Neo défi lecture 2021 - Ici, on papote !

Cléopatra2 a écrit:Les monologues du vagin?

Je l'ai vu (très bien) joué. Je ne pense pas que ça m'apporte grand chose de le relire. Mais l'idée était bonne.

Pourquoi pas Delbo, miss Sophie. J'avais bien aimé Ceux qui savaient. Mais bon, j'en ai un peu marre de la Seconde Guerre mondiale. J'ai l'impression de me taper le programme de Troisième en long, en large et en travers.

Pas fan du théâtre de Duras, non plus.

Je ne connais pas Françoise du Chaxel. Je vais voir de quoi il retourne. Au moins, ce serait une découverte.
édit : Ah ! mais elle écrit pour les enfants. Pas sûre que ça me plaise. J'ai du mal avec la littérature pour les petits.

Merci pour vos idées.

*Ombre* a écrit:Vous pensez à qui, pour les pièces de théâtre écrites par une femme ? Je n'ai pas envie de lire du Yasmina Reza et je n'apprécie pas Cixous.

J'ai prévu de lire ce livre repéré dans le catalogue de la médiathèque :   Les trois petits vieux qui ne voulaient pas mourir de Suzanne van Lohuizen,  traduit du néerlandais par Marijke Bisschop. - Paris : l'Arche, impr. 2006. - 1 vol. (67 p.) ; 21 cm. - (Théâtre jeunesse)
* Résumé : Ernest, Stanislas et Désiré, trois petits vieux, ont reçu une lettre leur indiquant qu'ils vivaient leur dernier jour. Ils décident tout d'abord d'ignorer l'information puis ils entreprennent de régler leurs comptes avec la vie : les peurs, les chagrins, les bonheurs.

Il me semble que l'une d'entre nous l'a déjà lu mais ma mémoire défaillante ne sait plus de qui il s'agit.

*Ombre* a écrit:@adren : J'avais adoré Épépé. J'ai trouvé que c'était kafkaïen, en effet, mais du Kafka drôle, et ça, c'est top.

Je ne l'ai pas trouvé beaucoup plus drôle que Kafka, toutes ses tentatives échouent, il tombe toujours plus bas, aucune de toute ses tentatives pour comprendre et se faire comprendre ne lui fait faire le moindre petit progrès. Mais je suis contente de lire un avis.

miss sophie a écrit:

Adren a écrit:Je viens de lire Epépé de Ferenc Karinthy qui avait été suggéré par quelqu'un (mais qui ?) pour la dystopie, mais après lecture, je ne trouve pas que ce titre convienne pour ce défi. Je le rangerai donc dans le défi "édition Zulma", ce n'est donc pas encore à cette occasion que je lirai Le garçon[i] dont vous avez déjà parlé et que je pensais découvrir, il me semble en plus que le défi demande une dystopie écologique, et ce n'est pas le cas ici à mon sens.

Le défi 24 dit "une dystopie OU un livre évoquant les mutations écologiques à venir", pour moi nous avons donc le choix entre deux choses différentes (mais faisant toutes les deux réfléchir sur le futur), il n'est pas obligatoire que la dystopie traite d'écologie.

Merci de me le préciser, j'avais oublié ces deux petites lettres qui changent tout dans l'intitulé. [i]Epépé, dystopie ?

Femme auteur de théâtre : j'ai lu, il y a longtemps, des piécettes de Mme de Genlis, et j'ai vu des comédies de Françoise Dorin.

Je croyais que Louise de Vilmorin avait écrit pour le théâtre, je me trompais.

Bon, retour de la médiathèque. Le rayon théâtre est fort maigre. Je n'ai trouvé que Yasmina Réza comme femme dramaturge. Ce sera donc Yasmina Réza. Peut-être mes préjugés en sa défaveur tomberont-ils ?

ThomCarver a écrit: Sinon, je vous conseille vivement de lire l'oeuvre de Sarah Kane, dramaturge britannique de génie disparue trop tôt. Elle a écrit cinq pièces très fortes, d'une violence et d'une sensibilité inouies. Anéantis était au programme de l'agrégation il y a quelques années. Sa pièce la plus connue, 4.48 Psychose est un témoignage coup de poing sur la dépression. J'adore Purifiés. [/justify]

Aneantis, Manque et Purifiés sont à la médiathèque ! Merci ThomCarver

Comédies et proverbes de la Comtesse de Ségur ! Oui bon d'accord c'est pour les enfants et c'est loin d'être son meilleur en plus

Eh bien, ça faisait un moment que je n'étais pas venue, il s'en est passé, des choses!
Je note des tas de titres au passage, j'étais un peu à sec sur certains items.
De mon côté, entre les copies et les relectures pour préparer les cours (j'essaie de ne pas compter les relectures pour le défi, il sera toujours temps de le faire si je suis à la ramasse en décembre!) je n'ai guère lu que Laura Kasischke, En un monde parfait, qui me permette de cocher une case. Mais laquelle? Le personnage principal évoque un peu une lointaine cousine de l'héroïne de Rebecca: tout le monde l'envie méchamment quand un superbe pilote d'avion la demande en mariage, mais quand elle s'installe chez lui, loin de tout, pour veiller sur ses trois enfants sous le portrait de leur défunte mère, elle déchante vite. Le conte de fée se transforme en cauchemar, surtout quand une pandémie vient compliquer la situation. J'ai eu peur de ne pas aimer le roman au début, justement parce que les "contes de fée" modernes m'ennuient (ils manquent de la cruauté des vrais contes) mais finalement je me suis laissé prendre par ma lecture. Je pense que je vais le classer dans la rubrique "Enfer ou Paradis", mais il convient aussi pour la "Vie familiale", pour l'item "Résister ou se soumettre", pour les "remèdes et poisons" à cause du virus, voire pour "C'est la guerre!" si l'on s'en réfère à la définition jupitérienne du terme!

Je trouve que Laura Kashishke est une bonne autrice pour la jeunesse. Elle a à la fois une belle plume (c'est d'abord une poétesse) et sait tenir son lecteur en haleine. J'ai bien aimé Les Revenants.

Sphinx a écrit:Comédies et proverbes de la Comtesse de Ségur ! Oui bon d'accord c'est pour les enfants et c'est loin d'être son meilleur en plus

Je crois que Le dîner de mademoiselle Justine est plein de vérité !

Et ça vaut bien Mme de Genlis !


Je n'avais pensé qu'aux françaises, mais j'ai entendu dire du bien de Sarah Kane, si je ne me trompe pas.

Epepe, c'est moi qui en avais parlé, soit pour Zulma, soit pour "dystopie" - j'avais en effet désolidarisé le terme de l'adjectif "écologique", qui vient après dans l'énoncé du défi. J'avais bien aimé la grande liberté d'interprétation laissée par ce roman déroutant, qui ne ressemble à pas grand chose, si ce n'est à Kafka pour le sentiment de perte dans un monde dont les règles échappent, à la fois proche du notre et totalement étranger.

Pour le théâtre féminin, c'est vrai que la liste n'est pas pléthorique. Hilda, de Marie Ndiaye, pour changer de Reza, sur le thème de l'esclavage moderne; il doit y avoir une ou deux pièce de N. Sarraute aussi. J'ai peu d'autres noms en tête.

Merci Cle, en effet, pas besoin que la dystopie soit écologique, c'est moi qui avait mal compris. Je vois que ce roman est assez connu, je n'en avais jamais entendu parler. Ce sera bien ma dystopie. Merci.

Ah, Natalie Sarraute, en effet : Pour un oui, pour un nom disponible en Folio-théâtre.

Oudemia a écrit:Ah, Natalie Sarraute, en effet : Pour un oui, pour un non disponible en Folio-théâtre.

et on peut l'écouter ici :
https://www.franceculture.fr/emissions/fictions-theatre-et-cie/pour-un-oui-pour-un-non-de-nathalie-sarraute

Marguerite Yourcenar aussi a écrit des pièces de théâtre.

Pour le défi 16 (livre qui comporte un secret): Simenon, La jeune fille aux perles.
C'est l'un des premiers "Maigret" et il n'en est pas le personnage principal. Le crime, d'ailleurs, n'arrive que dans la troisième partie du roman. Et Maigret est davantage témoin de la découverte du coupable que celui qui élucide l'affaire.
Un escroc richissime se suicide au moment où il est ruiné, laissant sa magnifique fille aux prises avec un créancier particulièrement féroce. Celui-ci la recueille chez lui dans le but d'en faire sa maitresse. Trois mois plus tard, il semble qu'elle le soit devenue : elle se pavane avec lui à Deauville et elle est au centre de fêtes décadentes. Mais un meurtre est commis. Qui est le coupable?
C'est une lecture distrayante pour le week-end et, même s'il y a beaucoup de clichés dans l'histoire, le style de Simenon la rend accaparante.

Le théâtre je demanderai à mes collègues de me prêter une pièce! 
J'essaie comme je ne sais plus qui ici, plusieurs, je pense, de pas acheter de livre spécifiquement pour le défi. 
Bon, j'ai fini le dernier Astrid Eliard en ma possession (oui, j'ai fait la razzia à la médiathèque). Sacrée Marie. On peut le classer dans Enfer ou Paradis, Remèdes et Poisons, Affaires familiales, voire Quelle cuisine, et peut-être même d'autres, il faudra que je choisisse.
J'ai préféré aux autres, mais non, décidément, cette autrice n'est pas pour moi. 
Alors parallèlement (oui, je le lis énormément en ce moment), j'ai lu Vive la République de Marie-Aude Murail, mais je ne sais pas où le faire entrer (quelle cuisine?). J'ai bien aimé, mais je trouve dommage qu'un roman qui se veut très réaliste ne soit pas plus au fait du fonctionnement de l'éducation nationale. La protagoniste, Cécile, vient d'obtenir le CRPE et se retrouve devant une classe seule, elle n'a pas de cours à l'ESPE et personne ne l'aide. Bon, certes, on n'est pas aidé, mais il y avait bien des cours à l'ESPE l'année de la réussite du concours tout de même? Elle n'a jamais vu un élève en fait. Et puis, et là on voit que c'est pas réaliste, tous les profs de cette petite école se vouvoient. Ah ah, le truc totalement improbable. Bon, mis à part ça c'est un roman sympa, avec des personnages improbables, comme toujours chez Marie-Aude Murail. J'ai trouvé le roman mal équilibré, entre les personnages principaux et quelles incursions chez des personnages secondaires qui apportent peu (on suite quelques élèves mais sans vraiment approfondir le pourquoi du comment). Je n'en avais jamais entendu parler, de celui-là. Le thème est l'accueil des immigrés et la place de l'école dans l'intégration ou plutôt l'accueil de ces personnes.

Ombre, je suis contente que la pièce t'ait plu ! Je la trouve très réussie aussi.

Pour le défi dystopie, vous m'ouvrez des perspectives car j'avais compris que seuls "dystopie" et "livre" étaient coordonnés et que donc les deux devaient traiter des mutations écologiques à venir. Celle qui a proposé le défi pourrait-elle nous éclairer ?

De mon côté, pour le défi 39 (C'est la guerre !), j'ai lu Les Croix de bois de Roland Dorgelès qui est dans ma PAL depuis plusieurs mois.
Plutôt qu'un récit, c'est une suite de tableaux et de scènes dans lesquels on retrouve les mêmes personnages. Le quotidien dans ce qu'il a de plus trivial côtoie des moments d'horreur absolue et d'autres de grande poésie. J'ai trouvé l'ensemble plutôt hétéroclite mais avec quelques moments de grâce. Le dernier chapitre est très beau.

Pour l'auteur phare de la France de la première moitié du XXe siècle, Radiguet vous semble-t-il convenir, malgré sa très courte carrière ?

Second couteau, non? Il a été éclipsé.

Cléopatra2 a écrit:Second couteau, non? Il a été éclipsé.

Oui, plutôt second couteau. Ca fait partie des auteurs qui ont quelques peu été oubliés - mais figurait en bonne place dans la bibliothèque de mes grands parents .

Pour la dystopie je comprends ça comme
- une dystopie
OU
- un livre traitant des mutations écologiques à venir.
"Une dystopie ou un livre", qu'ils traitent d'écologie ou de quoi que ce soit, ça me semble n'avoir aucun sens, la dystopie étant forcément un livre puisqu'on est dans un défi lecture. Si c'était "une dystopie traitant de l'écologie ou n'importe quel livre traitant de l'écologie", autant ne pas mettre le mot "dystopie". Je ne sais pas si je suis claire

Ok Sphinx. Mais un livre pourrait évoquer les mutations écologiques à venir en faisant des "prédictions" sans être une dystopie. Par exemple, un essai, non ?

Pour Radiguet, quand on dit "auteur phare de la 1ère moitie du XXe siècle", il faut donc comprendre "vu d'aujourd'hui" ?

Franchement Radiguet est vraiment un auteur phare du début du vingtième siècle. Quand j'étais étudiante pendant les années 80 nous l'avions tous lu. C'est plus qu'un second couteau à mon avis.

Pour moi non plus, Radiguet n'est pas un auteur-phare du début du XXe siècle, mais plutôt un second couteau vu d'aujourd'hui. Un auteur-phare est pour moi un auteur qui a vraiment une aura sur son époque, qui peut servir de guide à d'autres.

Pour les mutations écologiques, j'ai lu avec plaisir Et toujours les Forêts de Sandrine Collette, je n'ai pas adoré mais c'était une lecture prenante qui m'a donné envie d'aller au bout alors que je dois avouer que je n'avais aucune envie de lire quelque chose sur les mutations écologiques.

J'ai lu avec plaisir Le Monde selon Billy Boy de Gilles Leroy pour le défi du "roi". Il s'agit d'un roman familial qui par certains aspects m'a fait penser au roman autobiographique d'Isabelle Carré, Les Rêveurs, notamment pour la grossesse dans les années 50-60. Je pense qu'il ne me restera que peu de souvenirs de ce roman dans peu de temps, mais c'était un bon moment de lecture.

lulucastagnette a écrit:Ombre, je suis contente que la pièce t'ait plu ! Je la trouve très réussie aussi.

Pour le défi dystopie, vous m'ouvrez des perspectives car j'avais compris que seuls "dystopie" et "livre" étaient coordonnés et que donc les deux devaient traiter des mutations écologiques à venir. Celle qui a proposé le défi pourrait-elle nous éclairer ?

De mon côté, pour le défi 39 (C'est la guerre !), j'ai lu Les Croix de bois de Roland Dorgelès qui est dans ma PAL depuis plusieurs mois.
Plutôt qu'un récit, c'est une suite de tableaux et de scènes dans lesquels on retrouve les mêmes personnages. Le quotidien dans ce qu'il a de plus trivial côtoie des moments d'horreur absolue et d'autres de grande poésie. J'ai trouvé l'ensemble plutôt hétéroclite mais avec quelques moments de grâce. Le dernier chapitre est très beau.

Pour l'auteur phare de la France de la première moitié du XXe siècle, Radiguet vous semble-t-il convenir, malgré sa très courte carrière ?

C'est moi qui avais proposé dystopie / écologie. Au début, je pensais à la vogue des récits d'effondrement, de survivalisme, mais je trouvais ça un peu trop étroit, alors comme ces livres sont souvent classés parmi les dystopies, j'ai pensé ouvrir à ce genre en général. Et je me suis dit que ce serait bien, aussi, dans le contexte actuel, de lire des choses réjouissantes sur l'écologie. Par exemple, j'ai entendu récemment parler d'un livre résolument optimiste quant aux changements écologiques (le problème, c'est que je n'ai pas retenu le titre. Un truc du genre Le Monde que nous pourrions avoir). Il se présente comme une fiction mais basé sur nos possibilités réelles, et imagine ce que pourrait être la vie à moyen terme si nous opérions quelques changements stratégiques, comme le fait de ne plus penser la voiture comme une possession individuelle, mais comme un service mis à disposition pour une somme modique et un remaillage des transports en commun. Ça me disait bien. Mais pour le coup, on est plutôt dans l'utopie.

Et puis, vous connaissez ma position : selon moi, les catégories du défi ne sont pas là pour rendre la lecture limitée et pénible, mais pour stimuler les découvertes. Donc je suis favorable à l'interprétation la plus large de la catégorie que j'ai proposée. Un roman ou un essai sur l'écologie, une dystopie pure et dure, un récit jeunesse qui aborde les questions écologiques sous les couleurs de la fiction, tout est bon.

De mon côté, j'ai donc lu Art de Yasmina Reza, et ça a été une bonne surprise, finalement. Je me suis bien amusée. Ça m'a fait pensé aux Goût des autres, ce type qui s'énerve parce que son ami a acheté une fortune un tableau contemporain qui le laisse, lui, de marbre, et qui prend ça pour du snobisme. A partir de là, tout dérape, s'envenime. Je lisais en imaginant Bacri (j'avais sa voix et son air de Droopy dans la tête en lisant les répliques) dans le rôle et c'était savoureux. Bonne pioche, finalement.