Pétition pour soutenir les professeurs des écoles devant repasser un entretien d'embauche

Il était une fois des professeurs qui passaient un concours et finissaient par être titulaires de leur poste. Ce bon vieux temps devient légendaire en Gironde où déjà environ un professeur des écoles sur  cinq est invité à passer un entretien d'embauche ou à déguerpir là où il pourra. Cette situation violente, mise en place avec les dédoublements des classes de l'éducation prioritaire, gagne cette année les grandes sections de  maternelle.

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2021/03/17032021Article637515612845960315.aspx

Si je comprends bien, les classes dédoublées sont considérées comme des postes spécifiques. Les titulaires du poste ne restent donc pas forcément sur place.

EDIT :
Je vous remets ici le lien vers la pétition :

Un lien vers la petition contre cette décision scélérate
https://www.change.org/p/dasen-gironde-pour-la-creation-de-postes-et-l-abandon-du-profilage

Je l'ai posté dans un autre fil. C'est hallucinant. A vomir.

laMiss a écrit:

Il était une fois des professeurs qui passaient un concours et finissaient par être titulaires de leur poste. Ce bon vieux temps devient légendaire en Gironde où déjà environ un professeur des écoles sur  cinq est invité à passer un entretien d'embauche ou à déguerpir là où il pourra. Cette situation violente, mise en place avec les dédoublements des classes de l'éducation prioritaire, gagne cette année les grandes sections de  maternelle.

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2021/03/17032021Article637515612845960315.aspx

Si je comprends bien, les classes dédoublées sont considérées comme des postes spécifiques. Les titulaires du poste ne restent donc pas forcément sur place.

Bonjour,
si je puis me permettre, l'entretien d'embauche, c'est ce que j'ai ressenti sur les deux RDV carrière du PPCR dans le 2nd degré que j'ai passés (15 ans en ZEP-REP).
C'est malheureusement peu étonnant.
TrucOuBidule

C'est surtout parfaitement imbécile: on manque de PE, partout. Au point que l'EN en est réduite à bricoler des concours spéciaux supplémentaires dans les académies déficitaires.

Faire passer aux PE (qui pourraient fort bien se reconvertir) ou aux étudiants futurs PE le message selon lequel on peut à tout moment les changer de poste (vers n'importe où dans l'académie), quand bien même ils seraient devenus titulaires du leur, au prétexte qu'ils n'ont pas l'heur de plaire à quelque petit potentat local lors d'un entretien, ça ne va pas encourager les candidatures...

Les salaires sont minables, mais au moins il y avait la garantie de stabilité du lieu de travail (au bout de nombreuses années certes). Il n'y a même plus cela, désormais. J'en prends note et je fais passer le message à mes quelques rares élèves qui envisageaient encore éventuellement de devenir institutrices.

Lagomorphe a écrit:C'est surtout parfaitement imbécile: on manque de PE, partout. Au point que l'EN en est réduite à bricoler des concours spéciaux supplémentaires dans les académies déficitaires.

Faire passer aux PE (qui pourraient fort bien se reconvertir) ou aux étudiants futurs PE le message selon lequel on peut à tout moment les changer de poste (vers n'importe où dans l'académie), quand bien même ils seraient devenus titulaires du leur, au prétexte qu'ils n'ont pas l'heur de plaire à quelque petit potentat local lors d'un entretien, ça ne va pas encourager les candidatures...

Les salaires sont minables, mais au moins il y avait la garantie de stabilité du lieu de travail (au bout de nombreuses années certes). Il n'y a même plus cela, désormais. J'en prends note et je fais passer le message à mes quelques rares élèves qui envisageaient encore éventuellement de devenir institutrices.

Mais si, il y aura des candidatures vu la crise qui se profile, c'est la meilleure occasion de faire du dumping sur notre "métier". Les profils seront juste différents (la conscience pro devenant une pathologie... les connaissances également).
Après, on les connaît les techniques de répression pour évacuer les éléments jugés mauvais pour l'institution car "réfléchissant" un tant soit peu : placardisation, activité empêchée etc. voire mutation empêchée (mon cas en techno à Créteil) ou "dans l'intérêt du service" selon la volonté de l'agent (on vous imposera le contraire).
Ignorance is strength.

Il va falloir redéfinir le recrutement académique en oubliant le seul avantage qui lui était attaché.
Ce sera pareil pour le secondaire le recrutement ne sera plus national. Quelle bouillie !

Halybel a écrit:Je l'ai posté dans un autre fil. C'est hallucinant. A vomir.

Ça mérite bien un fil dédié : il faut lui donner de la visibilité. C'est un pur scandale.

Lagomorphe a écrit:C'est surtout parfaitement imbécile: on manque de PE, partout. Au point que l'EN en est réduite à bricoler des concours spéciaux supplémentaires dans les académies déficitaires.

Faire passer aux PE (qui pourraient fort bien se reconvertir) ou aux étudiants futurs PE le message selon lequel on peut à tout moment les changer de poste (vers n'importe où dans l'académie), quand bien même ils seraient devenus titulaires du leur, au prétexte qu'ils n'ont pas l'heur de plaire à quelque petit potentat local lors d'un entretien, ça ne va pas encourager les candidatures...

Les salaires sont minables, mais au moins il y avait la garantie de stabilité du lieu de travail (au bout de nombreuses années certes). Il n'y a même plus cela, désormais. J'en prends note et je fais passer le message à mes quelques rares élèves qui envisageaient encore éventuellement de devenir institutrices.

On en manque pas en Gironde d'où cette stratégie...
Ils ne le feraient pas en Seine Saint Denis car là il manque...
Typique de l'EN.

Celadon a écrit:Il va falloir redéfinir le recrutement académique en oubliant le seul avantage qui lui était attaché.
Ce sera pareil pour le secondaire le recrutement ne sera plus national. Quelle bouillie !

Ça commence à déjà être le cas.

Je n'ai pas tout à fait compris la totalité de l'article ( lecture diagonale) mais ce que j'en ai retenu, est fortement déplaisant. On voudrait faire fuir les potentiels candidats qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Même dans les entreprises privées, on ne fait pas cela. ON commence par une catégorie d'enseignants et ON poursuit avec les autres
J'ai très peur pour mes petits-ajoncs qui n'ont pas encore atteints le collège ( pas dans le sud) et je croise les doigts pour qu'ils aient des gens sereins dans l'exercice de leur métier, c'est une des premiers gages de l'attention qu'ils peuvent porter aux élèves dont ils ont la charge.
Les infirmièrs.es ont une durée de vie moyenne à l’hôpital mais ils.elles ont d'autres portes comme le libéral. Les enseignants.es ont quoi? Ecole Hors contrat et à chacun la sienne, les cours particuliers à 15 € de l'heure, Acadomia et autres.
Je fais un HS. J'ai rencontré il y a deux ans une retraitée PE, une reconversion après un travail très bien payé dans une entreprise privée, 20 ans auparavant. Sil elle avait été contente de sa reconversion (sauf le salaire, mais elle avait fait en conscience), elle ne l'aurait pas faite dans une période plus récente. Je veux bien croire que certains vont se précipiter en solution d'attente, mais ils ressortiront aussi vite pour une grande majorité.

Mais est ce légal? Peut on changer le statut de tant de postes du jour au lendemain?

TrucOuBidule a écrit:

laMiss a écrit:

Il était une fois des professeurs qui passaient un concours et finissaient par être titulaires de leur poste. Ce bon vieux temps devient légendaire en Gironde où déjà environ un professeur des écoles sur  cinq est invité à passer un entretien d'embauche ou à déguerpir là où il pourra. Cette situation violente, mise en place avec les dédoublements des classes de l'éducation prioritaire, gagne cette année les grandes sections de  maternelle.

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2021/03/17032021Article637515612845960315.aspx

Si je comprends bien, les classes dédoublées sont considérées comme des postes spécifiques. Les titulaires du poste ne restent donc pas forcément sur place.

Bonjour,
si je puis me permettre, l'entretien d'embauche, c'est ce que j'ai ressenti sur les deux RDV carrière du PPCR dans le 2nd degré que j'ai passés (15 ans en ZEP-REP).
C'est malheureusement peu étonnant.
TrucOuBidule

Si je puis me permettre, et sauf si j'ai loupé quelque chose, lors de ces rendez-vous carrière, tu ne risquais pas de perdre ton poste si tu n'avais pas l'heur de plaire à ton inspecteur.

Au-delà de la stupidité dénoncée par Lagomorphe (et qui s'étend à d'autres points que le recrutement : il est stupide d'éjecter quelqu'un qui, étant en place, connaît son "public", par exemple), je suis abasourdie, non par la volonté de fragilisation et d'asservissement de la profession qui apparaît ici, mais par sa mise en place concrète, que j'aurais cru légalement impossible.

C'est scandaleux.

Waterlily a écrit:Mais est ce légal? Peut on changer le statut de tant de postes du jour au lendemain?

Ben justement, c'est cela que je n'ai pas compris. En tant que fonctionnaire ou contractuel du privé sous contrat tu as un contrat de travail avec l'Etat. Cela vaudrait à licenciement ce qui n'est pas possible en tant que fonctionnaire sauf cas très particuliers de forme grave. J'ai compris ou pas?

laMiss a écrit:

Il était une fois des professeurs qui passaient un concours et finissaient par être titulaires de leur poste. Ce bon vieux temps devient légendaire en Gironde où déjà environ un professeur des écoles sur  cinq est invité à passer un entretien d'embauche ou à déguerpir là où il pourra. Cette situation violente, mise en place avec les dédoublements des classes de l'éducation prioritaire, gagne cette année les grandes sections de  maternelle.

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2021/03/17032021Article637515612845960315.aspx
Si je comprends bien, les classes dédoublées sont considérées comme des postes spécifiques Les titulaires du poste ne restent donc pas forcément sur place.

Mais pourquoi ?

Lédissé a écrit:

TrucOuBidule a écrit:

laMiss a écrit:

Il était une fois des professeurs qui passaient un concours et finissaient par être titulaires de leur poste. Ce bon vieux temps devient légendaire en Gironde où déjà environ un professeur des écoles sur  cinq est invité à passer un entretien d'embauche ou à déguerpir là où il pourra. Cette situation violente, mise en place avec les dédoublements des classes de l'éducation prioritaire, gagne cette année les grandes sections de  maternelle.

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2021/03/17032021Article637515612845960315.aspx

Si je comprends bien, les classes dédoublées sont considérées comme des postes spécifiques. Les titulaires du poste ne restent donc pas forcément sur place.

Bonjour,
si je puis me permettre, l'entretien d'embauche, c'est ce que j'ai ressenti sur les deux RDV carrière du PPCR dans le 2nd degré que j'ai passés (15 ans en ZEP-REP).
C'est malheureusement peu étonnant.
TrucOuBidule

Si je puis me permettre, et sauf si j'ai loupé quelque chose, lors de ces rendez-vous carrière, tu ne risquais pas de perdre ton poste si tu n'avais pas l'heur de plaire à ton inspecteur.

Au-delà de la stupidité dénoncée par Lagomorphe (et qui s'étend à d'autres points que le recrutement : il est stupide d'éjecter quelqu'un qui, étant en place, connaît son "public", par exemple), je suis abasourdie, non par la volonté de fragilisation et d'asservissement de la profession qui apparaît ici, mais par sa mise en place concrète, que j'aurais cru légalement impossible.

Par exemple, je ne connais pas le statut des enseignantes - Fonctionnaires ou contractuelles?- ( oui 3 femmes!) de mes trois petits-joncs qui sont à l'école et je crois que mes enfants s'en moquent. Ils voient surtout que cela se passe bien tant dans les relations avec les enfants qu'avec eux!
Si demains les unes et les autres doivent bouger au gré d'entretiens qui montrent (quoi, au fait) il est évident que ce ne sont pas seulement elles qui seront déstabilisées mais aussi les équipes et donc l'Ecole. Je pensais que l'Inspection était là. Mais une idée me vient, il y a peut-être des personnes qui veulent justifier leur poste et se sont créer leurs missions. La France souffre déjà de postes hors sols et ce sont les personnes qui les occupent qui vont juger celles qui sont en contact quotidien avec lui.

Je n'arrive pas y croire. Ce n'est pas légal, à mon avis. Un ballon d'essai de plus ?
En tout cas, ça fait peur.

Ce fut la même chose pour les CP dédoublés puis les CE1 il y a 3 puis 2 ans. Maintenant ils s'attaquent aux GS.

eux qui ne sont pas reçus ou qui enseignent en GS en Rep ou Rep+ et ne se portent pas candidats perdent leur poste d'office.

Les postes dédoublés seraient considérés comme de nouveaux postes et ceux sur lesquels étaient avant les enseignants supprimés? J'avoue ne pas comprendre, moi non plus, ce point.
Sinon, ça sent les petits chefs qui aiment exercer leur petit pouvoir de nuisance à plein nez.

maikreeeesse a écrit:Ce fut la même chose pour les CP dédoublés puis les CE1 il y a 3 puis 2 ans. Maintenant ils s'attaquent aux GS.

Je ne suis pas sûre de comprendre : il y a déjà des enseignants de primaire qui se sont vu éjecter de leur poste sous ce fallacieux prétexte de dédoublement en CP ?

Lédissé a écrit:

maikreeeesse a écrit:Ce fut la même chose pour les CP dédoublés puis les CE1 il y a 3 puis 2 ans. Maintenant ils s'attaquent aux GS.

Je ne suis pas sûre de comprendre : il y a déjà des enseignants de primaire qui se sont vu éjecter de leur poste sous ce fallacieux prétexte de dédoublement en CP ?

Je ne savais pas non plus. Comment est-ce possible ?

ipomee a écrit:

Lédissé a écrit:

maikreeeesse a écrit:Ce fut la même chose pour les CP dédoublés puis les CE1 il y a 3 puis 2 ans. Maintenant ils s'attaquent aux GS.

Je ne suis pas sûre de comprendre : il y a déjà des enseignants de primaire qui se sont vu éjecter de leur poste sous ce fallacieux prétexte de dédoublement en CP ?

Je ne savais pas non plus. Comment est-ce possible ?

Tous les postes des niveaux dédoublés ont été teansformés en postes à profil ? Seulement en Gironde, ou dans d'autres départements aussi ? Et cela fait déjà plusieurs années que cela se passe ainsi ?
Comment est-ce possible ?

Il est beau le monde d'après...

Ca fait déjà longtemps qu'en Gironde on doit passer un entretien pour postuler en REP. Là apparemment ce n'est qu'une extension :sourit:

Effectivement, une amie PE a dû passer ce type d'entretien pour avoir la "chance" de conserver son poste en REP+. Le plus (ou moins) drôle, c'est qu'avec plus de vingt ans d'ancienneté, elle n'aurait sans doute pas été retenue si une autre candidate ne lui avait pas donné le nom du pédagogue à la mode qu'il fallait citer. Mon amie a vite cherché des infos dans son portable, a mentionné ce pédagogue lors de l'entretien, et hop!
O tempora, ô mores (convient pour conclure nombre de messages sur ce forum, tant notre métier se dégrade.)

J'ai bien peur que ce soit légal parce que les classes dédoublées font partie des fameux "postes à profil" dont le nombre augmente insidieusement. On n'est pas licencié, cela ne serait pas possible, mais on perd son poste. Quand c'est une fermeture de classe on a une bonification "mesure de carte scolaire", je serais curieuse de savoir s'ils ont moins la décence de faire la même chose pour faciliter l'accès à un poste équivalent et/ou proche. Mais même s'ils le font, cela ne rend pas le procédé moins scandaleux.

Le plus scandaleux c'est que des PE de GS/CP/CE1 chevronnées mais qui n'ont pas la fibre assez neuroscientifique ou numérique et ne possèdent pas au verset près la totalité des Bibles jaune ou orange vont se faire éjecter au profit de PE bien formatées, inspe-compatibles, dociles et corvéables à merci car ces postes demandent un nombre astronomique de réunions, échanges, projets, évaluations, analyse d'évaluation, projets de remédiation etc ...
C'est honteux.