- Ramanujan974Érudit
L'agrégation assure (en théorie) à ses lauréats un bon niveau général dans la discipline.
Ce qui devrait normalement permettre d'enseigner en L1-L2, classes où on doit apprendre les bases nécessaires à la poursuite et la spécialisation en L3-M1-M2.
Les MCF/PR, spécialistes, prendraient le relais à partir de la L3.
Je comprends bien l'argument de e-Wanderer sur le fait qu'un PRAG fait le même nombre d'heures que 2 MCF et que ce n'est qu'une questions de sous.
Mais ça pourrait s'appliquer au secondaire aussi : un certifié échelon 5 fait plus d'heures qu'un agrégé HC pour 2 fois moins d'argent.
Personnellement, on me donne demain un poste avec un groupe de spé en 1re ou terminale et 3 groupes de TD de L1, je prends sans hésiter.
Ca sera toujours mieux (impression personnelle peut-être fausse) qu'une 1re STMG et 4h d'enseignement scientifique.
Ce qui devrait normalement permettre d'enseigner en L1-L2, classes où on doit apprendre les bases nécessaires à la poursuite et la spécialisation en L3-M1-M2.
Les MCF/PR, spécialistes, prendraient le relais à partir de la L3.
Je comprends bien l'argument de e-Wanderer sur le fait qu'un PRAG fait le même nombre d'heures que 2 MCF et que ce n'est qu'une questions de sous.
Mais ça pourrait s'appliquer au secondaire aussi : un certifié échelon 5 fait plus d'heures qu'un agrégé HC pour 2 fois moins d'argent.
Personnellement, on me donne demain un poste avec un groupe de spé en 1re ou terminale et 3 groupes de TD de L1, je prends sans hésiter.
Ca sera toujours mieux (impression personnelle peut-être fausse) qu'une 1re STMG et 4h d'enseignement scientifique.
- e-WandererGrand sage
Si je me souviens bien de ce que disaient jadis Lefteris et Cripure, le CAPES a été créé pour faire face à la massification de l'enseignement secondaire : le statut "normal", historique, c'est celui de l'agrégé. Le MEN de l'époque s'en est tiré en créant un nouveau corps, avec un traitement moindre et davantage d'heures à effectuer. C'est entré dans les mœurs, jusqu'à considérer aujourd'hui les agrégés comme des "privilégiés" (je mets toujours des guillemets, vous noterez, car je ne le pense pas un seul instant, mais c'est pourtant le discours que relaient des pseudo-journalistes comme Marie-Estelle Pech dans les colonnes du Figaro). Et comme ça ne suffit toujours pas, le Grenelle prévoit d'ajouter aux obligations de service des heures statutaires pour le travail en équipe.
On peut craindre la même chose dans le supérieur car c'est déjà ce qu'on peut comprendre de la réforme Vidal : des CDD recherche, des PRAG, des professeurs à cheval sur le lycée et le cycle licence mais sans obligation de recherche, et le statut fixe de MCF ou de PR qui deviendrait plus rare, et qu'on finirait par considérer comme un statut "privilégié" (50% du service en recherche, poste fixe, salaire un peu plus élevé que celui des agrégés). Personnellement, je préfère que ça reste la norme. Si le ministère veut vraiment favoriser la "mobilité" des professeurs du secondaire (et pas seulement faire des économies), qu'il commence par arrêter de mettre des bâtons dans les roues des doctorants (détachements), et qu'il crée de vrais postes d'enseignants-chercheurs à l'université. Voilà, je ne dis rien d'autre, et je ne porte aucun jugement sur les capacités pédagogiques des uns ou des autres, leur appétit à se cultiver etc.
On peut craindre la même chose dans le supérieur car c'est déjà ce qu'on peut comprendre de la réforme Vidal : des CDD recherche, des PRAG, des professeurs à cheval sur le lycée et le cycle licence mais sans obligation de recherche, et le statut fixe de MCF ou de PR qui deviendrait plus rare, et qu'on finirait par considérer comme un statut "privilégié" (50% du service en recherche, poste fixe, salaire un peu plus élevé que celui des agrégés). Personnellement, je préfère que ça reste la norme. Si le ministère veut vraiment favoriser la "mobilité" des professeurs du secondaire (et pas seulement faire des économies), qu'il commence par arrêter de mettre des bâtons dans les roues des doctorants (détachements), et qu'il crée de vrais postes d'enseignants-chercheurs à l'université. Voilà, je ne dis rien d'autre, et je ne porte aucun jugement sur les capacités pédagogiques des uns ou des autres, leur appétit à se cultiver etc.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- LefterisEsprit sacré
Evidemment : les managers, marchands, politiciens et hâbleurs de tout poil de la société civile du Grenelle n'en ont strictement rien à faire de l'EN, et ceux qui tirent les ficelles leur ont déjà dicté les orientations générales , qui consistent mettre un coup de hache de plus dans la coque : harcèlement et démotivation des enseignants, programmes au rabais, recrutements moins coûteux , et toutes les vieilles lubies réactionnaires habillées de progressisme, comme d'habitude.VinZT a écrit:Le Grenelle est une insulte à notre égard, à tous les niveaux et je suis attristé par le fait que si peu de collègues autour de moi s'y intéressent.
Hélas, ceux qui nous dirigent ne sont pas des universitaires, ce sont des écoliers du commerce, des comptables qui ne voient pas plus loin que le bout de leur tableur et de leur catéchisme énarchique.
Le saccage du lycée, notamment en mathématiques, va laisser bon nombre de collègues sous ou mal employés et la solution de « bon sens » (au sens détestable que leur donnent les politiciens) c'est de les refiler au supérieur, qui n'a rien demandé et a d'autres chats à fouetter. @e-Wanderer a parfaitement raison. C'est complètement idiot mais ça leur paraît logique.
Evidemment, le supérieur est considéré comme trop coûteux, il s'agit de le dégraisser d'une part, de le mettre sous la coupe d'autre part (statut jugé trop "libre" des EC, dans une idéologie qui ne conçoit pas le travail autrement que par le management ) , ce second objectif étant au service du premier.e-Wanderer a écrit:
On peut craindre la même chose dans le supérieur car c'est déjà ce qu'on peut comprendre de la réforme Vidal : des CDD recherche, des PRAG, des professeurs à cheval sur le lycée et le cycle licence mais sans obligation de recherche, et le statut fixe de MCF ou de PR qui deviendrait plus rare, et qu'on finirait par considérer comme un statut "privilégié" (50% du service en recherche, poste fixe, salaire un peu plus élevé que celui des agrégés). Personnellement, je préfère que ça reste la norme. Si le ministère veut vraiment favoriser la "mobilité" des professeurs du secondaire (et pas seulement faire des économies), qu'il commence par arrêter de mettre des bâtons dans les roues des doctorants (détachements), et qu'il crée de vrais postes d'enseignants-chercheurs à l'université. Voilà, je ne dis rien d'autre, et je ne porte aucun jugement sur les capacités pédagogiques des uns ou des autres, leur appétit à se cultiver etc.
S'il est évident que des agrégés peuvent enseigner dans le supérieur (c'est une possibilité prévue par leur statut), il est encore plus évident que des gens dont c'est la vocation essentielle et non accessoire doivent être prioritaires à ce niveau. Il y a bien assez de gens qualifiés pour cela, qui attendent leur tour, et toute politique contraire n'est évidemment qu'une tentative de recruter à moindre prix. Il y a déjà plein de vacataires dans les facs.
Vu que le sujet déchaîne les passions entre enseignants (machin est aussi capable que truc, ce qui n'st pas le sujet) , portons la question dans le reste de la FP. Il devient courant que des catégories B tiennent des postes de catégorie A (et ils en sont capables). Au début, ça commence par un remplacement. Puis cela devient une habitude. Certains personnels de catégorie, flattés, finissent par le revendiquer, et l'administration leur donne satisfaction. Peu à peu , la nomenclature des postes change. Et in fine, on recrute moins en catégorie A, les promotions internes se tarissent (on ne va pas promouvoir des gens qui peuvent faire la même chose pour moins cher, hein...) , la pyramide des grades prend l'allure d'un chapeau chinois, et la masse salariale qui va avec.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Ramanujan974Érudit
Lefteris a écrit:
Vu que le sujet déchaîne les passions entre enseignants (machin est aussi capable que truc, ce qui n'st pas le sujet) , portons la question dans le reste de la FP. Il devient courant que des catégories B tiennent des postes de catégorie A (et ils en sont capables). Au début, ça commence par un remplacement. Puis cela devient une habitude. Certains personnels de catégorie, flattés, finissent par le revendiquer, et l'administration leur donne satisfaction. Peu à peu , la nomenclature des postes change. Et in fine, on recrute moins en catégorie A, les promotions internes se tarissent (on ne va pas promouvoir des gens qui peuvent faire la même chose pour moins cher, hein...) , la pyramide des grades prend l'allure d'un chapeau chinois, et la masse salariale qui va avec.
Il y a quelque chose que je comprends pas : pourquoi le gouvernement continue de recruter des agrégés pour les mettre dans les collèges/lycées, vu que les certifiés, voire des contractuels peuvent très bien faire le boulot à leur place ?
Il y a beaucoup de docteurs qui n'ont pas de poste en fac, mais il y a des postes d'agrégés qui ne trouvent pas preneurs (en maths en tous cas). Pourquoi ne pas rééquilibrer tout ça en confiant les L1-L2 aux agrégés ?
- LefterisEsprit sacré
En maths, je ne sais pas, mais en lettres, ça bouche partout, à tous les niveaux. L'Etat saccage d'ailleurs les lettres volontairement (baisse des horaires disciplinaires) et ne peut fournir une place en lycée à tout le monde. Saut à fermer tout accès aux certifiés dans un premier temps, jsuq'à avoir casé tous les agrégés. En lettres classiques, ce n'est même plus possible : il n'y aurait même plus assez de certifiés pour assurer les croupions de langues anciennes qui restent en collège. Et en lycée, c'est pire : des agrégés de LC qui ne font plus langues anciennes sont seront de plus en plus nombreux (jusqu'à disparition totale du corps, qui est désormais la seule issue).Ramanujan974 a écrit:
Il y a quelque chose que je comprends pas : pourquoi le gouvernement continue de recruter des agrégés pour les mettre dans les collèges/lycées, vu que les certifiés, voire des contractuels peuvent très bien faire le boulot à leur place ?
Il y a beaucoup de docteurs qui n'ont pas de poste en fac, mais il y a des postes d'agrégés qui ne trouvent pas preneurs (en maths en tous cas). Pourquoi ne pas rééquilibrer tout ça en confiant les L1-L2 aux agrégés ?
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Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
En tant que PRAG, je tiens à dire que je ne me retrouve absolument pas dans le discours de e-Wanderer. En revanche, je partage l'expérience de denis_neoprofs. Je vais essayer d'apporter quelques éléments au débat.
La situation des PRAG varie beaucoup selon les matières et les établissements. Faire 384h TD dans une fac "tout-venant", en IUT ou en école (d'ingénieur, IEP, ENS), ce n'est pas du tout la même chose. De même il y a des postes où l'on est pas cantonné à l'enseignement : en ce qui me concerne, une grande partie de mon service est consacré au suivi d'apprentis (1/3 de mon service de base, hors heures complémentaires). Ce type de situation n'est pas rare dans ma matière.
Je ne comprends pas le discours misérabiliste de certains EC concernant les PRAG (très courant). Encore une fois, cela dépend du poste, mais 384h c'est globalement "assez cool". Évidemment, vu que le temps de travail est annualisé il y a des pics d'activité à gérer. Quand je vois certains collègues MCF bosser comme des fous, parce qu'ils rêvent de passer PR (publications, etc.), cela ne me fait pas envie. Le fait est qu'ils bossent plus dur que moi. Quand je vois des MCF qui n'ont aucune publication depuis 20 ans, qui n'ont quasiment aucune charge administrative, et qui n'en peuvent plus d'avoir eu 6 heures de cours dans la semaine, je me dis qu'un service de 192h TD est une vaste blague.
Je pense que l'on a besoin de différents profils dans le supérieur. Sur mon ancien poste, je faisais des heures complémentaires en économie. Le directeur du département me disait qu'il était bien content d'avoir un agrégé sous la main pour faire différents TD en licence (j'étais volontaire pour ces heures). Pourquoi ? Parce qu'un agrégé est un généraliste. Un MCF qui a fait une thèse en économie de l'environnement aura sans doute du mal à faire au pied levé un TD d'économie monétaire (en l'occurrence je pense à un cas réel). Un agrégé a forcément des bases dans ces deux domaines.
Je rappelle aussi l'évidence : ceux qui enseignent en CPGE, ce sont les agrégés, pas les EC. Et il me semble que la CPGE, c'est après le bac.
La situation des PRAG varie beaucoup selon les matières et les établissements. Faire 384h TD dans une fac "tout-venant", en IUT ou en école (d'ingénieur, IEP, ENS), ce n'est pas du tout la même chose. De même il y a des postes où l'on est pas cantonné à l'enseignement : en ce qui me concerne, une grande partie de mon service est consacré au suivi d'apprentis (1/3 de mon service de base, hors heures complémentaires). Ce type de situation n'est pas rare dans ma matière.
Je ne comprends pas le discours misérabiliste de certains EC concernant les PRAG (très courant). Encore une fois, cela dépend du poste, mais 384h c'est globalement "assez cool". Évidemment, vu que le temps de travail est annualisé il y a des pics d'activité à gérer. Quand je vois certains collègues MCF bosser comme des fous, parce qu'ils rêvent de passer PR (publications, etc.), cela ne me fait pas envie. Le fait est qu'ils bossent plus dur que moi. Quand je vois des MCF qui n'ont aucune publication depuis 20 ans, qui n'ont quasiment aucune charge administrative, et qui n'en peuvent plus d'avoir eu 6 heures de cours dans la semaine, je me dis qu'un service de 192h TD est une vaste blague.
Je pense que l'on a besoin de différents profils dans le supérieur. Sur mon ancien poste, je faisais des heures complémentaires en économie. Le directeur du département me disait qu'il était bien content d'avoir un agrégé sous la main pour faire différents TD en licence (j'étais volontaire pour ces heures). Pourquoi ? Parce qu'un agrégé est un généraliste. Un MCF qui a fait une thèse en économie de l'environnement aura sans doute du mal à faire au pied levé un TD d'économie monétaire (en l'occurrence je pense à un cas réel). Un agrégé a forcément des bases dans ces deux domaines.
Je rappelle aussi l'évidence : ceux qui enseignent en CPGE, ce sont les agrégés, pas les EC. Et il me semble que la CPGE, c'est après le bac.
- Miss MessyNiveau 7
Enseignante en collège, rural de surcroit, votre discussion ici me dépasse, mais le fait de caser ici ou là à l'université des personnes incompétentes dans tel ou tel domaine, qu'elles sont supposées néanmoins enseigner, n'est pas nouveau. Mon petit témoignage personnel : en 1995 ou 1996, alors que j'étais en Licence ou Maîtrise LEA, en plein cours soporifique sur les incoterms (= codification internationale des termes des transactions commerciales, comme par exemple "franco de port"), la chargée de cours (je ne sais pas quel était son statut) s'est exclamée, alors que nous étions de moins en moins attentifs : "mais euuuh, mon truc à moi, c'est l'anglais littéraire du 17e ! Je suis là sinon vous n'auriez personne !"
- Spoiler:
- Cette même personne, en cours d'anglais "usuel" – je ne sais plus son intitulé exact, mais il s'agissait d'un cours disons de "conversation", en tout cas du "everyday English", nous disait sans cesse "can you pose a question ?" ce qui avait le don de m'irriter au plus haut point – je considère que cela devrait être corrigé maximum en 4e ! Cela est sans doute dû à mon manque de pratique d'anglais du 17e .
- Spoiler:
- J'ai aussi le souvenir d'un trimestre en amphi où l'interprétation de Dickens était TRES personnelle … (autre intervenante)
- JacqGuide spirituel
e-Wanderer a écrit:Si je me souviens bien de ce que disaient jadis Lefteris et Cripure, le CAPES a été créé pour faire face à la massification de l'enseignement secondaire : le statut "normal", historique, c'est celui de l'agrégé. Le MEN de l'époque s'en est tiré en créant un nouveau corps, avec un traitement moindre et davantage d'heures à effectuer. C'est entré dans les mœurs, jusqu'à considérer aujourd'hui les agrégés comme des "privilégiés" (je mets toujours des guillemets, vous noterez, car je ne le pense pas un seul instant, mais c'est pourtant le discours que relaient des pseudo-journalistes comme Marie-Estelle Pech dans les colonnes du Figaro). Et comme ça ne suffit toujours pas, le Grenelle prévoit d'ajouter aux obligations de service des heures statutaires pour le travail en équipe.
[...]
Ça ça nous pendait au nez car certains syndicats dits "réformistes" (en réalité, déformistes) le demandaient depuis longtemps mais en pensant (si on peut appeler cela penser) qu'elles seraient enlevées aux heures devant classe. C'est dingue ce que certains sont bêtes. Si c'est le cas le ministère pourra dire que c'était une demande des syndicats !
- e-WandererGrand sage
Je ne l'ai pas inventé :
https://www.education.gouv.fr/grenelle-de-l-education-synthese-d-atelier-autonomie-et-deconcentration-309050
https://www.education.gouv.fr/grenelle-de-l-education-synthese-d-atelier-autonomie-et-deconcentration-309050
Le Grenelle a écrit:Le temps de travail collectif de l’enseignant a besoin d’être précisé pour se développer. D’où la proposition d’intégrer dans les obligations réglementaires de service un temps de travail en équipe : en plus de l’horaire obligatoire devant élèves.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- Pat BÉrudit
Ils vont prétexter que c'est pour justifier une hausse des rémunérations... on aura des clopinettes en échange.
Je ne comprends pas, avec les taux de chômage actuels, qu'on cherche à augmenter encore le temps de travail de ceux qui bossent... (enfin, je le comprends dans l'EN vu le manque de profs)
Je ne comprends pas, avec les taux de chômage actuels, qu'on cherche à augmenter encore le temps de travail de ceux qui bossent... (enfin, je le comprends dans l'EN vu le manque de profs)
- FloEarthNiveau 7
Ouais, ben c'est pas comme ça qu'ils vont régler la crise des "vocations", hein.
- MathadorEmpereur
Ça tombe bien, ils ne comptaient pas la régler.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- FloEarthNiveau 7
Enfin, si personne ne se présente pour le poste, qui garde les mômes ?
- Dame JouanneÉrudit
Des contractuels. On les forment sans trop de frais pour qu'ils ne soient pas trop catastrophiques devant élèves et on peut les licencier dès qu'on n'a plus besoin d'eux. C'est ça l'avenir de l'EN.
- tAoKHabitué du forum
Bonjour,
J'entre dans le métier, je viens de voir le détail de la DHG lycée de mon académie.
C'est stupéfiant ! 12,68 % des heures seront des HSA.
Si on fait un rapide calcul, cela fait : 18h + 2,61 HSA (hypothèse où tous les profs sont certifiés) ou 15h + 2,18 HSA (hypothèse où tous les profs sont agrégés).
Bref, ça fait en gros 2,5 HSA de moyenne en pondérant grossièrement le ratio certifiés/agrégés que je ne connais pas.
Et tout ça sans prendre en compte d'éventuels temps partiels qui n'ont pas d'HSA !
Que se passe-t-il si chacun fait valoir son droit à ne pas prendre plus de 2 HSA ? Le système éducatif explose ?
J'entre dans le métier, je viens de voir le détail de la DHG lycée de mon académie.
C'est stupéfiant ! 12,68 % des heures seront des HSA.
Si on fait un rapide calcul, cela fait : 18h + 2,61 HSA (hypothèse où tous les profs sont certifiés) ou 15h + 2,18 HSA (hypothèse où tous les profs sont agrégés).
Bref, ça fait en gros 2,5 HSA de moyenne en pondérant grossièrement le ratio certifiés/agrégés que je ne connais pas.
Et tout ça sans prendre en compte d'éventuels temps partiels qui n'ont pas d'HSA !
Que se passe-t-il si chacun fait valoir son droit à ne pas prendre plus de 2 HSA ? Le système éducatif explose ?
- zigmag17Guide spirituel
Miss Messy: ce que tu rapportes dépasse l'entendement Je suis sciée
- Dame JouanneÉrudit
Non, le rectorat récupère une partie du petit volant d'heures qui permet encore des dédoublements, de l'AP... enfin, c'est ce que j'ai entendu de la part des cde...
- kaktus65Niveau 10
Tout ce schmilblick pour des économies carambar à effet à très court terme (18 HSA = moins cher que 18 HP) me rappelle la réduction de 5 euros des APL. Heureusement que l'on a des centaines de milliards pour alimenter le reste ...
- DaphnéDemi-dieu
tAoK a écrit:Bonjour,
J'entre dans le métier, je viens de voir le détail de la DHG lycée de mon académie.
C'est stupéfiant ! 12,68 % des heures seront des HSA.
Si on fait un rapide calcul, cela fait : 18h + 2,61 HSA (hypothèse où tous les profs sont certifiés) ou 15h + 2,18 HSA (hypothèse où tous les profs sont agrégés).
Bref, ça fait en gros 2,5 HSA de moyenne en pondérant grossièrement le ratio certifiés/agrégés que je ne connais pas.
Et tout ça sans prendre en compte d'éventuels temps partiels qui n'ont pas d'HSA !
Que se passe-t-il si chacun fait valoir son droit à ne pas prendre plus de 2 HSA ? Le système éducatif explose ?
On complète avec des contractuels, il y aura toujours quelques étudiants qui auront besoin de gagner un peu d'argent et qui feront ce petit boulot quelques années avant de trouver autre chose...
Quoi que j'ai connu à mes débuts de jeunes collègues qui disaient qu'ils ne faisaient ce métier que quelques années en visant autre chose et comme il n'y a pas eu de possibilités et bien ils sont restés par la force des choses.... et sont maintenant retraités de l'EN
- MC311Niveau 10
Cela ne risque pas d'arriver. Dans les différents établissements dans lesquels j'ai exercé, il y avait toujours plusieurs volontaires pour prendre 4 ou 5 heures sup (voire 8 heures : un agrégé qui avait une décharge de 6 heures). Les mêmes qui, l'année d'après, se disaient très fatigués, surchargés de travail ... et qui recommençaient l'année d'après. Les mêmes que les cde savaient pouvoir aller voir dès réception de la DHG pour gagner des heures-postes en leur proposant beaucoup d'HSA.tAoK a écrit:Bonjour,
J'entre dans le métier, je viens de voir le détail de la DHG lycée de mon académie.
C'est stupéfiant ! 12,68 % des heures seront des HSA.
Si on fait un rapide calcul, cela fait : 18h + 2,61 HSA (hypothèse où tous les profs sont certifiés) ou 15h + 2,18 HSA (hypothèse où tous les profs sont agrégés).
Bref, ça fait en gros 2,5 HSA de moyenne en pondérant grossièrement le ratio certifiés/agrégés que je ne connais pas.
Et tout ça sans prendre en compte d'éventuels temps partiels qui n'ont pas d'HSA !
Que se passe-t-il si chacun fait valoir son droit à ne pas prendre plus de 2 HSA ? Le système éducatif explose ?
- JacqGuide spirituel
tAoK a écrit:Bonjour,
J'entre dans le métier, je viens de voir le détail de la DHG lycée de mon académie.
C'est stupéfiant ! 12,68 % des heures seront des HSA.
Si on fait un rapide calcul, cela fait : 18h + 2,61 HSA (hypothèse où tous les profs sont certifiés) ou 15h + 2,18 HSA (hypothèse où tous les profs sont agrégés).
Bref, ça fait en gros 2,5 HSA de moyenne en pondérant grossièrement le ratio certifiés/agrégés que je ne connais pas.
Et tout ça sans prendre en compte d'éventuels temps partiels qui n'ont pas d'HSA !
Que se passe-t-il si chacun fait valoir son droit à ne pas prendre plus de 2 HSA ? Le système éducatif explose ?
Dame Jouanne a écrit:Non, le rectorat récupère une partie du petit volant d'heures qui permet encore des dédoublements, de l'AP... enfin, c'est ce que j'ai entendu de la part des cde...
MC311 a écrit:
Cela ne risque pas d'arriver. Dans les différents établissements dans lesquels j'ai exercé, il y avait toujours plusieurs volontaires pour prendre 4 ou 5 heures sup (voire 8 heures : un agrégé qui avait une décharge de 6 heures). Les mêmes qui, l'année d'après, se disaient très fatigués, surchargés de travail ... et qui recommençaient l'année d'après. Les mêmes que les cde savaient pouvoir aller voir dès réception de la DHG pour gagner des heures-postes en leur proposant beaucoup d'HSA.
Les HSA augmentent du fait de la réforme de notre ami Blanquer imposant les 2HSA. Malheureusement il aurait fallu une mobilisation à cette époque (nous sommes un certain nombre à nous être mobilisés, mais pas assez évidemment). Donc au lieu d'imposer un peu plus d'une HSA ils imposent un peu plus de 2HSA. En LP ils n'avaient pas appliqué cela l'année dernière pour éviter une explosion (qui aurait été légitime mais qui n'est pas arrivée) car cumuler et la réforme déplorable du LP et les 2HSA c'était prendre trop de risque. Cela arrive donc cette année.
Dans mon LP les HSA explosent littéralement cette année. Par contre, attention, les IMP ont été transformées en HSA à convertir en IMP, cela augmente donc le chiffre brut des HSA. Mais les HSA non IMP augmentent tout de même magistralement.
Faire appel aux contractuels ne permet pas forcément au CDE d'avoir son quota d'HSA imposé par le rectorat.
Oui, si on refuse les HSA on peut nous les retirer. C'est arrivé dans un LP de mon département. Ils avaient refusé toutes les HSA pour sauvegarder des postes sous Chatel (avec déjà Blanquer à la manœuvre derrière), le rectorat a répondu : "pas de problème, si vous ne voulez pas du volume complémentaire - sous entendu, vous jugez qu'il n'est pas nécessaire - on vous le retire."
Et pour les collègues. Nous, nous avons un collègue qui a demandé cette année 7 HSA (accepté par le CDE, ce qui n'est pas normal), plus des heures pour la gestion des postes informatiques, plus d'être PP d'une classe... et qui vient maintenant se plaindre qu'il est fatigué. Ouais, je n'ose écrire ce que j'en pense.
- Dame JouanneÉrudit
Comme cela, quoi qu'on fasse, on est laminé. Refuser les HSA, c'est refuser tous ces aménagements d'emploi du temps (groupes...) qui rendent le métier faisable dans des conditions pas encore trop pourries. Les accepter, c'est mettre le bras dans l'engrenage de la perte des postes. Je ne peux pas non plus jeter la pierre aux nombreux collègues qui cumulent les HSA pour mettre du beurre dans les épinards, payer la maison,... les salaires n'augmentent pas mais le coût de la vie , si. Ceux qui appliquent cette politique délétère le savent bien. Ce que je ne supporte pas, c'est leur cynisme : au nom d'économies de budget à cours terme (je ne pense pas qu'au niveau de la France se soit des économies carambar : ils ne mettraient pas dans ce cas autant de zèle à l'appliquer) on sacrifie une profession et la qualité de l'éducation des générations actuelles et à venir.Jacq a écrit:
Les HSA augmentent du fait de la réforme de notre ami Blanquer imposant les 2HSA. Malheureusement il aurait fallu une mobilisation à cette époque (nous sommes un certain nombre à nous être mobilisés, mais pas assez évidemment). Donc au lieu d'imposer un peu plus d'une HSA ils imposent un peu plus de 2HSA. En LP ils n'avaient pas appliqué cela l'année dernière pour éviter une explosion (qui aurait été légitime mais qui n'est pas arrivée) car cumuler et la réforme déplorable du LP et les 2HSA c'était prendre trop de risque. Cela arrive donc cette année.
Dans mon LP les HSA explosent littéralement cette année. Par contre, attention, les IMP ont été transformées en HSA à convertir en IMP, cela augmente donc le chiffre brut des HSA. Mais les HSA non IMP augmentent tout de même magistralement.
Faire appel aux contractuels ne permet pas forcément au CDE d'avoir son quota d'HSA imposé par le rectorat.
Oui, si on refuse les HSA on peut nous les retirer. C'est arrivé dans un LP de mon département. Ils avaient refusé toutes les HSA pour sauvegarder des postes sous Chatel (avec déjà Blanquer à la manœuvre derrière), le rectorat a répondu : "pas de problème, si vous ne voulez pas du volume complémentaire - sous entendu, vous jugez qu'il n'est pas nécessaire - on vous le retire."
Et pour les collègues. Nous, nous avons un collègue qui a demandé cette année 7 HSA (accepté par le CDE, ce qui n'est pas normal), plus des heures pour la gestion des postes informatiques, plus d'être PP d'une classe... et qui vient maintenant se plaindre qu'il est fatigué. Ouais, je n'ose écrire ce que j'en pense.
- BalthazaardVénérable
"Ils avaient refusé toutes les HSA pour sauvegarder des postes sous Chatel (avec déjà Blanquer à la manœuvre derrière), le rectorat a répondu"
Même si bien sûr tout ce que tu dis est vrai, cette dialectique est foireuse...on sauvegarde des postes localement mais le mal sera fait ailleurs, ce n'est pas parce que le lycée X "sauvegarde" un poste que l'on mettra un emploi de plus au concours...on le retirera ailleurs.
On confond, sans doute pas toi, mais j'ai pu constater que beaucoup le font, postes et emplois.
La causalité est inversée n'en déplaise....on décrète une politique qui vise à comprimer les moyens...emplois, salaires, équipements...etc et le reste suit et non le contraire.
Je ne crois absolument pas à ceux qui disent "voyez..on prend des HSA donc on peut en donner et même augmenter les ors" c'est très naïf, le gouvernement (et pas seulement celui-là) décrète tout et n'a de compte à rendre à personne, si demain il passe les gens à 20 heures, il n'aura besoin d'aucun argument...
(au fait je suis à 14 heures...pas à 15+7...pour dire que je ne suis pas un aspirateur d'HS) Ne nous trompons pas de cibles, certains profitent mais même si ils sont des coupables tentants les responsables sont en haut.
je sais bien que l'on peut sire "si tout le monde...." ça aussi dans quelque domaine que ce soit ce n'est pas un argument, on sait bien que "tout le monde ne fait pas..."
Même si bien sûr tout ce que tu dis est vrai, cette dialectique est foireuse...on sauvegarde des postes localement mais le mal sera fait ailleurs, ce n'est pas parce que le lycée X "sauvegarde" un poste que l'on mettra un emploi de plus au concours...on le retirera ailleurs.
On confond, sans doute pas toi, mais j'ai pu constater que beaucoup le font, postes et emplois.
La causalité est inversée n'en déplaise....on décrète une politique qui vise à comprimer les moyens...emplois, salaires, équipements...etc et le reste suit et non le contraire.
Je ne crois absolument pas à ceux qui disent "voyez..on prend des HSA donc on peut en donner et même augmenter les ors" c'est très naïf, le gouvernement (et pas seulement celui-là) décrète tout et n'a de compte à rendre à personne, si demain il passe les gens à 20 heures, il n'aura besoin d'aucun argument...
(au fait je suis à 14 heures...pas à 15+7...pour dire que je ne suis pas un aspirateur d'HS) Ne nous trompons pas de cibles, certains profitent mais même si ils sont des coupables tentants les responsables sont en haut.
je sais bien que l'on peut sire "si tout le monde...." ça aussi dans quelque domaine que ce soit ce n'est pas un argument, on sait bien que "tout le monde ne fait pas..."
- JacqGuide spirituel
Revalorisation des enseignants, cela commence par cela :
"S’agissant de la part fixe, les participants sont largement favorables à une revalorisation salariale durable de tous les personnels enseignants sans condition préalable (seul un participant a évoqué les questions de montant de masse salariale à respecter). Toutefois dans le second degré, a été discutée dans la séance 5 la possibilité d’une « veille pédagogique » assurée par les enseignants en fonction de leur disponibilité, par exemple pour prendre en charge les élèves en cas d’absence courte d’un collègue, à partir d’une programmation fixée à l’avance sous forme d’un crédit d’heures, et en appliquant les règles fixées en matière d’astreinte. "
https://www.education.gouv.fr/grenelle-de-l-education-synthese-d-atelier-revalorisation-309072
"S’agissant de la part fixe, les participants sont largement favorables à une revalorisation salariale durable de tous les personnels enseignants sans condition préalable (seul un participant a évoqué les questions de montant de masse salariale à respecter). Toutefois dans le second degré, a été discutée dans la séance 5 la possibilité d’une « veille pédagogique » assurée par les enseignants en fonction de leur disponibilité, par exemple pour prendre en charge les élèves en cas d’absence courte d’un collègue, à partir d’une programmation fixée à l’avance sous forme d’un crédit d’heures, et en appliquant les règles fixées en matière d’astreinte. "
https://www.education.gouv.fr/grenelle-de-l-education-synthese-d-atelier-revalorisation-309072
- BalthazaardVénérable
Sans condition....toutefois...
- monseigneurHabitué du forum
Sur la crise des vocations, sujet d'un petit reportage d'Arte...
Cela concerne beaucoup de pays d'Europe, et même l'Allemagne ou pourtant les salaires sont bien plus élevés. Les contractuels deviennent peu à peu la norme, avec les risques que cela comporte pour l'avenir.
Nous les enseignants sommes au courant, mais là les électeurs commencent à le voir et certains se mobilisent.
Cela concerne beaucoup de pays d'Europe, et même l'Allemagne ou pourtant les salaires sont bien plus élevés. Les contractuels deviennent peu à peu la norme, avec les risques que cela comporte pour l'avenir.
Nous les enseignants sommes au courant, mais là les électeurs commencent à le voir et certains se mobilisent.
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