3YPuxX55KndcmdF5Q
http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2021/03/03032021Article637503533665894537.aspx?fbclid=IwAR1rGuA-dVjf1zMt2LKMlE-mwWltMu_OcVo-qRDP7w3YPuxX55KndcmdF5Q
- stenchMonarque
Gouvernements après gouvernements, toujours les mensonges, les promesses non tenues, la langue de bois et l'arrogance. J'ai l'impression, tous bords politiques confondus, de me faire avoir année après année depuis 20 ans que j'enseigne. Comment continuer à donner nos voix à ces gens, et surtout, à qui ?
_________________
"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- VanGogh59Expert spécialisé
C'est la fin de l'égalité à la française. Ce passage est particulièrement inquiétant :
On va droit vers des avancements à la "tête du client", au clientélisme et au piston. Les vendeurs de cirage ont de beaux jours devant eux. Ceux d'antidépresseurs et de drogues en tout genre aussi... Notre métier est devenu la variable d'ajustement idéologique des différents gouvernants qui se succèdent. C'est d'une tristesse absolue...
Les groupes de travail du Grenelle ont abordé la question de la rémunération des enseignants. Ils ont imaginé de lier la revalorisation à un devoir d'astreinte au remplacement. Elle dépendra aussi des formations suivies hors temps scolaire. Les primes pourront varier en fonction des lieux. La rémunération pourra varier selon "le mérite". Par exemple "les projets innovants (avec droit à l'erreur), certaines expérimentations devraient pouvoir être récompensés". C'est le cas aussi de "certaines fonction objectivées qui demandent un investissement préalable". Le Grenelle recommande aussi de supprimer les accords PPCR et l'avancement à l'ancienneté. Là l'enjeu est de taille : l'avancement à l'ancienneté c'est 350 millions par an, beaucoup plus que toutes les indemnités qui pourraient être imaginées. C'est aussi renforcer la pression des cadres sur les enseignants
On va droit vers des avancements à la "tête du client", au clientélisme et au piston. Les vendeurs de cirage ont de beaux jours devant eux. Ceux d'antidépresseurs et de drogues en tout genre aussi... Notre métier est devenu la variable d'ajustement idéologique des différents gouvernants qui se succèdent. C'est d'une tristesse absolue...
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- Pontorson50Fidèle du forum
nigousse a écrit:Voilà ce qu'il ressort du Grenelle de l'éducation et c'est pas joli joli, c'est le moins qu'on puisse dire, lisez cet article ça fait froid dans le dos, le réforme de la SNCF n'était que douceur et clémence par rapport à ce qu'on nous prépare pour ces feignasses de prof!
http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2021/03/03032021Article637503533665894537.aspx?fbclid=IwAR1rGuA-dVjf1zMt2LKMlE-mwWltMu_OcVo-qRDP7w3YPuxX55KndcmdF5Q
Le rédacteur du Café pédagogique commence par tomber dans le panneau de la "revalorisation des 12 euros par mois" de la prime informatique : il croit être ironique, en fait il entérine qu'une prime à caractère de remboursement des frais est une augmentation de traitement. C'était le tour de passe- passe de Blanquer à Inter hier, nous avons été plusieurs à le pointer ici tellement la ficelle est énorme, il est désastreux qu'un site interne à notre profession suive.
Une des infos majeures est la suppression du PPCR, je maintiens, comme F Jarraud pour le coup, que c'est la preuve que son montant était plus important que ce qu'on nous prépare. C'est dire...
Surtout, le PPCR maintenait une dimension "ancienneté" importante sinon exclusive. Son abolition est en effet un préalable à une augmentation quasi exclusivement au mérite en dehors des débuts de carrière. Le modèle de Singapour est logique à cet égard, et son transfert néglige deux différences majeures :
-Singapour est comme de nombreux pays d'Asie un lieu où l'école apprend à se sacrifier au collectif, il s'agit d'éviter des profils originaux qui sont mal vus dans ces cultures. En Europe, entériner l'alignement total de l'enseignant sur un modèle pédagogique quel qu'il soit serait plus encore une révolution culturelle qu'une politique d'augmentation salariale. La liberté pédagogique serait supprimée par cette réforme, et il serait honnête de l'afficher franchement.
-La taille de cette cité-État rend vraisemblable un contrôle par l'inspection des normes collectives affichées. En revanche en France, la bureaucratie nécessaire, surtout compte tenu des résistances bien plus nombreuses dans un système qui jusque là autorisait la liberté pédagogique, aura un coût qui pourrait nous sauver de ce genre de réforme, pas sûr que Bercy accepte le coût en inspecteurs du système. L'utilisation de collègues en tant qu'inspecteurs de leurs pairs est donc le point le plus dangereux dans cette réforme : ce système existe déjà afin d'alléger la tâche des inspecteurs, si en plus il devient un objectif, c'est l'ambiance délétère propre à toute hiérarchie non verticale qui nous menace. Rien que pour le recrutement, on voit les dégâts humains de la cooptation dans les facs...
Enfin la contradiction apparente entre la valorisation des expérimentations pédagogiques et l'alignement des enseignants sur un seul modèle, donc aisément contrôlable, peut s'expliquer : il suffira de baptiser expérimentation pédagogique toute méthode, et seulement une méthode, destinée à rendre plus efficient l'unique modèle en vogue à un temps donné au sommet.
En clair si le référentiel inscrit la formation à telle ou telle compétence, l'expérimentation ne portera que sur la façon de faire progresser l'élève (artificiellement ou réellement) dans cette compétence. Le volant apparemment libéral de cette promesse de valorisation de l'expérimentation ne doit donc à mon sens pas faire illusion.
La question semble au-delà de nos revenus : acceptons-nous d'être interchangeables ou revendiquons nous encore un certain artisanat, une "patte" personnelle dans ce métier? On se demande alors pourquoi cette alternative ressort de travaux sur une revalorisation salariale. Mais les deux aspects sont redoutablement liés : accepter des profs interchangeables, enseignant tous de la même façon, c'est remplacer des cadres par des agents d'exécution d'une tâche, et les conséquences salariales s'en déduisent...
- BalthazaardVénérable
Aucun lien dans l'article, on en est réduit à commenter des commentaires en prenant tout pour argent comptant...et si on allait vraiment lire le rapport plutôt
Il y a une page consacrée à la synthèse
https://www.education.gouv.fr/grenelle-de-l-education-syntheses-des-ateliers-309067
Si vous y lisez le mot ppcr...dites moi où Jarreaud ne cite (comme d'habitude) pas ses sources donc on peut dire ce que l'on veut.
Je ne soutiens pas Blanquer, très loin de là, je pense que le Grenelle est un enfumage de plus, comme le ppcr, comme la réforme Peillon sur les statuts, comme tout ce que Jarraud a naguère défendu car cela venait de gauche...un de plus...ni plus ni moins, un caillou de plus dans la destruction de note métier.
Maintenant on peut gloser comme lui, il faut bien passer sa hargne
Il y a une page consacrée à la synthèse
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Si vous y lisez le mot ppcr...dites moi où Jarreaud ne cite (comme d'habitude) pas ses sources donc on peut dire ce que l'on veut.
Je ne soutiens pas Blanquer, très loin de là, je pense que le Grenelle est un enfumage de plus, comme le ppcr, comme la réforme Peillon sur les statuts, comme tout ce que Jarraud a naguère défendu car cela venait de gauche...un de plus...ni plus ni moins, un caillou de plus dans la destruction de note métier.
Maintenant on peut gloser comme lui, il faut bien passer sa hargne
- HORAHabitué du forum
stench a écrit:Gouvernements après gouvernements, toujours les mensonges, les promesses non tenues, la langue de bois et l'arrogance. J'ai l'impression, tous bords politiques confondus, de me faire avoir année après année depuis 20 ans que j'enseigne. Comment continuer à donner nos voix à ces gens, et surtout, à qui ?
Je me pose les mêmes questions depuis la programmation d'une réforme des retraites qui condamne les enseignants en France. Existe-t-il un seul pays qui maltraite autant ses enseignants ? Salaires réduits d'un tiers si on les compare aux autres fonctionnaires bac +3, chaque jour mépris et mensonges, avec un paroxysme durant la crise sanitaire. En tout cas, s'agissant de notre ministère, je n'arrive plus à raisonner autrement qu'en termes de dégagisme.
- JacqGuide spirituel
Balthazaard a écrit:Aucun lien dans l'article, on en est réduit à commenter des commentaires en prenant tout pour argent comptant...et si on allait vraiment lire le rapport plutôt
Il y a une page consacrée à la synthèse
https://www.education.gouv.fr/grenelle-de-l-education-syntheses-des-ateliers-309067
Si vous y lisez le mot ppcr...dites moi où Jarreaud ne cite (comme d'habitude) pas ses sources donc on peut dire ce que l'on veut.
Je ne soutiens pas Blanquer, très loin de là, je pense que le Grenelle est un enfumage de plus, comme le ppcr, comme la réforme Peillon sur les statuts, comme tout ce que Jarraud a naguère défendu car cela venait de gauche...un de plus...ni plus ni moins, un caillou de plus dans la destruction de note métier.
Maintenant on peut gloser comme lui, il faut bien passer sa hargne
VanGogh59 a écrit:C'est la fin de l'égalité à la française. Ce passage est particulièrement inquiétant :
Les groupes de travail du Grenelle ont abordé la question de la rémunération des enseignants. Ils ont imaginé de lier la revalorisation à un devoir d'astreinte au remplacement. Elle dépendra aussi des formations suivies hors temps scolaire. Les primes pourront varier en fonction des lieux. La rémunération pourra varier selon "le mérite". Par exemple "les projets innovants (avec droit à l'erreur), certaines expérimentations devraient pouvoir être récompensés". C'est le cas aussi de "certaines fonction objectivées qui demandent un investissement préalable". Le Grenelle recommande aussi de supprimer les accords PPCR et l'avancement à l'ancienneté. Là l'enjeu est de taille : l'avancement à l'ancienneté c'est 350 millions par an, beaucoup plus que toutes les indemnités qui pourraient être imaginées. C'est aussi renforcer la pression des cadres sur les enseignants
On va droit vers des avancements à la "tête du client", au clientélisme et au piston. Les vendeurs de cirage ont de beaux jours devant eux. Ceux d'antidépresseurs et de drogues en tout genre aussi... Notre métier est devenu la variable d'ajustement idéologique des différents gouvernants qui se succèdent. C'est d'une tristesse absolue...
Les "astreintes au remplacement", les "formations" sont mentionnées pour les supposées "revalorisations", même si je n'ai rien vu concernant la suppression de l'avancement à l'ancienneté. Le faire pour le corps enseignant sans le faire pour les autres corps, impossible. Mais conditionner une éventuelle pseudo revalorisation hors avancement, c'est tout à fait possible et à ce moment est mis en place un avancement déguisé et inégalitaire selon ceux qui se plient à ce jeu ou non. Ils pourront dire que nous sommes revalorisés mais finalement non. C'est de la dévalorisation déguisée. Tu acceptes ça ou tu restes à ton petit train train ridicule.
HORA a écrit:stench a écrit:Gouvernements après gouvernements, toujours les mensonges, les promesses non tenues, la langue de bois et l'arrogance. J'ai l'impression, tous bords politiques confondus, de me faire avoir année après année depuis 20 ans que j'enseigne. Comment continuer à donner nos voix à ces gens, et surtout, à qui ?
Je me pose les mêmes questions depuis la programmation d'une réforme des retraites qui condamne les enseignants en France. Existe-t-il un seul pays qui maltraite autant ses enseignants ? Salaires réduits d'un tiers si on les compare aux autres fonctionnaires bac +3, chaque jour mépris et mensonges, avec un paroxysme durant la crise sanitaire. En tout cas, s'agissant de notre ministère, je n'arrive plus à raisonner autrement qu'en termes de dégagisme.
Idem. Mais on ne dégagera pas pour autant l'administration (le mammouth) alors que c'est elle qui nous gouverne (avec celle de Bercy) du fond de ses bureaux, bien tranquille. C'est elle qui plus encore que les ministres nous méprise au plus haut point.
stench a écrit:Gouvernements après gouvernements, toujours les mensonges, les promesses non tenues, la langue de bois et l'arrogance. J'ai l'impression, tous bords politiques confondus, de me faire avoir année après année depuis 20 ans que j'enseigne. Comment continuer à donner nos voix à ces gens, et surtout, à qui ?
C'est la question. Pas à ces gens-là en tout cas, ce qui veut dire : à qui ? Parce que le "ces gens-là" cela comprend beaucoup de formations.
On en regretterait presque Allègre.... Le Mammouth n'a qu'un intérêt : sauvegarder ses acquis et tomber sur les prof.
PS : je ne regrette pas Allègre, faut pas pousser.
- Pontorson50Fidèle du forum
Balthazaard a écrit:Aucun lien dans l'article, on en est réduit à commenter des commentaires en prenant tout pour argent comptant...et si on allait vraiment lire le rapport plutôt
Il y a une page consacrée à la synthèse
https://www.education.gouv.fr/grenelle-de-l-education-syntheses-des-ateliers-309067
Si vous y lisez le mot ppcr...dites moi où Jarreaud ne cite (comme d'habitude) pas ses sources donc on peut dire ce que l'on veut.
C'est vrai, le terme PPCR n'est pas cité. Et un passage fait rêver :
les participants sont largement favorables à une revalorisation salariale durable de tous les personnels enseignants sans condition préalable
Mais c'est justement l'absence des termes qui compte, l'objectif devient uniquement une garantie des revenus actuels, le mot "revalorisation" change soudain de sens :
Cette revalorisation doit être durable et s’exprime dans la demande d’une forme de « garantie de pouvoir d’achat », de « maintien du niveau de vie »
tout le reste est du débat sur les parts variables selon les situations particulières et/ou le mérite. Il n'y a aucun passage garantissant une revalorisation même pour partie à l'ancienneté. Or la transformation de la hors-classe en classe normale à terme était une augmentation très durable, de plusieurs centaines d'euros par mois par personne sur la carrière. Je pense que Bercy ne souhaite pas du tout que ça marche, surtout avec les effets induits sur les retraites. Passons d'ailleurs sur l'escroquerie récente de l'ajout du dernier échelon à la hors-classe, dont le barreau est le plus étroit de la grille, un quart d'échelon en fait.
À mon sens Jarraud a raison d'extrapoler, à propos du PPCR, à partir de ce qui ne se trouve pas et pas seulement à partir de ce qui se trouve dans la synthèse officielle.
- Pontorson50Fidèle du forum
Jacq a écrit:
Les "astreintes au remplacement", les "formations" sont mentionnées pour les supposées "revalorisations", même si je n'ai rien vu concernant la suppression de l'avancement à l'ancienneté. Le faire pour le corps enseignant sans le faire pour les autres corps, impossible. Mais conditionner une éventuelle pseudo revalorisation hors avancement, c'est tout à fait possible et à ce moment est mis en place un avancement déguisé et inégalitaire selon ceux qui se plient à ce jeu ou non. Ils pourront dire que nous sommes revalorisés mais finalement non. C'est de la dévalorisation déguisée. Tu acceptes ça ou tu restes à ton petit train train ridicule.
Une fois que c'est fait pour nous le plus gros corps, c'est transposable à tous les corps. Je pense que Macron a pour objectif la suppression de l'ancienneté pour toute la fonction publique. La garantie que tous les corps ont une ancienneté n'est plus une assurance suffisante.
- AD_MoivreNiveau 4
HORA a écrit:stench a écrit:Gouvernements après gouvernements, toujours les mensonges, les promesses non tenues, la langue de bois et l'arrogance. J'ai l'impression, tous bords politiques confondus, de me faire avoir année après année depuis 20 ans que j'enseigne. Comment continuer à donner nos voix à ces gens, et surtout, à qui ?
Je me pose les mêmes questions depuis la programmation d'une réforme des retraites qui condamne les enseignants en France. Existe-t-il un seul pays qui maltraite autant ses enseignants ? Salaires réduits d'un tiers si on les compare aux autres fonctionnaires bac +3, chaque jour mépris et mensonges, avec un paroxysme durant la crise sanitaire. En tout cas, s'agissant de notre ministère, je n'arrive plus à raisonner autrement qu'en termes de dégagisme.
Je pense exactement la même chose. La dégradation des conditions de travail est voulue pour éliminer les brebis galeuses protégées par le statut. Les réformettes ont pour but d'augmenter la productivité et d'éliminer les moins performants. La charge salariale des enseignants est trop lourde. Les vraies réformes viendront plus tard lorsque le système sera assaini avec du personnel docile. En attendant il faut choisir son camp: Soit partir soit accepter les évolutions en serrant les dents.
- CleroliDoyen
Heureusement, on peut encore faire grève, manifester et lutter, après tout, tous ceux qui parmi nous râlent mais ne bougent pas, vont peut-être finir par se réveiller ? Ils ne vont pas tous serrer les dents, non ? Je veux croire encore en la lutte et j'en serai.AD_Moivre a écrit:En attendant il faut choisir son camp: Soit partir soit accepter les évolutions en serrant les dents.
- lilith888Grand sage
Je pense sincèrement que les profs ont loupé le coche des gilets jaunes. On a trop tergiversé, regardé de haut, analysé, senti du bout de doigts... pour finalement ne rien faire (ah oui, les stylos rouges quand c'était déjà trop tard). On aurait pu largement se joindre au mouvement, qui a eu le mérite d'être le seul depuis bien longtemps à faire un peu frémir Macron et son gouvernement. Pour ma part, c'est ce qui aura finalement décidé la fin de mon engagement syndical : leur assourdissant silence vis-à-vis des gilets jaunes.
- AD_MoivreNiveau 4
Cleroli a écrit:Heureusement, on peut encore faire grève, manifester et lutter, après tout, tous ceux qui parmi nous râlent mais ne bougent pas, vont peut-être finir par se réveiller ? Ils ne vont pas tous serrer les dents, non ? Je veux croire encore en la lutte et j'en serai.AD_Moivre a écrit:En attendant il faut choisir son camp: Soit partir soit accepter les évolutions en serrant les dents.
Le corps enseignant est presque docile avec le syndrome du bon élève de la classe. Nous avons porté à bout de bras l'institution pendant le premier confinement. En retour nous avons eu du mépris. C'était l'occasion de faire plier le ministère en refusant la continuité pédagogique avec nos conditions de travail. On ne s'improvise pas enseignant à distance du jour au lendemain sans outils. Maintenant la porte est grande ouverte à toutes les réformes pour dégrader encore plus les conditions de travail. La prochaine étape sera la réforme du statut. Quel intérêt de recruter des enseignants pour 40 ans avec retraite incluse?
- BaldredSage
Cleroli a écrit:Heureusement, on peut encore faire grève, manifester et lutter, après tout, tous ceux qui parmi nous râlent mais ne bougent pas, vont peut-être finir par se réveiller ? Ils ne vont pas tous serrer les dents, non ? Je veux croire encore en la lutte et j'en serai.AD_Moivre a écrit:En attendant il faut choisir son camp: Soit partir soit accepter les évolutions en serrant les dents.
+1 @Cleroli, il reste en effet une autre alternative que celle, bien étrange, de partir ou s'écraser, autre version du "n'écoutant que son courage qui ne lui disait rien, il décida de ne pas intervenir" de Jules Renard.
- InvitéInvité
AD_Moivre a écrit:Cleroli a écrit:Heureusement, on peut encore faire grève, manifester et lutter, après tout, tous ceux qui parmi nous râlent mais ne bougent pas, vont peut-être finir par se réveiller ? Ils ne vont pas tous serrer les dents, non ? Je veux croire encore en la lutte et j'en serai.AD_Moivre a écrit:En attendant il faut choisir son camp: Soit partir soit accepter les évolutions en serrant les dents.
Le corps enseignant est presque docile avec le syndrome du bon élève de la classe. Nous avons porté à bout de bras l'institution pendant le premier confinement. En retour nous avons eu du mépris. C'était l'occasion de faire plier le ministère en refusant la continuité pédagogique avec nos conditions de travail. On ne s'improvise pas enseignant à distance du jour au lendemain sans outils. Maintenant la porte est grande ouverte à toutes les réformes pour dégrader encore plus les conditions de travail. La prochaine étape sera la réforme du statut. Quel intérêt de recruter des enseignants pour 40 ans avec retraite incluse?
Oui effectivement on a loupé le coche. On a beaucoup perdu pour l'avenir avec ce premier confinement alors que, paradoxalement, c'est aussi là qu'on s'est rendu compte à quel point l'école était indispensable.
- may68Expert
lilith888 a écrit:Je pense sincèrement que les profs ont loupé le coche des gilets jaunes. On a trop tergiversé, regardé de haut, analysé, senti du bout de doigts... pour finalement ne rien faire (ah oui, les stylos rouges quand c'était déjà trop tard). On aurait pu largement se joindre au mouvement, qui a eu le mérite d'être le seul depuis bien longtemps à faire un peu frémir Macron et son gouvernement. Pour ma part, c'est ce qui aura finalement décidé la fin de mon engagement syndical : leur assourdissant silence vis-à-vis des gilets jaunes.
Solidaires (Sud educ) a très vite soutenu et appelé aux rassemblements avec les GJ début décembre 2018.
- stenchMonarque
AmyR a écrit:AD_Moivre a écrit:Cleroli a écrit:Heureusement, on peut encore faire grève, manifester et lutter, après tout, tous ceux qui parmi nous râlent mais ne bougent pas, vont peut-être finir par se réveiller ? Ils ne vont pas tous serrer les dents, non ? Je veux croire encore en la lutte et j'en serai.AD_Moivre a écrit:En attendant il faut choisir son camp: Soit partir soit accepter les évolutions en serrant les dents.
Le corps enseignant est presque docile avec le syndrome du bon élève de la classe. Nous avons porté à bout de bras l'institution pendant le premier confinement. En retour nous avons eu du mépris. C'était l'occasion de faire plier le ministère en refusant la continuité pédagogique avec nos conditions de travail. On ne s'improvise pas enseignant à distance du jour au lendemain sans outils. Maintenant la porte est grande ouverte à toutes les réformes pour dégrader encore plus les conditions de travail. La prochaine étape sera la réforme du statut. Quel intérêt de recruter des enseignants pour 40 ans avec retraite incluse?
Oui effectivement on a loupé le coche. On a beaucoup perdu pour l'avenir avec ce premier confinement alors que, paradoxalement, c'est aussi là qu'on s'est rendu compte à quel point l'école était indispensable.
Non, tout le monde s'est rendu compte que la garderie était indispensable, ce que n'importe qui ou presque peut faire, d'où la possibilité ouverte des remplacements au pied levé de n'importe quel prof par n'importe quel autre prof...
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"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- InvitéInvité
stench a écrit:AmyR a écrit:AD_Moivre a écrit:Cleroli a écrit:
Heureusement, on peut encore faire grève, manifester et lutter, après tout, tous ceux qui parmi nous râlent mais ne bougent pas, vont peut-être finir par se réveiller ? Ils ne vont pas tous serrer les dents, non ? Je veux croire encore en la lutte et j'en serai.
Le corps enseignant est presque docile avec le syndrome du bon élève de la classe. Nous avons porté à bout de bras l'institution pendant le premier confinement. En retour nous avons eu du mépris. C'était l'occasion de faire plier le ministère en refusant la continuité pédagogique avec nos conditions de travail. On ne s'improvise pas enseignant à distance du jour au lendemain sans outils. Maintenant la porte est grande ouverte à toutes les réformes pour dégrader encore plus les conditions de travail. La prochaine étape sera la réforme du statut. Quel intérêt de recruter des enseignants pour 40 ans avec retraite incluse?
Oui effectivement on a loupé le coche. On a beaucoup perdu pour l'avenir avec ce premier confinement alors que, paradoxalement, c'est aussi là qu'on s'est rendu compte à quel point l'école était indispensable.
Non, tout le monde s'est rendu compte que la garderie était indispensable, ce que n'importe qui ou presque peut faire, d'où la possibilité ouverte des remplacements au pied levé de n'importe quel prof par n'importe quel autre prof...
Je pense que certains se sont quand même rendu compte qu'il était important que leurs enfants aient un enseignant en face d'eux pour progresser, même si ils semblent l'avoir oublié depuis.
Après il faut savoir ce qu'on veut. Soit on veut des garderies et dans ce cas là effectivement on peut ratisser large niveau recrutement et avoir des surveillants interchangeables, soit on veut des écoles et dans ces cas là il faut y mettre les moyens que ça exige.
- stenchMonarque
Il me semble que le choix a été fait depuis un moment... mais je suis pessimiste, désolé.
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"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- maikreeeesseGrand sage
Je ne le pense pas dans le primaire, c'est vraiment le côté garderie qui a prévalu. Après, les parents soucieux du niveau compensaient déjà auparavant l'indigence des programmes, les enseignants défaillants.AmyR a écrit:stench a écrit:AmyR a écrit:AD_Moivre a écrit:
Le corps enseignant est presque docile avec le syndrome du bon élève de la classe. Nous avons porté à bout de bras l'institution pendant le premier confinement. En retour nous avons eu du mépris. C'était l'occasion de faire plier le ministère en refusant la continuité pédagogique avec nos conditions de travail. On ne s'improvise pas enseignant à distance du jour au lendemain sans outils. Maintenant la porte est grande ouverte à toutes les réformes pour dégrader encore plus les conditions de travail. La prochaine étape sera la réforme du statut. Quel intérêt de recruter des enseignants pour 40 ans avec retraite incluse?
Oui effectivement on a loupé le coche. On a beaucoup perdu pour l'avenir avec ce premier confinement alors que, paradoxalement, c'est aussi là qu'on s'est rendu compte à quel point l'école était indispensable.
Non, tout le monde s'est rendu compte que la garderie était indispensable, ce que n'importe qui ou presque peut faire, d'où la possibilité ouverte des remplacements au pied levé de n'importe quel prof par n'importe quel autre prof...
Je pense que certains se sont quand même rendu compte qu'il était important que leurs enfants aient un enseignant en face d'eux pour progresser, même si ils semblent l'avoir oublié depuis.
Après il faut savoir ce qu'on veut. Soit on veut des garderies et dans ce cas là effectivement on peut ratisser large niveau recrutement et avoir des surveillants interchangeables, soit on veut des écoles et dans ces cas là il faut y mettre les moyens que ça exige.
- JmarcelNiveau 5
En tant que stagiaire, ce Grenelle et l'évolution du métier me font très peur.
- dansesNiveau 9
Mais y avait-il besoin d'attendre le Grenelle pour comprendre que nos statuts, et tout ce qui fait un peu le sel de notre métier emploi, sont voués à explosion et disparition ? Voir les GOPE, visibles et connues depuis bien longtemps... Bien d'accord pour continuer la lutte, mais là ça devient plutôt, ou serrer les dents, ou partir. Personnellement, la dernière option me titille de plus en plus (et vu ce que j'ai entendu lors du dispositif d'auto-évaluation de l'EPLE d'avant les vacances, ce n'est plus du titillement, c'est carrément le syndrome des jambes sans repos !!!).
- Dame JouanneÉrudit
Je suis comme Stench, très pessimiste.maikreeeesse a écrit:Je ne le pense pas dans le primaire, c'est vraiment le côté garderie qui a prévalu. Après, les parents soucieux du niveau compensaient déjà auparavant l'indigence des programmes, les enseignants défaillants.AmyR a écrit:stench a écrit:AmyR a écrit:
Oui effectivement on a loupé le coche. On a beaucoup perdu pour l'avenir avec ce premier confinement alors que, paradoxalement, c'est aussi là qu'on s'est rendu compte à quel point l'école était indispensable.
Non, tout le monde s'est rendu compte que la garderie était indispensable, ce que n'importe qui ou presque peut faire, d'où la possibilité ouverte des remplacements au pied levé de n'importe quel prof par n'importe quel autre prof...
Je pense que certains se sont quand même rendu compte qu'il était important que leurs enfants aient un enseignant en face d'eux pour progresser, même si ils semblent l'avoir oublié depuis.
Après il faut savoir ce qu'on veut. Soit on veut des garderies et dans ce cas là effectivement on peut ratisser large niveau recrutement et avoir des surveillants interchangeables, soit on veut des écoles et dans ces cas là il faut y mettre les moyens que ça exige.
Si vraiment c'était autre chose que le côté garderie, en primaire et au collège, qui prévalait, on n'aurait pas eu toute cette campagne, inconnue à ce point ailleurs, pour garder coûte que coûte les écoles ouvertes avec en même temps une indifférence complète à l'égard de nos résultats catastrophiques dans les classements internationaux. Notre ministère a-t-il parlé des résultats TIMMS et PISA? A-t-il envisagé des solutions à apporter pour corriger le tir ? Les médias et les fédérations de parents ont-ils seulement soulevé le problème ? A-t-on seulement parlé de ces résultats lors du "grenelle" qui 'en est pas un? Je ne crois pas, ou si peu que c'est tout comme.
D'autre part, c'est rarement le côté éducatif qui est mis en avant pour soutenir le maintien des écoles ouvertes mais bien plus le côté sociabilisation, voir les copains... Il n'y a qu'à entendre les nombreux pédiatres qui se sont largement épandus sur le sujet un peu partout. Sans nier l'importance de la construction d'un lien social, n'insister que sur cet aspect est inquiétant. L'école devient simplement un vaste centre aéré et si vous suivez ce raisonnement, on comprend que des animateurs suffisent à la tâche avec le faible salaire qui va avec. Les parents qui se soucient de l'éducation de leurs enfants espèrent fuir le marasme en les inscrivant dans le privé (c'est en tout cas ce qui se fait majoritairement autour de moi)
- CleroliDoyen
+1 même si le privé tend à se dégrader aussi (en tout cas autour de chez moi).Dame Jouanne a écrit:
D'autre part, c'est rarement le côté éducatif qui est mis en avant pour soutenir le maintien des écoles ouvertes mais bien plus le côté sociabilisation, voir les copains... Il n'y a qu'à entendre les nombreux pédiatres qui se sont largement épandus sur le sujet un peu partout. Sans nier l'importance de la construction d'un lien social, n'insister que sur cet aspect est inquiétant. L'école devient simplement un vaste centre aéré et si vous suivez ce raisonnement, on comprend que des animateurs suffisent à la tâche avec le faible salaire qui va avec. Les parents qui se soucient de l'éducation de leurs enfants espèrent fuir le marasme en les inscrivant dans le privé (c'est en tout cas ce qui se fait majoritairement autour de moi)
- Dame JouanneÉrudit
Oh, je n'ai pas dit que le privé était forcément mieux! Mais les faits montrent que de nombreux parents qui voient la dégradation de l'enseignement public le pensent.Cleroli a écrit:+1 même si le privé tend à se dégrader aussi (en tout cas autour de chez moi).Dame Jouanne a écrit:
D'autre part, c'est rarement le côté éducatif qui est mis en avant pour soutenir le maintien des écoles ouvertes mais bien plus le côté sociabilisation, voir les copains... Il n'y a qu'à entendre les nombreux pédiatres qui se sont largement épandus sur le sujet un peu partout. Sans nier l'importance de la construction d'un lien social, n'insister que sur cet aspect est inquiétant. L'école devient simplement un vaste centre aéré et si vous suivez ce raisonnement, on comprend que des animateurs suffisent à la tâche avec le faible salaire qui va avec. Les parents qui se soucient de l'éducation de leurs enfants espèrent fuir le marasme en les inscrivant dans le privé (c'est en tout cas ce qui se fait majoritairement autour de moi)
- Quelle argumentation développer quand on nous attaque sur notre métier et notre statut de fonctionnaire ?
- Marianne : Les cinq attaques du duo Macron-Blanquer contre le métier de professeur
- Il est 14h: notre cde nous dit de rentrer chez nous!! :)))))))
- y-a-il des bonnes nouvelles pour notre métier ?
- c'est aussi ça notre métier..
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