[Recherche-Cycle1] Méditation en mouvement (yoga, qi gong, tai chi) dans le premier degré

Bonjour à tous, :flower:

Dans le cadre de mon mémoire de fin de master MEEF, je réalise une recherche sur les effets cognitifs d’une pratique de méditation en mouvement (yoga, qi gong, tai chi) chez les élèves du premier degré (et plus particulièrement en cycle 1).
À cette fin, j’ai construit un questionnaire à destination des enseignants ayant déjà mis en place ce type de pratique dans l’enseignement primaire (et de préférence en cycle 1). Il prend environ 20 minutes pour être rempli.
Cette pratique étant peu répandue, toutes les réponses et toutes les pistes seront plus que bienvenues ! J'ai besoin de votre aide. Sans réponse supplémentaire je serai dans l'incapacité de produire une analyse pour mon mémoire. Aussi, je serai extrêmement reconnaissante envers ceux qui accepteront d’y répondre et/ou de le diffuser auprès de collègues susceptibles d’y répondre.  
N'hésitez pas également à me solliciter si vous avez des questions sur le sujet.

Le questionnaire se situe à l’adresse : https://forms.gle/V3DTtQZyFSg7cXoz8

Merci également d’avoir pris la peine de me lire,
Passez une agréable journée

Anne-Laure

Alors oui, très bien, j'en ai fait de la méditation.

Mais il peut y avoir des effets secondaires.
https://www.letemps.ch/sciences/lengouement-meditation-neglige-effets-secondaires

Lapsyrévoltée a fait un fil d'explications:

POURQUOI IL NE FAUT PAS IDEALISER LA MEDITATION DE PLEINE CONSCIENCE :
1. De quoi parle-t-on ?
A l'origine, la méditation n'est pas une pratique laïque, c'est une discipline permettant d'atteindre un état qu'on pourrait qualifier de présence pure. Cet état est recherché dans le

— Lapsyrévoltée (@lapsyrevoltee) February 6, 2021

Je fais pratiquer quelques minutes de méditation en début d'après-midi mais en classe, les élèves étant assis dans une bonne position, avec le support de "Calme et attentif comme une grenouille" d'Eliette Snel. Pour avoir testé avec et sans méditation, je puis affirmer que la classe est beaucoup plus calme avec.
Mais
1/ C'est une classe de cycle 2
2/ Il ne s'agit pas de méditation en mouvement
Donc ma participation s'arrêtera là.

Cette pratique ne mène pas à une quête spirituelle, elle a pour objectif d'aider l'enfant à mieux se concentrer et mémoriser en l'habituant à moins penser et surtout faire vingt-cinq choses à la fois. Il y a aussi beaucoup de respiration. J'en fais aussi en chant ...

Je ne sais pas la grenouille mais Christophe André propose une méditation en marchant dans un de ses bouquins sans que ça soit du tai qi yoga

ycombe a écrit:Alors oui, très bien, j'en ai fait de la méditation.

Mais il peut y avoir des effets secondaires.
https://www.letemps.ch/sciences/lengouement-meditation-neglige-effets-secondaires

Lapsyrévoltée a fait un fil d'explications:

POURQUOI IL NE FAUT PAS IDEALISER LA MEDITATION DE PLEINE CONSCIENCE :
1. De quoi parle-t-on ?
A l'origine, la méditation n'est pas une pratique laïque, c'est une discipline permettant d'atteindre un état qu'on pourrait qualifier de présence pure. Cet état est recherché dans le

— Lapsyrévoltée (@lapsyrevoltee) February 6, 2021

Tu mélanges deux choses différentes : la méditation et la méditation en pleine conscience qui ne semble absolument pas être le sujet de notre collègue.

mafalda16 a écrit:

Tu mélanges deux choses différentes : la méditation et la méditation en pleine conscience qui ne semble absolument pas être le sujet de notre collègue.

Les effets secondaires sont mentionnés aussi dans la pratique religieuse, pas seulement la celle de pleine conscience.

ycombe a écrit:Alors oui, très bien, j'en ai fait de la méditation.

Mais il peut y avoir des effets secondaires.

Il me semble par ailleurs que le Tai Chi Chuan, pour le très peu que j'en connais, n'a rien à voir avec la méditation (pour les deux autres disciplines, je ne sais pas). Lire par exemple ici :

https://www.tai-chi-lyon.fr/articles-tai-chi/le-tai-chi-n-est-pas/
https://www.tai-chi-lyon.fr/articles-tai-chi/tai-chi-et-meditation/

J'ai lu l'article, et j'ai même dérivé sur "Zen, moi, jamais". Sans nier ces effets secondaires, il est bien précisé que cela concerne les personnes qui ont une pratique intensive de la méditation, je doute que cela soit possible en classe. Et il est clair que ce ne serait pas souhaitable.

En ce moment où nous n'avons plus accès aux piscines, interdiction de faire de l'EPS en intérieur, et pas souvent (en ce moment) une météo permettant de le faire en extérieur, une pratique raisonnable d'activités détendantes ne peut pas faire de mal. D'où mon recours (mes élèves ont six ans et sont bougeons, ce qui est normal) à : méditation, relaxation, cohérence cardiaque, respiration et chant quelques minutes par ci par là, sans avoir la sensation d'être un dangereux gourou.

Par ailleurs, les pratiques évoquées (yoga, tai chi...) supposent une connaissance donc une pratique personnelle. On ne s'improvise pas "animateur" de yoga, de qi gong, de tai chi ...

Verdurette a écrit:

Par ailleurs, les pratiques évoquées (yoga, tai chi...) supposent une connaissance donc une pratique personnelle.  On ne s'improvise pas "animateur" de yoga, de qi gong, de tai chi ...

Effectivement, et c'était un peu le sens de mon intervention : avant d'en faire en classe il faudrait déjà savoir ce que l'on fait.

Ensuite, j'imagine que les dérives sectaires ou exagérément pseudo-scientifiques sont rares, et que tant qu'il s'agit de faire un peu de relaxation et/ou de méditation, même couverte d'une appellation exotique, ça ne peut probablement pas faire de mal.

Bonjour à tous,

Merci pour l'intérêt que vous avez manifesté pour le sujet même si nous ne sommes pas tous d'accord sur tous les points.
La méditation de pleine conscience est effectivement une autre forme que celle que j'étudie dans mon étude. Je reconnais que la méditation en mouvement est peut connue en tant que telle et je ne prêtant pas tout connaître à son sujet. Il est difficile de trouver des recherches sur le sujet, mais il est fréquent en recherche d'avoir des théories qui s'opposent. Pour tenter d'éclaircir un peu les choses, je vous propose un extrait de mon état de l'art (éléments théoriques qui introduisent la problématique), sans prétendre que celui-ci soit parfait :

"La méditation qui fait le plus parler d’elle actuellement est la méditation de pleine conscience. Elle prend une telle place parmi la littérature sur la méditation qu’il serait facile de tomber dans un amalgame, comme s’il s’agissait de la seule forme possible. Mais si elle porte un tel nom c’est bien pour la distinguer d’autres formes de méditation. Alors quelles sont ces différentes formes de méditation ?
Midal (2017) explique que les sources de la méditation sont diverses, mêlant les approches de moines thaï et tibétains, ainsi que des dojos japonais, mais ayant «une base commune : la méditation y est l’union de l’attention et de la vigilance discriminante.». On ne saurait détailler ici toutes ces approches. Il y a un grand nombre de façons de classer les différentes méditations, nous irons ici au plus simple, en clarifiant ses trois approches principales : concentration, pleine conscience et méditation en mouvement. La concentration consiste généralement à focaliser son attention sur un objet unique (lettre, bol, mantra,...) dans une position statique. La pleine conscience est une pratique introspective. L’attention y est tournée vers soi, vers ses ressentis, ses émotions, ses sensations. Les méditations en mouvements proposent des enchaînements nécessitant de porter attention notamment à ses équilibres, à son corps, à prendre conscience de soi par rapport au monde. Il existe plusieurs méditations en mouvement d’origines diverses ou complémentaires, dont les plus connues sont le yoga, le qi gong et le taï chi."

à @ycombe : Outre le fait que ces articles traitent d'une autre forme de méditation, la recherche doit permettre de valider ou d'invalider une problématique précise. J'ai inclus dans mon questionnaire des questions ouvertes permettant de noter des observations plus larges que celles envisagées. Dans l'hypothèse d'effets secondaires, ceux-ci pourraient donc apparaître dans mes résultats. Je vous aurais bien entendu invité à y répondre si vous apparteniez à ma population d'étude.
En outre, je n'ai pu m'empêcher en lisant le premier article de penser à un documentaire ARTE que j'ai vu récemment (intitulé "La fabrique de l'ignorance"). Celui-ci expliquait comment et pourquoi des industriels retardent les consensus du milieu scientifique par des recherches biaisées. Si vous ne l'avez pas encore vu, je vous invite à vous faire votre propre avis sur le sujet : https://www.youtube.com/watch?v=6IGVqsnxCE0&list=WL&index=27. Suite à ce rapprochement, je me suis demandé "quel intérêt à retarder les consensus au sujet de la méditation, et pour qui ?".
Vous parlez aussi de pratique religieuse, bien que méditation et religion aient été liées aux origines historiques que l'on en connaît (et pas seulement en orient), la pratique de la méditation en occident est maintenant laïcisée. S'il y a des pratiques autres, ce sont probablement des cas isolés.

à @Verdurette : Merci beaucoup pour votre retour. Votre participation, aussi minime soit-elle, est très encourageante. Mon questionnaire est prévu pour récolter des réponses concernant tout le premier degré, mais je privilégie en effet les réponses concernant la méditation en mouvement (bien que des confusions ce sont déjà introduites dans les réponses que j'ai pu obtenir).
Je vous rejoins totalement sur votre commentaire concernant l'article.

à @Prezbo : J'ai lu et entendu les deux sons de cloches. L'ayant pratiqué moi-même une courte période, j'ai retrouvé dans la pratique les éléments communs aux autres pratiques de méditation en mouvement. Il s'agit toutefois d'un parti-pris. Peut-être faudrait-il se pencher davantage sur les différentes formes de tai-chi pour mieux comprendre ces différends entre les spécialistes. Malheureusement je n'en sais pas plus.

Ces points éclaircis, je suis toujours à la recherche de volontaires pour répondre à mon questionnaire.