Neo défi lecture 2021 - Ici, on papote !

Pour l'année de publication, a-t-on dit quelque chose sur la publication originale et la traduction? Prend-on en compte l'année de publication originale ou peut-on prendre en compte l'année de publication en français? Il me semble que quelqu'un avait posé la question, mais je ne me souviens plus de ce qui a été dit.

Moi, je dis : on fait comme ça nous arrange...

J'adhère à ta réponse qui m'arrange bien! Le tome 1 de Quartier lointain a été publié en 2002, année de mon stage, je mettrai le tome 2 pour le manga.

C’était moi qui avait demandé. On avait dit qu’on faisait comme ça nous arrangeait.

Est-ce que quelqu'un aurait une idée pour 2005? J'avoue que je sèche.
Je suis en train de lire Nuits de noces d'Astrid Eliard, qui peut aller pour vie familiale ou auteur avec deux voyelles. Décidément, bof, cette autrice. J'ai lu Danser aussi. Je trouve que ce style, avec peu de narration, des impressions, est très lassant. La première nouvelle ne m'a pas plu, j'en ai bien aimé d'autres (il m'en reste une), mais comme pour Danser, je me demande "A quoi bon?". Quel est le but, pourquoi? Parfois de la tendresse, d'autres fois de la haine gratuite envers les personnages. Non, vraiment, j'ai du mal.
J'ai lu pour le milieu de la presse Portrait d'après blessure, conseillé ici. J'ai bien aimé, même si je n'ai pas apprécié le fait qu'il y ait les récits intercalés en italique (je ne veux pas spoiler).
Alors, je me dis aussi que je dois être trop habituée à lire des romans plus longs, parce que je trouve que les personnages secondaires ne sont pas assez approfondis et n'apportent rien à l'histoire passé le début. Je n'ai pas été très convaincue par l'intrigue, mais n'ayant jamais vécu de choc post-traumatique, je ne me rends peut-être pas compte. C'était sympa à lire, rapide (j'ai mis tellement de temps à lire Lumières d'été...), mais pour moi pas un grand roman.

Défi 7, Un livre publié votre première année devant des élèves :  L'imposteur, Javier Cercas

Cercas a écrit:Marco était un octogénaire de Barcelone qui s'était, pendant presque trois décennies, fait passer pour un ancien déporté dans l'Allemagne d'Hitler et un survivant des camps nazis, qui avait pendant trois ans présidé la grande association espagnole des anciens déportés, l'Amicale de Mauthausen, qui avait tenu des centaines de conférences et accordé des dizaines d'entretiens, qui avait reçu d'importantes distinctions officielles et avait parlé au Parlement espagnol au nom de tous ses prétendus compagnons de malheur jusqu'à ce que, début mai 2005, on découvre qu'il n'était pas un ancien déporté et qu'il n'avait jamais été prisonnier dans un camp nazi.

Comme le résume la citation ci-dessus, le livre est une enquête sur une personne réelle ayant fait scandale en Espagne il y a quelques années : Enric Marco, prétendu héros de la résistance antifranquiste et ancien déporté, dont on avait découvert qu'il s'était imaginé une vie héroïque alors qu'il avait toujours vécu du côté de la majorité.
C'est un sujet de livre absolument fascinant et peu commun,  mais je ne peux pas m'empêcher d'être déçu par le traitement qu'en a proposé Cercas. Le livre n'est pas mauvais en soi, les réflexions qu'il contient sont intéressantes, mais l'auteur est souvent redondant, ses prises de position sont discutables, et il passe trop de temps à parler de ses états d'âmes d'écrivain avec une certaine autocomplaisance au lieu de rester centré sur le sujet de son livre. Je pense qu'avec un tel point de départ, on aurait pu faire beaucoup mieux.


Verdict : décevant

Cléopatra2 a écrit:Est-ce que quelqu'un aurait une idée pour 2005? J'avoue que je sèche.

Sylvie Germain, Magnus (c'est une autrice que j'aime beaucoup mais je n'ai pas lu ce roman-ci)
Franck Thilliez, la Chambre des Morts (il faut aimer les thriller, de mémoire il y a des passages très durs)
Jean-Christophe Ruffin, La Salamandre (roman que j'ai adoré, d'ailleurs je le re-lirais bien !)
Michel Houellebecq, La Possibilité d'une île (il faut aimer le style de cet auteur ... perso j'ai eu du mal à terminer ce roman mais finalement je l'ai apprécié)

*Ombre*, je ne t'ai lue qu'en diagonale car Les Choses humaines est l'une de mes prochaines lectures !

Cléopatra2 a écrit:Est-ce que quelqu'un aurait une idée pour 2005? J'avoue que je sèche.

C'est vrai que ce n'est pas facile de chercher des livres par date de publication.
Quelques liens utiles :
https://www.lemonde.fr/livres/article/2010/03/25/de-1980-a-2009-les-livres-qui-ont-marque-la-vie-litteraire-francaise_1324216_3260.html
https://www.gqmagazine.fr/pop-culture/livres/diaporama/les-50-meilleurs-romans-des-annes-2000/1732?image=5b99276af7aea90011996e8b
https://www.senscritique.com/liste/30_ans_des_Inrocks_nos_meilleurs_livres_sortis_depuis_1986/1211819
https://www.senscritique.com/liste/Annees_2000_les_livres/219768
https://www.senscritique.com/top/resultats/Les_meilleurs_livres_des_annees_2000/1742296

Je ne pense pas aimer Houellebecq et je n'aime pas trop Thilliez. J'ai jeté un oeil sur les listes, merci beaucoup, ça ouvre des perspectives! Magnus, ça va me déprimer je pense.

Cléopatra2 a écrit:Je ne pense pas aimer Houellebecq et je n'aime pas trop Thilliez. J'ai jeté un oeil sur les listes, merci beaucoup, ça ouvre des perspectives! Magnus, ça va me déprimer je pense.

Je l'ai fait étudier deux fois à mes premières; succès chaque année.

Mais moi qui suis prof de gens morts et qui enseigne ça à longueur de journée, j'aimerais avoir plus de légèreté. Bon, après, il doit être au CDI, donc je vais sûrement tenter!
J'ai donc fin Nuits de noces, et je commence le dernier Astrid Eliard emprunté à la médiathèque, Sacrée Marie.
Vraiment, ces nouvelles... Je ne sais pas si vous les avez lues, mais ça ne m'a pas plu du tout!

Cléopatra2 a écrit:Est-ce que quelqu'un aurait une idée pour 2005? J'avoue que je sèche.

J'ai regardé sur Wikipédia (livre paru en 2005) ce que je connaissais et je peux conseiller :

Extrêmement fort et incroyablement près de Jonathan Safran Foer, un roman bouleversant qui m'avait fait une forte impression.
Samedi d'Ian Mc Ewan, auteur d'une grande qualité.
L'attentat de Yasmina Khadra.
La brèche de Christophe Lambert, roman de science-fiction non dénué d'humour mêlant télé-réalité et voyage dans le temps.
La petite fille de Monsieur Linh de Philippe Claudel, court roman touchant.
Jeu de nains de Terry Pratchett (fantasy jubilatoire).
La voleuse de livres de Markus Zusak.
Il y a aussi Acide sulfurique d'Amélie Nothomb, qui est classé dans les dystopies, ce qui peut intéresser pour le défi 24.
En policier : La femme en vert, un très bon Arnaldur Indridason ; La chambre des morts de Frank Thilliez (très bien mais attention, comme dit plus haut, un peu trash) ; Le pic du diable de Deon Meyer.
En BD : Menaces sur l'empire de Pierre Veys et Nicolas Barral, premier volume parodique des Blake et Mortimer. J'adore !

Je range dans le défi 22 (un livre qui évoque la vie familiale) Broadway de Fabrice Caro (2020). « Un roman jubilatoire » dit la manchette de l’éditeur, et l’adjectif est bien trouvé. Comme dans Le discours du même auteur, le héros de Broadway n’en est pas un : c’est un personnage qui se sent inadapté au monde qui l’entoure et qui peine à assurer son rôle de père / mari / voisin / collègue ; tout ce qui semble naturel aux autres le plonge dans des affres d’incertitude et d’angoisse, lui demandant des efforts qu’il camoufle en permanence (ce qui lui fait craindre de mourir comme il a vécu : « dans le quiproquo »), n’osant jamais dire ce qu’il pense vraiment et qui nous est livré avec beaucoup d’humour. Tout commence avec un courrier de l’Assurance maladie pour un dépistage du cancer colorectal ; il y a aussi ce dessin obscène commis par son fils au collège ; et le traditionnel apéritif chez les voisins dont la date se rapproche… « Je me sens comme Superman, mais Superman qui vivrait dans une ville en kryptonite, entouré d’une famille en kryptonite, de proches en kryptonite, un lieu de travail en kryptonite, recevant par la poste des enveloppes en kryptonite. »

10/50 !

Défi 1. Un livre écrit par un auteur canadien : Margaret Atwood, Captive

Au milieu du XIXe siècle, un jeune psychiatre est conduit dans un pénitencier canadien pour tenter de faire retrouver la mémoire à Grace Mark, emprisonnée à l'âge de 16 ans pour le meurtre de son employeur et de sa maîtresse. Celle-ci déroule alors l'histoire de sa vie, depuis son émigration irlandaise jusqu'à son emprisonnement.
Inspiré d'un fait divers, entrecoupé à intervalles réguliers de transcriptions de journaux d'époques et de mises en relations avec des œuvres littéraires, c'est une très bonne expérience de lecture, qui touche tout en subtilité à la condition féminine et aux questionnements sur les troubles mentaux. Une très belle reconstitution historique également. L'écriture explore plusieurs voix - celles des deux personnages, mais aussi celles de personnages secondaires par le biais de lettres ou de rapports. Quelques éléments baroques dans une intrigue secondaire, entre le psychiatre et sa logeuse, n'apportent pas grand chose, mais à part cela, je recommande fortement.

On retrouve un peu le style de la Servante écarlate, descriptif jusqu'au petit détail, mais avec un personnage central qui est plus ambivalent, moins victime, moins passif.

Fonctionne aussi pour les défis 16 et 47, voire pour le 22 ou le 31.

Bonjour à tous,
un nouveau Fabcaro, je note !
Je viens de lire Epépé de Ferenc Karinthy qui avait été suggéré par quelqu'un (mais qui ?) pour la dystopie, mais après lecture, je ne trouve pas que ce titre convienne pour ce défi. Je le rangerai donc dans le défi "édition Zulma", ce n'est donc pas encore à cette occasion que je lirai [i]Le garçon[i] dont vous avez déjà parlé et que je pensais découvrir, il me semble en plus que le défi demande une dystopie écologique, et ce n'est pas le cas ici à mon sens. Même si la ville, ou le pays, est surpeuplé, aucune régulation politique d'aucune sorte, ni aucune volonté de changement dans un sens ou un autre ne se dessine. Dans ce roman, le personnage principal, un éminent linguiste, se retrouve sans savoir comment dans un pays inconnu dont il ne comprend absolument pas la langue, malgré tous les efforts déployés. Cette lecture m'a laissée perplexe, quoi que fasse Budaï, le personnage, pour comprendre ce pays, sa langue, ou ses habitants, il échoue. Il ne sais comment faire pour rentrer chez lui, ni même pour savoir où il se trouve. Une lecture pour le moins déroutante, dont certains aspects rappellent Kafka, notamment le personnage du portier de l'hôtel, dans son manteau à col de fourrure, qui emploie toujours les mêmes mots, que ce soit pour accueillir ou repousser les clients qui souhaiteraient entrer.
Si quelqu'un d'autre l'a lu, je veux bien avoir son avis.

Je l'ai et je compte le lire pour le défi Zulma, donc je te dirai!

Je n’ai pas lu celui là. Le garçon peut convenir pour le défi sur la guerre.

J'ai déjà lu un autre titre pour le défi sur la guerre, mais ça ne fait rien, je le lirai hors défi. Je note aussi le titre de Margaret Atwood s'il convient pour le livre dont le personnage est un psychiatre. J'en ai déjà un autre d'elle pour l'auteur canadien.
Cleopatra, c'est noté, je verrai ton compte rendu

@adren : J'avais adoré Épépé. J'ai trouvé que c'était kafkaïen, en effet, mais du Kafka drôle, et ça, c'est top.

@Shajar : Si tu as aimé le roman, il y a la série en ce moment sur Netflix. Je n'ai pas lu le roman mais j'ai beaucoup aimé la série.

De mon côté, j'ai suivi les conseils de Lulu et choisi Lucrèce Borgia, du bon vieux Totor, pour l'item remèdes et poisons. Pour moi, ce n'était pas une relecture, mais une découverte, et une belle découverte. J'ai beaucoup apprécié.

Pour la guerre j'ai lu le livre effrayant et passionnant de Doa sur la guerre en Afghanistan dans les années 2008/9 : Phuktu.
J'ai eu vraiment du mal au début, c'est ultraviolent et parfois déroutant avec de nombreux personnages et des extraits de bilans ou de rapports venant ponctuer l'action. Maiis une fois dedans on est accroché avec des personnages forts, attachants, même si certains font froid dans le dos. L'intrigue est complexe, à cheval sur plusieurs continents. On pénètre à la fois les tribus pachtounes et les officines privées de mercenaires, les ambassades feutrées et les rédactions parisiennes .Ce roman m'a vraiment impressionnée et hantée assez longtemps.
Le tome 2 peut aussi correspondre au defi sur le journaliste.
Si vous avez le temps ( c'est très long ), le coeur bien accroché et que cette région du monde vous intéresse je vous le conseille !

Vous pensez à qui, pour les pièces de théâtre écrites par une femme ? Je n'ai pas envie de lire du Yasmina Reza et je n'apprécie pas Cixous.

Les monologues du vagin?

*Ombre* a écrit:
@Shajar : Si tu as aimé le roman, il y a la série en ce moment sur Netflix. Je n'ai pas lu le roman mais j'ai beaucoup aimé la série.

Merci pour l'info, je ne l'avais pas vue !

*Ombre* a écrit:Vous pensez à qui, pour les pièces de théâtre écrites par une femme ? Je n'ai pas envie de lire du Yasmina Reza et je n'apprécie pas Cixous.

Dans des styles très différents : Charlotte Delbo, Marguerite Duras, Françoise du Chaxel.

Adren a écrit:Je viens de lire Epépé de Ferenc Karinthy qui avait été suggéré par quelqu'un (mais qui ?) pour la dystopie, mais après lecture, je ne trouve pas que ce titre convienne pour ce défi. Je le rangerai donc dans le défi "édition Zulma", ce n'est donc pas encore à cette occasion que je lirai [i]Le garçon[i] dont vous avez déjà parlé et que je pensais découvrir, il me semble en plus que le défi demande une dystopie écologique, et ce n'est pas le cas ici à mon sens.

Le défi 24 dit "une dystopie OU un livre évoquant les mutations écologiques à venir", pour moi nous avons donc le choix entre deux choses différentes (mais faisant toutes les deux réfléchir sur le futur), il n'est pas obligatoire que la dystopie traite d'écologie.

Cléopatra2 a écrit:Les monologues du vagin?

Je l'ai vu (très bien) joué. Je ne pense pas que ça m'apporte grand chose de le relire. Mais l'idée était bonne.

Pourquoi pas Delbo, miss Sophie. J'avais bien aimé Ceux qui savaient. Mais bon, j'en ai un peu marre de la Seconde Guerre mondiale. J'ai l'impression de me taper le programme de Troisième en long, en large et en travers.

Pas fan du théâtre de Duras, non plus.

Je ne connais pas Françoise du Chaxel. Je vais voir de quoi il retourne. Au moins, ce serait une découverte.
édit : Ah ! mais elle écrit pour les enfants. Pas sûre que ça me plaise. J'ai du mal avec la littérature pour les petits.

Merci pour vos idées.