PAP EIP

Bonjour,

Comme professeurs ou comme parents, avez-vous déjà eu à faire un PAP EIP ?

Si oui, comment ça fonctionne ? comment cela se met-il en place ? quelle est sa valeur ? comment l'enfant est-il considéré par l'équipe éducative ?

Bonjour Elyas,

Oui, enfin, non... un PPRE car nous n'avons pas vraiment de médecin scolaire par chez nous.
Cela se fait donc en interne (le PPRE, pas le PAP...). Sa valeur légale n'est pas contraignante, elle est uniquement suggestive, à l'image des protocoles en mode "si possible".
L'enfant est considéré comme les autres (respect, écoute, règles de vie) mais il peut être "alimenté" davantage selon ses centres d'intérêts du moment.

Merci Benfeu, donc un PPRE chez toi. J'ai cru comprendre qu'au Rectorat, il pouvait exister un référent EIP qui peut lancer les PAP EIP.

Et par rapport au perfectionnisme ou aux hyperesthésies, il y a des choses dans les PPRE faits chez toi ?

J'ai déjà eu un élève (deux ans d'avance) qui bénéficiait d'un PAP suite à sa précocité intellectuelle. Comme il était (en 6e, ça s'est tassé ensuite) plus lent à écrire et à s'organiser que les autres, il y avait la possibilité de lui donner les traces écrites tapées, ou de majorer les temps pour les contrôles. Pour le reste, de mémoire, en 6e, on ne devait pas sanctionner les oublis. En 5e (je l'ai eu deux ans), on avait toujours des consignes pour la lenteur (mais que je n'ai jamais utilisées car il écrivait aussi vite que les autres chez moi), et la possibilité de l'autoriser à lire quand il avait fini ou donner des fiches d'exercices supplémentaires. En 6e, il avait du mal à se "fondre" dans la classe, avec une tendance à toujours intervenir (de façon pertinente) pour exposer ses connaissances. Il fallait donc de temps en temps lui rappeler qu'il n'était pas seul au monde (en fait, il fallu gérer le rapport aux camarades, afin d'éviter qu'il ne soit catalogué comme l'intello de service). En 5e, il a appris à faire comme ses camarades : bâcler le travail de temps en temps, oublier de faire ses exercices...

Du point de vue de l'équipe, c'était un élève "comme les autres" avec PAP.

Rien pour le perfectionnisme ou l'hyperesthésie. Pour cette dernière, c'est dans les PAP des élèves avec TSA que j'ai pu croiser des préconisations.

Ce sont les parents qui ont géré pour la mise en place du PAP EIP. Cette année en 4e, je ne sais pas s'il l'a toujours.

@Elyas : J'espère que tu as raison : ça serait d'une grande aide et ça nous éviterait de devoir réinventer l'eau tiède à chaque rentrée !

Pour le perfectionnisme nous indiquions le temps de travail attendu et la "longueur" espérée de la réponse. En contrôle (collège), je leur indiquais cela par des lignes pré-tracées et un temps par exercice. Concernant l'hyperesthésie je n'ai eu que le cas de l'ouïe : la solution préconisée a été l’utilisation des fameux bouchons d'oreilles pour "soulager", la possibilité d'aller dans le laboratoire de sciences, dans mon champ de vision élargi (depuis mon bureau) et dans les cas extrêmes (travaux, débroussaillage...) l'utilisation d'un modèle de chantier en classe.

L'ensemble demeurant très raisonnable à mettre en place.

Parmi les quelques EIP que j'ai eus en classe, j'ai eu une EIP "non visible" qui s'est comportée telle une élève modèle et un autre EIP (autiste Asperger)... que l'on autorisait à rêvasser en classe (sans faire de bruit !). Il mémorisait le cours sans même le noter (frustrant pour les camarades !). J'ai réussi à le captiver en lui proposant des défis (il était en 6ème) de niveau lycée et plus ! Il s'est même mis à participer quand il sentait que la classe devait avancer mais n'y arrivait pas bien !

Merci beaucoup pour vos réponses. J'ai trouvé le référent EHP du département où je vis et il m'a répondu très vite. J'ai les documents et la démarche. Merci vraiment !