Seras-tu en grève le mardi 26 Janvier ?
- TFSFidèle du forum
Je ne m'importe plus de ce que les journalistes publient... l'important est que le ministère prenne connaissance de l'ampleur de la grogne. Lui, il sait très bien que les chiffres qu'il communique sont biaisés...
Je trouve que la mobilisation, compte tenu du contexte, est loin d'être médiocre. Il faudra donc que JMB en tienne compte avant de se lancer dans sa "révolution de la gestion des carrières" introduite par son "Grenelle".
Je trouve que la mobilisation, compte tenu du contexte, est loin d'être médiocre. Il faudra donc que JMB en tienne compte avant de se lancer dans sa "révolution de la gestion des carrières" introduite par son "Grenelle".
- BaldredSage
TFS a écrit:Je ne m'importe plus de ce que les journalistes publient... l'important est que le ministère prenne connaissance de l'ampleur de la grogne. Lui, il sait très bien que les chiffres qu'il communique sont biaisés...
Je trouve que la mobilisation, compte tenu du contexte, est loin d'être médiocre. Il faudra donc que JMB en tienne compte avant de se lancer dans sa "révolution de la gestion des carrières" introduite par son "Grenelle".
En effet le message est passé assez clairement, nous existons encore un peu. Quant à penser qu'il en tienne compte, je n'y crois pas, mais il n'est pas inutile que nous puissions améliorer l'image que nous avons de nous-m^emes ( désolé, impossible ce soir de mettre l'accent à sa place)
- InvitéInvité
Baldred a écrit:TFS a écrit:Je ne m'importe plus de ce que les journalistes publient... l'important est que le ministère prenne connaissance de l'ampleur de la grogne. Lui, il sait très bien que les chiffres qu'il communique sont biaisés...
Je trouve que la mobilisation, compte tenu du contexte, est loin d'être médiocre. Il faudra donc que JMB en tienne compte avant de se lancer dans sa "révolution de la gestion des carrières" introduite par son "Grenelle".
En effet le message est passé assez clairement, nous existons encore un peu. Quant à penser qu'il en tienne compte, je n'y crois pas, mais il n'est pas inutile que nous puissions améliorer l'image que nous avons de nous-m^emes ( désolé, impossible ce soir de mettre l'accent à sa place)
Pour ma part, j'ai une bonne image de moi-même . J'aime bien (encore) enseigner, mais j'abhorre Blanquer et tous ceux qui l'ont précédé.
- EdithWGrand sage
https://www.lemonde.fr/education/article/2021/01/26/comment-sont-calcules-les-taux-de-grevistes-dans-l-education-nationale_6067694_1473685.html
Article qui explique concrètement pourquoi les chiffres diffèrent entre les syndicats et le ministère. En accès libre, pour une fois...
Article qui explique concrètement pourquoi les chiffres diffèrent entre les syndicats et le ministère. En accès libre, pour une fois...
- Calypso64Niveau 10
1 prof sur 3 chez nous : ce qui est bien plus que les dernières grèves mais petit défilé de 500 profs et étudiants dans ma ville moyenne.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
C'était la journée de grève. Maintenant on oublie gentiment, jusqu'à la prochaine unique journée de grève.
- OlympiasProphète
Grève mardi.
Je ne peux pas dire que j'ai feignassé. J'ai bossé toute la journée dans mon bureau.
Je ne peux pas dire que j'ai feignassé. J'ai bossé toute la journée dans mon bureau.
- Pourquoi 3,14159Expert
20/20 en résumé. Il est loin le temps où on se disait à demain...Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:C'était la journée de grève. Maintenant on oublie gentiment, jusqu'à la prochaine unique journée de grève.
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- olive27400Niveau 8
Lefteris a écrit:Une poignée chez nous, comme je m'y attendais. Je suis passé par la force des choses (conseil de discipline) et je ne n'avais pas vraiment l'impression que certains vont perdre selon le cas leur poste, leur discipline, leurs dédoublements, et plus grave bientôt, leur statut. Le Grenelle se poursuit dans l'indifférence totale, le troupeau broute paisiblement.
Bonjour Lefteris
Rappele moi : ce sont les syndicats qui sont au service des enseignants ou l'inverse.
C'est toujours à cause des non grévistes que les journées d'action sont un échec. Pourquoi ne pas se poser la question pourquoi les syndicats n'arrivent-ils pas à mobiliser davantage ?
Des hypothèses : les petites grèves traditionnelles qui ont usé, le manque de communication claire (ex sur le Grenelle), une plus grande ouverture notamment aux non syndiqués, et enfin moins de politique politicienne.
Ce sont des syndicats professionnels : qu'ils défendent donc les professionnels.
Quelle lutte a payé depuis 10 ans ? A être toujours contre ? Ah si! PPCR présenté comme une avancée et qui fait tant de déçus.
- LefterisEsprit sacré
La question ne peut être posée en ces termes : il n'y a pas "les syndicats" (lesquels sont divers) et "les enseignants" ou "les salariés". Ce sont ces derniers qui forment les syndicats, par leur adhésion et par leur vote, ou qui les affaiblissent par leur non-adhésion et leurs non-votes. Il n'existe aucun syndicat qui soit une entité séparée, existant d'elle même, préalablement à un corps constitué. C'est en vertu de cette croyance que certains attendent tout des autres et se plaignent quand rien n'avance, ou avance malolive27400 a écrit:Bonjour LefterisLefteris a écrit:Une poignée chez nous, comme je m'y attendais. Je suis passé par la force des choses (conseil de discipline) et je ne n'avais pas vraiment l'impression que certains vont perdre selon le cas leur poste, leur discipline, leurs dédoublements, et plus grave bientôt, leur statut. Le Grenelle se poursuit dans l'indifférence totale, le troupeau broute paisiblement.
Rappele moi : ce sont les syndicats qui sont au service des enseignants ou l'inverse.
C'est toujours à cause des non grévistes que les journées d'action sont un échec. Pourquoi ne pas se poser la question pourquoi les syndicats n'arrivent-ils pas à mobiliser davantage ?
Des hypothèses : les petites grèves traditionnelles qui ont usé, le manque de communication claire (ex sur le Grenelle), une plus grande ouverture notamment aux non syndiqués, et enfin moins de politique politicienne.
Ce sont des syndicats professionnels : qu'ils défendent donc les professionnels.
Quelle lutte a payé depuis 10 ans ? A être toujours contre ? Ah si! PPCR présenté comme une avancée et qui fait tant de déçus.
Le PPCR est un excellent exemple : des syndicats, comme le mien (c'est- à-dire des gens bien concrets, prenant sur leur temps libre), ont organisé des réunions alertant sur les conséquences. Nombreux collègues tournant la tête, désintéressés, ne venant pas aux informations. Maintenant, ils chouinent. Le PPCR a été voté -dans sa déclinaison EN, parce que le principe est passé en force malgré la minorité du gouvernement au niveau national - par les organisations syndicales élues par les enseignants, organisations dont l'orientation est d'accompagner les réformes. Les 60 % qui se sont désintéressés des élections professionnelles ont aussi voté à leur manière, en laissant l'administration faire ce qu'elle voulait.
Preuve que les syndicats sont bien ce qu'en font - ou n'en font pas - les enseignants, les salariés, et rien d'autre.
Il existe deux grandes catégories d'options dans les syndicats (dans un paysage très complexe marqué par les scissions, les recompositions), ceux qui sont issus de la Charte d'Amiens et ne défendent que les intérêts des travailleurs, quitte à s'opposer, et ceux qui, héritiers du syndicalisme chrétien dans l'esprit de l'encyclique Rerum Novarum, pensent que le syndicalisme s'incorpore à l'appareil et doit accompagner les réformes (le sens premier de "corporatisme"). On peut ensuite diviser tout ça en syndicats interprofessionnels et en syndicats catégoriels ou de branche, mais il appartient à chacun de se bien connaître les orientations et si possible d'y participer.
Les enseignants ne font plus partie dans leur immense majorité, de cette catégorie sociale qui fut jadis impliquée dans la marche de la société, ils sont donc traités comme tels, des exécutants assignés à tâches et procédures, et on n'a encore rien vu. J'en ai pris acte et je ne crois même plus à un possible rétablissement de la situation. Je ne me bats plus que par principe, histoire de ne pas faire partie de ceux qui ont déposé les armes.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- BalthazaardVénérable
Lefteris , je me suis souvent posé la question D'Olive et je pense qu'on ne peut pas l'éluder...
C'est un petit peu le problème récurrent, l'intérêt général est-il la somme des intérêts particuliers? en partie, peut-être, disons qu'à partir du moment où on ne ne se reconnait plus dans les catégories défendues, comment s'engager?
Je vois quel est ton syndicat, je suis tout à fait d'accord avec son orientation mais sur le terrain (et j'ai fait quelques établissements) il brille par son absence. Pour moi, une fois de plus, je ne me reconnais pas dans le mot d'ordre (à part "marre Blanquer"...mais pour moi c'était...."marre..."; "marre Peillon", "marre Belkacem", "marre Blanquer", "marre le prochain"...ça ne fait ni une revendication, ni une politique éducative).
On veut quoi?...des sous et du recrutement, sans oublier le sempiternel couplet sur le bien-être des élèves! Des sous? sous quelle forme? on sait que le principal syndicat est opposé à toute revalorisation hors indice. Rien que sur cela le sujet est clivant....du recrutement? chez moi on recrute à 5 de moyenne sans faire le plein(je n'achèverai pas ce qui reste de ma matière)...etc..etc et bien sur rien pour les agrégés qui sont, on le sait hyper favorisés, étant exclus de toute revalorisation depuis 30 ans au moins, et qui osent se plaindre avec leurs 15 heures.
Demandons un vrai régime indemnitaire nous montant au niveau, par ex (voir les sujets) d'un inspecteur des finances...et peut-être que là les candidats viendront (voir les discussions lors des sujets sur la réforme de retraites) et on règlera d'ailleurs le sujet sur les retraites quand on nous le resservira.
D'accord ou pas, en tous cas c'est lisible...si il n'y a pas de revendications compréhensibles, hors caricature, c'est bien parce que nos syndicats "représentatifs" sont devenus des monstres soumis à des luttes de pouvoirs dont la promotion des idées apparait pour beaucoup bien plus importantes que le bien être de leurs adhérents.
Quand je vois qu'on cite à tout berzingue le "café pédagogique" alors que cette revue a été le plus fort soutien à toutes les réformes destructrices, attaquant parfois les contradicteurs avec une virulence que l'on ne trouvait qu'à une époque heureusement révolue, je n'en crois pas mes yeux, mais cela renvoie à ta phrase "mais il appartient à chacun de se bien connaître les orientations et si possible d'y participer" qui décrit une situation idéale où les gens s'informeraient et agiraient en connaissance des conséquences de leurs choix. C'est très; très loin d'être le cas.
Pour moi les syndicats agissent, comme les partis politiques populistes, préférant une grande masse amorphe de (plus ou moins) suiveurs, prêts à aduler un jour ce qu'ils ont rejeté la veille (ou vice versa...ex ppcr...mais c'est très loin d'être le seul exemple) en suivant les ordres ou les mots d'ordre, plutôt qu'un nombre peut-être plus petit de gens informés qui savent pourquoi ils s'engagent.
Je suis fâché à mort avec le représentant du snes, j'ai eu le tort de dire que leur simulateur de retraite était malhonnête (il l'était, voir les post sur le sujet, il donnait pour un type qui partait à la retraite dans un an un calcul intégralement au nouveau système...certains étaient désespérés!!!...la réforme sur les retraites est une saloperie, mais jouer au jeu de la désinformation je ne peux pas...les gens sont assez intelligents pour avoir de vrais arguments, mais pour mobiliser la masse, le mensonge suffit)
Pour moi l'équation impossible (en exemple, mais c'est le principal syndicat) fsu--->snes...> courants du snes (dont certains portent des idées diamétralement opposées)...>action locale (qui existe et est parfois efficace, quoique..)...> coloration du pouvoir en place, est totalement insoluble et imbuvable. Du reste j connais pas mal d'adhérents pour qui "LE Syndicat (snes ou autre) a dit que..."
J'avais un copain (prof hyper réac, pire que moi..) qui cotisait au sgen depuis 40 ans, mes cheveux se sont dressés quand je l'ai su, je lui ai fait lire une brochure (qu'il recevait sans l'ouvrir) il est tombé des nues en voyant pour quoi il cotisait.
Historiquement ce que tu dis est vrai mais beaucoup moins simple...la CFDT est si je ne me trompe signataire de "la Charte d'Amiens" qui en l'état n'est qu'une vaste déclaration d'intention à la limite de l'escroquerie. Je crois, sans réviser, que Georges Séguy avait rigolé sur le sujet en disant qu'on pouvait faire dire ce qu'on voulait à "la Charte d'Amiens "
C'est un petit peu le problème récurrent, l'intérêt général est-il la somme des intérêts particuliers? en partie, peut-être, disons qu'à partir du moment où on ne ne se reconnait plus dans les catégories défendues, comment s'engager?
Je vois quel est ton syndicat, je suis tout à fait d'accord avec son orientation mais sur le terrain (et j'ai fait quelques établissements) il brille par son absence. Pour moi, une fois de plus, je ne me reconnais pas dans le mot d'ordre (à part "marre Blanquer"...mais pour moi c'était...."marre..."; "marre Peillon", "marre Belkacem", "marre Blanquer", "marre le prochain"...ça ne fait ni une revendication, ni une politique éducative).
On veut quoi?...des sous et du recrutement, sans oublier le sempiternel couplet sur le bien-être des élèves! Des sous? sous quelle forme? on sait que le principal syndicat est opposé à toute revalorisation hors indice. Rien que sur cela le sujet est clivant....du recrutement? chez moi on recrute à 5 de moyenne sans faire le plein(je n'achèverai pas ce qui reste de ma matière)...etc..etc et bien sur rien pour les agrégés qui sont, on le sait hyper favorisés, étant exclus de toute revalorisation depuis 30 ans au moins, et qui osent se plaindre avec leurs 15 heures.
Demandons un vrai régime indemnitaire nous montant au niveau, par ex (voir les sujets) d'un inspecteur des finances...et peut-être que là les candidats viendront (voir les discussions lors des sujets sur la réforme de retraites) et on règlera d'ailleurs le sujet sur les retraites quand on nous le resservira.
D'accord ou pas, en tous cas c'est lisible...si il n'y a pas de revendications compréhensibles, hors caricature, c'est bien parce que nos syndicats "représentatifs" sont devenus des monstres soumis à des luttes de pouvoirs dont la promotion des idées apparait pour beaucoup bien plus importantes que le bien être de leurs adhérents.
Quand je vois qu'on cite à tout berzingue le "café pédagogique" alors que cette revue a été le plus fort soutien à toutes les réformes destructrices, attaquant parfois les contradicteurs avec une virulence que l'on ne trouvait qu'à une époque heureusement révolue, je n'en crois pas mes yeux, mais cela renvoie à ta phrase "mais il appartient à chacun de se bien connaître les orientations et si possible d'y participer" qui décrit une situation idéale où les gens s'informeraient et agiraient en connaissance des conséquences de leurs choix. C'est très; très loin d'être le cas.
Pour moi les syndicats agissent, comme les partis politiques populistes, préférant une grande masse amorphe de (plus ou moins) suiveurs, prêts à aduler un jour ce qu'ils ont rejeté la veille (ou vice versa...ex ppcr...mais c'est très loin d'être le seul exemple) en suivant les ordres ou les mots d'ordre, plutôt qu'un nombre peut-être plus petit de gens informés qui savent pourquoi ils s'engagent.
Je suis fâché à mort avec le représentant du snes, j'ai eu le tort de dire que leur simulateur de retraite était malhonnête (il l'était, voir les post sur le sujet, il donnait pour un type qui partait à la retraite dans un an un calcul intégralement au nouveau système...certains étaient désespérés!!!...la réforme sur les retraites est une saloperie, mais jouer au jeu de la désinformation je ne peux pas...les gens sont assez intelligents pour avoir de vrais arguments, mais pour mobiliser la masse, le mensonge suffit)
Pour moi l'équation impossible (en exemple, mais c'est le principal syndicat) fsu--->snes...> courants du snes (dont certains portent des idées diamétralement opposées)...>action locale (qui existe et est parfois efficace, quoique..)...> coloration du pouvoir en place, est totalement insoluble et imbuvable. Du reste j connais pas mal d'adhérents pour qui "LE Syndicat (snes ou autre) a dit que..."
J'avais un copain (prof hyper réac, pire que moi..) qui cotisait au sgen depuis 40 ans, mes cheveux se sont dressés quand je l'ai su, je lui ai fait lire une brochure (qu'il recevait sans l'ouvrir) il est tombé des nues en voyant pour quoi il cotisait.
Historiquement ce que tu dis est vrai mais beaucoup moins simple...la CFDT est si je ne me trompe signataire de "la Charte d'Amiens" qui en l'état n'est qu'une vaste déclaration d'intention à la limite de l'escroquerie. Je crois, sans réviser, que Georges Séguy avait rigolé sur le sujet en disant qu'on pouvait faire dire ce qu'on voulait à "la Charte d'Amiens "
- BalthazaardVénérable
Du reste, il faut lire le compte rendu de Grenelle, et non pas le compte rendu du compte rendu du café pédagogique, et avant de tirer à boulets rouges, de bien avoir conscience que beaucoup des propositions que nous rejetons (moi compris) sont soutenues par des syndicats "réformateurs" dont notre ami "le café pédagogique" est le plus fervent relais. Je n'aime pas Blanquer, mais le monde n'est pas noir et blanc, il a des soutiens chez nous aussi même si ils ne s'en vantent pas.olive27400 a écrit:Lefteris a écrit:Une poignée chez nous, comme je m'y attendais. Je suis passé par la force des choses (conseil de discipline) et je ne n'avais pas vraiment l'impression que certains vont perdre selon le cas leur poste, leur discipline, leurs dédoublements, et plus grave bientôt, leur statut. Le Grenelle se poursuit dans l'indifférence totale, le troupeau broute paisiblement.
Bonjour Lefteris
Rappele moi : ce sont les syndicats qui sont au service des enseignants ou l'inverse.
C'est toujours à cause des non grévistes que les journées d'action sont un échec. Pourquoi ne pas se poser la question pourquoi les syndicats n'arrivent-ils pas à mobiliser davantage ?
Des hypothèses : les petites grèves traditionnelles qui ont usé, le manque de communication claire (ex sur le Grenelle), une plus grande ouverture notamment aux non syndiqués, et enfin moins de politique politicienne.
Ce sont des syndicats professionnels : qu'ils défendent donc les professionnels.
Quelle lutte a payé depuis 10 ans ? A être toujours contre ? Ah si! PPCR présenté comme une avancée et qui fait tant de déçus.
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Le fait est que la plupart des gens ont de plus en plus de mal à croire en l'incarnation de l'action collective, par un parti politique ou un syndicat. Regardez les Gilets Jaunes (mouvement hors-parti et hors-syndicat) ou même l'élection de Macron (LAREM est plus un comité de soutien, un groupe de pression, qu'un parti politique).
Je rejoins Balthazaard concernant le café pédagogique. Je suis très surpris de la confiance accordée à "ce truc".
Je rejoins Balthazaard concernant le café pédagogique. Je suis très surpris de la confiance accordée à "ce truc".
- LefterisEsprit sacré
Illustration parfaite de ce que je dis : les syndicats ne sont que ce qu'en font - ou n'en font pas - les enseignants : mon syndicat fait autour de 15% au niveau national, même s'il est deuxième ou troisième, donc il n'y a pas de délégués partout. Même dans mn académie, où il est mieux représenté en proportion que la moyenne nationale, il n'y a pas un délégué par établissement, c'est donc dans ces établissements comme s'il n'existait pas, tant que personne ne décide d'y adhérer et de le représenter. Il arrive que l'on fasse des "tournées", mais il faut pouvoir.Balthazaard a écrit:
C'est un petit peu le problème récurrent, l'intérêt général est-il la somme des intérêts particuliers? en partie, peut-être, disons qu'à partir du moment où on ne ne se reconnait plus dans les catégories défendues, comment s'engager?
Je vois quel est ton syndicat, je suis tout à fait d'accord avec son orientation mais sur le terrain (et j'ai fait quelques établissements) il brille par son absence.
Quant aux agrégés, ils n'ont rien depuis trente ans et n'auront rien à l'avenir parce qu'ils sont jalousés et qu'il existe même des syndicats ayant une orientation anti-agrégés, dont ils jouent. Les mêmes qui sont anti-disciplines au profit du "apprendre à apprendre", pour schématiser, et qui rejoignent les gestionnaires qui veulent des concours "professionnels", traduire : des profils convenant à l'employeur, acceptant de tout faire en dehors d'enseigner des savoirs . Là encore, la méconnaissance des orientations des syndicats confine à l'irresponsabilité chez de nombreux collègues.On veut quoi?...des sous et du recrutement, sans oublier le sempiternel couplet sur le bien-être des élèves! Des sous? sous quelle forme? on sait que le principal syndicat est opposé à toute revalorisation hors indice. Rien que sur cela le sujet est clivant....du recrutement? chez moi on recrute à 5 de moyenne sans faire le plein(je n'achèverai pas ce qui reste de ma matière)...etc..etc et bien sur rien pour les agrégés qui sont, on le sait hyper favorisés, étant exclus de toute revalorisation depuis 30 ans au moins, et qui osent se plaindre avec leurs 15 heures.
Les sous et le recrutement vont de pair : on aura de bons recrutements quand les enseignants auront regagné au moins la catégorie A, dans les faits, pas sur le papier. On n'aura pas de recrutements en allant chercher les étudiants avec une baïonnette dans les reins.
Ce que cite le Café pédagogique n'est pas faux, mais il y a une sorte de mensonge par omission . Il a encensé les réformes précédentes, par esprit partisan et politique politicienne, réformes qui étaient les prodromes de ce qui se passe maintenant : saccage du collège, coups de canifs dans le statut, régionalisation, coup d'accélérateur sur les compétences et autres injonctions européistes/OCDEistes, baisse de nombreuses indemnités, PPCR ert j'en oublie. Blanquer, pur néolibéral, ne fait que pousser plus loin cette logique de destruction de l'école républicaine, entamée par la technocratie dans son ensemble, tous bords confondus.Quand je vois qu'on cite à tout berzingue le "café pédagogique" alors que cette revue a été le plus fort soutien à toutes les réformes destructrices, attaquant parfois les contradicteurs avec une virulence que l'on ne trouvait qu'à une époque heureusement révolue, je n'en crois pas mes yeux, mais cela renvoie à ta phrase "mais il appartient à chacun de se bien connaître les orientations et si possible d'y participer" qui décrit une situation idéale où les gens s'informeraient et agiraient en connaissance des conséquences de leurs choix. C'est très; très loin d'être le cas.
La masse n'a pas bougé tant que ça, ceci dit, même si certains dormeurs se sont réveillés. Pour les retraites, je suis d'accord, il suffit de dire la vérité, elle est déjà suffisamment effrayante.la réforme sur les retraites est une saloperie, mais jouer au jeu de la désinformation je ne peux pas...les gens sont assez intelligents pour avoir de vrais arguments, mais pour mobiliser la masse, le mensonge suffit)
Oui, je simplifie,ce sont les grandes lignes tout ça est très complexe et je m'y perds aussi, mais la CFDT actuelle est issue d'une scission (en 1949) , et a rejoint les rangs des syndicats "d'accompagnement". C'est d'ailleurs en réaction à ces orientations qu'une nouvelle scission a formé SUD.
Historiquement ce que tu dis est vrai mais beaucoup moins simple...la CFDT est si je ne me trompe signataire de "la Charte d'Amiens" qui en l'état n'est qu'une vaste déclaration d'intention à la limite de l'escroquerie. Je crois, sans réviser, que Georges Séguy avait rigolé sur le sujet en disant qu'on pouvait faire dire ce qu'on voulait à "la Charte d'Amiens ".
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- BalthazaardVénérable
Rien à redire, nous sommes d'accord mais cela ne change pas grand chose à l'affaire, hélas. En tous cas je n'en démords pas, je serais incapable d'expliquer à quelqu'un hors la schématisation "des sous et des postes" les revendications de cette grève. Et ce genre de raccourcis dont la presse est friande nous ne cessons de les dénoncer.
Je te mets au hasard une revendication dans un mail syndical que j'ai reçu...ce n'est pas un extrait choisi hors contexte , c'était en gras dans le texte.
Ce sont tous les salaires qu’il faut augmenter avec une harmonisation par le haut sur le principe « à travail égal, salaires et statuts égaux » ! L’égalité d’accès aux primes doit être garanti
Rien que ce que j'ai souligné me hérisse le poil...qu'est ce que cela peut bien vouloir dire? J'en connais à droite qui sur la base de ce beau principe égalitaire doivent se frotter les mains.
Comment mobiliser avec des trucs pareils?
Je te mets au hasard une revendication dans un mail syndical que j'ai reçu...ce n'est pas un extrait choisi hors contexte , c'était en gras dans le texte.
Ce sont tous les salaires qu’il faut augmenter avec une harmonisation par le haut sur le principe « à travail égal, salaires et statuts égaux » ! L’égalité d’accès aux primes doit être garanti
Rien que ce que j'ai souligné me hérisse le poil...qu'est ce que cela peut bien vouloir dire? J'en connais à droite qui sur la base de ce beau principe égalitaire doivent se frotter les mains.
Comment mobiliser avec des trucs pareils?
- LefterisEsprit sacré
Balthazaard a écrit:Rien à redire, nous sommes d'accord mais cela ne change pas grand chose à l'affaire, hélas. En tous cas je n'en démords pas, je serais incapable d'expliquer à quelqu'un hors la schématisation "des sous et des postes" les revendications de cette grève. Et ce genre de raccourcis dont la presse est friande nous ne cessons de la dénoncer.
Il faut des sous, il faut des postes, mais effectivement pas n'importe comment ni dans n'importe quel ordre. Et le problème, c'est que précisément ça commence d'abord par les sous, tabou absolu chez certains.
Je te mets au hasard une revendication dans un mail syndical que j'ai reçu...ce n'est pas un extrait choisi hors contexte , c'était en gras dans le texte.
Je n'ai pas reçu ce mail, quoique toutes les organisations en envoient sur les boîtes pro.Ce sont tous les salaires qu’il faut augmenter avec une harmonisation par le haut sur le principe « à travail égal, salaires et statuts égaux » ! L’égalité d’accès aux primes doit être garanti
Rien que ce que j'ai souligné me hérisse le poil...qu'est ce que cela peut bien vouloir dire? J'en connais à droite qui sur la base de ce beau principe égalitaire doivent se frotter les mains.
Comment mobiliser avec des trucs pareils?
Ils creusent le trou dans lequel on va les enterrer : c'est la négation pure et simple des statuts, du principe de la fonction publique de carrière, de la reconnaissance des qualifications, de la séparation du grade et de l'emploi. La seule chose qu'ils peuvent obtenir, en application de cette doctrine, c'est bien la fin du statut et donc l'égalisation par le bas, avec individualisation des traitements. Je serais macroniste, filloniste ou autre mouvement droitier ou néolibéral dur, je me frotterais les mains voyant le parti qu'on peut tirer et je ne tarderais pas à proposer une "évolution" dans ce sens.
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Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
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- monseigneurHabitué du forum
La grève ? Quelle grève ? Vous en avez entendu parler, vous ?
Non ? Apparemment c'est normal !
https://www.acrimed.org/La-greve-dans-l-education-nationale-au-ban-des-JT
Non ? Apparemment c'est normal !
Frédéric Lemaire (Acrimed) a écrit:On le sait depuis longtemps : l’information sociale est souvent reléguée au bas des hiérarchies éditoriales télévisuelles. En pleine crise du Covid, on pouvait cependant s’attendre à ce que les médias s’emparent, a minima, d’une mobilisation qui rassemble les différentes composantes du « monde de l’éducation » autour d’un enjeu qui touche une grande partie de la population. Et s’il n’était pas forcément question de mettre en Une la mobilisation du 26 janvier, celle-ci aurait pu être l’occasion de creuser la question des enjeux qu’elle soulève – le « mal-être » des étudiants ou les conditions de travail dans l’enseignement… Mais il n’en fut rien. Entre mimétisme (mêmes sujets, mêmes cadrages) et information spectacle, les JT du 26 janvier donnent un nouvel exemple de l’ineptie des choix éditoriaux des grands-messes de l’info. Pour qui la dernière vidéo à succès sur les réseaux sociaux a, semble-t-il, plus d’importance que la situation et l’avenir du système scolaire.
https://www.acrimed.org/La-greve-dans-l-education-nationale-au-ban-des-JT
- HocamSage
Merci pour le lien, c'est exactement ce que je cherchais. Effarant, mais pas surprenant de la part de ces magazines de consommation qu'on appelle JT.
- Lord StevenExpert
Question stupide, mais y a-t-il une grève prévue jeudi 4? J'ai trouvé un appel à la grève lancé par la CGT mais je ne suis pas certain qu'elle nous concerne, même si Sud a déposé un préavis de grève jusqu'à la fin de l'année.
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- InvitéInvité
Lord Steven a écrit:Question stupide, mais y a-t-il une grève prévue jeudi 4? J'ai trouvé un appel à la grève lancé par la CGT mais je ne suis pas certain qu'elle nous concerne, même si Sud a déposé un préavis de grève jusqu'à la fin de l'année.
@ Lord Steven : préavis FSU.
https://www.snetap-fsu.fr/4-fevrier-2021-Preavis-de-greve-interprofessionnel-unitaire-pour-la-defense-de.html
- Lord StevenExpert
Merci Maldoror
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- RouletabilleNiveau 9
Un article sur la réception médiatique de la grève du 26 :
"La grève dans l’éducation nationale au ban des JT", Acrimed, par Frédéric Lemaire, samedi 30 janvier 2021
Mardi 26 janvier, une journée de grève était organisée dans toute la France par six fédérations syndicales de personnels de l’éducation nationale. Une mobilisation rejointe par les infirmières scolaires, les lycéens, les étudiants, la principale fédération de parents d’élèves. Bref, un périmètre large et inédit, pour protester contre la gestion de la crise sanitaire, et revendiquer une hausse des salaires. Et une actualité « chaude », pourtant réduite au silence dans les journaux télévisés des trois grandes chaînes généralistes.
lire la suite : https://www.acrimed.org/La-greve-dans-l-education-nationale-au-ban-des-JT
- RouletabilleNiveau 9
monseigneur a écrit:La grève ? Quelle grève ? Vous en avez entendu parler, vous ?
Non ? Apparemment c'est normal !Désolé, je n'avais pas vu que le lien était déjà là !!!Frédéric Lemaire (Acrimed) a écrit:On le sait depuis longtemps : l’information sociale est souvent reléguée au bas des hiérarchies éditoriales télévisuelles. En pleine crise du Covid, on pouvait cependant s’attendre à ce que les médias s’emparent, a minima, d’une mobilisation qui rassemble les différentes composantes du « monde de l’éducation » autour d’un enjeu qui touche une grande partie de la population. Et s’il n’était pas forcément question de mettre en Une la mobilisation du 26 janvier, celle-ci aurait pu être l’occasion de creuser la question des enjeux qu’elle soulève – le « mal-être » des étudiants ou les conditions de travail dans l’enseignement… Mais il n’en fut rien. Entre mimétisme (mêmes sujets, mêmes cadrages) et information spectacle, les JT du 26 janvier donnent un nouvel exemple de l’ineptie des choix éditoriaux des grands-messes de l’info. Pour qui la dernière vidéo à succès sur les réseaux sociaux a, semble-t-il, plus d’importance que la situation et l’avenir du système scolaire.
https://www.acrimed.org/La-greve-dans-l-education-nationale-au-ban-des-JT
- Madame-de-PierreHabitué du forum
Dans mon établissement nous étions 2 en grève, du coup se pose la question de récidiver jeudi. Qui en est ?
- Pourquoi 3,14159Expert
Chez moi 4/135... j'arrête et attends la retraite.Madame-de-Pierre a écrit:Dans mon établissement nous étions 2 en grève, du coup ce pose la question de récidiver jeudi. Qui en est ?
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