Présidentielle 2022 : la Macronie veut "dégraisser le mammouth"

Des pistes du programme d'Emmanuel Macron pour l'Éducation nationale sur France Info. Parmi elles, la suppression du Capes et la fin du recrutement à vie dans l'EN. Rien de surprenant donc de la part de Macron, mais au moins là, c'est dit clairement. Voici le lien :

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-brief-politique/presidentielle-2022-la-macronie-veut-degraisser-le-mammouth_4936475.html

Dégraisser le mammouth ? On est à l'os, on ne va plus pouvoir supprimer grand chose ! Les DHG par chez moi ne permettent même plus de respecter les horaires officiels dans toutes les matières dans tous les niveaux !

Je réagis juste au titre, pas le courage d'aller voir les nouvelles horreurs promises par ce sinistre personnage.

C'est pas grave, d'après les derniers sondages 20% des enseignants vont voter pour lui. On est sauvé.

Qui parmi nous osera informer, discuter, afficher en salle des professeurs ?

Qui osera enfin laisser tomber un peu de leste pour permettre au candidat de gauche le mieux placer d'aller au second tour ?

[Fin du message édité par la modération. Attaque ad hominem totalement gratuite]

On peut augmenter tes maxima de service et te rajouter des tâches annexes...

C'est désespérant. Que dire de plus. Tout le monde s'en fiche, profs compris, tout du moins pour un pourcentage non négligeable. Désespérant.

Punky a écrit:C'est désespérant.  Que dire de plus. Tout le monde s'en fiche,  profs compris, tout du moins pour un pourcentage non négligeable.  Désespérant.  

Le problème c'est que parmi ceux qui ne s'en fichent pas, une majorité ne fait rien non plus. Chez moi une bonne partie des collègues ne s'informe pas, mais une fois informée, c'est bon

Qu'on veuille faire barrage (mais on est déjà submergés !), soit. Mais qu'on aille voter dès le premier tour pour l'orfèvre du libéralisme, celui qui compte bel et bien mettre fin au caractère républicain et national de l'éducation, je n'en reviens toujours pas. La seule explication que j'ai : les enseignants ont assimilé la dévalorisation de leur fonction au point de se penser dignes de rien du tout.

Angelxxx, c'est parfaitement vrai. La mollesse est presque de rigueur et la vocation sacrificielle semble indémodable.

Lubérine a écrit:Qu'on veuille faire barrage (mais on est déjà submergés !), soit. Mais qu'on aille voter dès le premier tour pour l'orfèvre du libéralisme, celui qui compte bel et bien mettre fin au caractère républicain et national de l'éducation, je n'en reviens toujours pas. La seule explication que j'ai : les enseignants ont assimilé la dévalorisation de leur fonction au point de se penser dignes de rien du tout.

Comme je le disais il y a 5 ans, et personne évidemment ne voulait me croire, faire barrage ne sert qu'à favoriser l'extrême droite sur le long terme tout en appliquant un programme de droite dure.

Au final, l'extrême droite est plus forte que jamais 30 à 40% selon les sondages, mais heureusement, il y a un deuxième candidats. Laissons passer Macron encore une fois, pour peu qu'il n'y ait pas de "successeur", ça laissera la voie libre a un duel Zemmour Lepen.

85% des profs ont voté pour lui en 2017 au deuxième tour.

Ils savent maintenant à qui ils ont affaire.

MelanieSLB a écrit:Dégraisser le mammouth ? On est à l'os, on ne va plus pouvoir supprimer grand chose ! Les DHG par chez moi ne permettent même plus de respecter les horaires officiels dans toutes les matières dans tous les niveaux !

Je réagis juste au titre, pas le courage d'aller voir les nouvelles horreurs promises par ce sinistre personnage.

Fin du statut de fonctionnaire. On peut encore faire pire pour détruire l’école.

En un mot, l'éducation nationale est destinée à ne plus appartenir à la fonction publique. La contractualisation grandissante et la suppression de l'inspection générale n'en sont que les premiers signes.

Je crains en outre que cela n'aggrave la pénurie de professeurs.

Merci pour le lien.

C'est vrai que c'est une particulière réussite l'absence de titulaires remplaçants. Et une particulière réussite les recrutements de contractuels à l'arrache.

:censure:

L'article est indigent. Ce serait mieux si l'on avait vraiment le programme officiel plutôt que cette radio moquette, non ?

Cela ressemble quand même beaucoup au rêve de E. Macron. Fin de la fonction publique, sauf pour les ministères régaliens.
Suppression du CAPES et de l'emploi à vie, c'est la fin du statut de fonctionnaire pour les enseignants. Cela va bien arranger le problème de recrutement !

Cela réagit beaucoup sur Twitter.
Exemple :

#Macron annonce, en vue de sa candidature, un bain de sang pour l’Éducation Nationale en toute décontraction... une petite bâche transparente, un sac plastique et hop le service publique de l’éducation par dessus bord... pic.twitter.com/I3OIeOUVCV

— Rouge Maths (@MathsRouge) February 15, 2022

De toute façon avec ce qui se prépare, il ne me semble plus concevable d'être enseignant à vie. Tous les partis ont plus ou moins intégré le fait que la retraite passera à terme à 65 ans ou plus, avec quelques mesures pour accompagner les "carrières longues". Il n'est à mon avis pas concevable de faire ce métier jusqu'à cet age, la fatigue est exponentielle, j'ai passé 62 et malgré des classes sans histoire c'est très très dur, jusqu'à 55 tout va bien et après la décrue est exponentielle...
Je pense qu'ils le savent et que de toute façon dans la FP les vieux coutent trop cher et ne sont pas suffisamment malléables, donc légalement ou de fait, on peut faire une croix sur l'emploi à vie.
Et je dis cela en étant "en forme", je pense que personne ne soupçonne chez moi que je suis le doyen de l'établissement.

Un visionnaire nous livrait la vision macronienne de l'éducation il y a un mois... excellent, tout simplement. Le protocole agile de recrutement des profs avec eUber Teach :

Rien que l'expression "dégraisser le mammouth" qui va bientôt fêter ses 25 ans, suffit à me donner envie de vomir.

Je ne comprend pas bien comment ”Il faut s’attaquer à la structure de l’administration”, se termine par la supression de capes dans cet article. L'EN c'etait un non-prof pour trois profs avant le basculement aux régions de certaines missions . Comment se fait-il qu'à chaque "nécessaire cure d'amaigrissement" de l'EN "on" ( les politiques, les journalistes) ne parle que des profs?...et pourquoi nos syndicats, si prompts à nous demander d'être solidaires d' autres fonctions publiques, ne nous parlent jamais de nos collègues non profs de l'EN? Je comprend pas...

trompettemarine a écrit:En un mot, l'éducation nationale est destinée à ne plus appartenir à la fonction publique. La contractualisation grandissante et la suppression de l'inspection générale n'en sont que les premiers signes.

Je crains en outre que cela n'aggrave la pénurie de professeurs.

Je suis au delà de la crainte. Pour moi le côté obscur a gagné ce pays et les marcheurs blancs vont nous dévorer tout crus. Et voilà comment périt la République, sous des applaudissements....

Et donc certains collègues ne trouvent rien de mieux à faire que de taper sur les syndicats suite à l'annonce ballons d'essai de ce projet de Macron ?

On est bien barrés, vraiment.

Tangleding a écrit:Et donc certains collègues ne trouvent rien de mieux à faire que de taper sur les syndicats suite à l'annonce ballons d'essai de ce projet de Macron ?

On est bien barrés, vraiment.

De qui parles-tu ?

...Mais oui bien sûr, le ministère où il faut faire des économies c'est évidemment le ministère de l'Education Nationale !