Seras-tu en grève le mardi 26 Janvier ?
- LizdarcyFidèle du forum
HORA a écrit:Je suis tellement désabusée que grève d'un jour ou non, je n'en ai rien à cirer. Un jour un grand penseur a dit à peu près : "si on ferme les écoles, l'économie part en carafe". C'est tout à fait ça : les 800 000 enseignants ont un pouvoir de dingue et il faut tout faire pour qu'ils ne l'utilisent pas. Les diviser, les humilier, les déclarer coupables de tout ce qui cloche, les culpabiliser façon bonnes sœurs si dévouées à l'intérêt des zenfants, laisser déverser sur eux les beauferies les plus venimeuses.
Si nous faisons grève longtemps, peut-être pourrons-nous retrouver notre dignité professionnelle et un traitement de fonctionnaire bac +5.
Hora, je pense comme toi. Sauf que je suis tellement désabusée que je n'ai plus envie de laisser du fric pour me faire mépriser.
- AustrucheerranteHabitué du forum
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Un seul jour de grève...
Mais oui, parce que oui.
Tout pareil.
- PoupoutchModérateur
On parle de liste complémentaire, soit de gens qui à un demi-point près étaient stagiaires. Et sachant que ces listes n'existent que sur les concours où tous les postes sont pourvus... Ce qui laisse quand même relativement peu de monde.Lefteris a écrit:C'est effectivement la pierre d'achoppement, y compris avec mon syndicat . Je suis effectivement favorable aux recrutements, mais avec qui ? Plus personne ne se présente. Le niveau des concours devient lamentable, et les épreuves disciplinaires sont réduites à la portion congrue pour cette raison.Bouboule a écrit:Cette demande générale "il faut en urgence engager les recrutements nécessaires, notamment en recourant aux listes complémentaires" me laisse perplexe devant le niveau de certaines disciplines de recrutement.
J'ai de la chance, si je n'ai pas envie d'aller en cours, j'ai le droit ce jour-là sans perdre de salaire (agrégation interne).
La réalité au vu des pénuries dans certaines disciplines, c'est que ces gens sont déjà appelés pour être contractuels. On demande donc juste qu'ils soient pleinement intégrés plutôt que de les laisser plusieurs années subir le statut de contractuel avant envisager un concours interne (ce qui leur laisse largement le temps de changer leur fusil d'épaule et d'aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs)...
_________________
Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- BoubouleDoyen
Poupoutch a écrit:On parle de liste complémentaire, soit de gens qui à un demi-point près étaient stagiaires. Et sachant que ces listes n'existent que sur les concours où tous les postes sont pourvus... Ce qui laisse quand même relativement peu de monde.Lefteris a écrit:C'est effectivement la pierre d'achoppement, y compris avec mon syndicat . Je suis effectivement favorable aux recrutements, mais avec qui ? Plus personne ne se présente. Le niveau des concours devient lamentable, et les épreuves disciplinaires sont réduites à la portion congrue pour cette raison.Bouboule a écrit:Cette demande générale "il faut en urgence engager les recrutements nécessaires, notamment en recourant aux listes complémentaires" me laisse perplexe devant le niveau de certaines disciplines de recrutement.
J'ai de la chance, si je n'ai pas envie d'aller en cours, j'ai le droit ce jour-là sans perdre de salaire (agrégation interne).
La réalité au vu des pénuries dans certaines disciplines, c'est que ces gens sont déjà appelés pour être contractuels. On demande donc juste qu'ils soient pleinement intégrés plutôt que de les laisser plusieurs années subir le statut de contractuel avant envisager un concours interne (ce qui leur laisse largement le temps de changer leur fusil d'épaule et d'aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs)...
Il y a écrit "notamment", je comprends donc "pas uniquement".
Qu'on commence à payer correctement ceux qui sont déjà là, y compris les contractuels, point.
(Mais je veux bien un topo sur les recrutements qui font le plein sans tricher sur le niveau et dont on aurait besoin ; si cela concerne finalement peu de monde, pourquoi le mettre dans une revendication qui concerne tout le monde, on tombe dessus en premier quand on lit le texte.)
- bobdomNiveau 8
Lefteris a écrit:C'est effectivement la pierre d'achoppement, y compris avec mon syndicat . Je suis effectivement favorable aux recrutements, mais avec qui ? Plus personne ne se présente. Le niveau des concours devient lamentable, et les épreuves disciplinaires sont réduites à la portion congrue pour cette raison.Bouboule a écrit:Cette demande générale "il faut en urgence engager les recrutements nécessaires, notamment en recourant aux listes complémentaires" me laisse perplexe devant le niveau de certaines disciplines de recrutement.
J'ai de la chance, si je n'ai pas envie d'aller en cours, j'ai le droit ce jour-là sans perdre de salaire (agrégation interne).
Certes, le métier n'attire plus, et c'est bien compréhensible.
Mais il faut distinguer car les situations varient en fonction des disciplines.
Au CAPES de philosophie, par exemple, tous les postes sont pourvus sans problème, et je pense que certains candidats en liste complémentaires méritent tout à fait le concours. La situation est en revanche différente au CAPES de mathématiques ou dans ta discipline, où tous les postes ne sont pas pourvus.
- pseudo-intelloSage
Poupoutch a écrit:On parle de liste complémentaire, soit de gens qui à un demi-point près étaient stagiaires. Et sachant que ces listes n'existent que sur les concours où tous les postes sont pourvus... Ce qui laisse quand même relativement peu de monde.Lefteris a écrit:C'est effectivement la pierre d'achoppement, y compris avec mon syndicat . Je suis effectivement favorable aux recrutements, mais avec qui ? Plus personne ne se présente. Le niveau des concours devient lamentable, et les épreuves disciplinaires sont réduites à la portion congrue pour cette raison.Bouboule a écrit:Cette demande générale "il faut en urgence engager les recrutements nécessaires, notamment en recourant aux listes complémentaires" me laisse perplexe devant le niveau de certaines disciplines de recrutement.
J'ai de la chance, si je n'ai pas envie d'aller en cours, j'ai le droit ce jour-là sans perdre de salaire (agrégation interne).
La réalité au vu des pénuries dans certaines disciplines, c'est que ces gens sont déjà appelés pour être contractuels. On demande donc juste qu'ils soient pleinement intégrés plutôt que de les laisser plusieurs années subir le statut de contractuel avant envisager un concours interne (ce qui leur laisse largement le temps de changer leur fusil d'épaule et d'aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs)...
Si on parle d'un concours où à deux points près, les admis, malgré leur admission en bonne et due forme, sont aux fraises, aller racler encore un demi-point en-dessous de l'admission, ça donne pas envie.
Ma cousine, fraîchement PE, fait une faute toutes les deux phrases.
Y'a pas très longtemps, j'ai vu un petit garçon rentrer de l'école en devant copier dix fois sous le modèle manuscrit par la maîtresses : "je ne ments pas".
J'ai eu vent aussi, récemment, d'une PE qui avait barré "les chantiers navals" dans le cahier d'un élève (en contrôle !) pour corriger par "les chantiers navaux".
Je préfère largement que les concours n'ouvrent pas plus (achoppement avec mon syndicat aussi, d'ailleurs, car j'appartiens au même que Lefteris), et que le contractuel qui a raté cette année réussira la prochaine fois s'il est au niveau. Un Capes bradé vaudra ce que valaient le bac et le DNB 2020.
- X.Y.U.Niveau 7
(petit conseil : relis-toi avant d'envoyer, si tu veux dénoncer les fautes d'orthographe des collègues de l'élémentaire...! :oups: )
Cela dit, moi aussi je n'en peux plus de constater les fautes de français (orthographe, accords, conjugaison...) dans les fiches de ma fille ou même dans les mots à faire signer par les parents (c'est pas si énorme, mais venant de quelqu'un qui est censé leur apprendre à écrire, ça ne passe pas je trouve, je n'arrive pas à être aussi indulgente qu'avec les autres personnes en général :-/ mais bon je me tais, hein, je ne veux pas décrédibiliser les enseignants aux yeux de mes enfants...).
Cela dit, moi aussi je n'en peux plus de constater les fautes de français (orthographe, accords, conjugaison...) dans les fiches de ma fille ou même dans les mots à faire signer par les parents (c'est pas si énorme, mais venant de quelqu'un qui est censé leur apprendre à écrire, ça ne passe pas je trouve, je n'arrive pas à être aussi indulgente qu'avec les autres personnes en général :-/ mais bon je me tais, hein, je ne veux pas décrédibiliser les enseignants aux yeux de mes enfants...).
- LefterisEsprit sacré
Ca se défend, dans la mesure où l'on prend effectivement des contractuels. Mais c'est aussi une manière d'entériner les concours au rabais, de désavouer les jurys (qui sont souverains et décident de ne pas prendre tout le monde) et in fine de poursuivre dans la voie déplorable où est engagée l'EN.Poupoutch a écrit:
On parle de liste complémentaire, soit de gens qui à un demi-point près étaient stagiaires. Et sachant que ces listes n'existent que sur les concours où tous les postes sont pourvus... Ce qui laisse quand même relativement peu de monde.
La réalité au vu des pénuries dans certaines disciplines, c'est que ces gens sont déjà appelés pour être contractuels. On demande donc juste qu'ils soient pleinement intégrés plutôt que de les laisser plusieurs années subir le statut de contractuel avant envisager un concours interne (ce qui leur laisse largement le temps de changer leur fusil d'épaule et d'aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs)...
Le noeud du problème est là : ce métier n'attire plus en raison de la fiche de paie. La seule chose qui pourrait compenser, ce serait un petit boulot peinard, mais chacun sait que ce n'est pas le cas, à commencer par les jeunes qui s'en détournent. Maintenant, c'est la lose, c'est souvent le cul de sac pour les gens embarqués dans des études de seconde classe, qui doivent bien finir par trouver un boulot.Bouboule a écrit:
Il y a écrit "notamment", je comprends donc "pas uniquement".
Qu'on commence à payer correctement ceux qui sont déjà là, y compris les contractuels, point.
En lettres, c'est une catastrophe : plus de vivier en lettres classiques faute d'étudiants, et un niveau déplorable en lettres modernes où l'on maquille le niveau, fac de relégation pour beaucoup, avec des candidats qui n'ont jamais entendu parler de latin, à peine d'ancien français, qui font des fautes de français... Et encore je n'ai pas eu de stagiaires depuis plusieurs années, avant la réforme des concours. Mais il y a aussi pénurie dans beaucoup de LV , dans les matières scientifiques autres que les maths. Un naufrage...bobdom a écrit:
Certes, le métier n'attire plus, et c'est bien compréhensible.
Mais il faut distinguer car les situations varient en fonction des disciplines.
Au CAPES de philosophie, par exemple, tous les postes sont pourvus sans problème, et je pense que certains candidats en liste complémentaires méritent tout à fait le concours. La situation est en revanche différente au CAPES de mathématiques ou dans ta discipline, où tous les postes ne sont pas pourvus.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- bobdomNiveau 8
Oui, je suis d'accord : la catastrophe guette aussi les lettres modernes. Je disais que la philosophie échappait pour l'instant à ce phénomène.
- LefterisEsprit sacré
Sauf qu'en LM on peut continuer à recruter, en faisant semblant, avec un niveau très bas, en remontant les notes des concours, en baissant encore plus les exigences disciplinaires. Il n'y a guère de "prérequis". Avec le chômage, on verra de plus en plus des gens s'improviser professeurs de français.Les pédagogistes leur diront comment enseigner les compétences, qui peuvent tout à fait se passer de la littérature. En philo, les facs sont encore pleines, donc un vivier puisque l'EN est un débouché essentiel, avec peu de postes puisque ça ne concerne qu'un niveau. Mais je doute que la majorité des candidats aient le niveau de leurs aïeux, qui avaient généralement fait du grec (obligatoire jadis) , souvent de l'allemand, qui étaient bons matheux.bobdom a écrit:Oui, je suis d'accord : la catastrophe guette aussi les lettres modernes. Je disais que la philosophie échappait pour l'instant à ce phénomène.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- HirondelleNiveau 8
Je ferai grève le 26 janvier parce qu'un seul jour de grève c'est peu mais je ne pourrai pas regarder mes collègues en burn-out et les AED épuisés en face si je venais ce jour-là. Je serai surement seule mais tant pis.
- bobdomNiveau 8
Lefteris a écrit:En philo, les facs sont encore pleines, donc un vivier puisque l'EN est un débouché essentiel, avec peu de postes puisque ça ne concerne qu'un niveau. Mais je doute que la majorité des candidats aient le niveau de leurs aïeux, qui avaient généralement fait du grec (obligatoire jadis), souvent de l'allemand, qui étaient bons matheux.
Je veux bien le croire...
Ce qui est bien, c'est que lorsque vous vous hasardez, bien imprudemment, à faire preuve d'une once d'optimisme, Lefteris est toujours là pour vous remettre dans le droit chemin
- LefterisEsprit sacré
Je reconnais que le principe de réalité qui est mon fil conducteur, e, consistant à déduire les effets des causes, empêche ce qu'on appelle l'optimisme et me rend un peu rabat-joie . Et le carré d'as des ministres qui se sont succédé n'a rien fait pour me détromper, entre les massacres des disciplines, des DHG, des statuts, des concours, des indemnités. Pour la philo, ce sont mes premières amours, et les études qui m'ont amené au grec, et donc à une bifurcation vers les LC, meilleurs compromis entre philo, littérature, langues, histoire. Ni dans un cas ni dans l'autre je n'imaginais me retrouver un jour dans ce marigot. Déjà, en ces temps reculés, les enseignants se plaignaient du manque de bases, et n'osaient même plus demander aux étudiants s'ils avaient fait du grec. Alors maintenant... Le problème de la philo, intrinsèquement, est proche de celui des lettres : beaucoup imaginent qu'il s'agit de jacasser sans trop d'efforts dans des salons. Dès que la pente devient abrupte, qu'il y a des savoirs réels à acquérir , épistémologie ou linguistique par exemple, ça devient un épouvantail.bobdom a écrit:Lefteris a écrit:En philo, les facs sont encore pleines, donc un vivier puisque l'EN est un débouché essentiel, avec peu de postes puisque ça ne concerne qu'un niveau. Mais je doute que la majorité des candidats aient le niveau de leurs aïeux, qui avaient généralement fait du grec (obligatoire jadis), souvent de l'allemand, qui étaient bons matheux.
Je veux bien le croire...
Ce qui est bien, c'est que lorsque vous vous hasardez, bien imprudemment, à faire preuve d'une once d'optimisme, Lefteris est toujours là pour vous remettre dans le droit chemin
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- bobdomNiveau 8
« Qu’est-ce qu’optimisme ? disait Cacambo.
— Hélas ! dit Candide, c’est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal. »
Mais oui, c'est du moins tout à fait lucide.
Il nous reste la contemplation des étoiles qui s'éteignent une à une.
Lampedusa l'avait déjà pressenti de façon géniale.
Sur ce... bonne soirée !
— Hélas ! dit Candide, c’est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal. »
Mais oui, c'est du moins tout à fait lucide.
Il nous reste la contemplation des étoiles qui s'éteignent une à une.
Lampedusa l'avait déjà pressenti de façon géniale.
Sur ce... bonne soirée !
- LefterisEsprit sacré
Candide enseignait sans doute le métier d'inspecteur , voire de ministre, à Cacambo. Quoique ces derniers sachent que tout ne va pas bien, hormis pour eux. Les enseignants sont aussi pas mal dans les conseils de classe : moyennes hautes, classes bordéliques appelées "vivantes" "dynamiques", crétins absolus jugés "à potentiel"...bobdom a écrit:« Qu’est-ce qu’optimisme ? disait Cacambo.
— Hélas ! dit Candide, c’est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal. »
Mais oui, c'est du moins tout à fait lucide.
Il nous reste la contemplation des étoiles qui s'éteignent une à une.
Lampedusa l'avait déjà pressenti de façon géniale.
Sur ce... bonne soirée !
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LeclochardEmpereur
Lefteris a écrit:C'est effectivement la pierre d'achoppement, y compris avec mon syndicat . Je suis effectivement favorable aux recrutements, mais avec qui ? Plus personne ne se présente. Le niveau des concours devient lamentable, et les épreuves disciplinaires sont réduites à la portion congrue pour cette raison.Bouboule a écrit:Cette demande générale "il faut en urgence engager les recrutements nécessaires, notamment en recourant aux listes complémentaires" me laisse perplexe devant le niveau de certaines disciplines de recrutement.
J'ai de la chance, si je n'ai pas envie d'aller en cours, j'ai le droit ce jour-là sans perdre de salaire (agrégation interne).
Est-ce un point abordé par les syndicats ? Il me semble qu'ils sont dans une logique quantitative et que ce sujet est tabou.
Je doute aussi qu'on crée les conditions favorables à une augmentation en accroissant le nombre d'enseignants. Les catégories les mieux payées n'exigent pas qu'il y ait toujours plus de collègues, ce qui se comprend aisément.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Lefteris a écrit:En lettres, c'est une catastrophe : plus de vivier en lettres classiques faute d'étudiants, et un niveau déplorable en lettres modernes où l'on maquille le niveau, fac de relégation pour beaucoup, avec des candidats qui n'ont jamais entendu parler de latin, à peine d'ancien français, qui font des fautes de français... Et encore je n'ai pas eu de stagiaires depuis plusieurs années, avant la réforme des concours. Mais il y a aussi pénurie dans beaucoup de LV , dans les matières scientifiques autres que les maths. Un naufrage...bobdom a écrit:
Certes, le métier n'attire plus, et c'est bien compréhensible.
Mais il faut distinguer car les situations varient en fonction des disciplines.
Au CAPES de philosophie, par exemple, tous les postes sont pourvus sans problème, et je pense que certains candidats en liste complémentaires méritent tout à fait le concours. La situation est en revanche différente au CAPES de mathématiques ou dans ta discipline, où tous les postes ne sont pas pourvus.
Et qui n'aiment pas lire.
- KantNiveau 4
Je me permets de réagir à ce qui a été dit au sujet des nouveaux profs, je suis maître auxiliaire.
J'ai le sentiment d'avoir commencé en imposteur : étant EAP, j'ai dû réviser mes bases (conjugaison notamment, sans être mauvais, je ne connaissais pas tous les temps de tous les modes), j'ai dû me faire une culture littéraire (je n'avais rien lu au collège, je suis passé par un lycée pro puis ai fait de la philosophie et des lettres classiques). J'ai commencé à enseigner avec ma licence de lettres classiques sans avoir le sentiment d'être prêt à enseigner. J'enseigne depuis un an et demi et, pourtant, le doute m'assaille souvent quant aux accents. Même si je connais des règles d'accentuation, l'orthographe de certains mots me fait hésiter, je vérifie rapidement sur mon propre pc mais je sais que c'est indigne d'un prof de français.
Enfin, je sais que je suis loin d'être le pire, je travaille beaucoup pour me faire une culture solide et augmenter mes compétences didactiques en grammaire (le latin a permis de bien la travailler) donc je finirai bien par être au niveau.
Soit le niveau baisse, soit les premières années d'enseignements sont les plus formatrices, mon espoir est nourri par la seconde hypothèse même si je soupçonne la première d'être vraie.
J'ai le sentiment d'avoir commencé en imposteur : étant EAP, j'ai dû réviser mes bases (conjugaison notamment, sans être mauvais, je ne connaissais pas tous les temps de tous les modes), j'ai dû me faire une culture littéraire (je n'avais rien lu au collège, je suis passé par un lycée pro puis ai fait de la philosophie et des lettres classiques). J'ai commencé à enseigner avec ma licence de lettres classiques sans avoir le sentiment d'être prêt à enseigner. J'enseigne depuis un an et demi et, pourtant, le doute m'assaille souvent quant aux accents. Même si je connais des règles d'accentuation, l'orthographe de certains mots me fait hésiter, je vérifie rapidement sur mon propre pc mais je sais que c'est indigne d'un prof de français.
Enfin, je sais que je suis loin d'être le pire, je travaille beaucoup pour me faire une culture solide et augmenter mes compétences didactiques en grammaire (le latin a permis de bien la travailler) donc je finirai bien par être au niveau.
Soit le niveau baisse, soit les premières années d'enseignements sont les plus formatrices, mon espoir est nourri par la seconde hypothèse même si je soupçonne la première d'être vraie.
- PuckVénérable
Je pense ne pas faire grève car j’avoue naïvement que cela me gêne dans les circonstances actuelles. L’intendante a plein de demandes d’aménagement pour payer la cantine et autres et on voit que beaucoup plus de parents galèrent. Et le fait d’être sûre de voir mon salaire tomber, même s’il ne correspond pas à ce que l’on peut et doit attendre, est une sécurité appréciable. Je suis tout à fait consciente que là-dessus aussi, le gouvernement doit espérer trouver une parade en attendant de bousiller complètement notre statut. Mais j’aurais préféré une semaine de grève du zèle : aucune interro, aucun contrôle, ni écrit ni oral, aucun devoir donné. Les parents auraient sûrement percuté tandis que ces grèves d’un jour commencent à me soûler.
_________________
"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
- glucheNiveau 10
J'aime bien rappeler le mot de Jacqueline de Romilly qui disait que es professeurs de lettres se bonifiaient avec le tempsKant a écrit:Je me permets de réagir à ce qui a été dit au sujet des nouveaux profs, je suis maître auxiliaire.
J'ai le sentiment d'avoir commencé en imposteur : étant EAP, j'ai dû réviser mes bases (conjugaison notamment, sans être mauvais, je ne connaissais pas tous les temps de tous les modes), j'ai dû me faire une culture littéraire (je n'avais rien lu au collège, je suis passé par un lycée pro puis ai fait de la philosophie et des lettres classiques). J'ai commencé à enseigner avec ma licence de lettres classiques sans avoir le sentiment d'être prêt à enseigner. J'enseigne depuis un an et demi et, pourtant, le doute m'assaille souvent quant aux accents. Même si je connais des règles d'accentuation, l'orthographe de certains mots me fait hésiter, je vérifie rapidement sur mon propre pc mais je sais que c'est indigne d'un prof de français.
Enfin, je sais que je suis loin d'être le pire, je travaille beaucoup pour me faire une culture solide et augmenter mes compétences didactiques en grammaire (le latin a permis de bien la travailler) donc je finirai bien par être au niveau.
Soit le niveau baisse, soit les premières années d'enseignements sont les plus formatrices, mon espoir est nourri par la seconde hypothèse même si je soupçonne la première d'être vraie.
- AnankéNiveau 9
Je ne ferai pas grève car une grève qui ne gêne en rien le fonctionnement d'un service n'est pas une grève. Quand les syndicats (ou plutôt leur "base") appelleront à un boycott des épreuves du bac par exemple, là je ferai grève ; mais là je trouve que les syndicats eux-mêmes se foutent de nous. A quoi va bien servir un jour ponctuel de grève ? Beaucoup d'entre nous vont la faire par principe apparemment, j'avoue que même si je comprends en partie (j'ai fais la plupart des grèves ces trois dernières années notamment pour cette raison), il me semble que ce raisonnement est à sa limite. C'est même se tirer une balle dans le pied : à faire un jour de grève par mois en moyenne, ce moyen a été rendu absolument inutile.
C'est vraiment cruel car il "suffirait" effectivement de ne pas rentrer des notes, de ne pas accepter de participer au Grand Oral etc ... rien qui n'exige de se déplacer dans la rue, d'entamer un rapport de force physique comme c'est le cas pour d'autres corps de métiers, rien de "révolutionnaire" - quoique, vu l'éthique professionnelle de la majorité qui s'apparente à une dévotion (comble : ceux-là même qui pensent que faire grève est purement idéologique) - bref, j'abandonne moi aussi ici les grèves ponctuelles. Dans l'attente, impatiente, de voir de nouvelles manières de se mobiliser comme le boycott des épreuves par exemple.
C'est vraiment cruel car il "suffirait" effectivement de ne pas rentrer des notes, de ne pas accepter de participer au Grand Oral etc ... rien qui n'exige de se déplacer dans la rue, d'entamer un rapport de force physique comme c'est le cas pour d'autres corps de métiers, rien de "révolutionnaire" - quoique, vu l'éthique professionnelle de la majorité qui s'apparente à une dévotion (comble : ceux-là même qui pensent que faire grève est purement idéologique) - bref, j'abandonne moi aussi ici les grèves ponctuelles. Dans l'attente, impatiente, de voir de nouvelles manières de se mobiliser comme le boycott des épreuves par exemple.
- Cléopatra2Guide spirituel
Je suppose que tu as donc fait tout ce que tu préconises il y a 2 ans. Je fais cette grève, effectivement, aucune chance que cela fonctionne.Ananké a écrit:Je ne ferai pas grève car une grève qui ne gêne en rien le fonctionnement d'un service n'est pas une grève. Quand les syndicats (ou plutôt leur "base") appelleront à un boycott des épreuves du bac par exemple, là je ferai grève ; mais là je trouve que les syndicats eux-mêmes se foutent de nous. A quoi va bien servir un jour ponctuel de grève ? Beaucoup d'entre nous vont la faire par principe apparemment, j'avoue que même si je comprends en partie (j'ai fais la plupart des grèves ces trois dernières années notamment pour cette raison), il me semble que ce raisonnement est à sa limite. C'est même se tirer une balle dans le pied : à faire un jour de grève par mois en moyenne, ce moyen a été rendu absolument inutile.
C'est vraiment cruel car il "suffirait" effectivement de ne pas rentrer des notes, de ne pas accepter de participer au Grand Oral etc ... rien qui n'exige de se déplacer dans la rue, d'entamer un rapport de force physique comme c'est le cas pour d'autres corps de métiers, rien de "révolutionnaire" - quoique, vu l'éthique professionnelle de la majorité qui s'apparente à une dévotion (comble : ceux-là même qui pensent que faire grève est purement idéologique) - bref, j'abandonne moi aussi ici les grèves ponctuelles. Dans l'attente, impatiente, de voir de nouvelles manières de se mobiliser comme le boycott des épreuves par exemple.
En tout cas je vois que dans mon bahut, personne ne fait les grèves ponctuelles car "ça sert à rien", mais ils ne font pas non plus les grèves plus longues (l'an dernier je suis désolée mais il y a eu grève tout le mois de décembre) car "tu comprends je peux pas".
- maikreeeesseGrand sage
Dans mon coin, très peu de PE ont entendu l'appel, donc encore moins la feront. Ce n'est certainement guère significatif mais en réunion de directeurs, une soixantaine, quand le sujet est venu sur la table, aucun ne fera grève. Moi non plus, trop la tête dans le guidon et une impression d'être toujours méprisée.
- Isis39Enchanteur
Audrey a écrit:Isis39 a écrit:Ha@_x a écrit:TFS a écrit:Un jour de grève, c'est renvoyer l'aumone de la prime d'équipement au visage du MENJS...
2 jours de grève alors....car on va toucher .... :serge: 150 balles !!!
C’est 150 brut.
Non, on aura 150 nets.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2020/12/07122020Article637429237661024918.aspx
- SolgaNiveau 6
Cela fait de nombreuses années que les grèves n'ont plus aucun impact, même minime, sur les revendications portées. J'en suis à un point où je me demande même si toutes ces grèves perlées ne sont pas intégrées dans le budget prévisionnel de la fonction publique et que nos dirigeants se frottent les mains à la perspective de ces centaines de milliers d'euros économisées chaque année, en pure perte pour nous. J'avoue ne pas comprendre l'acharnement des syndicats à perpétuer cette forme de contestation parfaitement inutile aujourd'hui.
- Grève du mardi 31 janvier 2023 : vous en êtes ?
- La grève de mardi 31 janvier : il s'agit de notre dignité (et de nos salaires)
- Evaluation : grève et manif nationale à Paris mardi 31 janvier !
- Grève et manifestation à Paris mardi 22 janvier pour l’abandon de la réforme des rythmes scolaires
- [Mediapart] État des lieux désespéré de la réforme du bac vue de l'intérieur
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum