Neo défi lecture 2021 - Ici, on papote !

nicole 86 a écrit:

Pour le défi 26, un manga, Quartier lointain, intégrale de Jiro Taniguchi. Plusieurs néos ont déjà dit qu'elles avaient apprécié cet ouvrage, n'ayant jamais lu d'autre auteur que Taniguchi, je me demande toutefois en quoi ceci est un manga.

Un manga est une bande dessinée japonaise, tout simplement. Il en existe de plein de sortes différentes.

Merci Eloah pour ta réponse, comme je ne lis jamais de BD j'étais étonnée de ne pas être dépaysée, de surcroit je lis les bulles mais je ne sais pas vraiment lire une image donc beaucoup de choses m'échappent.

Bonjour à tous,
Kamo l'agence Babel me rappelle mes premiers 6e à qui je le donnais à lire.
Pour le défi "Lettres", je pensais lire la correspondance de Kawabata et Mishima et à la librairie, j'ai trouvé Chère Mamie au pays du confinement de Virginie Grimaldi, autant dire, la chute totale ! Une rigolote petite lecture de début de vacances. Chaque jour pendant le confinement, l'auteur écrit à sa grand-mère pour lui raconter ses petits malheurs et la distraire. Je crois que ce sont des billets de blog au départ. Les bénéfices du livre sont reversés à la fondation des hopitaux de Paris, en plus, j'ai fait une bonne action, à défaut d'une lecture intellectuelle.
Pour le défi "auteur dont les initiales sont des voyelles" j'ai trouvé Plus tard ou jamais d'André Aciman parmi les conseils des bibliothécaires de la médiathèque. J'en suis un peu déçue. Chaque été, la famille du narrateur accueille dans sa villa italienne un universitaire étranger pour travailler au calme, échanger sur leurs sujets de recherche, parfaire des traductions. Cette année-là, Elio, le narrateur, tombe éperdument amoureux d'Oliver, venu des Etats-Unis. Le roman ne donne que le point de vue d'Elio et se partage en quatre parties (avant, pendant, après, et longtemps après, qui ont d'autres titres, mais c'est l'idée). Le début est trèèèès long. M'aime-t-il ? Se rend-il compte que je me consume d'amour et de désir pour lui ? Que faire pour qu'il comprenne ? Ou pour garder mon terrible secret ? Avouer ? Ne pas avouer ? Comment ? M'aime-t-il ? Se rend-il compte .... etc. Ensuite, une fois passé ces atermoiements, j'ai apprécié davantage, notamment lorsque les personnages vieillissent et que les souvenirs s'estompent ou se ravivent.

Ah ! mais il y a eu une adaptation cinématographique de ce roman, avec Timothée Chalamet. Je n'en garde pas non plus un souvenir inoubliable malgré les bonne critiques. Ceci explique sans doute cela.
édit : J'ai retrouvé le titre, c'est Call ma by your name.

Merci, je ne savais pas du tout.

nicole 86 a écrit:Merci Eloah pour ta réponse, comme je ne lis jamais de BD j'étais étonnée de ne pas être dépaysée, de surcroit je lis les bulles mais je ne sais pas vraiment lire une image donc beaucoup de choses m'échappent.

A l’origine, un manga est un croquis en japonais.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Hokusai_manga

Pour le défi "Sorcières", j'ai lu Sorcières : la puissance invaincue des femmes de Mona Chollet. Je suis partagée.
Points positifs : une lecture facile, une collection de faits amusants ou intéressants sur l'histoire du féminisme.
Points négatifs : manque de rigueur, partial, inégal dans le choix des exemples.
Un propos sympathique (réhabiliter les sorcières) mais plutôt mal servi.

Pour le "volume d'un grand cycle littéraire", je suis depuis un moment prise par la Saga d'Egill fils de Grimr le Chauve, issue des sagas islandaises. C'est très dépaysant. Il faut arriver à se repérer dans les généalogies (dès qu'on rencontre un nouveau personnage, on a droit à toute sa parenté, et les mêmes noms sont souvent repris d'une génération à l'autre... Il faut du temps avant d'arriver à Egill, et il y en a des Thorolfr et des Thorvir autour de lui !). Par la violence des combats et des blessures, on pense à la chanson de geste. Egill est un guerrier mais aussi un poète, il est brutal et cruel selon nos critères. J'attends d'arriver à la fin pour vérifier ce qu'il est dit de lui dans cet article (déjà ancien, 1999) :
Egill et la maladie de Paget

J. Byock dans Pour la Science a écrit: Le colosse Egil est une figure marquante des vieilles sagas nordiques. Né en Islande au début du Xe siècle, il incarne la fougue viking et l'audace avec laquelle ces hommes s'embarquent pour des contrées inconnues dans l'espoir d'y faire bonne fortune. Farouche, opiniâtre et violent, il est aussi un poète subtil. Egil survit aux guerres, échappe aux guet-apens et atteint l'âge avancé de 80 ans. Il meurt en Islande, parmi les siens, aux alentours de 990, apparemment de mort naturelle.
La saga le juge laid, irascible, morose. Tantôt en prose, tantôt en vers, elle rapporte qu'Egil perd souvent l'équilibre, qu'il a les pieds froids de façon chronique, qu'il souffre de maux de tête et a des accès de torpeur, enfin qu'il devient aveugle et sourd. Elle mentionne des déformations inhabituelles de son crâne et des traits de son visage. En cela, Egil ressemble à son père et à son grand-père, réputés pour leur aspect menaçant alors que leurs autres parents sont décrits comme beaux et gracieux.

Egil souffrait-il de la maladie de Paget, une régénération osseuse excessive, diagnostiquée pour la première fois en 1876 par le médecin britannique James Paget ? Ou les sagas ne sont-elles que les fruits de l'imagination romanesque des auteurs du XIIIe siècle ?

Merci pointàlaligne, j'avais aussi pensé au titre de Mona Chollet, mais pas envie de l'acheter exprès et j'avais aussi une autre idée que tu viens de conforter

Avec plaisir Adren... mais je ne suis pas objective. C'est plutôt un livre de journaliste, cela peut plaire aussi ; je n'y suis pas réceptive  
Que vas-tu choisir du coup ?

Écusette de Noireuil a écrit:Quelques suggestions
"Small talk " de Caroline Frechette,  une comédie sur la communication
Marion Aubert :
"Le brâme des biches"
La saga des habitants du val de Moldavie "
"Phaéton" ( convient aussi pour réécriture)
Marie Dilasser
"Blanche Neige, histoire d'un prince"
Marie Clements
"Vision brûlure "
Élise Noiraud
"Élise "
Le collectif "Les filles de Simone "


Je suis sur mon téléphone mais je pourrai proposer des liens plus tard, et peut-être d'autres idées.

Merci Ecusette car de brèves incursions dans les (petites) librairies alentour et le CDI (souvent miraculeux ici) ne m'avaient pas vraiment donné de solution !

Edit : la pièce de Caroline Frechette est sur youtube ! Je regarde tout de suite !

Spoiler:

Est-ce que quelqu'un a lu ou lira Les Furtifs de Damasio pour la dystopie ? J'aimerais bien un avis sur ce livre, et ayant deja rempli ce défi et sans avoir le livre accessible, je ne vais sans doute pas l'ouvrir prochainement.

J'ai lu Les Furtifs l'année dernière: j'ai eu du mal à ne pas laisser tomber. De mémoire, Damasio utilise plusieurs personnages point de vue, et le style qu'il a donné à l'un d'entre eux me fatiguait. L'histoire en elle-même m'a intéressée, il y a de belles scènes, des idées passionnantes, mais j'ai eu du mal à accrocher. De plus, le livre est très long (cela ne me rebute en rien habituellement) et je ne crois pas avoir bien saisi tout ce qui est exposé, en lisant parfois en "diagonale". C'est la 1e fois que je lisais quelque chose de cet auteur, je ne sais pas si cela a joué.
Désolée de ne pas avoir un fol enthousiasme à partager ici.

Merci Sitia pour cet avis. Pas de regret dans ce cas.

Chose promise, chose due : Plus de détails et quelques idées en plus sur des pièces écrites par une femme (N° 14)
Quelques suggestions
"Small talk " de Carole Frechette,  une comédie sur la communication
Sur l'autrice :
https://www.theatre-contemporain.net/biographies/Carole-Frechette/
Sur la pièce :
https://www.theatreonline.com/Spectacle/Small-talk/46770

Marion Aubert :
Sur l'autrice:
https://www.theatre-contemporain.net/biographies/Marion-Aubert/presentation

"Le brâme des biches"
https://www.furet.com/ebooks/le-brame-des-biches-marion-aubert-9782330110604_9782330110604_1.html

La saga des habitants du val de Moldavie "
https://www.tirepaslanappe.com/portfolio/saga/


"Phaéton" ( convient aussi pour réécriture)
https://www.ombres-blanches.fr/theatre/textes-francais/livre/phaeton/marion-aubert/9782742777822.html

Et plein d'autres, Marion Aubert est assez prolixe !

Marie Dilasser
https://www.theatre-contemporain.net/biographies/Marie-Dilasser/presentation

"Blanche Neige, histoire d'un prince" ( convient aussi pour réécriture)
https://www.theatre-contemporain.net/spectacles/Blanche-neige-histoire-d-un-Prince/critiques/

Paysage intérieur brut
https://www.theatre-contemporain.net/textes/5358ea7cdbfcf/

Marie Clements
https://www.theatre-contemporain.net/biographies/Marie-Clements/presentation

"Vision brûlure "
https://www.theatre-contemporain.net/textes/Vision-brulure-Marie-Clements/

Élise Noiraud
"Élise "
https://www.actes-sud.fr/catalogue/theatre-arts-du-spectacle/elise

Le collectif "Les filles de Simone "
https://www.theatredurondpoint.fr/spectacle/les_secrets_dun_gainage_efficace/
https://www.actes-sud.fr/node/66944

Merci, Ecusette.

Oui, merci pour la liste et les liens.

Défi 8, Résister/Se soumettre :  Gens indépendants, Halldor Laxness

Laxness a écrit:Mais la lande avait aussi, pour cet homme, une valeur autre que pratique et économique. C'était sa mère spirituelle, son église, son monde meilleur, comme l'océan l'est inévitablement pour le marin. Quand il marchait, seul, par la lande, les jours de givre de fin d'automne, que sa vue parcourait les étendues de ce désert, qu'il sentait le souffle pur et glacé des montagnes sur son visage, il éprouvait également l'essence du chant patriotique. Il se sentait exhaussé au-dessus du quotidien trivial des régions habitées, il vivait dans cette merveilleuse conscience de liberté qui ne se compare à rien, sauf peut-être à l'amour du pays natal que ressentent les moutons eux-mêmes, car ils mourraient dans leurs montagnes si les chiens ne les ramenaient vers les fermes. En de tels voyages d'automne, quand il marchait de cours d'eau en cours d'eau, de sommet en sommet sur le haut plateau, comme si son sentier traversait l'infini même, rien ne venait troubler le regard fier du scalde.

Bjartur de Sumarhus, éleveur de mouton islandais, a acquis son indépendance après des années de travail au service d'autrui. Dans une nature cruelle et sur une terre hantée par les mauvais esprits, il va résister aux hommes et aux éléments pour conserver cette indépendance et accomplir ses rêves.
J'ai beaucoup aimé le style très poétique de l'auteur qui nous fait partager la vie d'un éleveur de mouton en Islande. Une vie dure, faite de travail acharné, de morts et de sacrifices, mais aussi nourrie de poésie et de beauté. Je le recommande.

Verdict : à lire

Merci beaucoup Ecusette !

Merci pour cette aide précieuse, Ecusette !

Il faut dire, que c'est moi qui ai proposé cet item !
Je me suis rendu compte cette année que les autrices de théâtre sont très méconnues, je me suis dit que c'était une occasion de les mettre plus à l'honneur

Pour l'item 28 Une histoire qui se passe en hiver. , j'ai emprunté à la bibliothèque, au vu de son titre, le roman Un Repas en Hiver de Hubert Mingarelli.
Je regrette d'avoir lu la 4e de couverture qui en dit un peu trop à mon avis. Il faut dire que l'intrigue est très ramassée, cela ne dure quand même pas le temps d'un repas, mais, en gros, une journée. L'histoire se passe dans le froid polonais qu'affrontent trois soldats allemands pendant la seconde guerre mondiale et c'est l'occasion pour l'auteur d'explorer en finesse les relations humaines entre ces trois-là d'abord. Vient le repas, rituel social immuable soumis ici à des drôles de circonstances inédites qui réunissent les trois soldats et deux autres hommes bien différents, repas qui amène à son terme une question essentielle, humaine, terrible.
J'ai bien aimé.

Bonjour à tous,
comme très souvent, j'ai choisi un livre pour un défi, et vais certainement l'associer à un autre. Aujourd'hui L'Amour sans le faire de Serge Joncour. Grâce à une néo suggestion de 2020, j'avais lu l'année dernière Chien loup du même auteur qui m'avait beaucoup plu. A nouveau, j'ai aimé l'importance de la terre, de la nature, du règne animal sur les humains qui ne sont que de passage. A nouveau, les montagnes et les vallées du Lot, les générations immobiles. D'une part Franck, qui a quitté la terre familiale pour "monter à Paris et y faire du cinéma", laissant son jeune frère reprendre l'exploitation familiale, mais Alexandre meurt et Franck ne parle plus à ses parents. Et d'autre part Louise, la veuve d'Alexandre, qui a elle aussi quitté la campagne du Lot pour vivre à Clermont loin de ses souvenirs. Pour des raisons différentes, l'un et l'autre reviennent provisoirement chez les parents de Franck et Alexandre, s'y croisent et cohabitent. Finalement, sans le savoir, ils découvrent cet "amour sans le faire" grâce surtout au petit Alexandre, le fils de Louise que Franck ne connaissait pas. Lu d'abord pour la catégorie "verbe à l'infintif", mais convient aussi pour "vie familiale", "montagnes françaises" (le Massif central, je suppose que c'est bon ?), ou même "le Sud", parce que chez moi, le sud commence à Mulhouse

Bonjour,
Cela fait un moment que je n'ai pas fait de mise à jour. J'ai lu:

- Funestes présages de Paul C. Doherty, qui fait partie de la série des aventures de Hugh Corbett. L'auteur n'a pas été chiche en meurtres, ça tombe comme des mouches au monastère! Je pense que je vais le classer dans l'item sur le secret, comme ça je pourrai lire un autre thriller historique pour l'item correspondant.

-Un piano dans l'herbe de Françoise Sagan pour la pièce écrite par un femme. Je ne connaissais pas du tout le théâtre de Sagan, j'ai passé un bon moment même si la fin est très prévisible et l'ensemble forcément un peu daté. Une riche quadragénaire a réuni ses amis de jeunesse pour revivre avec eux l'été de leurs vingt ans. Evidemment, tout le monde a vieilli et changé, et il ne suffit pas de décréter que l'on a de nouveau vingt ans pour abolir les années passées...

- On se souvient du nom des assassins de Dominique Maisons. Il s'agit d'un thriller historique - l'intrigue se passe en 1909 - dans lequel un jeune employé du journal Le Matin est mis à la disposition du feuilletoniste star Max Rochefort. Le roman peut donc convenir pour l'item sur le journalisme, mais comme Max Rochefort est un dandy, je vais plutôt le ranger dans cette catégorie pour l'instant. L'écrivain et son nouveau secrétaire sont aux premières loges lors de la découverte du corps atrocement supplicié d'un homme d'Eglise, et ils décident d'enquêter pour innocenter une jeune femme accusée à tort. L'auteur rend hommage au roman-feuilleton, avec ses jeunes filles vertueuses persécutées par des méchants absolument  diaboliques. On y croise des tas de personnages historiques. C'était plutôt un bon moment de lecture.

gluche a écrit:Pour l'item 28 Une histoire qui se passe en hiver. , j'ai emprunté à la bibliothèque, au vu de son titre, le roman Un Repas en Hiver de Hubert Mingarelli.
Je regrette d'avoir lu la 4e de couverture qui en dit un peu trop à mon avis. Il faut dire que l'intrigue est très ramassée, cela ne dure quand même pas le temps d'un repas, mais, en gros, une journée. L'histoire se passe dans le froid polonais qu'affrontent trois soldats allemands pendant la seconde guerre mondiale et c'est l'occasion pour l'auteur d'explorer en finesse les relations humaines entre ces trois-là d'abord. Vient le repas, rituel social immuable soumis ici à des drôles de circonstances inédites qui réunissent les trois soldats et deux autres hommes bien différents, repas qui amène à son terme une question essentielle, humaine, terrible.
J'ai bien aimé.

Tu donnes très envie, avec tous ces mystérieux sous-entendus

Adren a écrit: parce que chez moi, le sud commence à Mulhouse

Ah chez toi aussi ?

Tu es dans le Bas Rhin ou dans un nord plus lointain ?

Le Lot, c'est le sud!