- BafjudeNiveau 4
Bonjour,
Bien sûr on ne base pas ses séquences sur ça, mais je suis sûr que certains d'entre vous ont l'habitude d'aborder tel temps et tel aspect à tel niveau au collège ou au lycée.
J'aimerais bien savoir ce que ça donne pour tout le monde. C'est vrai qu'avec le programme en cycles, ça peut vraiment varier !
Personnellement (sur le peu que j'ai déjà réfléchi, je débute il faut le préciser !) :
6e: présent simple, présent BE V-ING, "be going to", les modaux CAN et MUST et éventuellement le modal WILL
5e : modal WILL, prétérit simple, les modaux SHOULD et MAY
4e : prétérit BE V-ING, present perfect, les modaux WOULD et MIGHT
Si vous avez des thèmes super sympas pour aborder un de ceux-là, n'hésitez pas. Parfois c'est quand même assez complexe ou tiré par les cheveux...
Bien sûr on ne base pas ses séquences sur ça, mais je suis sûr que certains d'entre vous ont l'habitude d'aborder tel temps et tel aspect à tel niveau au collège ou au lycée.
J'aimerais bien savoir ce que ça donne pour tout le monde. C'est vrai qu'avec le programme en cycles, ça peut vraiment varier !
Personnellement (sur le peu que j'ai déjà réfléchi, je débute il faut le préciser !) :
6e: présent simple, présent BE V-ING, "be going to", les modaux CAN et MUST et éventuellement le modal WILL
5e : modal WILL, prétérit simple, les modaux SHOULD et MAY
4e : prétérit BE V-ING, present perfect, les modaux WOULD et MIGHT
Si vous avez des thèmes super sympas pour aborder un de ceux-là, n'hésitez pas. Parfois c'est quand même assez complexe ou tiré par les cheveux...
- gnafron2004Grand sage
Je vise sensiblement la même chose, j'ajouterais le passif en 4è.
- HocamSage
Bafjude a écrit:
J'aimerais bien savoir ce que ça donne pour tout le monde. C'est vrai qu'avec le programme en cycles, ça peut vraiment varier !
C'est en effet une énorme source de bazar, je le soulignais déjà à l'époque du palier 1 - palier 2, mais ça n'a fait qu'empirer depuis la réforme du collège. Nous avions essayé en équipe, au tout début, d'harmoniser tout cela, mais le turnover et plein d'autres facteurs font qu'on ne sait pas toujours très bien quand tel point a été vu.
Le « programme » (avec beaucoup de guillemets vu le vide sidéral qui y réside) précise néanmoins pour le cycle 3 « présent, passé, futur », donc je vois mal comment faire l'économie d'une première approche du prétérit simple (régulier) en 6e ? Je ne fais jamais must en 6e en revanche, ça peut franchement attendre par rapport à des points bien plus centraux et structurants comme les pronoms, l'ordre des mots, les déterminants.
Chez moi en 6e, du point de vue du système verbal, ça doit donner à peu près : présent simple, impératif affirmatif et négatif, be + -ing, can, première approche du prétérit régulier et de la terminaison -ed (je me vois mal attendre la 4e pour fixer cette fichue prononciation qu'on rencontre partout même sans traiter le prétérit), will en fin d'année, quelques tournures interrogatives et blocs figés comme I'd like souvent utiles en classe ou dans des mises en situation type client-commerçant.
- gnafron2004Grand sage
En 6è je me contente de BE au preterit...
- BafjudeNiveau 4
J'ai pas de 6e personnellement (encore une fois, je débute) mais j'ai du mal à imaginer aborder le prétérit à ce niveau où je suis. Et d'ailleurs les collègues ne le font pas. Mais je suis bien d'accord, c'est au programme !
- HocamSage
Je suis en REP et j'ai depuis 7 ans des 6es au niveau globalement ras des pâquerettes. Le fonctionnement du prétérit régulier affirmatif est moins complexe que be + -ing ou be going to (je ne parle pas de la prononciation), et bien plus utile que mustn't par exemple (ce dernier point se retrouve inexplicablement avec must dans un certain nombre de manuels de 6e ou de séquences mises en ligne sur les sites académiques — la dernière fois que j'ai utilisé ou entendu utiliser mustn't dans la vie quotidienne doit remonter à quelques semaines, alors que le -ed est absolument partout et que les élèves ont à mon sens besoin de savoir le prononcer le plus tôt possible, ne serait-ce que dans les participes passés utilisés comme adjectifs). Une dose de passé en 6e me paraît être l'une des très rares avancées des derniers programmes. Après, chacun ses choix évidemment, mais comme tu dis c'est au programme.
- NaooFidèle du forum
J'introduis le prétérit en 6e dès le retour des vacances avec une activité orale sur les activités desdites vacances. Ensuite, on garde les activités les plus passe-partout pour le "question time" de début d'heure. Cela permet d'introduire la forme interrogative (did you + BV) et pas mal de verbes usuels (ate, slept, played, watched...) ainsi que la prononciation du -ED. L'avantage de fonctionner beaucoup à l'oral et peu à l'écrit permet d'éviter les "playède".
J'introduis aussi WILL de la même manière, et on approfondit à la fin de l'année (quand fin de l'année il y a).
J'introduis aussi WILL de la même manière, et on approfondit à la fin de l'année (quand fin de l'année il y a).
- BafjudeNiveau 4
Au final, et je vais peut-être me faire lyncher en disant ça je sais pas, soit par des gens de ma matière ("on aime notre liberté !") soit par d'autres ("se plaindre de liberté ???") mais les programmes qu'on a nous donnent beaucoup de liberté... Mais ne gagneraient-ils pas à être plus indicatifs sur certains points, et je pense bien sûr en écrivant ici à la grammaire.
Alors je pense qu'un inspecteur répondrait à ça que de toute façon on a une "progression spiralaire" et qu'on revient à chaque fois sur les mêmes choses, mais déjà je trouve que c'est pas vrai pour tout du point de vue de la grammaire. C'est sans doute vrai pour des "incontournables" comme le présent, le prétérit, le modal WILL qui vont revenir de toute façon très régulièrement.
Mais je sais pas vous mais entre les aspects, les modaux, les différents formes temporelles, actif/passif, la concordance des temps... et à côté de ça quand on vous dit qu'il faut pas TROP d'objectifs par séquence... Bah non, tu revois pas TOUT chaque année du cycle. Ou du moins tu revois pas tout assez en détail pour qu'un élève qui n'a jamais abordé tel point auparavant puisse encaisser le coup et s'y retrouver.
Une "nouvelle forme" est toujours abordée plus profondément la première fois. C'est compliqué quand, selon l'élève (ou selon le prof pour le coup), cette première fois peut avoir lieu une année ou une autre (voir même sur trois années)
Au final j'ai parfois l'impression que ce programme... En fait c'est des orientations (et sur trois ans qui plus est) qu'un véritable programme.
Alors je pense qu'un inspecteur répondrait à ça que de toute façon on a une "progression spiralaire" et qu'on revient à chaque fois sur les mêmes choses, mais déjà je trouve que c'est pas vrai pour tout du point de vue de la grammaire. C'est sans doute vrai pour des "incontournables" comme le présent, le prétérit, le modal WILL qui vont revenir de toute façon très régulièrement.
Mais je sais pas vous mais entre les aspects, les modaux, les différents formes temporelles, actif/passif, la concordance des temps... et à côté de ça quand on vous dit qu'il faut pas TROP d'objectifs par séquence... Bah non, tu revois pas TOUT chaque année du cycle. Ou du moins tu revois pas tout assez en détail pour qu'un élève qui n'a jamais abordé tel point auparavant puisse encaisser le coup et s'y retrouver.
Une "nouvelle forme" est toujours abordée plus profondément la première fois. C'est compliqué quand, selon l'élève (ou selon le prof pour le coup), cette première fois peut avoir lieu une année ou une autre (voir même sur trois années)
Au final j'ai parfois l'impression que ce programme... En fait c'est des orientations (et sur trois ans qui plus est) qu'un véritable programme.
- gnafron2004Grand sage
Tout à fait. Fut un temps où les programmes étaient annuels et basés sur la grammaire. Alors l'aspect culturel était négligé, mais par contre on savait qu'à tel niveau les élèves avaient vu telle structure. C'était également un temps où il était normal de suivre un manuel, qui abordait toutes ces notions progressivement, en se basant sur les leçons précédentes. Alors, oui, l'enseignant était bien moins libre, et l'aspect culturel de la langue négligé, oui c'était bien moins ludique, mais bon... ça avait ses avantages aussi.
- kensingtonEsprit éclairé
Non seulement les programmes étaient annuels mais en plus, ils étaient un peu plus fournis. Les manuels de 6e actuels abordent moins de points de langue qu’à l'époque où les élèves commençaient l'anglais au collège.
Bon, c'était en effet l'époque où on enseignait vraiment la langue en cours de LV.
:sourit:
Bon, c'était en effet l'époque où on enseignait vraiment la langue en cours de LV.
:sourit:
- ditaNeoprof expérimenté
Excusez-moi de m'incruster - j'enseigne le français - mais j'aimerais savoir quand les élèves sont censés maîtriser l'ensemble des verbes irréguliers.
- HocamSage
Bafjude a écrit:Au final, et je vais peut-être me faire lyncher en disant ça je sais pas, soit par des gens de ma matière ("on aime notre liberté !") soit par d'autres ("se plaindre de liberté ???") mais les programmes qu'on a nous donnent beaucoup de liberté... Mais ne gagneraient-ils pas à être plus indicatifs sur certains points, et je pense bien sûr en écrivant ici à la grammaire.
Alors je pense qu'un inspecteur répondrait à ça que de toute façon on a une "progression spiralaire" et qu'on revient à chaque fois sur les mêmes choses, mais déjà je trouve que c'est pas vrai pour tout du point de vue de la grammaire. C'est sans doute vrai pour des "incontournables" comme le présent, le prétérit, le modal WILL qui vont revenir de toute façon très régulièrement.
Mais je sais pas vous mais entre les aspects, les modaux, les différents formes temporelles, actif/passif, la concordance des temps... et à côté de ça quand on vous dit qu'il faut pas TROP d'objectifs par séquence... Bah non, tu revois pas TOUT chaque année du cycle. Ou du moins tu revois pas tout assez en détail pour qu'un élève qui n'a jamais abordé tel point auparavant puisse encaisser le coup et s'y retrouver.
Une "nouvelle forme" est toujours abordée plus profondément la première fois. C'est compliqué quand, selon l'élève (ou selon le prof pour le coup), cette première fois peut avoir lieu une année ou une autre (voir même sur trois années)
Au final j'ai parfois l'impression que ce programme... En fait c'est des orientations (et sur trois ans qui plus est) qu'un véritable programme.
gnafron2004 a écrit:Tout à fait. Fut un temps où les programmes étaient annuels et basés sur la grammaire. Alors l'aspect culturel était négligé, mais par contre on savait qu'à tel niveau les élèves avaient vu telle structure. C'était également un temps où il était normal de suivre un manuel, qui abordait toutes ces notions progressivement, en se basant sur les leçons précédentes. Alors, oui, l'enseignant était bien moins libre, et l'aspect culturel de la langue négligé, oui c'était bien moins ludique, mais bon... ça avait ses avantages aussi.
kensington a écrit:Non seulement les programmes étaient annuels mais en plus, ils étaient un peu plus fournis. Les manuels de 6e actuels abordent moins de points de langue qu’à l'époque où les élèves commençaient l'anglais au collège.
Bon, c'était en effet l'époque où on enseignait vraiment la langue en cours de LV.
:sourit:
D'accord avec ces dernières interventions. Ce qui m'irrite le plus, c'est d'entendre les formateurs et inspecteurs demander aux nouveaux professeurs de construire leur propre progression linguistique comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, comme si en plus de tout ce qu'on nous demandait (objectifs culturels, socio-linguistiques, méthode actionnelle...) un professeur débutant pouvait comme ça, hop, d'un coup, pondre une progression cohérente avec un malheureux point de langue par séquence. Je n'ai jamais vu le moindre exemple d'une progression grammaticale cohérente et rigoureuse sur l'ensemble des cycles 3 et 4 de la part de l'institution.
- gnafron2004Grand sage
dita a écrit:Excusez-moi de m'incruster - j'enseigne le français - mais j'aimerais savoir quand les élèves sont censés maîtriser l'ensemble des verbes irréguliers.
Jamais! (version officielle)
(dans les faits, c'est quand même assez indispensable de connaître une liste conséquente -100,150- en arrivant au lycée)
- ditaNeoprof expérimenté
C'est assez rassurant, pour les faits, pas pour le reste.
- HocamSage
Il y a maîtriser et maîtriser les verbes irréguliers, déjà. J'ai une liste des 70-75 les plus courants (qui ressemble beaucoup aux 60 listés ici : inutile de partir sur du beseech, du smite comme je le vois encore chez des collègues de collège) que je travaille uniquement à partir de phrases complètes. Là aussi je trouve la fixette sur ce point tout à fait excessive — et le sacro-saint apprentissage des trois formes hors contexte à la suite assez contre-productif avec les élèves que nous avons aujourd'hui vu la faiblesse des réflexes de « substitution simple », comme disaient les anciens programmes.
Ce qui n'est pas rassurant, c'est la confusion généralisée entre les structures grammaticales qui règne dans la tête de beaucoup d'élèves : -ed et -ing, be et have, in et is, et et est déjà en français, rôle même du verbe dans la phrase, distinctions entre les catégories de mot, etc. Alors à côté de ça, le folklore des verbes irréguliers, bon, c'est une goutte d'eau dans le Pacifique.
dita a écrit:C'est assez rassurant, pour les faits, pas pour le reste.
Ce qui n'est pas rassurant, c'est la confusion généralisée entre les structures grammaticales qui règne dans la tête de beaucoup d'élèves : -ed et -ing, be et have, in et is, et et est déjà en français, rôle même du verbe dans la phrase, distinctions entre les catégories de mot, etc. Alors à côté de ça, le folklore des verbes irréguliers, bon, c'est une goutte d'eau dans le Pacifique.
- kensingtonEsprit éclairé
Hocam a écrit:
Ce qui n'est pas rassurant, c'est la confusion généralisée entre les structures grammaticales qui règne dans la tête de beaucoup d'élèves : -ed et -ing, be et have, in et is, et et est déjà en français, rôle même du verbe dans la phrase, distinctions entre les catégories de mot, etc. Alors à côté de ça, le folklore des verbes irréguliers, bon, c'est une goutte d'eau dans le Pacifique.
Tout à fait et tout le problème est là. Le saupoudrage de la grammaire au service de la communication et subordonné à la réalisation d'une "tâche" empêche (disons, ne favorise pas) le développement de réflexes de substitution qui sont de toute façon difficiles et longs à développer en contexte uniquement scolaire.
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