18 mars 1871 - 18 mars 2021

La Commune est née le 18 mars, quand les Parisiens ont refusé de livrer à Thiers les canons du parc d'artillerie de Montmartre;
Une pensée pour notre collègue, la grande Louise Michel.

Tout  ça n'empêche pas,
Nicolas,
Qu'la Commune n'est pas morte !

Quelques chansons autour de la Commune

Une mise au point intéressante de France Culture sur le bilan humain, qui reste très lourd malgré tout.

France Culture a écrit:L’idée d’un massacre record, qu’on voit encore resurgir de temps à autre à cent-cinquante ans de distance, est un révélateur des usages politiques de l'épisode insurrectionnel. Si l’on convient aujourd’hui que le chiffre est très probablement faux, la manière dont ce lieu commun a sédimenté dit beaucoup des strates successives dont s’est faite l’histoire de la Commune. Du côté des historiens et des historiennes, mais aussi partout ailleurs.

En tant que généalogiste, je pense aussi, en entendant le mot « Commune », à Jean-Louis Pindy et à l'immense gâchis qu'il a contribué à causer en ordonnant l'incendie de l'hôtel de ville.

Delia a écrit:Tout ça n'empêche pas,
Nicolas,
Qu'la Commune n'est pas morte !

Farpaitement !

Je vous conseille de lire l'excellente BD "Les Damnés de la Commune", de Raphaël Meyssan, en 3 tomes.

Une pensée également pour Mgr Georges Darboy, archevêque de Paris qui sachant l'arrestation proche est resté dans sa ville, à cherché à favoriser le dialogue entre communards et versaillais, critiqué les exécutions sommaires effectuées par le gouvernement Thiers n'a jamais adressé le moindre reproche à ses geôliers. Mort fusillé de la haine réciproque entre les 2 camps.


Et en voyant le lyrisme de certains, je ne peux pas m'empêcher...


La guerre est finie depuis le 28 janvier 1870. Des élections ont eu lieu le 8 février.
Un gouvernement élu démocratiquement souhaite disposer des centaines de pièces d'artillerie présentes dans la capitale.
Que le pouvoir politique souhaite contrôler un stock important de matériel militaire fonctionnel situé à quelques kilomètres de l’endroit où il se réunit 6 mois après la fin des hostilités, je ne voit rien de choquant. Éventuellement un manque de doigté dans l'exécution de cette mesure de bon sens.

Czar a écrit:Une pensée également pour Mgr Georges Darboy, archevêque de Paris qui sachant l'arrestation proche est resté dans sa ville, à cherché à  favoriser le dialogue entre communards et versaillais, critiqué  les exécutions sommaires effectuées par le gouvernement Thiers n'a jamais adressé le moindre reproche à ses geôliers. Mort fusillé de la haine réciproque entre les 2 camps.


Et en voyant le lyrisme de certains, je ne peux pas m'empêcher...


La guerre est finie depuis le 28 janvier 1870. Des élections ont eu lieu le 8 février.
Un gouvernement élu démocratiquement souhaite disposer des centaines de pièces d'artillerie présentes dans la capitale.
Que le pouvoir politique souhaite contrôler un stock important de matériel militaire fonctionnel situé à quelques kilomètres de l’endroit où il se réunit 6 mois après la fin des hostilités,  je ne voit rien de choquant. Éventuellement un manque de doigté dans l'exécution de cette mesure de bon sens.

28 janvier 1871...

Un gouvernement surtout qui dans une ville qui n'a quasiment, au contraire des campagnes, élu que des députés de gauche voire d’extrême gauche, commence par imposer des mesures que l'on peut difficilement qualifier de sociales...le coup des gilets jaunes, mais face à  des gens armés cette fois.

Czar a écrit:Une pensée également pour Mgr Georges Darboy, archevêque de Paris qui sachant l'arrestation proche est resté dans sa ville, à cherché à favoriser le dialogue entre communards et versaillais, critiqué les exécutions sommaires effectuées par le gouvernement Thiers n'a jamais adressé le moindre reproche à ses geôliers. Mort fusillé de la haine réciproque entre les 2 camps.

Encore un peu et @Czar va nous ressortir l'encyclique rerum novarum....
Le parti clérical prend l'air ce soir, comment ça se fait ? Il ne respecte pas le couvre-feu ?

Balthazaard a écrit:Un gouvernement surtout qui dans une ville qui n'a quasiment, au contraire des campagnes, élu que des députés de gauche voire d’extrême gauche, commence par imposer des mesures que l'on peu difficilement qualifier de sociales...le coup des gilets jaunes, mais face à des gens armés cette fois.

Sans oublier que ce 18 mars, la troupe n'a pas tiré sur ces gilets plutôt noirs...elle a levé la crosse en l'air.

Mais on en trouvera sans doute certains désireux de faire donner des messes en l'honneur de messieurs Lecomte et Clément-Thomas ...en 2021. Au Sacré-Cœur ?

https://www.arte.tv/fr/videos/088562-000-A/l-histoire-la-commune-de-paris/

Cela me donne envie de relire Vallès.

2 avril 1871 : La Commune décrète la séparation de l'Église et de l'État, le budget des cultes est supprimé.

La suite demain.

Quitte à copier-coller la phrase de Wikipédia, autant corriger la typographie défaillante.

J'ai travaillé (en lecture cursive) Séraphine de Marie Desplechin avec une classe de 4e. J'ai beaucoup aimé ce roman de jeunesse.

Gné ?
Qué typographie ?

Disons que je ne vois pas bien l'intérêt de recopier (sans commentaire) mot pour mot, caractère pour caractère la chronologie Wikipédia, y compris la majuscule fautive après le deux-points, mais bon.

Le comité de rédaction a complété sa chronologie :
2 avril :
La Commune décrète la séparation de l'Église et de l'État, le budget des cultes est supprimé.
Les traitements des fonctionnaires ne pourront plus dépasser 6 000 francs annuels.
La Commune décrète la mise en accusation du gouvernement de Thiers.
À Courbevoie les troupes versaillaises attaquent les Communards, qui se replient sur Neuilly.

Poursuivons notre chronique des anniversaires.
Aujourd'hui 3 avril :

3 avril 1871 :
Les Communards lancent une attaque en direction de Versailles.
Gustave Flourens est tué à Rueil-Malmaison par un gendarme.

Suite de l'éphéméride :

4 avril :

L'offensive des Communards échoue à Châtillon, environ 1 500 hommes sont emmenés prisonniers à Versailles.
Proclamation d'une Commune à Limoges, aussitôt étouffée.
Fin de la Commune de Marseille.
Gustave Paul Cluseret est nommé délégué à la Guerre.

Merci @Delia pour ton éphéméride ! :sourit:

Bonjour
Puisqu'on parle un peu de 1870/71 quelqu'un sait-il pourquoi le gouvernement s'est installé à Bordeaux plutôt que dans Lyon qui était la seconde ville de France?
Etait-ce pour la facilité de liaison? déménager de Tours à Bordeaux semblait plus facile alors que pour Lyon il y avait l'obstacle du massif central?
Ou alors parce que l'agitation révolutionnaire était plus forte à Lyon? Pourtant je crois que la volonté générale était de continuer la guerre et que là bas les volontaires n'ont pas manqué

@Balthazaard,

tu réponds toi même à ta question : beaucoup trop rouge Lyon...

Tours et Bordeaux sont sur la même ligne de chemin de fer de la compagnie Paris-Orléans.
Bordeaux est près de la mer, ce qui est commode en cas d'invasion ennemie : l'encerclement est difficile. Paul Reynaud fit le même choix en 1940.

J'ai assez tendance à penser comme toi, bien que je n'ai jamais lu de vraie confirmation , il me semble que François Roth n'en dit rien. Mais avec une partie nord du pays menacée se rendre à Lyon n'était sans doute pas idéal et cela permettait de garder un contact avec la flotte.

Continuons à feuilleter l'éphéméride...
Le 5 avril, peu de faits marquants :

5 avril :
la Commune suspend Le Journal des Débats Politiques et Littéraires et La Liberté, journaux considérés comme pro-versaillais.

Aujourd'hui 6 avril, c'est plus animé :

6 avril :
La Commune vote le décret des otages.
Arrestation des personnes complices du gouvernement Thiers.
La Commune décrète le désarmement des Gardes nationaux anti-communards.
Gustave Courbet publie un appel aux artistes à se rassembler pour le 14 avril.

Aujourd'hui 8 avril, anniversaire d'une importante décision :

8 avril :
La Commune décrète le versement d'une pension à tous les blessés. (Elle sera étendue aux veuves et aux orphelins des Gardes nationaux tués au combat le 10 avril.)