- faustine62Érudit
Bonjour,
Je m'interroge sur cette notion théorisée par le Père Bouhours. Elle est récurrente dans La Nouvelle Héloïse et je m'interroge sur le lien qui unit le roman de Rousseau aux enjeux propres à la littérature du 17eme siècle. Dans quel ouvrage puis-je trouver une explicitation de ce concept ? Merci.
Je m'interroge sur cette notion théorisée par le Père Bouhours. Elle est récurrente dans La Nouvelle Héloïse et je m'interroge sur le lien qui unit le roman de Rousseau aux enjeux propres à la littérature du 17eme siècle. Dans quel ouvrage puis-je trouver une explicitation de ce concept ? Merci.
- e-WandererGrand sage
Peut-être chez Vladimir Jankélévitch (Le Je-ne-sais-quoi et le presque rien, Gallimard 1957, réédité en Points Seuil) ?
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- RuthvenGuide spirituel
Tu as un chapitre sur Bouhours dans le livre de Scholar sur Le Je-ne-sais-quoi mais Rousseau n'est pas cité.
- FiatLuxFidèle du forum
Je t'invite à regarder dans les Journaux de Marivaux qui raconte un rêve allégorique dans lequel un visiteur se rend dans la demeure de la Beauté puis dans celle du Je ne sais quoi. Celui-ci finit par prendre la parole et expliquer ce qu'il est. Voici un extrait pour t'aider à le retrouver :
"Dans ces tableaux que vous aimez tant, dans ces objets de toute espèce, et qui ont tant d’agréments pour vous, dans toute l’étendue des lieux où vous êtes ; dans tout ce que vous apercevez ici de simple, de négligé, d’irrégulier même, d’orné, ou de non orné ; j’y suis, je m’y montre, j’en fais tout le charme, je vous entoure. Sous la figure de ces grâces ; je suis le Je ne sais quoi qui touche dans les deux sexes ; ici le Je ne sais quoi qui plaît en peinture ; là, le Je ne sais quoi qui plaît en architecture, en ameublements, en jardins, en tout ce qui peut faire l’objet du goût. Ne me cherchez point sous une forme ; j’en ai mille, et pas une de fixe ; voilà, on me voit sans me connaître, sans pouvoir ni me saisir, ni me définir ; on me perd de vue en me voyant, on me sent, et on ne me démêle pas."
"Dans ces tableaux que vous aimez tant, dans ces objets de toute espèce, et qui ont tant d’agréments pour vous, dans toute l’étendue des lieux où vous êtes ; dans tout ce que vous apercevez ici de simple, de négligé, d’irrégulier même, d’orné, ou de non orné ; j’y suis, je m’y montre, j’en fais tout le charme, je vous entoure. Sous la figure de ces grâces ; je suis le Je ne sais quoi qui touche dans les deux sexes ; ici le Je ne sais quoi qui plaît en peinture ; là, le Je ne sais quoi qui plaît en architecture, en ameublements, en jardins, en tout ce qui peut faire l’objet du goût. Ne me cherchez point sous une forme ; j’en ai mille, et pas une de fixe ; voilà, on me voit sans me connaître, sans pouvoir ni me saisir, ni me définir ; on me perd de vue en me voyant, on me sent, et on ne me démêle pas."
- faustine62Érudit
FiatLux, merci pour cet extrait précieux (je n'avais pas vu ton message). Je m'aperçois aussi que c'est une notion complexe.
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